google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : Giovanni Lanfranco (1582-1647)
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lundi 3 août 2020

Giovanni Lanfranco (1582-1647) - Jeune homme sur un lit avec un chat

 

Giovanni Lanfranco (1582-1647)    
Jeune homme sur un lit avec un chat,1620-1622,
 Huile sur toile, 60 x 113 cm, 
Collection particulière (U.K)

Cette toile intrigante dans la production  principalement religieuse de  Giovanni Lanfranco a figuré dans la très intéressante exposition «Les Bas-fonds du Baroque, la Rome du vice et de la misère » présentée dans dans les Grandes Galeries du Petit Palais et à la Villa Medicis a Rome.  Elle incarne bien le visage sombre et violent de la Rome baroque du XVIIe siècle, et ses excès de toutes sortes, alors que la Ville Eternelle est souvent célébrée pour ses fastes et sa grandeur, symboles du triomphe de la Papauté. Elle évoque  l’univers clandestin et interlope de la capitale représentant un aspect inédit de cette étonnante production artistique romaine du Seicento.  Cette production artistique a pour point commun de dépeindre une Rome du quotidien privilégiant la vision « d’après nature » plutôt que celle louant le « beau idéal ». 
Les peintre comme Lanfranco  ou Caravaggio  participent à la vie nocturne de la cité et trouvent dans ses bas-fonds, ses tavernes, dans ce monde de misère, violent et grossier, où l’on boit et où l’on joue, une source inépuisable d’inspiration. Bon nombre de ces artistes, ceux venant d’Europe du Nord, se retrouvent au sein d’une société secrète, la « Bentvueghels » (les « Oiseaux de la bande »), placée sous la protection de Bacchus, dieu du vin et de l’inspiration artistique. Une vie de Bohême dont les peintres livrent parfois aussi des représentations empruntes de mélancolie, tirant des bas-fonds des toiles sublimes.
La Rome de cette époque est entière dans cette dualité  entre la violence de ses bas-fonds et les fastes des palais de la Papauté incitant des peintres comme Caravage à prendre de jeunes délinquants comme modèles pour ses Christs et des putains pour modèles de  ces vierges Marie. 
 
 
En 1631, Lanfranco, reconnu comme l'un des plus grands peintres du moment, est nommé Principe (Prince) de l'Accademia di San Luca. De 1634 à 1646, il est à Naples. Dans celle qui est alors la plus grande ville d'Italie, précédé par sa réputation, il est chargé de grandes décorations à fresque dans les principales églises de la cité. Il entreprend les décorations de la coupole de l'église jésuite Gesù Nuovo (1634-1637) puis s'attelle aux fresques de la nef de la chartreuse de San Martino (1637-1638) puis à la décoration, toujours à fresque, de la nef de l'église des Santi Apostoli (1638-1646) ainsi que de la coupole de la chapelle royale San Gennaro de la cathédrale (1641-1643), chantier prestigieux où il collabore à nouveau avec Le Dominiquin. Le décor qu'il réalisa pour l'église de l'Annunziata a été perdu à la suite de l'incendie qui provoqua l'écroulement d'une grande partie de l'église . Lanfranco rentre à Rome en 1646 et trouve encore le temps de réaliser des fresques pour l'église San Carlo ai Catinari avant de mourir dans la cité papale en 1647.
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