google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : François-Léon Bénouville (1795-1875) - La Colère d'Achille

jeudi 19 septembre 2019

François-Léon Bénouville (1795-1875) - La Colère d'Achille


 François-Léon Bénouville (1795-1875)
 La Colère d'Achille
Huile sur toile, 1,56 x 0,54 m, 1847
Musée Fabre,  Montpellier
(don Bruyas 1868)

Cette académie masculine fait partie des envois obligatoires que Bénouville, alors pensionnaire à l’Académie de France à Rome, devait adresser à Paris. Comme David quelques décennies plus tôt avec son  Hector, Benouville isole le personnage de son contexte historique pour concentrer l’attention sur le nu héroïque, prétexte à l’étude de l’anatomie. 
L’enseignement académique y est complètement assimilé : vigueur du dessin et de l’exécution, modelé juste et ferme, équilibre et solidité des attitudes, élégance des draperies, contrastes plastiques forts, grandeur nature du personnage, mise en page claire et évidente limitée au premier plan du tableau. Tout concourt à l’efficacité et à la monumentalité de l’image.
Mais ici le traitement réaliste du sujet ramène le héros impétueux de l’Iliade à sa dimension humaine. Au cours du célèbre épisode de la guerre de Troie, Agamemnon confisque à Achille son esclave favorite Briseis. Celui-ci refuse désormais le combat et se retire furieux sous sa tente. La fixité du regard, dans son outrance théâtrale, et la crispation des membres expriment toutes les tensions internes. Au-delà du simple exercice de style, ce tableau reflète un souci d’intériorité, révélant la place essentielle de l’homme dans l’œuvre de Bénouville. 
Notice du Musée Fabre   

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