Collection virtuelle sur le thème du portrait masculin en peinture, dessin, sculpture et photographie.
Chaque portrait est analysé et commenté en français et, quelquefois, détaillé dans un podcast.
Biographie de peintres, sculpteurs, photographes et artistes. Portraits historiques, autoportraits, Nus académiques, portraits officiels, Histoire de la mode, Histoire du costume, Histoire de l'art.
Miniature représentant le procès de Gilles de Rais(1405 - 1440) Armes du président Bouhiais Bibliothèque nationale de France
Dès l'âge de 20 ans, celui lui qui mourut a 35 ans avec titre de
Marechal de France (le plus jeune maréchal de toute l'Histoire de
France) , fut un Héros militaire d'un indicible courage, compagnon
d'armes et proche conseiller de Jeanne D'arc, mais aurait été aussi
infanticide, mangeur de chair crue d'enfant, prédateur sexuels
sanguinaire, quid épousait ses victimes en morceaux alors qu'iel étaient
encore envie et le regardait lentement agoniser, bref l'incarnation
absolue du mal, un suppôt de Belzebuth arrivé sur terre... Ou bien
ne fut il rien de tout cela. Tout simplement victime de la jalousie de
ses contemporains - grosse jalousie alors ! - et des féroces campagne
politiques de dénigrement qui - déjà sous l'ancien régime, aimait
présenter la chevalerie comme un ramassis de brutes sanguinaires à la
mystique douteuse.
Pour savoir la suite regardez le podcast
Pavel Tchelitchew (1898-1957) Le collier de Roses, 1931 Collection Privée
D'origine aristocratique, Pavel Tchelitchew suivit sa famille à Kiev après la révolution de 1917 avant d'émigrer en France en1923. C'est à Paris qu'il fit ses débuts de portraitiste. Au Salon d'automne de 1925, Gertrude Stein remarqua son talent et lui acheta tout le contenu de son atelier. C'est par son intermédiaire d'ailleurs qu'il fit la connaissance de René Crevel et Christian Bérard mais aussi d' Edith Sitwell, dont Tchelitchew réalisa le portrait. C'est chez Gertrude Stein aussi que Tchelitchew rencontra celui qui allait devenir son compagnon pendant de nombreuses années, le poète et écrivain américain Charles Henri Ford (1908-2002) dont il a très souvent fait le portrait. A Paris, Pavel Tchelitchew travailla ensuite pour Serge de Diaghilev en créant des décors et des costumes des Ballets russes en 1928. En 1930, Tchelitchew présenta ses oeuvres dans le cadre d'une exposition collective au Museum of Modern Art de New York, tout juste ouvert depuis un an seulement. En 1933, il décide de s'installer avec son compagnon Charles Henri Ford à New York où il continue à travailler pour des metteurs en scène et des chorégraphes, comme George Balanchine ou A. Everett Austin (Wadsworth Atheneum de Hartford). Tchelitchew acquit la nationalité américaine en 1952. Un peu moins de 150 de ses peintures sont conservées au MoMA à New York.
Alex Colville (1920-2013) Sailing Private collection
Le peintre canadien Alex Colville fut l'un des artistes de guerre canadiens les plus célèbres, surtout durant ses quatre années de service en Europe où il a peint entre autres le débarquement à Juno Beach lors de l'Opération Neptune. Représentant le réalisme américain, il devient après la guerre, membre de la faculté des Arts de la Mount Allison University où il enseigne de 1946 à 1963. Puis, Colville quitte l'enseignement pour se consacrer à la peinture et à l'estampe à plein temps dans un studio de la rue York. Les œuvres d'Alex Colville oaujourdh'uii comme un peintre canadien majeur ont été souvent exposées au Canada, mais aussi à travers le monde plus précisément à la Tate Gallery de Londres et au Centre d'exposition de Pékin. En 1983, une rétrospective itinérante internationale fut organisée par le Musée des beaux-arts de l'Ontario. L'œuvre d'Alex Colville est présent dans plusieurs collections incluant : Art Gallery of Nova Scotia, Cape Breton University Art Gallery à Sydney, MOMA à New York, le Musée national d'art moderne à Paris, le Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou à Paris, le Wallraf-Richartz Museum à Cologne et le Kestnergesellschaft à Hanovre.
_______________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Laton Alton Huffman (1854-1931) Snake Whistle. Cheyenne. Fort Keogh, Montana. 1880. Montana State Library
Laton Alton Huffman était
un photographe américain qui témoigna de la vie et des personnalités
des Amérindiens. Né dans le comté de Winneshiek, dans l'Iowa, il a passé
la majeure partie de sa vie à photographier les environs de sa maison,
dans le Montana. Ayant d’abord travaillé à Fort Keogh, il a commencé peu
a peu à vendre les images qu'il tirait de ses négatifs sur plaque de
verre.
Snake Whistle fut un chef Cheyenne une nation
amérindienne des Grandes Plaines, proche alliée des Arapahos et
alliée des Lakotas (Sioux). Elle est l'une des plus
célèbres et importantes tribus des Plaines. Dans leur langue maternelle,
ils se nomment « Tsitsistas » ou « Sutai ». La nation Cheyenne est
composée de l'union de deux tribus, les Tsitsistas et les Sotaae'o. Elle
incluait dix bandes, dont les territoires s'étendaient sur l'ensemble
des Grandes Plaines, du sud du Colorado aux Black Hills dans le Dakota
du Sud. Au début du 19e siècle, la tribu s'est séparée en deux groupes :
celui du sud restant près de la Platte River et celui du nord vivant
près des Black Hills à proximité des tribus Lakotas. Les Cheyennes du
Montana et de l'Oklahoma parlaient tous deux la langue cheyenne, avec
seulement quelques éléments de vocabulaire différenciant les deux
groupes. La langue cheyenne est une langue tonale faisant partie du
grand groupe des langues algonquiennes. Les Cheyennes occupaient
autrefois une grande partie des États-Unis. Aujourd'hui, ils vivent en
ville ou bien dans des réserves. On recensait en 2013, 22 970 Cheyennes,
dont 10 840 Cheyennes du Nord et 12 130 Cheyennes du Sud.
_______________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Jan Gossaert (1479-1532) dit Mabuse Portrait d'un homme, 1525
On ne sait rien du début de la vie de Jan Gossaert si ce n'est qu'il est né à Mabeuge d'où son surnom. Il apprend probablement son art à Bruges, mais on ne sait pas où il a fait son apprentissage. Il exerce ensuite à Anvers où sa première trace date de 1503. Il y est reçu cette année-là, franc-maître à la guilde de Saint-Luc, sous le nom de « Jennyn Van Henegouve ». Les œuvres de sa première période montrent une influence d'artistes familiers avec les modèles plastiques, ce qui incite à penser qu'il vécut près de la frontière avec la France. Il travaille pour Philippe de Bourgogne, futur évêque d'Utrecht et l'accompagne en Italie, lors de sa mission, qui avait pour objectif de rencontrer le pape à Rome (1508-1509). Après plusieurs étapes à Trente, Vérone, Mantoue et Florence, il se trouve à Rome au moment où Michel-Ange et Raphaël travaillent au Vatican, et au milieu de la ferveur suscitée par de sensationnelles découvertes archéologiques. Il y fait divers croquis sur des antiques. À son retour d'Italie, il est un des premiers à oser dessiner des nus mythologiques, sans doute à l'instigation du duc de Bourgogne. Il retourne en Flandres avec son mécène vers le début des années 1510 et y est accaparé par des commandes de compositions religieuses, dans lesquelles il allie l'héritage technique des primitifs flamands aux nouveautés de la Renaissance italienne. Il peint plusieurs tableaux à l'église Sint-Adriaansabdij à Grammont, ainsi que le triptyque de Malvagna vers 1513-1515 (palais Abatellis à Palerme). Au château de Suiburg, appartenant à son mécène, il peut exploiter pleinement ses acquis italiens. Fin 1515, il décore ce palais avec un certain nombre de nus profanes, grandeur nature3 comportant une dimension érotique. L'année suivante, sur les indications de Philippe de Bourgogne, il décorera le char funèbre de Ferdinand le Catholique, de personnages nus et de trophées guerriers à l'antique. Il travaille également pour Charles Quint, Marguerite d'Autriche ainsi que d'autres commanditaires.
_______________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Giovanni da Oriolo (14?? - 14??) Leonello d'Este (1447c.) Tempera e uovo su tavola (57,6 x 39,5 cm) National Gallery. London
Giovanni da Oriolo est connu pour ce portrait de Lionel d'Este (1447, National Gallery, Londres) similaire à celui réalisé par Pisanello (vers 1441, Galerie Carrara, Bergame). Il existe un paiement à l'ordre de Magistro Johanni de Faventia en date du 21 juin 1447 qui pourrait se référer à ce portrait. En 1449, il retourna à Faenza où il fut commissionné pour la réalisation des portraits (disparus) des deux filles (Elisabetta et Barbara) d'Astorre II Manfredi. Il était référencé comme peintre à la cour et était décrit pictor publicus et magister en 1461. En 1452, on lui donna Marcius comme deuxième nom et plus tard le nom familier de Savoretti. Dans un document du 24 septembre 1474, il est donné pour décédé.
Leonello d'Este 1407-1450) est un condottiere et homme politique italien membre de la Maison d'Este, marquis de Ferrare de 1441 à 1450. De son vivant, Lionel bénéficie d'une réputation de sage et d'homme d'état avisé. Ayant reçu une éducation soignée, le marquis de Ferrare continue à fréquenter son mentor, Guarino Veronese, et invite à sa cour des érudits et des humanistes réputés, les soutenant dans leurs recherches et participant même à leurs débats. Leon Battista Alberti, qui lui dédie de nombreux ouvrages, affirme avoir rédigé son De re aedificatoria sous l'impulsion de Lionel. Il le conseille pour le piédestal du monument équestre dédié à son père qui est la première statue équestre de bronze fondue en Occident depuis l'Antiquité. Pieux et érudit, il développe une véritable réflexion sur les arts et l'humanisme qui est exposée dans le dialogue imaginaire écrit par Angelo Decembrio, De politia litteraria, qui le met en scène parmi un cercle d'humanistes. Le 17 janvier 1442, il fait rouvrir le Studio ferrarese, lui donne les moyens financiers de fonctionner et y attire des enseignants de renom qui drainent bientôt des étudiants venus de toute l'Europe.
_______________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Jacob-Ferdinand Voët (1639-1700), Portrait du Comte Dominik Ondřej Kounic (1698) Huile sur toile, 73,5 x 60 cm” Chateau d'Auzterlitz, Slavkov u Brna, Republique Tchèque
Dominik Ondřej I. Comte de Kounice 1654 -1705) était un noble morave , diplomate et homme d'État au service des Habsbourg. Il fut àl 'origine de la montée en puissance de la lignée morave de Kounice, qui fut complétée deux générations plus tard par l'acquisition du titre princier (Václav Antonín de Kounic-Rietberg). Diplomate à succès, il s'établit à Munich Londres et La Haye, avant de devenir vice-chancelier du Reich (1696-1705). En 1687, il reçut l'Ordre de la Toison d'Or. Dans ses terres du sud de la Moravie et de la Slovaquie, il s'est rendu célèbre pars es commandes d"édifices de style baroque. Entre autres, il a construit un château à Slavkov comme principale résidence de la famille.
_______________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
François Henri Alexandre Lafond, est un peintre et chef d'établissement scolaire français. Fils de Marie Rose Lafond (1786-1874), François Henri Alexandre Lafond est reçu le 27 septembre 1830 à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Jean-Auguste Dominique Ingres et échoue au prix de Rome de 1838 lors de la dernière épreuve, le sujet étant Saint Pierre guérissant un boiteux aux portes du temple. Il se lie d'amitié avec son condisciple Paul Flandrin et ses deux frères Auguste et Hippolyte. Il participe au Salon dès 1836 et obtient une médaille de 2e classe en 1857. En 1867, il est nommé professeur à l'école des beaux-arts de Limoges dont il prendra la direction un an plus tard, poste qu'il quitte en 1873.
_______________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Albert Edelfelt (1854 - 1905) Male Model, 1873 Oil on paper laid on canvas, 91.5 x 72 cm. Private collection
Fils d’un architecte suédois, Albert Edelfelt suit les cours de dessin de Carl Eneas Sjöstrand puis étudie à
l’université d'Helsingfors. En 1873, il entre à l'académie des
Beaux-Arts d'Anvers et il s'y lie d'amitié avec Émile Claus. En 1874, il
entre à l'école nationale des Beaux-Arts de Paris et y suit les cours
de Jean-Léon Gérôme. Son intérêt pour la peinture naturaliste va grandissant. En 1881, lors de son deuxième séjour à Paris, il rencontre Gustave Courtois, puis Jules Bastien-Lepage
pour qui il éprouve une véritable admiration, le considérant comme un
merveilleux coloriste. Il est alors bien introduit dans le milieu
artistique parisien et est souvent invité à des dîners, où il rencontre
Émile Zola, Alphonse Daudet ou Pierre Puvis de Chavannes.
Il participe notamment au Salon du Champ-de-Mars, présentant trois
tableaux en 1890. Son succès incitera d’autres artistes finlandais à
venir s’installer à Paris. Vers la fin du siècle, il illustre des récits
patriotiques finlandais en réponse à une expression toujours croissante
venue de Russie, dont le grand-duché de Finlande dépendait. Il a eu
pour élève Léon Bakst.
_______________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Tahir Salahov (1928-2021) At the Caspian Sea, 1967 Collection privée
Tahir Salahov est un peintre soviétique, azerbaïdjanais et russe, artiste de théâtre, enseignant et professe. L’ensemble des œuvres consacrées aux pétroliers azerbaïdjanais occupe une place prépondérante dans la créativité du peintre. Parmi les tableaux les plus connus de Salakhov on peut citer « Échelon matinal » (1958), « Réparateurs » (1960), « Au-dessus de la Caspienne » (1961), « Femmes d’Absheron » (1967), « Le matin sur la Caspienne » (1986), etc. Sa galerie des portraits y compris les tableaux comme « Aïdan » (1967), les portraits de la mère, « Le portrait de Dana » (1983), ainsi que la galerie des personnalités connues parmi lesquelles : le compositeur Chostakovitch, le peintre R. Rauschenberg, l" écrivain Mirza Alakbar Sabir, le violoncelliste M.L. Rostropovich, etc. Salakhov est aussi reconnu pour ses nature mortes et ses paysages de l’Absheron, ses décors despectacles, les œuvres créées aux États-Unis, en Italie, au Mexique (La corrida mexicaine, 1969) et dans d'autres pays. Les tableaux de Salakhov sont exposés dans les plus grands musées de Russie, d'Azerbaïdjan et d'autres pays ex-soviétiques. Ils sont conservés dans les collections privées et de musées partout dans le monde. À partir des années 1950, il participe régulièrement aux expositions artistiques nationales et internationales. Ses expositions personnelles ont lieu à Bakou et à Moscou, ainsi que dans plusieurs autres villes du monde.
____________________________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
On
peut avoir du mal à cerner une figure aussi contrastée on va dire que
celle de Saint Sébastien. Eh oui à la fois saint patron des policiers
des fantassins et des archers, protecteur contre les épidémies (c ‘est
précisément le rôle qu’il tient dans ce tableau commandé pour protéger
Venise contre la peste noire), saint patron de Rome avec Pierre et Paul
et en même temps symbole homo-érotique à cause ou grâce (c’est selon) de
son martyre par sagittation c’est à dire par jets de flèches bien
qu’il fut mis a mort à coups de verges.
Cette représentation grandeur nature de St Sébastien en 1477. Il porte
d’ailleurs sur son avant bras et sur le bras gauche des plaies qui ne
sont pas du aux flèches mais qui ont plutôt l’aspect des bulbons pesteux
dont il est censé protégé les vénitiens.
Un drôle d’olibrius d’ailleurs que ce Sébastien à tel point que chaque
peintre du moyen âge et de la Renaissance peignit son petit Saint
Sebastien voir quelquefois plusieurs, contribuant à multiplier son image
et à asseoir sa célébrité dans les paroisses......
Pour savoir la suite, écouter le podcast
Edouard Vuillard (1868-1940) Portrait de Henri Colmet à gauche) et Frederic Henry Collection privée
Le peintre, dessinateur, graveur et illustrateur français Jean Édouard Vuillard, est membre fondateur du mouvement nabi, s'illustrant
notamment dans la peinture de figure, de portrait, d'intérieur, de
nature morte, de scène intimiste, de composition murale et de décor de
théâtre.
Cet autoportrait devant le miroir est l'occasion de se souvenir
que tout en peignant des peintures de format intimiste, Vuillard a créé
de nombreux ensembles décoratifs de commande pour orner les
appartements, les hôtels particuliers et les villas, surtout pour ses
patrons-amis, les frères Natanson, créateurs de La Revue blanche. Cette création s’inscrit dans l’esprit nabi, basé sur l’esthétique d'Albert Aurier ou le mouvement de Arts & Crafts,
qui avait pour but d'abolir les frontières entre les arts majeurs et
mineurs et de faire pénétrer l’art dans le cadre de la vie quotidienne.
____________________________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Anonyme Allemand actif à Augsburg dans la première moitié du 16e siècle,
Portrait d'un Chevalier du Saint-Empire (famille Rehlinger), 1540
La Noblesse du Saint-Empire (aAdel des Heiligen Römischen Reiches) était sous le Saint-Empire romain germanique, l’ensemble des nobles ayant reçu un titre de noblesse de l'empereur du Saint-Empire, et qui conférait à ses membres, de nombreux privilèges dont l’immédiateté impériale (c'est-à-dire qui ne répondaient qu’à l’empereur en personne); à différencier de la noblesse médiate (ou noblesse ordinaire) qui, elle était subordonnée aux suzerains des différents États de l’empire.
Les titres de noblesse du Saint-Empire (ou dit «noblesse impériale») étaient: noble (Edelfreï), chevalier (Reichsritter), baron (Reichsfreiherr), comte (Reischgraf) et prince (Reichfürst). Par le prestige de ces titres, ils avaient le privilège de préséance sur toute autre noblesse dans le Saint-Empire romain germanique ainsi qu’une voix au sein de la Diète d'Empire. La noblesse du Saint-Empire disparut en 1806 avec la chute du Saint-Empire romain germanique, elle fut ensuite incorporée dans les monarchies actuelles (Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Danemark, etc.) en continuant à porter «et du Saint-Empire» avec leur nom.
Frank Albert Rinehart (1861-1928) American Natives, end of 19th century
Frank Albert Rinehart était
célèbre pour ses photographies de personnalités amérindiennes, en
particulier pour ses portraits de dirigeants et de membres des
délégations qui ont assisté au Congrès indien de 1898 à Omaha. D'origine
germanique, Rinehart est né à Lodi Illinois). Dans les années 1870,
il déménagea dans à Denver (Colorado) pour trouver un emploi dans le
studio de photographie Charles Bohm. En 1881, les Rinehart et son
frère formèrent un partenariat avec le célèbre photographe William
Henry Jackson, réputé pour ses photos prises en Europe. Sous son
enseignements Rinehart perfectionna ses compétences professionnelles
développa son intérêt pour la culture amérindienne. En 1898, et à
l'occasion du Congrès indien, Rinehart fut chargé de photographier les
personnalités amérindiennes qui assistèrent à l'évènement. Avec son
assistant Adolph Muhr (qui sera plus tard employé par le célèbre
photographe Edward S. Curtis et sera chargé de la colorisation des photos de Rinehart ), ils ont produit ce qui est maintenant considéré comme « l'une des meilleures sources documentaires photographiques des dirigeants indiens au tournant du siècle ». Après
le Congrès indien, Rinehart et Muhr ont parcouru les réserves indiennes
pendant deux années, décrivant des dirigeants amérindiens qui n'avaient
pas assisté à l'événement, ainsi que des aspects généraux de la vie
quotidienne et de la culture autochtone. La collection de
photographies indiennes Rinehart est actuellement conservée à la Haskell
Indian Nations University. Depuis 1994, la collection est organisée,
conservée, copiée et cataloguée dans une base de données informatique,
financée par le Bureau of Indian Affairs et la Fondation Hallmark. Il
comprend des images de l'Exposition de 1898, de l'Exposition de la
Grande Amérique de 1899, des portraits en studio de 1900 et des
photographies de Rinehart prises à la Crow Agency dans le Montana
également en 1900.
Francis Cadell (1883- 1937) On the beach Private collection
Francis Cadell
(de son nom complet Francis Campbell Boileau Cadell) est un peintre
coloriste écossais, célèbre pour ses représentations d'intérieurs
élégants ainsi que pour ses paysages de l’Ole de Iona et... pour ses
portraits d'hommes ! Encouragé par le peintre Arthur Melville à
partir dès l'âge de 16 ans, il part étudier à Paris à l'Académie Julian
où il entre rapidement en contact avec l'avant-garde française et
découvre Matisse.
Ce dernier exerça sur lui une influence durable, bien qu’il se soit
aussi intéressé à la technique de James Abbott McNeill Whistler et d’Édouard Manet.
Après son retour en Écosse, il a régulièrement exposé à Édimbourg et à
Glasgow — notamment au Royal Glasgow Institute of the Fine Arts — ainsi
qu'à Londres. Cadell était un peintre gaucher. Lorsqu’il était
étudiant à l'Académie royale écossaise, le président avait tenté de
l'empêcher de peindre avec sa main gauche sous prétexte qu' « aucun artiste gaucher n'était devenu génial ». Cadell répliqua « Monsieur et n'y a-t-il pas la grande peinture de Michel-Ange ? »
Le président ne répondit pas et quitta la salle. Un camarade demanda
alors à Cadell comment il savait que Michel-Ange était gaucher. Et
Cadell d' avouer « Je ne savais pas, mais le président non plus ».
Entre octobre 2011 à mars 2012, la Galerie nationale écossaise d'art
moderne a réalisé une rétrospective majeure du travail de Cadell, la
première depuis celle tenue à la Galerie nationale d'Écosse en 1942.
__________________________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Ernest Biéler (1863-1948) Portrait d un vieil homme Collection privée
Après
ses études à Lausanne, Ernest Biéler suit, dès 1880, les cours de
l’Académie Julian à Paris. Il obtient une médaille d’argent à
l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Il appartient, avec Raphaël
Ritz, Édouard Vallet, Albert Chavaz et d’autres, à l’Ecole de Savièse.
Biéler fut d’ailleurs fait bourgeois d’honneur de cette localité
valaisanne. Très attaché au Canton du Valais, il est surtout connu
pour les magnifiques portraits de paysans (ci-dessus) et d'habitants de
Savièse qu'il peignit tout au long de sa vie. Fier de son appartenance
valaisanne, il a également créé pour bons de monuments locaux, des
vitraux, des fresques, et pour notamment La Fête des Vignerons, des
costumes, des chars et des décors tout a fait étonnants. Il passa les dernières années de sa vie dans sa maison du Monteiller (Rivaz). Ses portraits se trouvent aujourd'hui dans de nombreuses prestigieuses collections privées en Suisse et a travers le monde.
Aert de Gelder (1645–1727) Ahimelech remettant l'epée de Goliath à David (c. 1682-88) Huile sur toile, 91.8 x 132.4 cm. The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Le sujet du tableau provient de l'Ancien Testament : du premier livre de Samuel, qui décrit le tournant de la relation de David avec le roi Saül. Le prêtre Ahimélec donne l'épée de Goliath au jeune David, qui l'a gagnée au combat. Lorsque le roi Saül apprit que ce symbole de pouvoir avait été donné à David, il fit assassiner Ahimélec. La manche et la coiffe du prêtre Ahimelech révèlent des rayures et un travail irrégulier du pigment qui capte ainsi la lumière avec des reflets contrastés. Aert de Gelder a réalisé ces rayures avec un couteau à peinture ou le bout d'un pinceau, qu'il utilisait souvent pour mettre en valeur la surface peinte. De Gelder était un élève de Rembrandt, et l'influence du style tardif de Rembrandt est évidente dans son choix de personnages en demi-longueur, grandeur nature, de couleurs sourdes et de coups de pinceau expressifs.
_________________________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Claude Gillot (1673-1722) Le Tombeau de Maître André, 1717 Musée du Louvre, Paris
Claude
Gillot, est un peintre, graveur, illustrateur et décorateur de théâtre
français, souvent désigné sous le nom de « maitre de Watteau ». Gillot
était apparenté à plusieurs familles d'artistes les de Langres, les
Lenoir, les Tassel, les Robillon. Il travailla de bonne heure dans
l’atelier paternel où il put étudier particulièrement la décoration et
monta, vers 1691-93, à Paris, où il entra chez Jean-Baptiste Corneille,
qui lui apprit à manier la pointe, et l’initia au genre académique,
qu’il ne tarda pas à abandonner pour suivre sa fantaisie. Gillot eut
bientôt son atelier à lui où il eut comme élève Antoine Watteau, pendant
plusieurs années, jusqu’en 1708. À peine discernait-on leurs
ouvrages, mais ce ne fut pas son seul disciple : Gillot eut également
pour élèves Nicolas Lancret et François Joullain. Le 26 juillet 1710, il
est agréé à l’Académie royale pour son tableau Don Quichotte, et y est reçu, le 27 avril 1717, avec un morceau de réception d’un style complètement différent, le Christ dans le temps qu'il va être attaché à la Croix.
Il voyagea en Hollande, ce qui peut expliquer l’influence visible des
peintres de ce pays dans plusieurs de ses tableaux de genre, comme la Baraque de l’Empirique, les Apprêts du marché,
ainsi que dans ses dessins à la plume de scènes champêtres et citadines
gravées par le comte de Caylus qu’il initia à l’art de la gravure, dans
ses aquarelles pour des costumes de ballet, tel le Ballet des éléments
où parut le jeune Louis XV, et ses admirables compositions pour les six
tapisseries Bonnier de la Mosson. Le musée de Langres a de lui Le
Cheval de Troie, une peinture dans le genre de la parodie. Il mourut,
ruiné par la banqueroute de Law. Selon le Bulletin de la Société
historique et archéologique de Langres, il montrait une extrême facilité
de pinceau et de burin, une imagination vive et brillante, fantasque,
voire un peu enfantine, un véritable esprit d’observation » et « Toutes ses compositions ont quelque chose de charmant, de fantasque et de primesautier.
_________________________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Partie supérieure du plus ancien portrait de François d'Assise Peinture murale du Sacro Speco à Subiaco.
François est, fait inhabituel, rapidement canonisé le 16 juillet 1228 par le pape Grégoire IX, alors en exil face à l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen qui tente une invasion des États pontificaux. Peu après sa mort, il est rapidement surnommé « l’Alter Christus » (l’autre Christ)4. De nos jours, il fait partie des saints catholiques les plus populaires et sans doute celui qui est le mieux accueilli parmi les non catholiques ou non chrétiens. En raison de sa rencontre avec le sultan à Damiette, il est considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux ; par la suite, l'annonce de la prière par les cloches, puis l'Angélus se sont répandus. Sa ville natale a été choisie par Jean-Paul II comme siège de la journée mondiale de prière en 1986. Cette journée a été suivie d'autres journées de prière connues sous le nom de rencontres d'Assise.
Figure de premier plan dans l'histoire religieuse de l'humanité, il a fait accomplir au christianisme une mutation décisive : Élie Faure souligne la joie à laquelle saint François donne libre cours pour chanter la louange de Dieu, mais aussi l’abolition des catégories habituelles de l’âme et du corps, de l’homme et de la nature : « François d’Assise aima avec l’emportement que les hommes de son époque mettaient à tuer. S’il fut soumis à ceux dont la corruption et la violence avaient provoqué sa venue, c’est qu’il sentit à sa douceur une puissance invincible, capable de nettoyer et de renouveler le monde. Mais en faisant rentrer l’esprit humain dans la nature dont l’avait arraché le christianisme primitif, il lui restitua l’aliment de la dignité et de la force. Son panthéisme protesta contre le dualisme chrétien qui rend définitif le désaccord entre la chair et l’âme et ferme brutalement l’accès des grandes harmonies. En mourant il se repentait d’avoir pratiqué l’ascétisme, “offensé son frère le corps”. Parole profonde et charmante ! […] Il ne fit pas aux hommes de son temps les discours de morale qui les ennuient sans les changer. Il leur dit, avec une poésie si ardente qu’en parlant il tremblait, il riait, il pleurait de joie, tout ce qu’il enfermait d’amour pour ce qui est sur la terre. Il ne cessa jamais d’aimer. » Quant à l’historien Jacques Dalarun, il met l’accent sur la nette amorce d’un mouvement de féminisation : « À l’image de l’âme pécheresse, François fait la femme pour accéder à la rédemption », choisissant « le gouvernement maternel afin de diriger sans écraser, en refusant ce qui est pour lui plus que tout haïssable, le pouvoir. […] François d’Assise est certainement l’un des acteurs majeurs des révolutions mentales qui firent notre culture ce qu’elle est. L’audace de celui que la Légende de Pérouse appelle “un nouveau fou dans le monde” est extrême, et son jeu sur les catégories, des classes comme des sexes, n’est pas la moindre de ses originalités. » À la suite de la nuit qu'il célébra dans une grotte à Greccio, l'usage de la crèche de Noël s'est répandu dans la famille franciscaine puis dans les foyers. En 2007, lors du troisième rassemblement œcuménique de Sibiu en Roumanie, le jour de la saint François d'Assise (4 octobre) a été choisi pour clore le Temps de la Création, devenu en 2019 « saison de la Création ». En 2015, le pape François mentionne saint François d'Assise, dans son encyclique Laudato si' « sur la sauvegarde de la maison commune » (c'est-à-dire la sauvegarde de la Création), comme « l'exemple par excellence de la protection de ce qui est faible et d'une écologie intégrale »53. En, il place sa nouvelle encyclique, intitulée « Fratelli tutti »5sous le patronage de Saint François d'Assise, et la consacre « à la fraternité et à l'amitié sociale ».
_________________________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
LES TABLEAUX QUI PARLENT Une série de podcasts Par Francis Rousseau
A partir de ce 100e numéro, les tableaux qui parlent changent un peu de formule et au lieu de ne diffuser qu’une seul image par podcast, en donneront plusieurs, mais toujours en plans fixes. Grande Première en espérant que ce ne soit pas pas la derniere. C’est a vous cher 500 abonnés que je remercie au passage de nous le dire.
Ainsi les divers portraits de Mani qui défileront seront légendés avec datation et provenance. De même que le nom des musiques choisies Mais d’ailleurs qui était ce Mani en question? Qui était Mani ? Un couturier italien ? Une star oubliée de Bollywood ? Un révolutionnaire tamoul? Un navigateur Islandais? Un rappeur chilien ? Un coiffeur New Yorkais ? Rien de tout ça ? Mais ne soyez pas trop déçu iil fut tout même peintre célèbre, écrivain, poète renommé, fin musicien, habile médecin théologien surdoué et surtout, surtout, surtout… prophète En effet Mani fut me fondateur d’une religion, qui porte son nom mais oui, le Manichéisme, qui avait pour fondement la séparation du monde entre royaume de la Lumière et royaume des Ténèbres. Le Manichéisme qui devint la religion officielle de l'empire perse sassanide au 3e siecle Qui était Mani, Persan de naissance né précisemment l e 14 avril 216 pour disparaitre - dans des circonstances d’une rare atrocité - le 2 mars 274 à Gundishapur, ville de de l’actuel Kouzistan Iranien. Sept de ses livres son écrit en Syriaque et le huitième dédicacé à l’empereur Sassanide Shapur 1er, est écrit en Pahlavi c’est à dire en Parsi.
Henry Moore (1898–1986) Pink and Green Sleepers (1941) Graphite, ink, gouache & wax on paper, 38.1 x 55.9 cm. The Tate Gallery, London.
Henry Spencer Moore est un sculpteur britannique. Il devient célèbre grâce à ses grandes sculptures abstraites en bronze et en marbre taillé. Solidement soutenu par la communauté artistique britannique, Moore contribue à introduire une forme particulière de modernisme au Royaume-Uni, en s'inspirant des styles dits primitifs de civilisations anciennes tels que le style minoen, assyrien, babylonien, romano-gothique, observés au British Museum, et plus tard, de l'art maya.
Moore a apporté un soin tout particulier à la conservation des dessins qu'il a réalisés au Royal College of Art de Londres. Mais on connaît très peu ceux qu'il a fait à l'école de Leeds. C'est principalement Alice Goldsticks qui a conservé ceux qu'il lui envoyait du camp militaire proche de Winchester. Moore a reconnu sa dette envers un camarade de cours nommé Albert Wainwright, qui lui avait fait connaître l'œuvre d'Aubrey Beardsley dont Moore s'est inspiré. Mais aussi l'importance de l'enseignement de Monsieur Pearson qui aimait à citer un mot d'Ingres : « le dessin est la probité dans l'art ». Mais c'est au Royal College de Londres que Moore a été le plus influencé par les dessins de Michel Ange qu'il a pu observer au British Museum. Quatre siècles séparent les deux artistes et pourtant, selon Ann Garrould, leurs points de vue sont très proches. De 1921 à 1926, Moore a rempli six carnets de croquis d'après des sculptures primitives, choisissant pour thème le corps humain. Toutefois les premiers dessins de l'artiste relèvent de deux catégories : ceux dont le propos est d'étudier un objet en trois dimensions, et ceux qui, de 1921 à 1925 ne représentent ni des croquis de sculpture, ni des figures humaines, mais des thèmes qu'il traitera à nouveau dans les années 1970-1980 : chèvres, paysages, arbres, principalement exécutés lors de son séjour en Italie en 1925.
__________________________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
John Singer Sargent (1856-1925) Portrait of Edward Vickers Private collection
Au cours de sa carrière, John Singer Sargent peignit
environ 900 toiles et plus de 2000 aquarelles, ainsi que d'innombrables
croquis et dessins. Il fut actif en France et en Angleterre et peignit
des compositions à personnages, compositions religieuses, scènes de
genre, figures, portraits, intérieurs, paysages, marines, des
compositions murales, à la gouache, à l'aquarelle. Ce fut aussi un
dessinateur. Il est proche du courant de l'impressionnisme américain. __________________________________________ 2024 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Edouard Dantan (1848-1897) L'Atelier du Sculpteur, 1887 Collection particulière
Édouard Dantan, est un peintre français, fils du sculpteur Antoine
Laurent Dantan et neveu du sculpteur caricaturiste Jean-Pierre Dantan.
Il est l'élève d'Isidore Pils puis d'Henri Lehmann à l'École des
beaux-arts de Paris. Il participe au Salon entre 1869 et 1895 et reçoit
une médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris de 1889. Influencé
par Jules Bastien-Lepage, son art est empreint de naturalisme. Il est
connu pour avoir peint des intérieurs d'ateliers de sculpteurs au
travail dans des gammes de couleurs claires.
Il passe ses étés à Villerville où il possède une maison, et y meurt
accidentellement : la voiture dans laquelle il se trouvait vint heurter
violemment l'église du village après que son cheval se fut emballé.
Anselm Kiefer (bn.1945) Man Lying with Branch, 1971 Collection privée
Anselm Kiefer, est un artiste plasticien contemporain allemand. Il vit et travaille en France à Barjac (Gard) et en région parisienne. Établi en France depuis 1993, il est l’un des artistes allemands les plus célèbres des années 2000. Sa vision est post-moderne : la destruction est un commencement, l'histoire n'existe pas, est modelable par les autorités au pouvoir, « comme de l'argile. » Cédric Enjalbert souligne que l'artiste « déploie un large horizon philosophique » : il reprend ainsi l'idée du philosophe Heidegger, que le néant n'est pas l’inverse de l’existence mais lui appartient en soi ; de Caspar David Friedrich ou Schelling, la réflexion sur la valeur des ruines ; de Novalis, que la définition de l’art se défait lorsqu'elle s'énonce mais critique Einstein, de n'avoir pas trouvé de vision complète du monde ; de Merleau-Ponty, Sartre et Barthes, que la théorie de l’art se nourrit de contradictions fructueuses, tel « un fardeau informe, hideux, pour se renouveler », d’un « butin » volé à transformer ; du poète Paul Celan, l'opposition à Adorno, pour qui « écrire un poème après Auschwitz est barbare » ; de l’historien d’art Daniel Arasse, l'idée de « mémoire sans souvenir » tel un alchimiste réutilisant le plomb de la toiture de la cathédrale de Cologne, admirateur du kabbaliste de la Renaissance Robert Fludd.
Qui aurait pu imaginé que ce sujet mythologique assez tarte, tiré des Métamorphoses d’Ovide, peut-être peint lors du séjour de l’artiste le Cavalier d’Arpin à Paris en 1600-1601, puisse déclencher au 21e siècle un tel scandale.
A part, beaucoup de bêtise véhiculée par une intolérance religieuse vite identifiée, personne !
Il y a une certaine ironie en effet à découvrir que l'objet du scandale entre guillemets puisse être une représentation du mythe d'Actéon... qui illustre justement les dangers de l'observation cachée de la nudité.
Pour savoir la suite, écouter ce podcast
Gustave Courtois (1852-1923) Jeune Florentin Jouant avec des Chats Collection privée
Gustave Courtois était fils d'un garçon charcutier et d'un blanchisseuse, rien ne le prédestinait donc vraiment à devenir peintre. A ceci près que sa mère qui lui était totalement dévouée remarqua très vite l' intérêt pour l'art que le jeune Gustave développa dès qu'il fut scolarisé au lycée de Vesoul, intérêt aussi relevé par son professeur de dessin Victor Jeanneney. C'est alors que la décision est prise de la faire entrer à l'Ecole municipale de dessin de Vesoul. Ses dessins furent présentés à Jean-Léon Gérôme qui lui conseilla en 1869 d’entrer à l’Ecole des beaux-arts de Paris. Très proche ami de Pascal Dagnan-Bouveret, Gustave Courtois décida sitôt qu'il fut en age d'en faire une profession de partager son atelier de peintre avec lui, à Neuilly-sur-Seine à partir des années 1880. Il enseignait parallèlement la peinture à l’Académie de la Grande Chaumière et à l’Académie Colarossi de Paris. Réfugié au Tessin avec son ami Carl Ernst von Stetten pendant toute la durée de la Grande Guerre, il entretint une correspondance très suivie avec Robert Fernier alors que ce dernier se trouvait au front. Il est l'auteur de portraits, de scènes de genre, de scènes religieuses ou mythologiques très souvent peuplées de voluptueux nus masculins. Archétype de ce que l'on a appelé pendant un temps les" peintres provinciaux ", avant de juger l'appellation péjorative. Se œuvres sont conservées dans les musées de Besançon, Marseille, Bordeaux, Pontarlier et dus Luxembourg.
Albert Welti (1862-1912) Portrait de famille, 1903 Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, Suisse
Albert Welti est un peintre et graveur suisse. Il est le fils de l'entrepreneur en transports Jakob Albert Welti-Furrer1. Il commence, en 1880, des études de photographie. auprès de son oncle Oswald Welti à Lausanne, qu’il abandonne un an plus tard2. Il s'installe alors à Munich où il suit, de 1882 à 1886, des cours de peinture à l'Académie. Son maître est Ludwig von Löfftz connu pour sa maîtrise des techniques du pastel. Albert Welti passe ensuite deux années à Zurich, dans l'atelier d’Arnold Böcklin, qu’il admire. En 1892, il rencontre le châtelain Franz von Doehlau, originaire de Prusse-Orientale, qui devient et restera le mécène du peintre jusqu'à la fin de sa vie. En 1894, il se marie avec Emeline. Elle mourra à l’automne 1911, moins d’un an avant son mari. Ils s'établissent à Zurich, dans le quartier du nom de Höngg. Il voyage à Berlin, Breslau, Dresde, Vienne, Paris et Venise. En 1901, il réalise des vitraux au Palais fédéral à Berne avec, pour thème, l'industrie textile de Suisse orientale. Il est ami d’Hermann Hesse dont il a fait la connaissance dans le cadre de la revue März. En 1907, le peintre crée le célèbre "Tellenbüebli", le timbre postal de 25 centimes représentant le fils de Guillaume Tell.Timbre (1907) Lorsque le Palais fédéral lui passe la commande d'une fresque pour la salle du Conseil des États, il s'établit à Berne. Il y meurt en 1912 Albert Welti appartient au mouvement symboliste. À l’instar des préraphaélites il s’inspire du Moyen Âge : Il s’inspire du monde magique et des techniques picturales en utilisant parfois la tempera appliquée sur du bois. Il s'inspire aussi de contes, légendes et autres mythes populaires.
GEORGES DE LA TOUR (1593-1622) Saint Joseph Charpentier Huile sur toile peinte entre 1638 et 1645 1,37 sur 1, 02 m
Musée du Louvre, Paris Pavillon Sully, Salle 912,
Bien qu’il n’y paraisse pas à première vue, ce tableau est bien un tableau religieux, sans doute commandé par le Couvent des Carmes Déchaussées de Metz. Il illustre le drôle de micmac (mot français qui signifie situation embrouillée) qui attribue la paternité adoptive de Jésus au charpentier que l’on voit ici a l’ouvrage, un humble travailleur du nom de Joseph, issu cependant si l’on en croit les écritures, de la noble lignée du roi David. Bien que les écritures n’ait jamais rapporté une seuls de ses paroles et en parle assez peu, on suppose que Joseph ne faisait pas partie des citoyens les plus démunis de Nazareth. Quand à sa rencontre avec Marie, seule l’évangile selon Mathieu en parle etla décrit ainsi :
« Marie, la mère de Jésus, était fiancée à Joseph : avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint. Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. Alors qu'il avait formé ce dessein, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe. (...) Une fois réveillé, Joseph fit comme l'Ange du Seigneur lui avait prescrit. « Evangile selon Saint Mathieu (1,18,24) Une doctrine orthodoxe non canonique enseigne elle que Joseph était veuf quand il s'est fiancé à Marie âgée, alors de 12 à 15 ans, comme la plupart des filles que l’on fiançait dans le monde ancien. Joseph aurait déjà eu des enfants d’un premier lit, dont Jacques Le Juste qualifié quelquefois de Frère de Jesus. Cette tradition s'appuie sur le Proto évangile de Jacques, datant de la seconde moitié du 8e siècle, où il est dit que Marie est consacrée au Seigneur par ses parents et qu'un prêtre ordonne à Joseph de l'épouser, malgré ses réticences. Joseph aurait alors dit (Protév. Jc 9,1-2). : « J'ai des fils, je suis un vieillard et elle est une toute jeune fille. Ne vais-je pas devenir la risée des fils d'Israël ? » » En effet selon d’autres textes apocryphes, Joseph aurait alors était âgé de 100 ans !
Paul Abram (1854-1924) Portrait d'un jeune paysan breton, 1884 Musée de Rochefort, France.
Paul Abram est un peintre français d'origine bretonne. Il naît au 10 rue de l'Église à Vesoul. Élève de Jean Gigoux, puis de Jean-Léon Gérôme, il est l'un des fondateurs du club littéraire Les Hydropathes.
Andrew Wyeth (1917-2009) U. S. Navy Watercolor Private collection
Le peintre aquarelliste américain Andrew Newell Wyeth, classé parmi les peintres « régionalistes » et réalistes américains est issu d'une dynastie d'artistes dont son propre père Newell Convers Wyeth (1882-1945), illustrateur connu qui fréquenta des célébrités de son temps comme Francis Scott Fitzgerald et Mary Pickford. Décidant de ne pas confronter son fils aux systèmes de l'éducation nationale ou privée, c'est lui même qui se charge de son éducation à la maison, l’initie à l’art, et tout particulièrement à l'art du paysage rural américain. À cette époque, il admire et est sensible à l'œuvre du peintre Winslow Homer. Plus tard, il apprend à maîtriser les techniques associées à l’aquarelle à base d'œuf, la tempera. Andrew Wyeth commence à peindre dans des nuances de bruns et de gris seulement. Il s’inspire de son entourage pour réaliser ses tableaux. Ses sujets préférés sont la terre et les habitants de sa ville natale, ainsi que ses proches. Sa grande maîtrise picturale lui permet de montrer sa réflexion mélancolique sur le temps qui passe et la faillibilité humaine. Son fils Jamie, né en1946, est également un peintre et portraitiste reconnu. ____________________________________________ 2023 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Alexander Golovin (1863-1930) Portrait de Mikhail Ivanovich Tereshchenko, 1910 1914 Tetriakov Gallery, Moscou
Le peintre russe et décorateur de théâtre Alexandre Iakovlevitch Golovine (Александр Яковлевич Головин) a créé les costumes de ballets
d'Alexandre Gorski et a participé aux spectacles de Serge de Diaghilev
de Constantin Stanislavski, et de Meyerhold (ci dessus)
Apres des études au lycée Tsarévitch-Nicolas. Golovine a d'abord étudié
l'architecture, puis la peinture. Il a été l'élève de l'Académie
Colarossi. Il participe à l'exposition universelle de Paris de 1900 et
décore le pavillon russe avec son ami Constantin Korovine. En 1901, il
quitte Moscou et s'installe à Saint-Pétersbourg. C'est alors qu'il
devient un véritable décorateur de théâtre. Après la révolution de 1917,
Golovine reçoit de moins en moins de commande de la scène et s'oriente
vers la peinture de chevalet et l'illustration. A l'inverse de ses amis,
il n'émigre pas.
Golovine fait les décors du Mariage de Figaro de Beaumarchais
pour le théâtre d'art de Moscou. Constantin Stanislavski est l'auteur de
la mise en scène, dont la première a lieu le 28 avril 1927, après des
répétitions qui ont commencé fin 1925, Stanislavski place l'action de la
pièce dans la France pré-révolutionnaire et découpe l'action de cinq
actes en onze scènes ; Golovine utilise une scène à changement mécanique
pour accélérer les changements de décors. C'est un grand succès, la
pièce connaît dix rappels le soir de la première.
___________________________________________ 2023 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Bernard Buffet (1928-1999) Le poissonnier à la raie, 1949 Huile sur toile 120 x 124cm Collection privée
Le peintre français expressionniste Bernard Buffet a peint aussi bien des personnages que des animaux, des nus,des paysages, des intérieurs, des natures mortes... Aquarelliste, c'est également un peintre de décors de théâtre et un illustrateur. Il remporte le concours d’entrée de l'École nationale supérieure des beaux-arts en décembre 1943 à 15 ans, passant deux ans dans l'atelier du peintre Eugène Narbonne où il est déjà considéré comme très doué. Il s'y lie notamment d'amitié avec les peintres Maurice Boitel et Louis Vuillermoz. En 1947, il expose L'Homme accoudé au Salon des indépendants et en décembre a lieu sa première exposition particulière présentée par Pierre Descargues, à la Librairie des impressions d'art. On y reconnait déjà un graphisme très caractéristique qui sera tout au long de sa vie, la marque du peintre. L'État, par l'intermédiaire de Raymond Cogniat, lui fait son premier achat pour le Musée national d'art moderne de Paris avec la peinture Nature morte au poulet. En 1955, il obtient la première place au référendum organisé par la revue Connaissance des arts désignant les dix meilleurs peintres de l'après-guerre. Il peint les maquettes des décors et des costumes pour La Chambreargument de Georges Simenon qui devient son ami. Élu à l’Académie des beaux-arts au fauteuil de Paul Jouve, Bernard Buffet est alors le plus jeune académicien jamais élu sous la coupole. ___________________________________________ 2023 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Jeanne : une intellectuelle sur le trône de Pierre
On s’est perdu en conjectures sur l’existence de ce personnage mythique de l’histoire de la religion catholique ? A-t-il ou plutôt a-t-elle seulement existé ? Fut-elle la grande intellectuelle avant gardiste qui voulait bouleverser les règles établies de son époque ? Fut elle celle qui aurait rendu l’église moins opaque et corrompue? Ou bien ne fut-elle qu’une de ces mauvaise rumeurs déstabilisatrices vieilles comme le monde ? A-telle seulement existé ?
Ce n’était pas évident au moyen âge et cela ne le serait toujours pas aujourd’hui d’ailleurs, d’imaginer une femme à la tête des institutions éclésiastiques ? L’église catholique a traditionnellement toujours eu du mal à confier de hautes responsabilités aux femmes. Je m’empresse d’ajouter qu’aucune des religions monothéistes d’ailleurs n’est prête a des concessions sur le sujet du pouvoir des femmes dans ses propres rangs. Seule la Reine d’Angleterre Elizabeth II (1926-2022) a pu être chef de son église - non je n’oublies pas Victoria - et avant elle son ancêtre Elisabeth 1er (1533-1603), la propre fille d’Henry VIII après que celui ci eut décidé de se séparer de Rome et de créer sa propre église.
Remontons le fil de l’histoire pour tenter d’y voir plus clair sur ce sujet assez confus.
Benozzo Gozzoli (1420-1497) Sigismondo Pandolfo Malatesta (à gauche) et Galeazzo Maria Sforza (à droite) Chapelle des Mages, Palais Medici-Riccardi, Florence
Le cycle de fresques représentant le cortège des Mages est la première décoration qui complète l'édifice de Michelozzo, le chef-d'œuvre du Florentin Benozzo Gozzoli, élève de Fra Angelico, avec qui il avait collaboré pour la chapelle Nicoline du palais du Vatican. L’œuvre date du xve siècle.Sur trois des murs figure la Cavalcata dei Magi (le cortège des Mages), un sujet religieux qui sert de prétexte pour représenter un sujet politique précis qui donna du lustre à la maison Médicis : le cortège de personnalités arrivées à Florence depuis Ferrare à l'occasion du concile de Bâle (1438-1439). À cette occasion les Médicis eurent l'honneur de présider à la réunification entre l'Église latine et l'Église byzantine, même, si par la suite, cet accord resta seulement sur le papier.
Sigismondo Malatesta et Galéas Marie Sforza, seigneurs respectivement de Rimini et de Milanbien qu'ils ne participèrent pas au concile, étaient dans ces années-là les invités des Médicis, et sont ici représentées pour célébrer les succès politiques de la maison.
Sigismondo Pandolfo Malatesta (1417-1468 ), seigneur de Rimini, Fano et Cesena, est un condottière membre de la famille Malatesta, seigneurs de Rimini de 1295 à 1500. C'est un personnage fameux pour ses trahisons et sa provocation envers les mœurs de l'époque. Il était considéré par ses contemporains comme l'un des plus redoutables chefs militaires de son temps.
Galeazzo Maria Sforza, (1444-1476), fut duc de Milan. Il faisait partie de la famille Sforza qui domina la région milanaise et fut célèbre pour son mécénat. Il était le fils de François Sforza, un général populaire, allié de Cosme de Médicis, et de Blanche Marie Visconti.Ayant assuré un gouvernement en demi-teinte, marqué par ses goûts artistiques et son caractère cruel, tyrannique et lubrique, Galzazzo fut assassiné le 26 décembre 1476 dans l'église Saint-Étienne (Santo Stefano) de Milan.
________________________________ 2023 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Peintre peignant un portrait, Constantinople fin xve siècle.
Les artistes occidentaux ont surtout découvert la miniature persane au début du xxe siècle. Les miniatures persanes sont caractérisées par une composition rigoureuse, répondant souvent à des règles géométriques et une palette de couleurs vives. L'aspect particulier de la miniature persane réside dans le fait qu'elle synthétise l'essentiel et qu'elle réussit étonnamment à traiter dans ses chefs-d'œuvre des questions aussi complexes que la nature de l'art ou la perception. Il est difficile de tracer les origines de l'art de la miniature persane, qui a atteint son sommet pendant les périodes mongoles et timourides (12e et 14 siècles). Les dirigeants mongols de la Perse y ont répandu le culte de la peinture chinoise qu'ils ont apporté avec eux, comme un certain nombre d'artisans chinois. Le papier lui-même est arrivé depuis la Chine, en 751 d'abord, dans la région de Samarcande et Tachkent, puis en 753 dans l'Iran actuel, atteignant Bagdad en 794. L'influence chinoise est donc très forte sur cet art. Pour le terme d' "enluminure" qui diffère du terme "miniature", Youssef Ishaghpour précise dans son ouvrage La Miniature persane1 que dans la sphère iranienne, l'enluminure « est un mode d'ornement de manuscrit, à base d'éclat et de couleur, dépourvu d'image : à commencer par des magnifiques copies du Coran, ornées de splendeurs persanes, de motifs abstraits, géométriques et floraux. » En ce qui concerne la miniature occidentale, Henri Focillon emploie à juste titre le terme de « vertige de la réduction »1, parce qu'elle donne l'illusion d'une peinture de chevalet dans un espace réduit. Il n'en est rien pour la miniature persane qui représente en elle-même un espace poétique différent avec absence délibérée d'ombre et de perspective, le but étant de réaliser l'union du principe abstrait de l'ornementation, propre à l'art islamique, et de la diffusion de la pensée, propre aux croyances de l'ancienne Perse.
________________________________ 2023 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau
Hélène Schjerfbeck (1862-1946) Portrait d’homme, 1880 Huile sur toile 43,2 x 36 cm Galerie Ambroise Duchemin, Paris
Helena Sofia (Helene) Schjerfbeck est une artiste peintre finlandaise. Enfant prodige, Helene Schjerfbeck entre à onze ans à l' école de dessin de l'association des arts d'Helsinki dont les cours lui sont payés par Adolf von Becker qui décèle son talent. Elle y fait la connaissance d'Helena Westermarck. Le 2 février 1876, le père d'Helene Schjerfbeck meurt de la tuberculose et sa mère prend des pensionnaires pour assurer la subsistance de la famille. Un an après, Helene sort diplômée de l'école de dessin de l'association des arts. Elle poursuit ses études dans l’école privée d'Adolf von Becker. Le professeur G. Asp lui paye les frais d'études et Adolf von Becker lui enseigne personnellement les techniques françaises de peinture à l'huile. En 1879, à 17 ans, Helene Schjerfbeck gagne le troisième prix d'un concours organisé par l'association des arts de Finlande. Fin 1880, grâce à une bourse, elle poursuit sa formation académique à Paris, dans les rares ateliers libres ouverts aux femmes, elle peint avec Helena Westermarck, puis elle suit les enseignements de Léon Bonnat à l'école de Mme Trélat de Vigny. En 1881, elle étudie à l'académie Colarossi à nouveau avec Helena Westermarck. En 1882 et 1884, elle expose au salon parisien des Champs-Élysées. Obtenant une autre bourse elle passe quelques mois à Meudon et quelques autres à Concarneau. Elle repasse brièvement à l'Académie Colarossi avant de retourner au manoir de la famille Adlercreutz en Finlande et elle voyage en Finlande pour peindre et étudier. En 1884, elle revient avec Helena Westermarck à l'académie Colarossi pour y travailler. En 1887, elle se rend à St Ives dans les Cornouailles. Elle y peint le Convalescent qui gagne la médaille de bronze de l'exposition universelle de Paris de 1889. Elle opte alors pour un naturalisme que sert une grande virtuosité technique lui valant de précoces succès. Cette période est marquée par de nombreux voyages : Bretagne, Angleterre, Russie, Italie. Dans les années 1890, Helene Schjerfbeck enseigne régulièrement à l'école de dessin de l'association des arts. En 1901, Schjerfbeck devient trop malade pour enseigner et elle abandonne son poste en 1902. Elle s'installe alors à Hyvinkää pour y prendre soin de sa mère. À la fin du xixe siècle, dans une Finlande luttant pour l'indépendance, son refus du romantisme national dont Akseli Gallen-Kallela a pris la tête la marginalise. Une santé fragile depuis son enfance l'amène alors à s'installer à Hyvinkää, à une cinquantaine de kilomètres d'Helsinki dont elle a été absente durant quinze ans. C'est dans cet isolement voulu qu'elle élabore son propre langage, épurant son écriture sur la base du réalisme auquel elle reste fidèle. Cette ascèse picturale s'appuie sur une attention à son environnement, peignant son entourage, les ouvrières de l'usine locale ou plus tard les infirmières du sanatorium, des paysages et des natures mortes intimes qui sont comme autant de méditations faisant échos aux autoportraits où, à la fin de sa vie, elle traque les progrès de l'âge, de la maladie et l'approche de la mort. Elle meurt au sanatorium de Saltsjöbaden en Suède, pays où elle s'était réfugiée lors de la guerre de Continuation, second conflit armé opposant la Finlande et l'URSS
________________________________ 2023 - Men Portraits Un blog de Francis Rousseau