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mercredi 25 août 2021

Jack London (1876-1916) - Portrait de l'explorateur Martin Johnson (1884-1937)


Jack London (1876-1916), Portrait de l'explorateur Martin Johnson (1884-1937) Photographié en 1908 pendant l'expédition du Snark aux iles Solomon

Jack London (1876-1916)
Portrait de l'explorateur Martin Johnson (1884-1937)
Photographié pendant l'expédition du Snark aux iles Solomon
Guadalcanal, 1908

Reposté suite à Erratum ; annule la précédente publication.


La rencontre entre Jack London et Martin Johnson s'est faite sur le quai d'un port alors que l'écrivain déjà célèbre s'apprêtait a voguer vers les mers du sud.  Le reconnaissant, Martin Johnson l'interpella de faon très directe :
- "Je vous admire et je voudrais partir avec vous "
- " Savez vous cuisiner ? " On a besoin d'un cuisinier à bord ", répliqua Jack London
- "Mettez moi a l'épreuve " osa le jeune homme.
A peine le premier repas préparé par Martin ingurgité, la tentation de le débarquer dans le premier port venu saisit sans doute Jack London, mais le le jeune mirliton était si plein de bonne volonté, qu'il renonça. Et il eut raison car ce que personne ne savait à bord jusque là, c’est que le jeune Martin était passionné de photographie.
C'est en le voyant tourné autour de l’appareil photographique prêté pour l’expédition… que Jack London, lui même passionné de photographie et très bon photographe le comprit. Attentif  comme il était au chemin que les hommes choisissent de prendre dans la vie et se souvenant sans doute du poème de Robert Frost "The road not taken " (La route non prise), il décida de partager cette passion de la photographie avec ce jeune homme, visiblement encore hésitant sur la route à prendre.  On peut se demander d'ailleurs aux vues de la quantité impressionnante de photos qu'il laissa, si Jack London lui-même n'aurait pas aimé en faire une carrière...  s'il n'avait déjà  été l'écrivain célèbre qu'il était.
Concernant la décision d'intéresser Martin Johnson à la photographie, ce fut en tout cas la bonne ! C’est à Martin Johnson en effet que l’on doit aujourd’hui la majeure partie des témoignages photographiques du périple de Jack London au cours de cette célèbre expédition du Snark. L'autre partie des témoignages est due à Jack London lui même, ce qui créa souvent un flou dans les attributions de certaines photos à l'un ou à l'autre. Martin Johnson éprouva d’ailleurs le besoin de raconter l'aventure de cette expédition commue dans un livre "A travers les Mers su Sud", qu'il écrivit à quatre mains avec Jack London, avec lequel il s’était lié d’une solide amitié, même s’il n’était pas appelé à le revoir très souvent par la suite

Pour Jack London, déjà malade,  l'aventure s 'arrêta une dizaine d'années plus tard,  mais pour Martin Johnson,  elle ne faisait que commencer.

De retour aux Etats-Unis, il rencontra Osa Leighty qu'il épousa en 1910 et à peine 7 années plus tard, en pleine Première guerre mondiale, ils entreprirent tous deux leur première expédition dans le Pacifique, où ils réalisèrent un des tout premier film documentaire de l'histoire de ce genre cinématographiques intitulé "Parmi les Cannibales des Mers du Sud". Suivront une vingtaine de films documentaires, tournés aussi bien en Afrique que dans le Pacifique Sud et ceci régulièrement jusqu'en 1950 ,avec le dernier Big Game Hunt commandé par une chaîne de télévision américaine. Osa Johnson, quand à elle, apporta dans certains des films documentaires de Martin, une vision romancée qui mettait leur aventure à la portée de tous. Un seul but les animait : celui de laisser aux génération futures des témoignages sur un monde qu’ils estimaient en voie de disparition. Et l’avenir prouve qu’ils ont bien fait, puisqu’en effet, plus d’un siècle après leur premier film, ce monde a bel et bien disparu.

Quand à la photo que nous voyons, souvent mal attribuée, objet de beaucoup de confusions, c’est bien l’une de celles que Jack London pris pendant son expédition du Snark avec l'appareil du bord qu'il partageait avec Martin Johnson.
Elle a une valeur documentaire importante puisque c'est à peu près la seule qui représente Martin Jonhson  sans sa femme et jeune, en plein milieu de la jungle, en compagnie d’un des habitants des iles Solomon. On voit Martin arborer pour seule tenue, un sous vêtement sans doute en feuille de bananier, solidement retenue à la taille par une écorce. L’habitant des Iles Solomon, par contre lui est en tenue nettement moins négligée, portant pagne en tissu, le nez transpercé d’un os, le front coiffé d’un coquillage, le bras orné de bracelets et manchons brodés, tenant fermement un arc aussi grand que lui et l’œil interrogateur. En effet à cette époque les habitants des iles apparaissaient plutôt totalement nus ! Martin Johnson lui regarde aussi la caméra d’un air interrogateur et semble plus préoccupé par une blessure au tibia et qu’il a pansé avec un morceau de tissu qui est en réalité son slip, déchiré pour former une compresse improvisée.…  Le titre d'aventurier des mers du Sud, ça se mérite, que voulez vous !

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