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vendredi 7 février 2020

Jean-Urbain Guérin (1760-1836) - Gaspard Noisette


Jean-Urbain Guérin (1760-1836)
Gaspard Noisette
Musée des Beaux arts de Strasbourg 


Fils du graveur Jean Guérin de Strasbourg, Jean-Urbain Guérin reçoit sa première formation de son père, puis de Huin. D'après Prévost et d'Amat, Guérin aurait aussi étudié auprès de Jean-Baptiste Regnault. Il est envoyé dans la capitale avec Jean-Baptiste Kléber, son ami d'enfance. Il y fréquente les Alsaciens de Paris, en particulier Jean-Baptiste Weyler, qui lui conseille de faire une carrière dans l'art de la miniature. Il poursuit son apprentissage auprès de David puis travaille avec Jean-Baptiste Isabey, son cadet de 7 ans, qu'il a connu dans l'atelier de David.
Guérin lui-même mentionne dans son livre de raison qu'il a réalisé, en 1791, le portrait de Georgiana, duchesse du Devonshire, amie de la reine Marie-Antoinette. Cette dernière, dont il fait également le portrait, protègera toujours le jeune artiste. Il peint encore Louis XVI et dessine le portrait de plusieurs députés du tiers-état (1785). Ceux-ci sont gravés quelque temps plus tard par Franz Gabriel Fiesinger.
On retrouve Jean-Urbain Guérin, alors membre de la section des Filles Saint-Thomas de la Garde nationale, devant les Tuileries protégeant à son tour la famille royale contre les sans-culottes lors de la journée du 20 juin 1792. Suspect sous la Terreur, il quitte la France et s'engage dans l'armée de Desaix. Il ne revient qu'en 1798.
Au cours de sa carrière, il réalise le portraits de plusieurs généraux de la République dont celui, maintes fois recopié, de Kléber, son ami d'enfance et de Bonaparte. Il laissera aussi un portrait de Mozart.
Revenu en France sous le Consulat (1798), il entre au service de Joséphine de Beauharnais et expose au Salon jusqu'en 1827.
Jean-Urbain Guérin reste, avec Jean-Baptiste Isabey et Jacques Augustin, un des miniaturistes les plus réputés de son temps. Une anecdote rend compte de l'estime que lui portait le peintre David : « David professait pour ce beau talent une estime particulière. Sur le point de marier une de ses filles, il voulut devoir le portrait de la jeune fiancée au pinceau de Jean Guérin. Celui-ci, justement fier de ce choix, consentit volontiers, mais à condition que le peintre des Sabines poserait lui-même le modèle. Nous n'avons pas besoin de dire que cet ouvrage fut un des meilleurs de l'habile miniaturiste. ».


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