Ferdinand Gueldry (1858-1945)
Bords de Marne
Collection Privée
Joseph Ferdinand Gueldry (1858-1945) est un artiste peintre et illustrateur français, spécialisé dans les scènes sportives d'aviron, cofondateur de la Société nautique de la Marne en 1876.
En 1874, il entre à l'École des beaux-art (Paris), rejoint l'atelier du peintre Jean-Léon Gérôme et le fréquente jusqu'en 1878. Entretemps, il découvre l'aviron et devient un « canotier » de haute volée, puisqu'il décide d'organiser des compétitions sur la Marne. À partir de 1881, avec sa toile Une régate à Joinville, une grande partie de ses sujets représentés sont des canotiers ou des scènes nautiques mettant en scène des sportifs en maillots rayés et leurs publics. Cette période correspond aux années 1880-1890 ; le peintre s'installe à Bry-sur-Marne où il a son atelier et peut en même temps pratiquer son sport.
Arbitre international d'aviron, il se rend plusieurs fois en Angleterre, sur la Tamise, à la régate royale de Henley, d'où il tire une toile, Sur la Tamise, qu'il conserve toute sa vie.
En 1902, Joris-Karl Huysmans écrira : « M. Gueldry est un des rares peintres qui aient tenté de s'affranchir de ses souvenirs d'école et d'aller droit à la nature. »
Une deuxième phase apparaît dans son travail à partir de 1885, quand Gueldry élargit son sujet aux représentations d'intérieurs d'usines et à la vie ouvrière in situ. Traitées de façon naturaliste, ces scènes apportent un point de vue documentaire au moment de la Deuxième Révolution industrielle. Gueldry pose sa palette aussi bien dans le Nord, saisissant les ouvrières du textile, que dans le bassin du Creusot. On compte aussi quelques scènes militaires, des marines, des scènes champêtres, des scènes d'intérieur et de rares portraits. Intéressés, les pouvoirs publics se portent alors acquéreur de certaines toiles de Gueldry.
Au Salon de 1898, sa toile Les buveurs de sang, représentant des femmes anémiées buvant le sang d'un bœuf égorgé dans un abattoir, fait sensation. Elle offre un autre aspect de l'œuvre de l'artiste, figurant des scènes de la vie urbaine (hors usines).
En 1908, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur sous la parrainage d'Édouard Detaille.
Durant la Première Guerre mondiale, il peint l'horreur des tranchés, entre autres l'enfer de Verdun.
Dans les années 1920, il préside la Société libre des artistes français, après avoir été démissionnaire de la Société des artistes français en 1907.
Il meurt le 17 février 1945 à Lausanne, en partie oublié.
De son vivant et avant 1908, l'État français s'est porté acquéreur de onze toiles de Gueldry, dont deux seulement ont pour sujet l'aviron.
En 1874, il entre à l'École des beaux-art (Paris), rejoint l'atelier du peintre Jean-Léon Gérôme et le fréquente jusqu'en 1878. Entretemps, il découvre l'aviron et devient un « canotier » de haute volée, puisqu'il décide d'organiser des compétitions sur la Marne. À partir de 1881, avec sa toile Une régate à Joinville, une grande partie de ses sujets représentés sont des canotiers ou des scènes nautiques mettant en scène des sportifs en maillots rayés et leurs publics. Cette période correspond aux années 1880-1890 ; le peintre s'installe à Bry-sur-Marne où il a son atelier et peut en même temps pratiquer son sport.
Arbitre international d'aviron, il se rend plusieurs fois en Angleterre, sur la Tamise, à la régate royale de Henley, d'où il tire une toile, Sur la Tamise, qu'il conserve toute sa vie.
En 1902, Joris-Karl Huysmans écrira : « M. Gueldry est un des rares peintres qui aient tenté de s'affranchir de ses souvenirs d'école et d'aller droit à la nature. »
Une deuxième phase apparaît dans son travail à partir de 1885, quand Gueldry élargit son sujet aux représentations d'intérieurs d'usines et à la vie ouvrière in situ. Traitées de façon naturaliste, ces scènes apportent un point de vue documentaire au moment de la Deuxième Révolution industrielle. Gueldry pose sa palette aussi bien dans le Nord, saisissant les ouvrières du textile, que dans le bassin du Creusot. On compte aussi quelques scènes militaires, des marines, des scènes champêtres, des scènes d'intérieur et de rares portraits. Intéressés, les pouvoirs publics se portent alors acquéreur de certaines toiles de Gueldry.
Au Salon de 1898, sa toile Les buveurs de sang, représentant des femmes anémiées buvant le sang d'un bœuf égorgé dans un abattoir, fait sensation. Elle offre un autre aspect de l'œuvre de l'artiste, figurant des scènes de la vie urbaine (hors usines).
En 1908, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur sous la parrainage d'Édouard Detaille.
Durant la Première Guerre mondiale, il peint l'horreur des tranchés, entre autres l'enfer de Verdun.
Dans les années 1920, il préside la Société libre des artistes français, après avoir été démissionnaire de la Société des artistes français en 1907.
Il meurt le 17 février 1945 à Lausanne, en partie oublié.
De son vivant et avant 1908, l'État français s'est porté acquéreur de onze toiles de Gueldry, dont deux seulement ont pour sujet l'aviron.
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Un blog de Francis Rousseau