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jeudi 1 avril 2021

William Bouguereau (1825-1905) - Egalité devant la mort

William Bouguereau (1825-1905), Egalité devant la mort, Musée d'Orsay, Paris

William Bouguereau (1825-1905)
Egalité devant la mort, 1848
Huile sur toile, 141 x 269 cm
Musée d'Orsay, Paris


Notice du Musée d'Orsay concernant cette œuvre :

"Egalité devant la Mort  est le premier tableau important de Bouguereau, jeune homme de 23 ans entré à l'Ecole des beaux-arts de Paris deux ans plus tôt. Soumis à une forte pression familiale, l'artiste doit réussir coûte que coûte. Comme l'écrira plus tard le critique Léon Plée, il est alors "pressé de se faire connaître". Pour sa première participation au Salon, Bouguereau présente cette toile monumentale et spectaculaire représentant un ange de la mort recouvrant d'un linceul le cadavre nu d'un jeune homme. L'image est susceptible de toucher tout un chacun par son évocation du caractère inéluctable de la mort. Cette vision sombre sonne comme une mise en garde, en témoigne cette notation sur un dessin préparatoire : "Egalité. Lorsque l'ange de la mort étendra sur vous son linceul, à quoi vous aura servi la vie si vous n'avez fait le bien sur la terre". Mais l'égalité dont il est ici question n'est pas tout à fait celle à laquelle aspirent, un peu partout en Europe au cours de l'année 1848, les Libéraux. Bouguereau adhère à une conception conservatrice et profondément religieuse, selon laquelle l'égalité, loin d'être un objectif politique ou social, n'existe que dans l'au-delà. Le tableau nous rappelle donc à la fois les inquiétudes de Bouguereau face aux évolutions politiques de son temps et ses doutes plus personnels quant à son propre avenir. Par son dépouillement et sa construction en frise, le tableau évoque le purisme de l'artiste néoclassique anglais John Flaxman (1755-1826). Son caractère funèbre et dramatique le rattache également au climat romantique. On songe au fameux tableau de Pierre-Paul Prud'hon (1758-1823), La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime (1808, Paris, musée du Louvre), et, plus récemment, à l'oeuvre d'Henri Lehmann (1814-1882), Jérémie dictant ses prophéties (1842, Angers, musée des Beaux-Arts), où figure un ange implacable tout à fait comparable."


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mardi 6 février 2018

William Bouguereau (1825-1905)


William Bouguereau (1825-1905)
Etude de jeune homme 
Crayon rehaussé de blanc sur papier 
Collection privée,

samedi 12 mars 2016

William Bouguereau (1825-1905)



William Bouguereau (1825-1905)
Demi-figure
Ecole Nationale Supérieures des Beaux Arts, Paris


Considéré comme le peintre de la femme, les portraits masculins  (et encore plus les nus) de Bouguereau sont extrêmement rares.  Représentant de la peinture " académique", Bouguereau a été déconsidéré en Europe jusque vers la fin du xxe siècle.  Pourtant de son vivant, les toiles de Bouguereau étaient très recherchées par de riches Américains qui les achètaient à des prix élevés, de sorte qu'une grande partie de ses œuvres  quitta la France.
Au xxe siècle, l'influence du modernisme aidant, l'art académique se trouve discrédité, dévalué, sévèrement critiqué et raillé par une partie de la pensée moderniste favorable à l'art d'avant-garde. Bouguereau est a alors mis, purement et simplement, à l'index. Tout le courant académique du XIXe siècle dont il est le représentant connait  une dévaluation très significative et incomprehensible pour les collectionneurs américains du peintre. Entre 1920 et 1980, le nom de Bouguereau a même carrément disparu des encyclopédies généralistes. Pire : les enseignements artistiques le mentionnait comme l'exemple à ne pas suivre, objet de moqueries (souvent appuyées sur des citations de Zola ou de Huysmans) et entaché par des rumeurs diffamantes
On reprochait notamment au peintre sa participation aux jurys des Salons officiels de peinture du XIXe siècle qui furent majoritairement opposés à l'admission des œuvres relevant des mouvements modernes de la peinture 
А partir des années cinquante, Salvador Dali manifeste son admiration pour l'art de Bouguereau, qu'il oppose à Picasso, et contribue à sa redécouverte. Dans Les cocus du vieil art moderne,  Dali écrit : « Picasso qui a peur de tout, fabriquait du laid par peur de Bouguereau. Mais, lui, à la diffйrence des autres, en fabriquait exprès, cocufiant ainsi ces critiques dithyrambiques qui prétendaient retrouver la beauté » 
Depuis l'exposition rétrospective de ses œuvres organisée au Petit Palais à Paris en 1984, la réputation de Bouguereau s'est rétablie sur fond de controverse entre partisans et opposants au retour en grâce de la peinture académique. Ainsi, à l'ouverture du musée d'Orsay, а Paris en 1986, l'exposition d'œuvres académiques est sévèrement critiquée par une majorité de critiques d'art.
 En 2001, Fred Ross, président du Art Renewal Center qui milite pour la réhabilitation de Bouguereau, fustige ce qu'il estime être une « propagande » du modernisme ayant conduit au « système de pensée le plus oppressif et restrictif de toute l'histoire de l'art ». Il édite un catalogue raisonné de l'œuvre peint de Bouguereau écrit par Damien Bartoli.

En 2006-2007 a lieu au Philbrook Museum of Art une exposition consacrée au peintre et а ses élèves américains. La cote élevée de ses peintures témoigne du regain d'intérêt des collectionneurs d'art pour son œuvre et du goыt du public pour ses peintures dans les musées.