google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS

mardi 18 juin 2019

Anon. antique sculptures - Apollon



Tête d'Apollon 
Période archaïque, - 6e siècle
Musée Archéologique de Delphes, Grèce



Les statues chryséléphantines  (en or et en ivoire) d’Apollo  Artémis et Leto occupent à elle seule toute une salle du musée archéologique de Delphes transformée du même coup en veritable  salle du  trésor. Ils constituent d'excellents spécimens de l'art  du milieu du VIe siècle avant J.-C., provenant provenant des fosses de l'Aire de Delphes et sortis d'ateliers en Ionie.
Découvertes accidentellement en 1939, parmi plusieurs objets enterrés pour empêcher qu'on ne les vendent eu égard à leur caractère sacrés, ces ex voto Delphiques ont été  été endommagés probablement par un incendie vers le milieu du Ve siècle avant J.-C. 
Certains d'entre eux constituaient probablement un ensemble  chryséléphantin représentant la triade apollonienne à savoir Apollo, Artemis et Leto. 
Apollon arbore cet énigmatique sourire caractéristique de la période archaïque. Ses cheveux sont en argent doré, avec deux larges boucles encadrant la tête et tombant sur les épaules, constituées d'une seule feuille d'or. La partie antérieure des pieds est visible, tandis que le reste est recouvert par le long vêtement. Il tenait probablement dans sa main un vase précieux, probablement un bol peu profond (phiale).

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lundi 17 juin 2019

Spyros Papaloukas (1892-1957) - Portrait de Stratis Doukas


Spyros Papaloukas (1892-1957)
Portrait de Stratis Doukas 1924 
Musée municipal d'Athènes 

Spyros Papaloukas était un important peintre grec de la première moitié du XXe siècle, connu pour ses peintures d'icônes modernistes et ses paysages baignés de lumière.
Aux côtés de contemporains tels que Yannis Tsarouchis, Photis Kontoglou et Nikos Engonopoulos, Papaloukas s'est tourné vers le passé de la Grèce, en particulier l'art byzantin et le folklore, pour développer le «caractère grec» du mouvement d'art moderne du pays.
Né dans le village de Desfina, juste au sud de Delphes, le talent de Papaloukas a été reconnu très tôt. Il a peint son œuvre majeure 'Grand Souverain Sacrificateur' et toute son iconostase à l'église Agios Demetrios du village à l'âge de 17 ans. Il s'est rendu en Asie Mineure en 1921-1922 en tant que peintre de guerre et a continué à perfectionner son art dans les années 1930 et 1940. Il a  alors co-fondé le magazine intellectuel Trito Mati (Third Eye). Il a été nommé directeur de la galerie d'art municipale d'Athènes et a dirigé le théâtre national pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950, il participa à des expositions parrainées par des États en Égypte, en Belgique, en Yougoslavie, en Italie, au Canada, aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Suède et reçut des récompenses. En 1956, il devint professeur de beaux-arts mais mourut un an plus tard, à l'âge de 65 ans.

Stratis Doukas est un écrivain grec connu principalement pour son livre Histoire d'un prisonnier, devenu un classique de la littérature grecque moderne  dans lequel par delà le récit, l'âme d'un peuple s'exprime avec la plus grande sobriété. Au moment de la  sortie d'Histoire d'un prisonnier, on disait que Doùkas avait érigé la simplicité en genre littéraire, qu'on entendait en le lisant Homère et l'Ecriture sainte.
Stratis Doukas est né en 1895 à Moskonissia. Il entreprend des études de droit, bientôt interrompues par la guerre. Engagé dans l'armée grecque, il perdra un bras lors de la déroute de celle-ci en Asie Mineure. Il commence à écrire en 1924 (date du portrait di dessus).  
En 1928, Stratis Doùkas, peintre et journaliste, lui aussi originaire d'Asie Mineure, rencontre un évadé qui lui raconte son récit. C'est ce matériau retravaillé qui deviendra Histoire d'un prisonnier.

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dimanche 16 juin 2019

Johannes Vermeer (1632–1675) - De Geograaf


Johannes Vermeer  (1632–1675) 
 De Geograaf 
Oil on canvas,  53 × 46,6 cm, 1668-69 
Städel Museum 


De geograaf (Le Géographe)  est un tableau de Johannes Vermeer aujourd'hui conservé au Städelsches Kunstinstitut, à Francfort-sur-le-Maine



L'Astronome, actuellement conservé au musée du Louvre, a longtemps été considéré comme le pendant du Géographe, eu égard aux nombreuses similitudes qu'ils comportent. Fait rare dans l'œuvre de Vermeer, les deux tableaux sont à la fois datés et signés, et leur exécution semble être contemporaine, puisque L'Astronome présente, peinte sur l'armoire, la date de « MDCLXVIII » ( 668), alors que Le Géographe comporte, inscrite sur le mur du fond, dans l'angle supérieur droit de la toile, la date de « MDCLXVIIII » (1669).

L'homme pris comme modèle est visiblement le même : ce sont les deux seules toiles de Vermeer à prendre comme sujet unique une figure masculine, qui ne réapparaît d'ailleurs dans aucune autre de ses œuvres actuellement connues. 
Leurs tenues sont comparables : on retrouve la même robe de chambre, dite « japonaise », vraisemblablement de soie, même si leurs couleurs respectives diffèrent légèrement — bleu pour le géographe, bleu tirant vers le vert pour l'astronome —, et que celle du géographe présente une bordure de fourrure teinte en rouge, absente de celle de l'astronome.

Une reconstitution du décor a démontré que l'espace représenté était identique, Vermeer ayant simplement légèrement changé d'angle et de cadrage d'une toile à l'autre. L'ouverture extérieure sur le mur de gauche par exemple est similaire, une fenêtre double surmontée d'une troisième occupant toute la largeur des deux premières; mais dans L'Astronome la fenêtre la plus proche de l'angle de la pièce, à côté de l'armoire, est occultée par un volet fermé, ouvert dans Le Géographe, et le rideau, situé à droite de l'ouverture dans la première toile est à gauche dans la seconde. 
Si la surface vitrée est quadrillée par une même structure métallique surmontée d'une bande en losanges, la fenêtre de L'Astronome comporte également, à demi masqué par le montant extérieur gauche, un motif armorié ovale, en rouge et jaune, absent dans l'autre toile. 
Une même armoire, occupe l'angle de la pièce.

Le sujet commun des deux toiles, un savant dans son cabinet d'étude, justifie également le fait qu'on les ait rapprochées. Géographie et astronomie étaient, au 17e siècle des disciplines connexes, renvoyant toutes deux à la soif de découverte des mondes nouveaux, qu'ils soient terrestres ou célestes, à la mesure scientifique et la représentation graphique de ces espaces, aux déplacements et à la circulation, notamment maritimes, des hommes et des marchandises — l'observation des étoiles permettant de calculer la position exacte des navires. Le compas que le géographe tient dans la main est présent, posé sur la table de l'astronome, devant sa main gauche. Sur l'armoire du Géographe figure un globe terrestre — tourné vers l'océan Indien —, réalisé par le savant Jodocus Hondius, et qui était vendu en paire en 1618 avec le globe céleste que le même élabora en 1600, et que l'on retrouve devant l'astronome. Autre objet à circuler d'une toile à l'autre, le compas, dans le mains du géographe, qui lève la tête vers la lumière alors qu'il était en train de prendre des mesures sur la carte disposée devant lui, mais aussi à portée de main de l'astronome, en partie recouvert par la draperie sur la table.

Ces similitudes ont pendant très longtemps fait vendre — et par conséquent exposer — les deux tableaux ensemble. Toutefois, l'idée selon laquelle les deux tableaux constituaient des pendants a fait l'objet de discussions récentes, dans la mesure où, au-delà de leurs similitudes, les deux compositions ne dialoguent pas. Non seulement leurs formats sont légèrement différents (50 × 45 cm pour L'Astronome, 53 × 46,6 cm pour Le Géographe) — la différence n'étant cependant pas suffisante pour constituer un argument décisif —, mais surtout, les deux figures sont tournées dans le même sens, vers la fenêtre à gauche, d'où provient la lumière, ce qui redouble plus la scène que cela n'instaure un véritable dialogue entre elles. Malgré cela, un retour à la première hypothèse a pu être proposé s'appuyant sur la certitude — scientifiquement prouvée — de l'authenticité des dates et signatures dans les deux œuvres, de la proximité de leurs formats, ainsi que celle de l'attitude contemplative des deux hommes, qui suspendent un instant leurs recherches.
 Le Géographe serait alors destiné à être placé à gauche de L'Astronome.
Avec la représentation d'un géographe, Jan Vermeer retrace la révolution scientifique de la société de son temps. 
De nouvelles côtes et de nouveaux territoires sont explorés. 
Les marchands et les marins avaient besoin de livres de géographie, de cartes et de planisphères

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samedi 15 juin 2019

Eugène Burnand (1850-1921) - Portraits de guerre, Soldat japonais



Eugène Burnand (1850-1921) 
Portraits de guerre -  Soldat japonais
Collection privée 

Eugène Burnand est un peintre suisse dont le style réaliste servit une œuvre picturale principalement consacré à des scènes religieuses et de paysages de campagne. Son tableau le plus célèbre se trouve au Musée d'Orsay à Paris : Pierre et Jean courant vers le tombeau de Christ ressuscité.
C'est à Marseille et à Montpellier qu'il réalise en 1917 un série de magnifique portraits, Les portraits de guerre, (ci dessus) des soldats alliés venant de tous les continents.
Un musée  est consacré à  Eugène Burnand  à Moudon (Suisse).

Ce portrait représente un marin de la Marine impériale japonaise  à l 'époque où ce corps d'armée était le 3e mondiale, entre 1869 à 1947. Comparée à d'autres marines de guerre des 19e et 20e siècles, la Marine impériale japonaise se distingue par la rapidité de son adaptation aux techniques les plus modernes de son époque.  À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, elle s'est imposée comme la troisième marine militaire au monde, et la première de la zone Pacifique. Elle va néanmoins se trouver confrontée aux deux premières forces navales au monde, l'US Navy et la Royal Navy, et après quelques grands succès initiaux, elle verra ses forces presque anéanties lors d'une longue guerre d'usure s'étendant sur tout l'océan Pacifique. Le Japon, après sa défaite finale et la paix, doit renoncer à l'existence même de forces armées, en particulier navales, et leur substitue des forces  dites d'« autodéfense ».

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vendredi 14 juin 2019

Maestro delle Storie del Pane - Portrait of a Man


Maestro delle Storie del Pane (active late 15th century)
Portrait of a Man, possibly Matteo di Sebastiano di Bernardino Gozzadini (c. 1485–95)
Tempera on wood, 49.2 x 35.6 cm.
The MET (Robert Lehman Collection).
(Not on view)

Ce portrait d'homme et son pendant (portrait de femme) représentent un mari et une femme de la famille Gozzadini de Bologne. Les armoiries de la famille figurent dans les deux tableaux (ici en haut a droite). La frise architecturale inscrite à l'arrière-plan, qui traverse les deux panneaux, témoigne de la fonction commémorative des portraits: VT SIT NOSTRA FORMA SVPERSTES (Afin que nos traits puissent survivre). Probablement conçus pour célébrer des fiançailles ou un mariage, les portraits contiennent de nombreuses allusions à l'amour et au mariage, telles que la fleur tenu par l'homme. Le pélican et le phénix en bas à gauche du portrait masculin font respectivement référence à la charité et à la résurrection - des vertus chrétiennes  associées au sacrement du mariage. 

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jeudi 13 juin 2019

Rembrandt (1607-1669) - Two Moors


Rembrandt (1607-1669)
Two Moors, 1661
Huile sur toile 77, 8 x 64, 4 cm
Mauristhuis, La Haye

Cette célèbre et intrigante toile de Rembrandt a été léguée par son propriétaire Abraham Bredius au Cabinet Royal de Peintures Mauritshuis de La Haye. 
Abraham Bredius l'avait acquise en 1902 du collectionneur anglais et marchand Sir George Donaldson. Le parcours de la  toile est parfaitement tracée depuis sa sortie de l'atelier de Rembrandt en 1656 sous l'appellation "Twee mooren in een stuck". L'oeuvre qui nécessiterait éventuellement une restauration fait apparaitre un travail impressionnant sur les tonalités sombres du fond comme des personnages.   
Des copies surexposées jusqu'à ce que la signature du maitre apparaisse en haut à droite (voir à titre d'exemple ci-dessous) laissent apparaitre une autre vision (pas moins interessante) de cette oeuvre ... 




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mercredi 12 juin 2019

Richard Gerstl (1883-1908) Nude Self-Portrait with Palette


Richard Gerstl (1883-1908)
 Nude Self-Portrait with Palette
Private collection 


Du peintre autrichien expressionniste Richard Gerstl, on ne connaît que 60 tableaux, dont la plupart sont exposés en Autriche
Né dans une riche famille bourgeoise, Richard Gerstl suit une scolarité difficile à Vienne où il étudie à l'Académie des beaux-arts de Vienne. Son individualisme  forcené l'empêche cependant de continuer dans cette institution.
Sa peinture est influencée par Gustav Klimt, Van Gogh et, surtout, par Edvard Munch qu'il peut étudier lors d'expositions viennoises. Il peint essentiellement des portraits et des paysages.
Intéressé par la musique et la philosophie, il est en contact avec Gustav Mahler, et entretient, à partir de 1906, une grande amitié avec Arnold Schönberg, qu'il pousse à se mettre à la peinture. Dans le même temps, il a une relation amoureuse avec la femme de son ami, Mathilde Schönberg, sœur d'Alexander von Zemlinsky. Cette relation a une grande influence sur sa peinture qui devient moins précise et plus abstraite. Après que Schönberg a découvert la relation adultérine durant l'été 1908, Gerstl menace de se donner la mort. Le couple Schönberg décide de rester ensemble pour les enfants.
Gerstl finit par se pendre devant un miroir, à 25 ans, après avoir détruit des dossiers personnels et quelques peintures.
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mardi 11 juin 2019

Jacometto / Jacometto Veneziano (c. 1472–c. 1498) - Portrait of a Young Man



Jacometto  / Jacometto Veneziano (c. 1472–c. 1498) 
Portrait of a Young Man (c. 1481-89)  
Oil on wood, 27.9 x 21 cm 
The Metropolitan Museum of Art, New York -  Gallery 641 
(Jules Bache Collection)


L'activité artistique de Jacometto Veneziano n'est connue que par un carnet de note laissé par le chroniqueur et collectionneur d'art Marcantonio Michiel. Ce dernier a en effet repéré plusieurs de ses œuvres dans des maisons patriciennes vénitiennes et padouanes : de petits portraits et des miniatures dans un livre d'heures. Son art du portrait est inspiré de Memling et d'Antonello de Messine, avec toutefois un sorte de transparence lumineuse des visages, accentuée par des fonds souvent sombres ou noirs. 
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lundi 10 juin 2019

George Romney (1734-1802) - The Death of general Wolfe at Quebec in 1759


George Romney (1734-1802) 
The Death of general Wolfe at Quebec in 1759 
study oil on canvas ,  1762-63  
Abbot Hall Art Gallery


James Wolfe (1727-1759,) est un général britannique. Lors de la Guerre de Sept Ans, à la tête de la force expéditionnaire britannique, il remporta la bataille des Plaines d'Abraham en 1759 qui entraina la chute de la ville de Québec et précipita la perte par le Royaume de France de la colonie française du Canada. C'est au cours de cette bataille qu'il est mortellement blessé , scène représenté en esquisse dans la composition ci dessus.
Ce général ne laissa pas que de bons souvenirs !  Il se fit notamment remarquer par les nombreuses exactions qu'il ordonna contre les colons français de la vallée du Saint-Laurent (meurtres, viols, incendies de maisons, de fermes et de récoltes, etc.) lors de la conquête britannique du Québec, et qui firent plusieurs milliers de victimes, environ 7 000 sur une population de 70 000 habitants. Peut être la raisons pour laquelle dans l'esquisse ci dessus, le personnage qui observe le décès  n'a pas tellement triste de le voir partir dans l'au delà ! 

George Romney fut un peintre anglais qui fit ses classes chez une portraitiste itinérant, Christopher Steele (1733-1767), comme il en existait au 18e siècle en Angleterre. 
George Romney - qui fut un portraitiste très prolifique puisqu'on lui doit pas quelques 5000 portraits, est surtout passé à la postérité pour ses portraits d'Emma Hart, future Lady Hamilton, qu'il peignit sans discontinuer pendant plus de 10 années, laissant ainsi une cinquantaine de portraits d'elle  à la postérité ! 
Sir Joshua Reynolds, le peintre officiel de la "gentry " le considérait comme un rival...

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dimanche 9 juin 2019

François-Xavier Fabre (1766-1837) - Soldat romain au repos



François-Xavier Fabre (1766-1837)
Soldat romain au repos, académie, 1788
Huile sur toile 187, 5 x 147 cm
Musée Fabre, Montpellier

Né à Montpellier, lauréat du Grand Prix de Rome en 1787 et disciple du grand David, François-Xavier Fabre (1766-1837) réalise la majeure partie de sa carrière à Florence, où il réside de 1793 à 1824. Portraitiste, peintre d’histoire et paysagiste, il se distingue par la pureté de son dessin qui doit beaucoup à Poussin comme par son usage raffiné de la couleur. II connaît de son vivant un grand succès auprès d’une clientèle élégante et cosmopolite qu’il croise dans le salon de la comtesse Louise d’Albany et du poète Alfieri, ses plus fidèles et fervents admirateurs. Il est aussi l’un des plus célèbres collectionneurs de son temps et le fondateur du musée qui porte son nom dans sa ville natale, auquel il lègue sa fabuleuse collection. Il fut un artiste brillant et reste un homme fascinant et secret.

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samedi 8 juin 2019

Thomas Eakins (1844-1916) - Wallace posing



Thomas Eakins (1844-1916)
Wallace posing
Private owner

John Laurie Wallace était un élève de  Thomas Eakins  à l'Académie des beaux-arts de Pennsylvanie ;  il n'hésita pas à  le prendre pour modèle (dans ses photos comme dans ses tableaux) pour parfaire "l'étude scientifique de la forme humaine" dont il s'était engagé à donner une représentation fidèle dans ses oeuvres. Alors que ses étudiants et lui-même étaient entourés de moulages de sculptures classiques, Eakins estima que ce n 'était pas dans leur etude qu'ils trouveraient ce qu'ils cherchaient  :   " Au mieux, ce ne sont que des imitations ou des imitations d'imitations qui ne peuvent avoir autant de vérité  que  la vie elle-même ". La photographie fournissait une solution  beaucoup plus évidente à ses recherches et il ne se priva pas d'en prendre un très grand nombre et de faire des tableaux d'après photos.
Ce tableau qui reproduit une posture de la sculpture classique, a probablement été exécuté à partir d'une photo prise sur le vif lors d'une excursion avec les étudiants à Manasquan Inlet, à Point Pleasant, dans le New Jersey, durant l'été 1883. Eakins tirait de ses photographies des peintures mais  a aussi pris soin de conserver les photos pour elles mêmes en imprimant les meilleures sur du papier albuminé.

Thomas Cowperthwaite Eakins est un peintre, sculpteur et photographe américain, associé au courant moderniste du réalisme américain. Admis à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Jean-Léon Gérôme, puis de Léon Bonnat de 1866 à 1868, il séjourne ensuite quelque temps à Pont-Aven à l'instigation de Robert Wylie. Il voyage ensuite en Espagne avant de retourner aux États-Unis où il commence une brillante carrière de peintre réaliste et se spécialise dans la peinture des sportifs.
Amoureux de la vérité optique, il s'intéresse aussi à la photographie. En 1882, il devient professeur à l'académie des beaux-arts de Pennsylvanie, une école d'art avant-gardiste où l'on enseigne notamment la photographie. En 1886, il perd son poste de professeur à l'académie pour avoir admis un public féminin lors d'un cours d'anatomie d'après modèle masculin...

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jeudi 6 juin 2019

Paul Gauguin (1848-1903) - Autoportrait à la mandoline


Paul Gauguin (1848-1903) 
Autoportrait à la mandoline, c. 1889 
Huile sur toile 
Collection particulière 

 le peintre français Paul Gauguin est un peintre post impressionniste, chef de file bien connu de l'École de Pont-Aven et inspirateur des Nabis. Il est considéré comme l'un des peintres français majeurs du 19e siècle. En 1874, la connaissance qu'il fait de Camille Pissaro et la première exposition du courant impressionniste, l'inclinent à devenir amateur d'art et à s'essayer alors à la peinture. En 1882, il abandonne son emploi de courtier en bourse pour se consacrer uniquement à sa nouvelle passion, la peinture. De janvier à novembre 1884, il s'établit à Rouen où Pissaro vivait également. Pendant ces 10 mois passés à Rouen, il réalise près de quarante tableaux, principalement des vues de la ville et de ses alentours et quelques natures mortes très classiques. Cela ne suffit pas pour vivre et il part avec sa femme et ses enfants dans la famille de celle-ci à Copenhague.
Ses affaires ne vont pas bien et il revient à Paris en 1885 pour peindre à plein temps, laissant femme et enfants au Danemark, n'ayant pas les moyens d'assurer leur subsistance. Il est déchiré par cette situation. Il expose avec les impressionnistes régulièrement de 1876 à 1886.
C'est en juillet 1886 que Paul Gauguin effectue un premier séjour en Bretagne. Il s'installe pour 3 mois à la pension Le Gloanec, à Pont-Aven où vit une colonie d'artistes. Il y rencontre le très jeune peintre (et écrivain) Emile Bernard adepte du " Cloisonnisme ", une technique picturale cernant chaque plan de couleur d'une fine cloison, un peu à la manière de la technique du vitrail ou des estampes japonaises.
Influencé par Emile Bernard et par le courant symboliste, Paul Gauguin renonce à l'impressionnisme pour élaborer, une nouvelle théorie picturale, le " Synthétisme ". Sa recherche va alors dans le sens d'une simplification des formes, il élimine les détails pour ne garder que la forme essentielle, simplification obtenue par l'usage du cerne et de l'aplat de couleur.
Nabis et Synthétistes, inspirés également par Stéphane Mallarmé et les symbolistes littéraires, partageront pendant quelques temps des convictions communes sur la nécessité de libérer la peinture de sa sujétion au réel et de laisser davantage de place à l'idée ou à la symbolique. Maurice Denis, Paul Sérusier, Édouard Vuillard, Pierre Bonnard, Odilon Redon font partie de ce mouvement.
Gauguin retournera en Bretagne en 1889 et 1890, au Pouldu, tout proche de Pont-Aven, deux lieux où chaque été une importante colonie d'artistes tentera d'élaborer une nouvelle peinture. Il y loge à " la Buvette de la Plage " de Marie Henry, en compagnie des peintres Meyer de Haan, Sérusier et Filiger.
En 1891, ruiné, il s'embarque pour la Polynésie, grâce à une vente de ses œuvres dont le succès a été assuré par deux articles enthousiastes d'Octave Mirbeau. Il s'installe à Tahiti où il espère pouvoir fuir la civilisation, tout ce qui est artificiel et conventionnel.
Influencé par l'environnement tropical et la culture polynésienne, son œuvre gagne en force, il réalise des sculptures sur bois et peint ses plus beaux tableaux, notamment son œuvre majeure, aujourd'hui au Musée des Beaux arts de Boston au titre explicite de D'où venons nous? Que sommes sommes, Où allons nous ? qu'il considère lui-même comme son testament pictural. En 1901, il va vivre a Atuona dans les îles Marquises. Il lui semble être au paradis. Il va vite déchanter en se rendant compte des abus des autorités et en essayant de se battre pour les indigènes. Malgré ce combat auprès des autorités, Gauguin reste peu apprécié des Polynésiens en général et des Marquisiens en particulier, qui ont l'impression d'avoir eu affaire à un homme qui s'est servi d'eux, de leur culture ancestrale et surtout des femmes, comme si cela lui était dû. Affaibli, fatigué de lutter, il meurt au printemps 1903. Il est enterré dans le cimetière d'Atuona.

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2019 - A Still Life Collection
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mercredi 5 juin 2019

Georges Seurat (1859-1891) - Homme accoudé à un parapet



Georges Seurat (1859-1891) 
Homme accoudé à un parapet (c. 1879-81) 
Pastel sur carton  59 x 80 cm 
Collection particulière

De son vivant, Georges Seurat ne rencontre qu'indifférence ou mépris de la part de ses contemporains et des critiques). Il se heurte aussi à l'incompréhension de nombreux peintres de son époque, en particulier de la plupart des impressionnistes, ce qui n'est pas surprenant puisqu'il s'oppose à leur théorie. Ils sont aussi agacés par le sérieux de son œuvre et les références scientifiques de son art pictural. Edgar Degas le caricature en le surnommant « le notaire ». Gauguin lui marque une hostilité non exempte de jalousie principalement parce qu'il tient à être considéré comme le seul vrai novateur de son époque. Son ami Signac dira à son sujet : « Au moment de la mort de Seurat, les critiques rendaient justice à son talent, mais trouvaient qu'il ne laissait aucune œuvre. Il me semble au contraire qu'il a donné tout ce qu'il pouvait donner, et admirablement. Il aurait certainement encore beaucoup produit et progressé, mais sa tâche était accomplie. Il avait tout passé en revue et instauré presque définitivement le blanc et le noir, les harmonies de ligne, la composition, le contraste et l'harmonie de la couleur. Que peut-on demander de plus а un peintre ? ».

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2019 - Men Portraits 
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mardi 4 juin 2019

Albrecht Dürer (1471–1528) - Portrait of a Man




Albrecht Dürer (1471–1528) 
Portrait of a Man (c. 1504) 
Oil on panel, 43 x 29 cm. 
Szépmûvészeti Múzeum, Budapest

 Le sourire de l'homme anonyme de ce portrait est aussi énigmatique que celui de la Joconde de Vinci ! C'est un sourire dit asymétrique interprété aujourd'hui par certains physionomistes, comme étant 'un sourire de domination utilisé "pour affirmer clairement son pouvoir et sa puissance ".

« L'art d'Albrecht Dürer marque l'apogée de la peinture à la sortie du Moyen Âge. Sa maîtrise absolue du dessin rigoureux et d'une coloration sensuelle fascinent aujourd'hui comme de son temps ».  Dürer travaille sa peinture dans la continuité de Van Eyck en tentant de reproduire le plus fidèlement possible la nature et les paysages ; ses nombreuses esquisses indiquent bien tout l'intérêt que portait l'artiste pour ce travail. Moulé dans la tradition médiévale allemande en vigueur à son époque, il acquiert grâce à ses voyages en Italie une profonde indépendance, plus grande peut-être que les artistes italiens eux-mêmes, puisqu'il ne relevait lui-même d'aucune tradition moderne, l'allemande appartenant déjà au passé. Il a représenté à sa manière une avant-garde.

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lundi 3 juin 2019

Auguste Renoir (1841-1919) - Autoportrait 1875



Pierre-Auguste Renoir (1841–1919) 
Autoportrait (1875)
Huile sur toile , 39.1 x 31.7 cm. 
Sterling & Francine Clark Art Institute, Williamstown MA


C'est en 1855 que le père de Renoir, un modeste tailleur de pierres de Limoges établi à Paris depuis 1845, met son fils Auguste âgé de 14 ans en apprentissage dans une fabrique de porcelaine, rue du Temple, où l'adolescent est initié à la peinture sur porcelaine. L'introduction d'une machine mettra fin à cette expérience et plusieurs autres suivront, dont la peinture de tentures d'Eglise pour des missionnaires d'outre-mer.
Huit ans plus tard, en avril 1862,  le jeune Renoir disposait d'assez d'argent pour entrer à l'École des Beaux-Arts. Parallèlement aux cours de l'Ecole, il fréquente aussi l'Atelier privé de Charles Gleyre où il se liera d'amitié avec ses condisciples Alfred Sisley, Frédéric Bazille et Claude Monet.
Avec ses amis du Café Guerbois, en particulier Bazille et Monet, il poursuit sls recherches sur la lumière naturelle, il travaille souvent «sur le motif»  dans la forêt de Fontainebleau. 
Ses recherches artistiques vont alors couvrir un large éventail, étant moins sûr que d'autres peintres de la direction à prendre, tenu qu'il est par la double nécessité de vendre des tableaux pour vivre et de se tailler une place sur la scène parisienne.
En plus de belles oeuvres de vues citadines et de paysages, comme les vues de Paris qu'il peint avec Monet au printemps 1867 ("Le Pont des Arts"), son propos artistique s'exprime aussi dans de nombreuses scènes de genre, des portraits en plein air, comme "Les Fiancés", qui séduisent le spectateur par leur luminosité et leur expressivité. 
À partir de 1864, il expose ou tente d'exposer au Salon. Accepté en 1864, refusé malgré l'intervention de Camille Corot en 1866, il n'eut pas davantage de chance l'année suivante, avec une "Diane chasseresse" qui permet de discerner l'influence qu'exerçait Gustave Courbet sur la production de Renoir à cette époque.
Il peut montrer sa "Lise à l'ombrelle" (1867) au Salon de 1868, œuvre influencée par Courbet.
Si Renoir, avec "La Grenouillère" et quelques autres toiles datées de 1869 et 1870, affirme les composantes essentielles de la peinture impressionniste, en particulier la division des tons, sa recherche délibérée d'une clarté accrue par une couche légère de peinture qui apparaît dès 1872, va caractériser l'exécution de la plupart des œuvres traditionnellement rattachées à sa période impressionniste: "La loge" (1874), "Le chemin montant dans les herbes" (1875), "Le Moulin de la Galette" (1876), "La balançoire" (1876), "Portrait de Jeanne Samary" (1877), "Les canotiers à Chatou".et cet Autoportrait (ci dessus) où son oeil vif ne perd aucun détail.
Ce parti pris semble bien constituer l'élément capital sur lequel s'appuient alors ses recherches plastiques et, petit à petit, naît une œuvre que certains n'hésiteront pas à qualifier d'anti-impressionniste.
Sa caractéristique principale est l'emploi d'une pâte plus ou moins épaisse mais toujours résineuse, c'est-à-dire, contrairement à la pâte d'un Monet, fort peu diluée dans l'essence de térébenthine, donc peu dégraissée.
Pendant ces années "misère", Renoir aura peint de fabuleuses toiles impressionnistes, aujourd'hui des chefs d'oeuvres connus dans le monde entier.

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dimanche 2 juin 2019

Augustus John (1878-1961) - Colonel T.E. Lawrence


Augustus John (1878-1961) 
Colonel T.E. Lawrence (1919) 
Oil on canvas, 80 x 59.7 cm. 
The Tate Gallery, London 
(Gift of the Duke of Westminster)


Augustus Edwin John, est un peintre, dessinateur et graveur britannique, qui fit partie du Camden Town Group, fondé par Walter Sickert. Plusieurs œuvres d'Augustus John sont exposées à la National Portrait Gallery de Londres, parmi lesquelles un portrait de Lady Ottoline Morrell et deux portraits de Lawrence d'Arabie, l'un sur toile et l'autre au crayon.
Il a été élu membre de la Royal Academy (RA) le 5 décembre 19282 et a été fait membre de l'Ordre du Mérite britannique (OM) en 1942.

Le colonel Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie (1888 -1935) fut un officier et écrivain britannique. Pendant la Première Guerre mondiale, les reportages du journaliste américain Lowell Thomas firent la notoriété de T. E. Lawrence, officier de liaison britannique durant la grande révolte arabe de 1916-1918. Après la guerre, la version abrégée de son témoignage sur cette campagne, Les Sept Piliers de la sagesse, qui en décrit le caractère aventureux, fut un succès de librairie. La version intégrale, publiée cinquante ans après sa mort, confirma son talent littéraire.
David Lean a réalisé en 1962 le film Lawrence d’Arabie, avec Peter O'Toole dans le rôle-titre, remportant un immense succès et sept oscars.

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samedi 1 juin 2019

Marguerite Gérard (1761-1837)- Portrait of a Man in his Study




Marguerite Gérard (1761-1837) 
Portrait of a Man in his Study (c. 1785) 
Oil on panel, 21.9 x 15.9 cm. 
The Boston Museum of Fine Arts


L'artiste peintre française, Marguerite Gérard était  la fille du parfumeur grassois Claude Gérard et de sa femme Marie Gilette. Elle est la cadette d'une fratrie de sept enfants. Selon Sophie Chauveau (Fragonard. L'Invention du bonheur, 2011), Marguerite Gérard serait la mère biologique d'Alexandre-Évariste Fragonard.
En 1775, Marguerite Gérard entre en apprentissage chez sa sœur Marie-Anne Gérard et son beau-frère le peintre Jean Honoré Fragonard, installés au Louvre, à Paris. Elle apprend la peinture et participe à l'exécution d’œuvres signées par Jean Honoré Fragonard, une pratique courante au 18e siècle. Jean Honoré Fragonard et Marguerite Gérard peignent à la manière des peintres hollandais, jeux d'ombres et de lumières, soieries, lustres ; l'aristocratie aussi bien que la bourgeoisie émergeante adorent ce style.
Connue comme portraitiste, elle s'illustre aussi avec talent dans la peinture de genre et laisse dans ce domaine plusieurs chefs-d'œuvre, dont La Liseuse (vers 1783-1785, Cambridge, collection particulière), Le Petit Messager, Le Concert ou  L'Heureux Ménage.
Pour ses portraits,  Marguerite Gérard  individualise les traits du visage, pour ses scènes de genre, elle invente le modèle, quelquefois en mélangeant plusieurs de ses portraits. 

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vendredi 31 mai 2019

René Magritte (1898-1967) - Autoportrait en sorcier


René Magritte (1898-1967) 
Autoportrait en sorcier (1951)  
Oil on canvas, 43.8 x 45.3 cm
Private collection 

Magritte excelle dans la représentation des images mentales. Pour Magritte, la réalité visible doit être approchée de façon objectale. Il possède un talent décoratif qui se manifeste dans l’agencement géométrique de la représentation. L’élément essentiel chez Magritte, c’est son dégoût inné de la peinture plastique, lyrique, picturale. Magritte souhaitait liquider tout ce qui était conventionnel. « L’art de la peinture ne peut vraiment se borner qu’à décrire une idée qui montre une certaine ressemblance avec le visible que nous offre le monde » déclara-t-il. Pour lui, la réalité ne doit certainement pas être approchée sous l’angle du symbole.
Peintre de la métaphysique et du surréel, Magritte a traité les évidences avec un humour corrosif, façon de saper le fondement des choses et l’esprit de sérieux. Il s’est glissé entre les choses et leur représentation, les images et les mots. Au lieu d’inventer des techniques, il a préféré aller au fond des choses, user de la peinture qui devient l’instrument d’une connaissance inséparable du mystère. 
« Magritte est un grand peintre, Magritte n'est pas un peintre », écrivait dès 1947 Scutenaire.
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jeudi 30 mai 2019

Jacek Malczewski (1854-1929) - Portrait d'Erazm Barącz



Jacek Malczewski (1854-1929) 
Portrait d'Erazm Barącz, 1907.
Musée national de Cracovie, Pologne 

Erazm Barącz (1859 -1928), représenté sur ce portrait,  était un aristocrate polonais dont la famille était d'origine arménienne. Ingénieur minier, responsable de la saline de Wieliczka, il est surtout passé à la postérité pour sa passion de collectionneur d'art. Après sa retraite, il  déménagea à Cracovie,  et se consacra à mettre en valeur la  collection d'oeuvres d'art  qu'il avait acheté toute sa vie durant. Peintures, sculptures,  horloges, meubles mais aussi  étoffes et  armes orientales faisait partie de sa fabuleuse collection, connu de la totalité de l'Europe érudite de  la fin du 19e siècle.  Il a fait don de ses collections au Musée national de Cracovie  qui expose aujourd'hui 500 objets de ses objets.

L'oeuvre pictural de Malczewski est estimé à environ 2000 tableaux à l'huile dont environ 1200 actuellement répertoriés. Ils se trouvent en majorité dans les musées polonais et des collections particulières.   
Notice du Musée d'Orsay à Paris sur ce peintre :  " La particularité de son art réside dans l'expression d'un message symbolique par une facture souvent proche du naturalisme. Celle-ci se combine au modelé presque sculptural des personnages dans une composition et un mode de cadrage originaux. Le peintre use d'un code magique de couleurs aux dissonances souvent imprévues. La part d'énigme que conserve toujours son oeuvre n'est pas étrangère à l'intérêt constant dont elle jouit auprès du public et des collectionneurs."
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mercredi 29 mai 2019

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Le peintre sous son parasol


Gustave Caillebotte (1848-1894) 
Le peintre sous son parasol, 1878  
Oil on canvas, 80 x 65 cm 
Private Collection 

Le peintre français Gustave Caillebotte réalisa tout au long de sa vie plusieurs autoportrait de lui  dont certains dans des cadrages très nouveaux et photographiques pour l'époque. Celui ci est plus traditionnelle  si ce n'est que le parasol, véritable  deuxième personnage de la toile occupe un bon quart de l'espace total. Peut-être même occupe-t-il la première place avec cette magnifique lumière rose et jaune que le tissu laisse filtrer en touches mi impressionniste mi pointilliste. Le chien, lui, fait la sieste à l'ombre du parasol. 

En dehors des tableaux qu'il  a peint et a laissé dans de nombreux musées et collections américaines, Gustave Caillebotte fut  aussi mécène, collectionneur  et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Le talent de Caillebotte fut longtemps méconnu (sauf aux États-Unis) au profit de son rôle de « mécène éclairé ». Le peintre fut redécouvert dans les années 1970 à l'initiative de collectionneurs américains. Les rétrospectives de ses œuvres sont désormais fréquentes. Certains de ses tableaux se trouvent  au musée d'Orsay à Paris.
Caillebotte est l'un des premiers grands peintres français à exposer régulièrement aux États-Unis, où il rencontra un vif succès, et où se trouvent aujourd'hui nombre de ses toiles. Il est l'un des fondateurs du courant « réaliste », qu'illustrera par exemple au 20e siècle l'américain  Edward Hopper.
Fortuné, il n'a pas besoin de vendre ses toiles pour vivre, si bien que ses descendants possèdent encore près de 70 % de ses œuvres. À sa mort, Martial et Auguste Renoir son exécuteur testamentaire, prennent les dispositions pour que l’État accepte le legs de ses tableaux impressionnistes.
Les historiens d'art qualifient volontiers cet artiste « d’original et audacieux ». Sa technique ne l'est pas moins assez proche de l'art photographique, mais, par de puissants effets de perspectives tronquées, les distances et les premiers plans sont écrasés et l'horizon absent, d'où la perception instable et plongeante (Caillebotte invente la vue en plongée dans la peinture). Les effets de vue plongeante s'imposent dans son art à travers les personnages au balcon et ses vues en surplomb des rues et des boulevards. 

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mardi 28 mai 2019

Emile Antoine Bourdelle (1861-1929) - Le Centaure Mourant.




Emile Antoine Bourdelle (1861-1929) 
Le Centaure Mourant, 
Plâtre, 1914
Musée Bourdelle, Paris  

Photo Roger Viollet 

"Je médite de faire une nouvelle grande figure pour n'en pas perdre l'habitude et cela sans hâte car j'ai des modèles prêts pour dix ans. (...) je veux choisir."
(Lettre de Bourdelle, 1er avril 1911).

Le choix se porte sur La Mort du Centaure, cette fresque aux accents élégiaques exécutée par Bourdelle pour l'atrium du Théâtre des Champs-Elysées. Le Centaure mourant en est la transposition en ronde-bosse.
La première étude date de 1911, le modèle intermédiaire de 1914, en juin de la même année, Bourdelle met la dernière main au modèle en terre à grandeur définitive et à son moulage.
L'homme-cheval nourri de chasses et de festins de chair crue, caracole du plus profond des temps fabuleux. Mais Bourdelle interprète le mythe qu'il rattache à la lignée des "centaures spirituels" comme Chiron le pédagogue, l'initiateur d'Apollon à l'art de la musique - les sabots et la lyre...Si les frisons de la robe, l'ondulation des flancs sont d'un modelé sensuel, l'allongement de la taille, l'évasement du torse, l'étirement de la ligne du bras et du cou s'inscrivent dans la perfection d'une figure géométrique. Où "la matière et l'esprit s'entraidant font de l'homme un dessin surhumain". 

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lundi 27 mai 2019

Ilya Repin (1844-1930) - Portrait de Leonid Andreyev



Ilya Repin (1844-1930)
Portrait de  Leonid Andreyev, 
Oil on canvas (76 x 66,5cm), 1904 
Tretyakov Gallery 

Très tôt orphelin de père,  Leonid  Andreyev (ou Andreïev) devient avocat pour subvenir aux besoins de sa famille. « Trompé » par un de ses clients, il arrête de plaider et se tourne vers la chronique judiciaire (chroniqueur au Messager moscovite à partir de 1897).
Il se met dès lors à écrire des nouvelles et des pièces de théâtre. Il est lu et joué, connaît le succès, puis sombre dans l’oubli et meurt en exil en 1919 en Finlande près de Terijoki des suites d’un suicide raté quelques années auparavant. Il est enterré au cimetière Volkovo de Saint-Pétersbourg.
Leonid Andreïev fut également photographe.
Les œuvres de Leonid Andreïev ont mis beaucoup de temps à parvenir à l'Ouest, très longtemps cachées dans les archives de l’ex-Union soviétique. On doit leur arrivée en France à Laurent Terzieff qui monta la pièce La Pensée, tirée de la nouvelle éponyme, en 1962. 
Ses albums de photographies par contre sont régulièrement réédités.

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dimanche 26 mai 2019

Eugène Burnand (1850-1921) - Coulma Cone, Tirailleur sénégalais




Eugène Burnand (1850-1921) 
Série Portraits de guerre : Coulma Cone de Mokata, Koroko (Soudan) 
Tirailleur sénégalais, armée française.

Eugène Burnand est un peintre suisse dont le style réaliste servit une œuvre picturale principalement consacré à des scènes religieuses et de paysages de campagne. Son tableau le plus célèbre se trouve au Musée d'Orsay à Paris : Pierre et Jean courant vers le tombeau de Christ ressuscité.
C'est à Marseille et à Montpellier qu'il réalise en 1917 un série de magnifique portraits, Les portraits de guerre, (ci dessus) des soldats alliés venant de tous les continents.
Un musée  est consacré à  Eugène Burnand  à Moudon (Suisse).

Les tirailleurs sénégalais étaient un corps de militaires appartenant aux troupes coloniales constitué au sein de l'Empire colonial français en 1857, principal élément de la « Force noire » et dissous au début des années 1960.
Bien que le recrutement de tirailleurs ne se soit pas limité au Sénégal, c'est dans ce pays que s'est formé en 1857 le premier régiment de tirailleurs africains, ces unités d'infanterie désignant rapidement l'ensemble des soldats africains de couleur noire qui se battent sous le drapeau français et qui se différencient ainsi des unités d'Afrique du Nord, tels les tirailleurs algériens.
En 1895, ils participent à la conquête de Madagascar, de 1895 à 1905, ils sont employés à la pacification de ce pays.
En Afrique Française du Nord (AFN) et surtout au Maroc, des unités de l'armée coloniale, européennes ou africaines (12 bataillons), servaient dans le cadre de la « pacification ».
En 1914-1918 lors de la Première Guerre mondiale, ce sont environ 200 000 « Sénégalais » de l'AOF qui se battent sous le drapeau français, dont plus de 135 000 en Europe. Environ 15 % d'entre d'eux, soit 30 000 soldats, y ont trouvé la mort (sur un total de 1 397 800 soldats français morts durant le conflit soit plus de 2 % des pertes totales de l'armée française) et beaucoup sont revenus blessés ou invalides. Jean-Yves Le Naour compte quant à lui 180 000 tirailleurs sénégalais, « dont 130 000 ont combattu en France » et « 30 000 sont morts, ce qui représente un mort pour six mobilisés : c'est à peu de choses près la proportion de décès que l'on observe parmi les poilus français ».
L'armée coloniale envoya en Métropole, dès le 17 septembre 1914, des unités de marche mixtes (Européens et Africains) à raison, pour chaque régiment mixte, d'un bataillon africain pour deux bataillons européens. Durant toute la guerre, les troupes levées en Afrique noire transitèrent en AFN où, tout en participant activement à la « pacification », elles s'acclimataient et s'aguerrissaient avant de rejoindre les champs de bataille d'Europe ou d'Asie mineure (Dardanelles). Le général Charles Mangin, promoteur de Force noire, ouvrage qui fit sensation en 1910, retrouva ces troupes africaines sous ses ordres lors de la reprise du fort de Douaumont en 1916.

Entre 1939 et 1944, ils sont près de 140 000 Africains engagés par la France, près de 24 000 sont faits prisonniers ou sont tués au combat. Les tirailleurs sénégalais participent à la bataille de Bir Hakeim, à la conquête de l'île d'Elbe en juin 1944 et à la prise de Toulon, après le débarquement de Provence en août 1944.
Les tirailleurs sénégalais sont toujours restés fidèles à l’Empire colonial français, et ont été engagés dans des conflits qui ont opposé la France à ses colonies : Indochine, Algérie, Madagascar ; Léopold Sédar Senghor les a surnommés les « Dogues noirs de l’Empire ».

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samedi 25 mai 2019

Sculpture Antique - Royaume Thrace



Tête en bronze du roi Thrace Seuthès III. 
IIIe siècle av. J.-C. 
Bronze. 
Musée et institut archéologique national,  Sofia  (Bulgarie)


Seuthès III ( Σεύθης) est un roi du royaume des Odryses (Thrace) qui a régné environ de 331 av. J.-C. à 300 av. J.-C., dans un premier temps sujet d'Alexandre le Grand de Macédoine.
Le mausolée de Seuthès III a été découvert en août 2004 par l'archéologue bulgare Gueorgui Kitov à proximité de Sofia. 
À l'entrée du tombeau, les archéologues ont découvert la tête en bronze du roi thrace (ci-dessus) . En pénétrant dans la vaste sépulture par un long corridor prolongé par trois pièces en enfilade, ils se rendirent compte que celle-ci était inviolée et contenait un trésor inestimable dont une couronne en or, des épées, des vases de libation, des jambières, des amphores et quantité d'autres objets. En tout 130 objets furent découverts. Le poids total des objets en or avoisinait le kilogramme. La sépulture a pu être attribuée à Seuthès III grâce à son nom inscrit sur un casque trouvé dans la chambre funéraire.
En 2005, l'architecte bulgare Zheko Tilev a déposé le projet de redécouvrir l'ancienne capitale thrace grâce à la construction d'un mur de barrage autour des ruines de Seuthopolis.

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vendredi 24 mai 2019

Giorgio Vasari (1511-1574) - Six Tuscan Poets



Giorgio Vasari (1511-1574) 
Six Tuscan Poets, 1544 
Oil on panel, 132.1 x 131.1 cm
The Minneapolis Institute of Arts (MIA)


Les portait hommage par Vasari à six poètes toscans de son temps décrit : 
- au premier plan, de profil et habillé en rose Dante Alighieri (1265- 1321)  auteur de la Divine Comédie et père de la langue italienne et l'un des "trois couronnés " qui imposèrent le Toscan comme langue littéraire, ce qui lui vaut de porter sur ce portrait, une couronne de laurier. 
- regardant Dante qui lui montre un livre (en l'occurrence les poèmes de Virgile), le poète Guido Cavalcanti (1255-1500), souvent mentionné comme le premier des amis de Dante, ce que semble confirme l'échange de regards de ce portrait.  
- à gauche de Dante, Giovanni Boccaccio (1313-1375), aussi membre des trois couronnés, considéré comme l'un des créateurs de la littérature en prose et auteur du célèbre Decameron.
- à gauche de Bocaccio et de Dante, habillé en blanc et rouge Francesco Pétrarca (1304-1474), dont le nom francisé  est  Petraque,  aussi membre des trois couronnés  et considéré le père de l'humanisme. 
- les deux autres poètes dans le fond du tableau à droit sont Guittone d'Arezzo (1235-1294) grande figure artistique et morale du 13 e siècle et Cino da Pistoia (1270-1336) jurisconsulte et poète.


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jeudi 23 mai 2019

Claude Monet (1840–1926) - Portrait de Victor Jacquemont avec un parapluie


Claude Monet (1840–1926)  
Victor Jacquemont avec un parapluie, 1865
Huile sur toile, 105 x 62 cm. 
Kunsthaus, Zurich.

Bien que quasiment inconnu de nos jours, le naturaliste et explorateur français Venceslas Victor Jacquemont (1801-1832) fut un personnage célèbre dont l'existence aussi brillante que brève laissa un trace indélébile dans le monde culturel français du 19e siècle.
Mais il semblerait   - à en croire l'avis d'un lecteur averti (que je remercie au passage) - que l'illustre explorateur Venceslas Victor Jacquemont n’est pas celui dont Monet a fait le portrait ci-dessus ! 
Le jeune homme au parapluie s’appelle  bien aussi Victor Jacquemont mais c’est le neveu  de l’explorateur  et sa présence sur ce portait s'expliquerait par l'amitié qui liait  Claude Monet et le dit neveu. On connaissait  déjà le neveu de Rameau, et le neveu de Beethoven  et bien voici maintenant le neveu de Jacquemont !
Le frère de Victor l’explorateur avait  eu en effet  en 1841 un garçon qu’il avait prénommé Victor , en l’honneur de son illustre oncle, mort en Inde neuf ans plus tôt et à qui une statue fut élevée sur la façade sud de l’hôtel de ville de Paris parmi les grands personnages qui ont fait la fierté de la France.

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mercredi 22 mai 2019

George Catlin (1796-1872) - Portrait of Tempest Bird (Au nim muck kwa um),


George Catlin (1796-1872)
Portrait of Tempest Bird (Au nim muck kwa um)
watercolor, 1845
Smithsonian American Art Museum 

George Catlin est un artiste-peintre américain spécialisé dans la représentation des Indiens d'Amérique et de leurs us et coutumes.
En 1821, George Catlin abandonne une brillante carrière d'avocat, pour se consacrer а sa passion : peindre les indiens. Il voyage beaucoup dans les vastes territoires américains, et rapporte des peintures, des dessins et des objets d'artisanat. Son œuvre offre un témoignage essentiel sur la culture amérindienne.
Son style est caractérisé par un trait synthétique et un minimalisme des couleurs, révélateur des conditions difficiles de ses voyages, et de la rapidité d'exécution nécessaire. En 1838, Catlin crée l'Indian Gallery, destinée à rassembler le matériel qu'il a constitué. Elle est présentée sur la côte Est des Etats-Unis, ainsi qu'en Europe, oщ elle rencontre un grand succès.
En 1845, le roi de France Louis-Philippe reçoit à Paris, au Palais des Tuileries, George Catlin accompagné d'une troupe de danseurs amérindiens. Ces derniers interprètent un spectacle de danses traditionnelles. Le roi et la Cour sont charmés et impressionnés par le coup de pinceau artistique du maître qui peint l'évènement. Louis-Philippe commanda une série de toiles de l'artiste. Ces œuvres sont exposées au Musée du Quai Branly à Paris
En 1852, victime d'une spéculation financière, Catlin fait faillite et, s'intégrant difficilement à la vie urbaine, il repart en voyage parmi les tribus d'Indiens. En 1860, il tente l'exploration de la jungle équatoriale sud-américaine, mais n'y retrouve pas son rapport particulier avec le monde amérindien.

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