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vendredi 1 janvier 2021

Art Khmer - Statue de Hari Hara, c. 675–700

 

https://menportraits.blogspot.com/2021/01/art-khmer-statue-de-hari-hara-c-675700.html


Art Khmer
Statue de Hari Hara,
Grés gris 115.6 x 53 x 28 cm Cambodge Harihara, c. 675–700
The Kimbell Art Museum. Fort Worth, Etats-Unis 


Par essence, l'art khmer est celui du Cambodge, mais l'expression est plus spécialement utilisée pour l'art d'une période, longue de quelque 8 siècles, s'étendant de la fin du VIe siècle ou du début du VIIe (débuts de la royauté khmère et premiers monuments datables) à la fin du XIVe siècle ou aux premières décennies du XVe (moment de l'abandon d'Angkor par les souverains khmers). L'imprécision des limites géographiques de l'ancien Cambodge et la coexistence de principautés khmères ou khmérisées font que l'art khmer est attesté dans la péninsule indochinoise centrale et sud-orientale bien au-delà des frontières du Cambodge contemporain.

" Cette statue de Hari-Hara en grès gris, d'une grandeur hiératique, sans doute ornée de parures avait un rôle précis : elle était la demeure terrestre du Roi devenu Dieu où elle constituait l'objet du culte de l'Apothéose. Le culte de l'Apothéose consistait à faire du Roi non seulement le chef de la société mais un personnage sacré : après sa mort, il était divinisé. Pour lui assurer l'immortalité, on rendait un culte à sa personne (Apothéose) qui prenait alors une forme idéalisée. Les sculpteurs le représentaient sous la forme d'une divinité, Buddha, Vishnu, Shiva... et on lui attribuait un second nom posthume.  L'Apothéose s'étendait à tous les membres de la famille royale et aux grands dignitaires pour lesquels on construisait des tours-sanctuaires abritant les statues des dieux auxquels ils étaient identifiés. La moitié droite de la statue représente Shiva. Sa chevelure est absente mais peut être peinte à l'or, ce qui était fréquent car les dieux devaient briller dans l'ombre des sanctuaires. La moitié gauche représente Vishnu, le conservateur du Cosmos. L'influence de l'Inde est nette: elle se manifeste par plusieurs éléments : un léger hanchement latéral du corps, les plis du cou, le drapé du vêtement qui retombe en plissé entre les jambes, enfin la coiffure cylindrique en forme de mitre. Le délicat modelé de l'abdomen montre un réalisme assez rare dans l'art khmer. L'image de Hari-Hara est fréquente chez les Khmers à cette époque alors qu'on la rencontre rarement dans l'art de l'Inde. Au VIIe siècle, le sculpteur parvient au haut-relief tandis qu'un siècle auparavant, il avait recours à un arc de soutien pour les statues d'une taille supérieure à 140 cm." Hervé Beaumont  

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