Michiel Sweerts (1618-1664)
Le combat des Lutteurs 1650
Staatliche Kunsthalle Karlsruhe
Le combat des Lutteurs 1650
Staatliche Kunsthalle Karlsruhe
Le Combat de lutteurs est une huile sur toile du peintre flamand Michael Sweerts (1618-1664), composé entre 1648 et 1650 pendant son long séjour à Rome.
La scène représente un combat de lutteurs dans une arène en plein air,
le soir. On remarque au fond à droite, un escalier avec un fragment de ciel nuageux. À
droite, des hommes et des femmes du peuple assistent au spectacle,
tandis qu'à gauche au fond, ce sont des personnages vêtus de
noir. d'un rang surement plus élevé. L'un d'eux lève les bras, comme s'il souhaitait la fin du combat.
D'ailleurs, un lutteur nu de dos ,agenouillé au premier plan, est prêt à
s'engager dans le prochain combat, car il se déshabille. La lumière le frappe
directement, comme s'il semblait être au cœur de la composition. La lumière
est ensuite dirigée, plus atténuée, vers les deux lutteurs au milieu
de la toile dont celui de gauche est plus éclairé et celui de droite a
les cheveux noués par un bandeau de linge blanc. Ces trois nus académiques renvoient aux antiques romains.
La lumière termine son trajet sur le visage de l'adolescent agenouillé à droite vêtu d'un justaucorps rose ; il se détourne du combat en levant les mains mais tourne la tête vers les lutteurs. L'historien de l'art Vitale Bloch s'est demandé s'il s'agissait d'un arbitre, ou d'un jeune spectateur passionné.
Dans la foule à gauche, on distingue un lutteur nu assis un verre de vin à la main, sans doute après avoir participé à un combat précédent.
La lumière termine son trajet sur le visage de l'adolescent agenouillé à droite vêtu d'un justaucorps rose ; il se détourne du combat en levant les mains mais tourne la tête vers les lutteurs. L'historien de l'art Vitale Bloch s'est demandé s'il s'agissait d'un arbitre, ou d'un jeune spectateur passionné.
Dans la foule à gauche, on distingue un lutteur nu assis un verre de vin à la main, sans doute après avoir participé à un combat précédent.
Michael Sweerts est doublement influencé, dans ses scènes de genre (comme celle-ci), d'une part par les Bamboccianti qu'il fréquente et, d'autre part, par l'Accademia di San Luca dont il est agrégé et qui prône un style plus classique et noble, dont on voit ici le résultat avec ces corps de lutteurs dans le goût antique. Le peintre aimait particulièrement cette toile, puisqu'il la conservait dans son atelier, comme on peut le voir figuré au fond de son tableau L'Atelier du peintre, composé en 1650 et conservé aujourd'hui au Rijksmuseum d'Amsterdam
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Un blog de Francis Rousseau
