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jeudi 15 avril 2021

Charles Cordier (1827-1905) - Le Nubien

Charles Cordier (1827-1905) Le Nubien (1848) Buste en bronze, 85cm Musée d'art moderne André-Malraux (MUMA), Le Havre

Charles Cordier (1827-1905)
Le Nubien (1848)
Buste en bronze, 85cm
Musée d'art moderne André-Malraux (MUMA), Le Havre 


A propos de cette sculpture Charles écrivit :
« Un superbe Soudanais paraît à l’atelier. En quinze jours je fis ce buste. Nous le transportâmes, un camarade et moi, dans ma chambre près de mon lit […] je couvais l’œuvre […] je la fis mouler et l’envoyai au Salon [….]. Ce fut une révélation pour tout le monde artistique. […] Mon genre avait l’actualité d’un sujet nouveau, la révolte contre l’esclavage, l’anthropologie à sa naissance… »


Les Nubiens sont un groupe ethnolinguistique originaire du Soudan actuel et du sud de l'Égypte, qui proviennent des premiers habitants de la vallée centrale du Nil, considérée comme l'un des premiers berceaux de la civilisation. Les Nubiens ont une histoire ancienne, antérieure à l’Égypte dynastique. Ils parlent les langues nubiennes, qui appartiennent à la famille des langues nilo-sahariennes. Les Nubiens sont originaires du Soudan. 

Le modèle vivant de l'artiste pour cette sculpture est Seïd Enkess.

En 1847, Charles Cordier fait la connaissance de Seïd Enkess dit Saïd Abdallah, un ancien esclave soudanais affranchi qui pose comme modèle professionnel dans plusieurs ateliers parisiens et notamment celui de François Rude (1784-1855), son maître. Frappé par sa beauté, il réalise le buste du modèle en quinze jours, et l’expose quelques mois plus tard au Salon des artistes français sous le nom du buste de « Saïd Abdallah, de la tribu de Mayac, royaume de Darfour ».
Plusieurs versions de ce buste sont produites dont une présentée à Londres lors de l'exposition internationale de Londres de 1851. Elle y séduit Auguste Duméril qui admire « le nègre de M. Cordier

La reine Victoria en fait l'acquisition.

1848, est l'année de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Le jeune sculpteur est sensible aux thèses abolitionnistes et curieux de la diversité du monde qui s'ouvre à lui mais qui est très mal connu. L’époque en est à la découverte du monde et au développement des empires coloniaux. Les explorateurs européens pénètrent de plus en plus loin en Afrique. On lit leurs récits de voyages. Dans ce cadre, les musées s’intéressent aux portraits exotiques. L’État français achète une version du buste de Saïd Abdallah et son pendant La Nubienne pour la salle d’anthropologie du Jardin des plantes de Paris, où se crée en 1852 une « galerie des principaux types humains », à la demande d’André Marie Constant Duméril et Étienne Renaud Augustin Serres (1786-1868, directeur du laboratoire d’anatomie). Cette galerie d’anthropologie se développe dans les années suivantes. Dès 1858, des exemplaires du Nubien et de la Nubienne  entrent dans les collections du Musée d'art moderne André-Malraux du Havre, à l'issue de l'exposition organisée par la Société des amis des arts.


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mardi 6 avril 2021

Charles Cordier (1827-1905) - Un chinois


Charles Cordier (1827-1905) Un chinois, 1853 Bronze émaillé et inscrusté, Art Gallery of Hamilton, Canada

Charles Cordier (1827-1905) , Un chinois (détail du visage)


Charles Cordier (1827-1905)
Un chinois, 1853
Bronze émaillé et incrusté
Art Gallery of Hamilton, Canada


Henri-Joseph-Charles Cordier (1827-1905) est un sculpteur français né en Algérie, alors département français. Reprenant une technique remontant à l'Antiquité romaine, il utilise des marbres polychromes représentatifs du style orientaliste et de l'éclectisme propre au Second Empire.  Volontiers qualifié aujourd'hui "d'artiste colonial", Charles Cordier est l'auteur de 617 œuvres recensées, dont 365 bustes ethnographiques et 103 portraits bourgeois. Il avait obtenu une médaille de troisième classe au Salon de 1851, une de deuxième classe en 1853, avec rappel en 185711. Il fut  nommé chevalier de la Légion d'honneur le 6 août 1860
Le buste ci-dessus fait partie de son envoi  très remarqué de deux Chinois en bronze doré, argenté et émaillé à l'Exposition universelle de Paris  en 1855. Cordier emploie des marbres de Paros, des onyx taillés pour les draperies, des émaux sur cuivre, l'argent, l'or. Il teint par différents procédés les marbres de Carrare et emploie des pierres semi-précieuses, tout en modelant dans un style classique. Grâce à des bourses octroyées par le gouvernement, l'artiste peut étudier in situ pour « fixer les différents types humains qui sont au moment de se fondre dans un seul et même peuple ».  Les bronzes de Cordier sont aujourd'hui conservés par les plus grands musées du Monde et beaucoup se trouve dans les collections de SM la reine Elizabeth II, héritage de son ancêtre la reine Victoria qui appréciait particulièrement l'art de Cordier 

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