google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS

lundi 11 janvier 2021

Léon Bakst (186-1924) - Nijinsky à la plage



 
Léon Bakst (1866-1924)
Nijinsky à la plage, 1909
Collection privée


Lev Samoïlovitch Rosenberg, dit Léon Bakst (Лев Самойлович Бакст), est un peintre, décorateur et costumier russe. Bakst est un pseudonyme tiré du nom de famille de sa grand-mère, Bakster ou Baxter.
Marcel Proust, dans une lettre à Reynaldo Hahn, le 4 mai 1911, lui écrit : « Dites mille choses à Bakst que j’admire profondément, ne connaissant rien de plus beau que Schéhérazade ». En effet Bakst devient, dès la naissance des Ballets Russes, leur collaborateur privilégié pour lesquels il conçoit et réalise costumes et décors entre 1909 et 1921. En tant que  peintre, portraitiste et dessinateur, Léon Bakst affirme une personnalité puissante et raffinée : d’une part grâce à une diversité d'inspiration - puisée tour à tour en Orient, dans la vieille Russie ou la Grèce archaïque comme dans le romantisme français et allemand ou l’Italie de Carlo Goldoni -, d’autre part grâce au désir de participer de façon originale au renouveau de l’art contemporain, tout en refusant la dissociation de la forme humaine pratiquée par le cubisme. Véritables tableaux finis, ses œuvres et ses dessins, où l'audace chromatique se conjugue avec le jeu subtil des plumes et des joyaux, du dissimulé et du dévoilé, mettent en valeur la présence physique des danseurs. Quant à ses décors, somptueux et sensuels, ils mêlent érotisme et violence. Parmi ses réalisations les plus fameuses, on compte Schéhérazade, L'Oiseau de feu, Jeux, Daphnis et Chloé, La Valse, Le Spectre de la rose ou L’Après-midi d’un faune. Léon Bakst peint aussi, en parallèle, de nombreux paysages et des portraits d’artistes du monde des lettres et des arts dont ceux de Vaslav Nijinski (ci-dessus), Anna Pavlova, Claude Debussy,  Ida Rubinstein...
Les dons exceptionnels de Léon Bakst comme coloriste et graphiste se sont déployés librement sur la scène jusqu’à sa mort prématurée, en raison d'un œdème du poumon : ils ont contribué au triomphe des Ballets russes - influençant même la mode à travers, notamment, les grands couturiers Worth, Paul Poiret ou Paquin, avec qui il collabora -, ainsi qu’à une nouvelle conception du décor de peintre et de la mise en scène, en opposition avec l'esthétique de Jacques Copeau.
Le premier, Léon Bakst a osé des coloris éclatants, un mélange de fantaisie et de symétrie qui, par l’audace des lignes et des plans, élargissaient le plan scénique et prolongeaient les perspectives. Ainsi a-t-il marqué de son empreinte la peinture, les arts décoratifs et scénographiques de son temps.


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dimanche 10 janvier 2021

George Bellows (1882-1925) - A Stag at Sharkey's


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George Bellows (1882-1925)
A Stag at Sharkey's, 1917
Lithograph, 51.4 x 65.4 cm.
The Houston Museum of Fine Arts

 
А 22 ans, George Bellows se forme chez le peintre new-yorkais Robert Henri. Assez rapidement, ses représentation de la vie quotidienne des habitants des villes américaines et et ses scènes de combats de boxe, toujours très mouvementées, le rendent célèbre.
Bellows appartient au groupe des peintres de la Ash Can School, qui se caractérise par un intérêt marqué pour une peinture très réaliste qui dresse une chronique du quotidien des citoyens et par le media lithographique. L'instantané, la photographie du réel est leur dénominateur commun.
Les œuvres de Bellows, très composées et très structurées brillent par leur expressivité, qu'il s'agisse de la description de faits divers ou de scènes saisies dans les milieux populaires ou marginaux. Toutes illustrent un violence omniprésente dans l'Amérique de la fin du 19e et du début du 20e siècle par laquelle s'expriment les tensions et les ambiguïtés même de la société américaine d'alors. En 1913, Bellows a un véritable choc en découvrant l'œuvre de Matisse et des Fauves et tache de s'en approcher en introduisant une certaine vigueur à sa peinture. Il est aussi influencé par le style dépouillé d'un autre élève de Robert Henri, devenu lui aussi célèbre : Edward Hopper. Il a collaboré au magazine progressiste The Masses. Sa carrière est interrompue brutalement par une péritonite mortelle en 1925. Il a aussi réalisé quelques paysages du Maine et de Rhode Island 

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samedi 9 janvier 2021

Daniel Dumonstier (1574-1646) - Le Duc de Bouquingan

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Daniel Dumonstier (1574-1646)
Le Duc de Bouquingan, 1625
Collection Privée


Daniel Dumonstier est un dessinateur et peintre français surnommé de son temps « le plus excellent crayonneur de l'Europe ». Il a fait le portrait d'un grand nombre de personnages de la première moitié du XVIIe siècle donc celui du duc de Buckhingham,  normand d'origine  puis  1er comte  et duc de Buckingham à la deuxième création (1623) de ce titre. Il fut un est un important homme d’État anglais. Appelé « Bouquingan » par les Français de l'époque, Alexandre Dumas, dans Les Trois Mousquetaires, le suppose amant de la reine de France Anne d'Autriche, et lui donne une carrure de personnage romantique, souffrant d'un amour impossible, tandis que Robert Merle, dans Fortune de France, le dépeint comme un bellâtre vaniteux abusant de la naïveté de la reine. Georges Villiers, duc de Buckingham fut un personnage historique très controversé. Si Alexandre Dumas le décrit en des termes paradoxalement positifs dans Les Trois Mousquetaires, le romancier et historien anglais Charles Dickens, par contre, ne cache pas son rejet total du duc dans son livre A Child’s History of England


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vendredi 8 janvier 2021

Edouard Manet (832-1883) - La Régalade


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Edouard Manet (1832-1883)
La Régalade, c. 1858-77)
Huile sur toile 61.8 x 54.3 cm.
The Art Institute of Chicago 


Des radiographies X effectuées par l'Art Insitute of Chicgo qui conserve cette toile de Manet, ont récemment révélé que ce tableau est un fragment des Gitanes, grand portrait d'une famille gitane exposé par Édouard Manet en 1863 et 1867. Apparemment mécontent de son imitation complexe de l'art baroque espagnol, il découpa le tableau original en trois sections et repensa cette partie comme une œuvre d'art individuelle. L'artiste a peint une partie de la tête d'une gitane, a remplacé le ciel bleu par un fond brun foncé et a largement retravaillé la figure du garçon. Il rebaptise ensuite le tableau La Régalade, terme qui décrit en provençale l'action verser le liquide d'une bouteille dans la gorge sans toucher les lèvres.


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jeudi 7 janvier 2021

Daguerréotype - Portrait d'un Iroquois, c. 1852



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Daguerréotype
Portrait d'un Iroquois
Détails de la coiffure peints à la main, c. 1852

 
Le daguerréotype est un procédé photographique mis au point par Nicéphore Niépce et Louis Daguerre dans les années 1840. Il produit une image sans négatif sur une surface d'argent pur, polie comme un miroir, exposée directement à la lumière. Les ateliers de portraits s’adressaient aux débuts essentiellement à la bourgeoisie, leur coût restant avant les années 1850 assez élevé. Une nouvelle bourgeoisie est alors en plein essor, les « nouveaux riches », dirigeants de la société industrielle. La plupart sont issus de familles peu illustres, voire pauvres, et s’installent à peine dans un milieu aisé où leur intégration est difficile sans l’image d’un passé glorieux. Cette nouvelle classe dirigeante voit alors dans la daguerréotypie le moyen de pallier l’absence de galeries de tableaux familiaux, et de se fabriquer ainsi une « histoire » respectable. Le daguerréotype devient dès lors un témoin crucial de sa place dans la hiérarchie sociale. Les ateliers parisiens sont alors aménagés en intérieurs luxueux, afin de témoigner du niveau de vie du sujet, mais aussi afin d’évoquer des traits plus personnels : son métier, sa formation. La réussite sociale étant la seule gloire de ces nouveaux bourgeois, ils la mettent ainsi en valeur par l’excès de luxe dans lequel ils se font immortaliser : rideaux en drapés, riche mobilier de salon, signe de haute culture (livres, instruments de musique). 

La pose devient un véritable rituel, dans la tradition des peintres portraitistes, et le temps d’installation nécessaire, si long soit-il, n’entrave pas l’attrait de la clientèle pour le daguerréotype. Car, contrairement à la communauté scientifique et aux photographes, les riches clients ne se soucient guère de l’aspect pratique d’un temps de pose réduit. Ils sont plutôt attirés par le côté à la fois rare, unique, précieux et nouveau du daguerréotype, dont l'une des principales caractéristiques est sa brillance argentée).
Chaise avec système permettant de tenir le buste immobile utilisé pour les prises de vues avec daguerréotypes. À la fin des années 1840, on va jusqu’à utiliser des mécanismes de maintien du corps et de la tête, afin d’ajuster sa posture et de s’assurer de son immobilité, seule garante de la netteté de l’image. Les temps de pose pouvant être de plus de 30 minutes, il est difficile de se tenir figé si longtemps. Les ateliers proposent bientôt des daguerréotypes coloriés, grâce à des teintes sur métal. La grandeur de la plaque, matériau de métal argentifère donc coûteux, est également une indication non négligeable d’aisance financière ; néanmoins, les dimensions varient peu à partir de 1844-1845, le format le plus courant pour le portait restant le quart de plaque, soit environ 10 × 8 cm.   La plaque impressionnée est ensuite conservée sous verre pour pallier le risque d’oxydation du dépôt métallique, puis insérée dans un écrin et généralement dans un cadre évoquant le luxe de l’objet. Dorures, décors dessinés ou inscription soigneusement calligraphiée mettent en valeur l’image centrale. Parmi les propositions des ateliers figure également la pratique du portrait funéraire : dès 1842, l’atelier parisien Frascari propose des portraits à domicile de personnes décédées.

Ces ateliers vont également jouer un rôle important dans les recherches sur l’amélioration du procédé de Daguerre au cours des quelques années qui suivent la découverte. Les premiers daguerréotypistes se réunissent dans leurs ateliers afin d’échanger leurs méthodes artisanales et leurs découvertes. 

Chez Noël Paymal Lerebours, par exemple, qui installe son atelier dans sa boutique d’opticien place du Pont-Neuf, des collègues et amis viennent prendre des vues de sa fenêtre (Hossard parmi d’autres, autour de 1845). Ainsi, en 1840, Hippolyte Fizeau, ancien élève en médecine, met au point un procédé de virage à l’or, améliorant le détail et la finesse du rendu, vite adopté par divers ateliers parisiens. Un an plus tard, collaborant avec Fizeau, Léon Foucault, qui sera membre fondateur de la Société française de photographie, expérimente avec Marc Antoine Gaudin le traitement des plaques au brome, extrêmement sensible, permettant une diminution spectaculaire du temps de pose. Lerebours et Gaudin parlent alors de vues prises en un dixième de seconde, pose suffisamment courte pour laisser apparaître les gens en mouvement. Vers 1843, Choiselat et Ratel, deux autres daguerréotypistes installés à Paris, mettent eux aussi au point une liqueur de brome combiné à l’hydrogène, et réalisent des prises de vues de moins de deux secondes.


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mercredi 6 janvier 2021

David d'Angers (1788-1856) - Portrait médaillé de Théodore Pavie

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David d'Angers (1788-1856)
Portrait médaillé  de Théodore Pavie, orientaliste, ami de l'artiste, 1832
The MET


Théodore Marie Pavie était un voyageur, écrivain et orientaliste, (1811-1896) et aussi l'un des meilleurs amis de Davis d'Angers. avec lequel il fait son premier voyage, en l'occurrence en Ecosse pour rencontrer Sir Walter Scott en 1828.
Théodore Marie Pavie parlait neuf langues (dont l'allemand, l'hébreu, l'arabe, l'hindoustani, le chinois, le mandchou) ; il rapporta de ses séjours en Amérique, au Moyen-Orient, en Inde, à l'île de La Réunion ou en Égypte, des carnets de dessins inédits ; il collabora à la Revue des deux Mondes, au Journal asiatique, signa d'autres articles dans l'Artiste, la Revue de l'Anjou, il succéda au Collège de France à Eugène Burnouf, où il fut chargé du cours de langue et de littérature sanscrit, puis donna des leçons de littérature et de langues orientales à l'Université Catholique de l'Ouest.

Pierre-Jean David d’Angers a été le plus prolifique et l’un des plus importants sculpteurs français de la première moitié du XIXe siècle. Tout au long de sa carrière de près de cinquante ans (1819–1856), David resta fidèle à sa conviction que les monuments sculpturaux consacrés aux réalisations de grands hommes et femmes expriment de la manière la plus permanente et la plus vivante la grandeur d'un peuple. Sa commande publique la plus célèbre, le fronton figuratif du Panthéon de Paris (1830–1837), qui commémore les grands hommes consacrés par la nation reconnaissante, illustre ces principes de toute une vie. David d’Angers a étendu ainsi sa définition des monuments publics aux médaillons de portraits. Dans les années 1820, il se consacre à une campagne personnelle de création de portraits médaillés contemporains et rétrospectifs d'illustres modèles. À la fin de sa vie, David avait exécuté près de 500  médaillons de portraits, parcourant fréquemment de grandes distances pour représenter ses modèles d'après nature. Les médaillons n'étaient le plus souvent pas commandés. David lui-même a choisi celui qu'il jugeait digne d'être inclus dans son Panthéon médaillé

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mardi 5 janvier 2021

Albert Edelfelt (1854-1905) - Modèle masculin, étude académique, 1875


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Albert Edelfelt (1854-1905)
Modèle masculin, étude académique. 1875
Collection privée


Fils d’un architecte suédois, Albert Edelfelt suit les cours de dessin de Carl Eneas Sjöstrand puis étudie à l’université d'Helsingfors. En 1873, il entre à l'académie des Beaux-Arts d'Anvers et il s'y lie d'amitié avec Émile Claus. En 1874, il entre à l'école nationale des Beaux-Arts de Paris et y suit les cours de Jean-Léon Gérôme. Son intérêt pour la peinture naturaliste va grandissant. En 1881, lors de son deuxième séjour à Paris, il rencontre Gustave Courtois, puis Jules Bastien-Lepage pour qui il éprouve une véritable admiration, le considérant comme un merveilleux coloriste. Il est alors bien introduit dans le milieu artistique parisien et est souvent invité à des dîners, où il rencontre Émile Zola, Alphonse Daudet ou Pierre Puvis de Chavannes. Il participe notamment au Salon du Champ-de-Mars, présentant trois tableaux en 1890. Son succès incitera d’autres artistes finlandais à venir s’installer à Paris. Vers la fin du siècle, il illustre des récits patriotiques finlandais en réponse à une expression toujours croissante venue de Russie, dont le grand-duché de Finlande dépendait. Il a eu pour élève Léon Bakst.

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lundi 4 janvier 2021

Alessandro Turchi (1578-1649) - Étude pour Saint Sébastien

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Alessandro Turchi (1578-1649)
Étude pour Saint Sébastien, 1649
Collection privée

Alessandro Turchi dit l'Orbetto et aussi Alessandro Veronese était un peintre italien baroque de l'école véronaise. Il naît à Vérone, fils aîné de Silvestro, sabotier, et d'Elisabetta. Le père, devenu « orbo » (borgne), peut-être à la suite d'un accident de travail, vit d'aumônes, accompagné de son fils, qui est par suite appelé l'Orbetto.  En 1597, il travaille avec le peintre et orfèvre, Felice Brusasorzi, avec lequel il « appris non seulement les principes de l'art, mais il s'avança beaucoup dans sa pratique ».  En 1603, dans un registre d'état-civil, il apparaît officiellement comme peintre. Après la mort de son maître, il termine, avec Pasquale Ottino, la Caduta della manna à San Giorgio in Braida, et, ensuite, seul, le retable de San Raimondo di Peñafort pour l'autel Mazzoleni à Santa Anastasia, il signe la Maddalena penitente pour l'autel Da Prato dans l'église de San Tomaso Cantuariense à Vérone. En 1606, il est commissionné par l'Académie philharmonique de Vérone qui a décidé de faire peindre leurs orgues. Il devient agrégé à l'Accademia Filarmonica di Verona sur sa demande en 1609.  Pendant les deux années 1616 et 1617 il reçoit les paiements pour la décoration à fresque de la Salle royale du palais du Quirinal à Rome, pour laquelle il peint l'ovale avec la Raccolta della manna, pour des peintures faites pour le cardinal Scipione Borghese, parmi lequel le Cristo morto con la Maddalena e angeli, maintenant à la Galerie Borghèse. En 1618, il est inscrit parmi les membres de l'Accademia di San Luca de Rome.


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dimanche 3 janvier 2021

Alexander Deïneka (1899-1969) - Travailleurs italiens se déplaçant en vélo, 1935

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Alexander Deïneka (1899-1969)
Travailleurs italiens se déplaçant en vélo, 1935
Collection privée


Alexandre Alexandrovitch Deïneka
(Алекса́ндр Алекса́ндрович Дейне́ка) est un peintre, graphiste et sculpteur soviétique. Membre fondateur des groupes Ost (Être) et Octobre, il réalisa la première grande œuvre historique révolutionnaire en 1928 : La Défense de Petrograd.
Vers 1931, il devient membre de l'Association des artistes prolétariens (AKhRR).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réalise des peintures monumentales et dramatiques, dont Banlieue de Moscou. Novembre 1941 constitue la première œuvre. Il parvient à transmettre une grande souffrance à travers son travail (Le Village brûlé, 1942), autant que l'enthousiasme héroïque (La Défense de Sébastopol, 1942).
Après la guerre, il continue de peindre et reprend son travail de mosaïque, notamment pour le palais des congrès du Kremlin.
Pour Les Joueurs de hockey (1960), il est récompensé du prix Lénine en 1964.
Certaines de ses oeuvres, notamment ses représentations de sportifs ou de soldats, comme dans Après la Bataille , sont d'une étonnante liberté et légèreté malgré le contexte répressif de l'URSS.

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samedi 2 janvier 2021

Albrecht Dürer (1471–1528) - Portrait d'un Jeune homme

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Albrecht Dürer (1471–1528)
Portrait d'un Jeune homme, 1507
Huile sur panneau de tilleul, 35 x 29 cm.
Kunsthistorisches Museum, Vienna


Ce portrait, qui est un des plus grands chefs-d'œuvres de Dürer provient probablement des collections de Rudolph II. Au printemps 1507,  Dürer revient  à Nuremberg après son deuxième séjour à Venise, si bien que les opinions divergent sur l'endroit  où ce  portrait, à été réalisé.  D'une part il illustre toutes les caractéristiques de la tradition vénitienne (sur les pas de Giovanni Bellini ou Vicenzo Catena), et décrit un un jeune homme blond  portant un béret typiquement vénitien, ce qui  pourrait laisser supposer que le portrait a été réalisé à Venise ;  mais d'un autre côté, le type de bois utilisé pour le panneau, le tilleul, n'aurait pu être acquis qu' à Nuremberg, au  retour. de Dürer. Rappelons que  pendant son séjour à Venise, Dürer n'a utilisé que des panneaux de peuplier ou bien  rarement, de l'orme, jamais de tilleul en tout cas. A la façon dont il est cadré, le portrait s'approche du spectateur presque de façon  agressive. Il est dominé par un visage diaphane mai légèrement rougeâtre, un regard intense et lointain, un nez court et robuste, une bouche large et des lèvres turgescentes surmontées de quelques poils duveteux. Même la barbe sous le menton est délicate et contraste avec les cheveux presque crépus, peints avec un pinceau extrêmement fin. Malgré l'état de conservation approximatif de cette peinture, on peut tout de même apprécier son extraordinaire habileté d'exécution. On apprécie avant tout la différence entre le trait utilisé pour les cheveux et celui, tout aussi habile mais différent, adopté pour les poils du col de fourrure, donnant une garniture très repérable à ce  manteau.   Le blanc neigeux de la chemise représente la troisième note de couleur de la peinture, à côté du rose délicat de la chair et du noir, que l'on retrouve dans le béret élégamment porté et dans les vêtements, silhouetté sur un  fond encore plus noir que le reste ! Dürer utilise ici tous les effets qu'il a appris de la peinture vénitienne mais avec un talent tel dans la peinture des cheveux, de la la fourrure, des poils  et des traits du visage - qu'il surpasse largement   ses collègues vénitiens. Dürer parvient ainsi à rendre vivant ce  un visage qui somme toute, n'est pas très expressif. Au revers, de ce portrait  sans dessin préparatoire et avec de légers coups de pinceau, est peinte une vieille femme laide, qui fait un clin d'œil obscène. Elle révèle sa poitrine nue et tient un sac de pièces. L'encadrement d'origine  ayant été perdu, il est malheureusement impossible de savoir si ce petit tableau faisait partie d'un diptyque, comme certains experts l'ont avancé.


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vendredi 1 janvier 2021

Art Khmer - Statue de Hari Hara, c. 675–700

 

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Art Khmer
Statue de Hari Hara,
Grés gris 115.6 x 53 x 28 cm Cambodge Harihara, c. 675–700
The Kimbell Art Museum. Fort Worth, Etats-Unis 


Par essence, l'art khmer est celui du Cambodge, mais l'expression est plus spécialement utilisée pour l'art d'une période, longue de quelque 8 siècles, s'étendant de la fin du VIe siècle ou du début du VIIe (débuts de la royauté khmère et premiers monuments datables) à la fin du XIVe siècle ou aux premières décennies du XVe (moment de l'abandon d'Angkor par les souverains khmers). L'imprécision des limites géographiques de l'ancien Cambodge et la coexistence de principautés khmères ou khmérisées font que l'art khmer est attesté dans la péninsule indochinoise centrale et sud-orientale bien au-delà des frontières du Cambodge contemporain.

" Cette statue de Hari-Hara en grès gris, d'une grandeur hiératique, sans doute ornée de parures avait un rôle précis : elle était la demeure terrestre du Roi devenu Dieu où elle constituait l'objet du culte de l'Apothéose. Le culte de l'Apothéose consistait à faire du Roi non seulement le chef de la société mais un personnage sacré : après sa mort, il était divinisé. Pour lui assurer l'immortalité, on rendait un culte à sa personne (Apothéose) qui prenait alors une forme idéalisée. Les sculpteurs le représentaient sous la forme d'une divinité, Buddha, Vishnu, Shiva... et on lui attribuait un second nom posthume.  L'Apothéose s'étendait à tous les membres de la famille royale et aux grands dignitaires pour lesquels on construisait des tours-sanctuaires abritant les statues des dieux auxquels ils étaient identifiés. La moitié droite de la statue représente Shiva. Sa chevelure est absente mais peut être peinte à l'or, ce qui était fréquent car les dieux devaient briller dans l'ombre des sanctuaires. La moitié gauche représente Vishnu, le conservateur du Cosmos. L'influence de l'Inde est nette: elle se manifeste par plusieurs éléments : un léger hanchement latéral du corps, les plis du cou, le drapé du vêtement qui retombe en plissé entre les jambes, enfin la coiffure cylindrique en forme de mitre. Le délicat modelé de l'abdomen montre un réalisme assez rare dans l'art khmer. L'image de Hari-Hara est fréquente chez les Khmers à cette époque alors qu'on la rencontre rarement dans l'art de l'Inde. Au VIIe siècle, le sculpteur parvient au haut-relief tandis qu'un siècle auparavant, il avait recours à un arc de soutien pour les statues d'une taille supérieure à 140 cm." Hervé Beaumont  

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jeudi 31 décembre 2020

Jan Lievens (1607-1674) - Autoportrait


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Jan Lievens (1607-1674)
Autoportrait, ca. 1629–30,
Huile sur  panneau de bois, 42 x 37 cm,
Musée de l'Ermitage Saint Petersbourg 


Selon le spécialiste de Rembrandt Gary Schwartz, et d’autres, Rembrandt emprunta très tôt matière artistique à Lievens. Rembrandt aurait également antidaté quelques-unes de ses œuvres, de façon que les tableaux de Lievens aient l’air d’avoir été inspirés par les siens plutôt que l’inverse.
Jan Lievens fut un peintre d’histoire et de portraits. Il exécuta également – ce qui ne fut pas le cas de Rembrandt – des natures mortes. L’une des peintures les plus connues de Lievens est son Portrait d’un jeune garçon (que Rembrandt retoucha). Lievens réalisa également un portrait de Rembrandt, reconnaissable à ses cheveux bruns bouclés  : Rembrandt y est représenté dans un costume de fantaisie, et portant un bonnet, un col militaire et un foulard de couleur claire. Il s’agit d’un exemple de la parenté de style, marquée par beaucoup de teintes sombres et un clair-obscur prononcé, entre Lievens, Rembrandt et le Caravage. Lievens et Rembrandt, qui ne sont jamais allés en Italie, se familiarisèrent avec les caractéristiques de l'œuvre du Caravage surtout sans doute par le truchement des représentants de l'École caravagesque d'Utrecht. Certains thèmes choisis par Lievens sont d'ailleurs fort proches de ceux privilégiés par les peintres utrechtois.  Après 1632, le style de Lievens connaît de grands changements. Durant son séjour de trois ans en Angleterre, il subit l’influence des peintures d’Antoine Van Dyck et, à Anvers, celle des œuvres de Rubens.  Le style de Lievens devient alors baroque et il se met à peindre dans un format plus grand que nature. Un portrait peint par Lievens de Robert Kerr, un duc écossais amateur d’art, écrivain et chambellan, qui fut l’un des premiers à introduire des peintures de Rembrandt en Angleterre et qui vécut dans la pauvreté à la suite de la décapitation de Charles Ier d'Angleterre, est regardée comme une œuvre très puissante par sa profondeur et son ascèse. Les dessins au crayon et à l'encre, ainsi que les gravures de Jan Lievens sont aussi des chefs d'œuvre en tant que tels, même si certains ne sont que des études préparatoires.

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mercredi 30 décembre 2020

Martiros Saryan (1880-1972) - Autoportrait avec un masque mortuaire égyptien

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Martiros  Saryan (1880-1972)
Autoportrait avec un masque mortuaire égyptien
Collection privée 

 
Le peintre arménien Martiros Sarian est généralement considéré comme le père de la peinture moderne arménienne. Lorsqu'il découvre l'Arménie,  il ressent une « passion presque charnelle » pour elle, et n'a « de cesse de la représenter par des toiles inondées de lumière et vibrantes de couleurs ». Il fut le premier à réaliser la nécessité d'élaborer un style propre basé sur les anciennes traditions nationales. Sa palette est « délibérément gaie, vive et colorée. Il disait lui-même :
« La couleur devrait chanter. Elle devrait exprimer la perception de l'essence de la vie qui réside en chaque être humain. En utilisant la couleur, j'augmente encore plus ce que je vois, afin que la lumière puisse être plus brillante dans mes œuvres. " Sa sagesse et son habileté ont pu le préserver des persécutions politiques dont son fils spirituel Minas Avétissian fut mortellement frappé. C'est pour cela que les historiens de la peinture arménienne ont toujours privilégié la peinture du jeune Sarian à celle plus académique du vieux peintre. Il a écrit : « La terre est comme un être vivant : elle a une âme. Sans liens étroits avec la patrie, il est impossible de se trouver, de découvrir son âme. Je suis persuadé qu'il ne peut y avoir de peintre sans qu'il soit attaché à sa terre. Le cœur de la terre bat dans le cœur de l'homme. Tout prend naissance dans ce cœur »

En 1980, une exposition lui a été consacrée au Centre Pompidou

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mardi 29 décembre 2020

Masque mortuaire égyptien, bois 22e/24e Dynastie, 944-716 av. J.C.


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Sculpture anonyme
Masque mortuaire égyptien, bois 22e/24e Dynastie, 944-716 av. J.C. 
 Collection privée (Sotheby's) 

Dans l’histoire de l’Égypte, 30 dynasties se sont succedées, de 3100 jusqu'à 332 av. J.C.

La 22e dynastie est originaire de Libye, elle va s'établir à Bubastis, puis à Tanis, où les Rois qui la composent vont faire construire leur tombeaux. Sous la XXIe dynastie (1070/69-945) les militaires Libyens étaient devenus un facteur politique important. Leurs chefs devinrent très puissants et un de ceux-ci, Sheshonq I, profita de l'anarchie dans lequel le pays était tombé à la fin de la 21e dynastie et il prit le pouvoir à la mort de Psousennès II (959-945) de Tanis. Il s’imposa comme le Pharaon et fonda la XXIIe dynastie.

La 23e dynastie est marquée, comme la précédente, par l'arrivée au pouvoir de souverains Berbères, les Méchouech (ou Machaouach - mSwS.w). En 818, Léontopolis (ou Taremou "la terre des poissons") dans Delta devint un royaume indépendant des souverains de Tanis de la XXIIe dynastie, mais l’hypothèse que toute la dynastie fut Léontopolite est toujours discutée. La chronologie traditionnelle veut que Pétoubastis I (ou Padibastet I) fut le Premier Pharaon de cette dynastie, mais certains égyptologues, dont David Al Aston suggèrent une hypothèse différente. À leur avis, le fondateur de cette dynastie était Takélot II (850-825, 22 dynastie), qui précéda Pétoubastis I, Ioupout I, Osorkon III. Ils ne comptent pas Sheshonq IV comme Roi, puis Takélot III et Roudamon qui serait le dernier. Ils ne comptent pas Ioupout II, fils de Roudamon. Ce qui est sûr c'est que la 2"e dynastie va coexister, à son début, avec la 22e dynastie, mais elle représente une tranche de l'histoire Égyptienne qui est assez mal connue.

À partir du règne d'Osorkon III la fonction de Divines Adoratrices d'Amon devint de plus en plus importante et les filles, ou les sœurs, du souverain qui exerceront cette fonction, eurent un pouvoir à Thèbes égale à celui du Pharaon. Tous ces "Roitelets" seront finalement défait malgré une alliance, par le Roi de Napata, Piânkhy (ou Piye, 747-716, 25e dynastie), qui conduisait l'invasion Éthiopienne. Toutefois, ce dernier mourut en 716, sans vraiment avoir "maté" complètement l'Égypte, ce que son successeur et demi-frère Chabaka (716-707/706) se chargera de faire.
En 715, s'en est fini de toutes les petites dynasties, les Kouchites restant seul maître du pouvoir.


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lundi 28 décembre 2020

Guido Cagnacci (1601-1663) - Portrait d'un jeune moine avec compas et instruments chirurgicaux

 

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Guido Cagnacci (1601-1663)
Portrait d'un jeune moine avec compas et instruments chirurgicaux
Private collection


Le peintre italien Guido Canlassi dit Cagnacci est habituellement rattaché à la période tardive du baroque italien, appartenant à l'Ecole de Bologne étudiant avec des maîtres tels que  les Carrache, Guido Reni, Le Guerchin. Il passa une décennie à Venise, avant d'entrer en 1658 au service de l'empereur Léopold Ier de Habsbourg à Vienne, où il acheva son existence.
Cagnacci était  presque totalement oublié, avant sa redécouverte dans les années 1950. Les historiens d'art  exhumèrent peu à peu l'image d'un peintre spécialisé dans les tableaux de demi-figures, représentant le plus souvent des héroïnes de l'histoire ancienne, comme Lucrèce ou Cléopâtre, de la mythologie et de la Bible, toutes cadrées à mi-corps, très dévêtues, et arborant des carnations éblouissantes, nacrées et moelleuses.

(Remerciements à notre fidèle lecteur Joao pour avoir suggéré ce beau portrait au regard si expressif )


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dimanche 27 décembre 2020

Frans van Mieris (1635-1681) - Voyageur au repos




Frans van Mieris (1635-1681)
Voyageur au repos, с.1657
Huile sur cuivre 21.6 x 17.8 cm.
Collection Privée

Le peintre hollandais Feanz van Mieris dit l'Ancien subit l'influence de plusieurs maîtres, notamment celle de Jacobus Houbraken et d'Abraham van Toorenvliet, la plus déterminante étant celle de Gérard Dou. Il est classé avec celui-ci ainsi qu'avec Gabriel Metsu parmi les fijnschilders néerlandais, ces peintres dont la précision est telle que les coups de pinceaux en deviennent invisibles à l'œil nu. Le rendu des étoffes, de la soie en particulier, est, à ce titre, remarquable.
Mieris peignit beaucoup de tableaux de la vie de l'aristocratie mais il consacra aussi une part importante de son œuvre à la peinture du quotidien des ouvriers. et -comme ici- des colporteurs voyageurs. De son vivant déjà, Mieris jouit d'une notoriété dépassant les frontières et il fut à al fois le protégé de Léopold Ier Empereur du du Saint-Empire Romain Germanique et de Cosme III de Médicis. Peintre à succès, qui gagna une immense fortune  de son vivant, mais il mourut  dans la misère, ayant  tout dilapidé en beuveries !


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samedi 26 décembre 2020

Rogier van der Weyden (c. 1399–1464) (attribué à) - Portrait d'un homme

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Rogier van der Weyden (c. 1399–1464) - (attribué à)
Portrait d'un homme, c.1430
Huile sur toile  33 x 21.5 cm.
National Museum of Western Art, Tokyo

 

Rogier van der Weyden était l'un des artistes les plus influents du XVe siècle. Il s'installe à Bruxelles, où il est nommé peintre officiel de la ville en 1436 et entretient un atelier chargé. Il a exécuté des retables et des portraits pour les institutions religieuses, les fonctionnaires de la cour et les puissants ducs des Pays-Bas bourguignons. Ce portrait qui représente un personnage de haut rang, comme l'atteste son pourpoint  doublé de fourrure, n'a pas les mains jointes en position de prière comme souvent chez  Rogier van der Weyden mais posées sur l'une sur l'autre dans une attitude de pose ou d'attente. La facture très  limpide du visage  laisse d'autre part penser qu'il ne s'agit pas d'une toile de van der Weyden mais d'un de ses suiveurs.

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vendredi 25 décembre 2020

Marco Zoppo (1433- 1478) - Cristo dolente


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Marco Zoppo (1433- 1478)
Cristo dolente
Tempera sur panneau de bois
Collection. privée

 
Marco Zoppo est un peintre  rattaché à  l'Ecole bolognaise qui commence son apprentissage avec Lippo Dalmasio puis avec celui qui l'a adopté, Francesco Squarcione, chez qui il est apprenti jusqu'en 1455. Il signe ainsi certains tableaux en tant que Zoppo di Squarcione.  Entre 1455 et 1473, il est à Venise puis il exécute quelques travaux à Bologne, dont un triptyque au Collegio di Spagna. Contemporain et ami de Andrea Mantegna, il peint plusieurs Vierge à l'Enfant avec saints à Bologne. Francesco Francia a été un de ses élèves. Il meurt à Venise où il était parti travailler avec Squarcione.`

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jeudi 24 décembre 2020

Maurice Langaskens (1884-1946) - Conte de Noël



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Maurice Langaskens (1884-1946)
Conte de Noël, huile sur toile
Collection particulière (Bert Nordin) 


Maurice Langaskens (1884-1946) est un artiste-peintre et graveur belge qui a notamment illustré des ouvrages comme L'empreinte du Dieu de Maxence Van der Meersch et qui a beaucoup peint et dessiné le monde rural belge pendant la Première guerre mondiale. Avec d'autres graveurs comme Pierre Paulus, Kurt Peiser, Émile-Henri Tielemans, Armand Rassenfosse ou Louis Titz, il fut membre du comité de la gravure originale belge qui fut actif entre 1924 et 1939.

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mercredi 23 décembre 2020

Pasitélès (1er siècle av JC) - Oreste et Pílades ou Grupo de San Ildefonso

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Pasitélès (1er siècle av JC)
Oreste et Pílades ou Grupo de San Ildefonso
Ecole de Pasiteles. 10 av.JC,  marbre blanc, (161x106 cm)
Museo del Prado, Madrid


Pasitélès (Πασιτέλης) est un sculpteur grec de l'époque hellénistique récente (Ier siècle av. J.-C.).
Sa vie est mal connue. Pline l'Ancien, seule source à ce sujet, indique qu'il naît « sur les rives grecques de l'Italie1 », c'est-à-dire en Grande Grèce et qu'il est contemporain de Pompée. Il s'installe à Rome vers 89 av. J.-C. et reçoit le droit de citoyenneté.
Comme avant lui Antigone de Caryste et Xénocrate de Sicyone, Pasitélès est un spécialiste de la toreutique, c'est-à-dire du travail des métaux. Pline lui attribue une statue de Zeus en argent, réalisée pour des cités de Grande Grèce, une statue de lion et « de nombreuses œuvres, dont on ne cite pas les noms »
Pasitélès est également connu pour ses œuvres théoriques : Pline mentionne son recueil disparu sur les Œuvres célèbres du monde entier (Opera nobilia in toto orbe)1 en cinq volumes. Ces œuvres, qu'il s'agit de reproduire pour les envoyer à Rome décorer des édifices sans rapport avec elles, seront dorénavant considérées comme « classiques » ou « universelles », détachées de leur contexte primitif6pour prendre un sens nouveau.

Oreste est le fils d'Agamemnon et de Clytemnestre, le frere d'Electre. C'est encore un jeune homme lorsque Agamemnon, de retour de Troie, est assassiné par Égisthe, l’amant de Clytemnestre. Électre, craignant pour la vie de son frère, réussit à le confier à leur oncle Strophios, en Phocide, où il se lie d’amitié avec son cousin Pylade. Parvenu à l’âge adulte, Oreste revient à Argos, accompagné de Pylade, pour réaliser la prophétie de l’oracle d'Apollon : venger son père en tuant Égisthe et Clytemnestre. S'étant préalablement fait reconnaître de sa sœur Électre, il met à exécution son projet meurtrier.

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mardi 22 décembre 2020

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Portrait de Paul Hugot

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Gustave Caillebotte (1848-1894)
Portrait de Paul Hugot, 1878,
The Lewis Collection, Atlanta


  Le talent de Gustave Caillebotte  fut longtemps méconnu (sauf aux États-Unis) au profit de son rôle de « mécène éclairé ». Le peintre fut redécouvert dans les années 1970 à l'initiative de collectionneurs américains. Les rétrospectives de ses œuvres sont désormais fréquentes. Certains de ses tableaux se trouvent au musée d'Orsay à Paris.
Caillebotte est l'un des premiers grands peintres français à exposer régulièrement aux États-Unis, où il rencontra un vif succès, et où se trouvent aujourd'hui nombre de ses toiles. Il est l'un des fondateurs du courant « réaliste », qu'illustrera par exemple au 20e siècle l'américain Edward Hopper.
Fortuné, il n'a pas besoin de vendre ses toiles pour vivre, si bien que ses descendants possèdent encore près de 70 % de ses œuvres. À sa mort, Martial et Auguste Renoir son exécuteur testamentaire, prennent les dispositions pour que l’État accepte le legs de ses tableaux impressionnistes.
Les historiens d'art qualifient volontiers cet artiste « d’original et audacieux ». Sa technique ne l'est pas moins assez proche de l'art photographique, mais, par de puissants effets de perspectives tronquées, les distances et les premiers plans sont écrasés et l'horizon absent, d'où la perception instable et plongeante (Caillebotte invente la vue en plongée dans la peinture). Les effets de vue plongeante s'imposent dans son art à travers les personnages au balcon et ses vues en surplomb des rues et des boulevards.

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lundi 21 décembre 2020

Jean-Emile Laboureur (1877-1943) - Le Bar en Pennsylvanie

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Jean-Emile Laboureur (1877-1943)
Le Bar en Pennsylvanie, 1904
Collection privée
 
 
Jean Émile Laboureur,  est un peintre, dessinateur, graveur, aquafortiste, lithographe et illustrateur français qui avait la réputation d'être le peintre des cafés, des restaurants et de la vie quitidienne de la rue en général.  Auteur de nombreuses gravures au burin, en planches individuelles ou pour des livres, il a illustré près de quatre-vingts livres, souvent d'auteurs contemporains comme André Maurois, Jean Giraudoux, Colette, André Gide,  Maurice Maeterlinck ou François Mauriac. Peintre de tableaux de genre, de paysages animés ou non, de natures mortes, il a réalisé aussi quelques fresques et des sculptures. Ses œuvres sont conservées dans plusieurs musées nationaux et provinciaux. Il a fondé ou présidé des associations d'artistes indépendants. 
 
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dimanche 20 décembre 2020

Nadar (1820-1910) - Portrait d'Aimé Millet


Nadar (1820-1910)
Portrait d'Aimé Millet
Collection privée


Félix Tournachon, dit Nadar, est un caricaturiste, écrivain, aéronaute et photographe français, né dans une époque bénie où l'on ne craignait pas d'exercer avec un égal talent plusieurs professions simultanées !  Trop souvent réduit à son rôle de photographe, il était, originellement, un caricaturiste, et également un écrivain prolifique dans des genres aussi variés que le roman, la nouvelle, le poème en prose, la brève de comptoir, le témoignage, la plaidoirie ou  le portrait littéraire, sa spécialité.
Le pseudonyme Nadar avait d'abord été utilisé par une société constituée autour de son demi-frère Adrien Tournachon sous les formes Nadar jeune et Nadar jne, provoquant parfois la confusion. Un arrêt de la Cour impériale de Paris lui a restitué en 1857 la propriété exclusive de ce pseudonyme, sous lequel il signera ses écrits et qui sera utilisé par son atelier photographique sous la gouverne de son fils Paul.
Il publie à partir de 1854 une série de portraits photographiques de célèbres personnalités contemporaines, qui le font passer à la postérité.

Aimé Millet (1819 -1891), photographié ici par Nadar, est un sculpteur, médailleur et peintre français. Fils du miniaturiste Frédéric Millet, frère du compositeur Émile Millet, oncle de l'architecte Louis Julian Millet,  il n'a pas de liens familiaux avecJean-François Millet qui peignit le célèbre Angelus.
À partir de 1861, Aimé Millet devient vice-président de la Société nationale des beaux-arts. Ayant travaillé quelque temps chez le sculpteur bronzier Antoine Desboeufs (1793-1862)puis dans intègre l'atelier de David d'Angers, il commence à produire dès 1840 des premières œuvres sculptées,  que l'on peut considérer comme appartenant au genre académique comme son Monument à Vercingétorix ou ses gisants de  Ferdinnand et Louis d'Orléans dans la Chapelle royale de Dreux.  Bel homme  et d'un naturel affable, il eut beaucoup de succès dans les cercles parisiens conservateurs de son temps. 


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vendredi 18 décembre 2020

Lucas Cranach the Elder (1472-1553) - Maurice, duc de Saxe

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Lucas Cranach the Elder (1472-1553)
Maurice, duc de Saxe, Vers 1540.
Papier contrecollé sur carton, 34,5 x 24,8 cm
Musée des beaux-arts de Reims, France 


C'est à peine un an après sa majorité que Lucas Cranach L'Ancien  brosse ce premier  portrait du turbulent  Maurice de Saxe dont son fils Lucas Vranach Le Jeune peindra encore deux portraits dans sa maturité en  1559 (actuellement conservé au Staatliche Kunstsammlungen Dresden) et  en 1578 (portrait en armure conservée  dans le même musée de Dresde).


Maurice est le fils du prince catholique Henri IV, dit le Pieux, et de son épouse protestante Catherine, fille du duc Magnus II de Mecklembourg. À partir de 1532, il grandit à la cour de son parrain, Albert de Brandebourg, cardinal et archevêque de Magdebourg et de Mayence, à Halle. Notant que la vie d'Albert était publiquement en contradiction avec la doctrine catholique, son oncle le duc Georges le Barbu entreprit deux ans plus tard la responsabilité à l'égard de son éducation.
À Dresde, il rencontre le landgrave Philippe de Hesse avec qui le liait une forte amitié. À la mort de son frère Georges le Barbu, le 17 avril 1939, Henri IV lui succéda à la tête du duché de Saxe. Devenu majeur en 1539, les parents de Maurice se chargent de la recherche d'une fiancée. La princesse Agnès, fille du landgrave Philippe de Hesse et de Christine de Saxe, était sa favorite — néanmoins, la bigamie de Philippe provoquera chez Henri et Catherine un sentiment de dégoût et d'opposition morale. Maurice se fiance secrètement à Agnès et se marie avec elle  le 11 janvier 1541.

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jeudi 17 décembre 2020

Jacob Jordaens (1593-1678) - Trois Musiciens

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Jacob Jordaens  (1593-1678)
Trois Musiciens, 1645- 1650
Huile sur panneau, 49 x 64 cm
Museo del Prado, Madrid

La peinture de Jacob Jordaens, ses dessins et ses cartons s'inspirent des scènes bibliques, mythologiques et des thèmes empruntés à la vie populaire, ou bien illustrent fables et proverbes. Il fait parfois appel à Frans Snyders spécialisé dans les scènes animalières. Il s'efforce de dénicher des œuvres de la main des meilleurs maîtres, tels que Titien, Véronèse, le Caravage, Bassano et autres, afin de les étudier et de s'en inspirer lors de son travail. Ses tableaux les plus connus représentent des scènes de table, telles les différentes versions du « Roi boit ! ». Pour ce faire, Jordaens n'hésite pas à prendre comme modèles ses proches ou lui-même, afin de réaliser les portraits des différents personnages d'une composition, comme dans la toile ci-dessus. Jordaens fut  le peintre le plus renommé d'Anvers après la mort en 1640 de Rubens, dont il a achevé au moins deux œuvres. À aucun moment de sa carrière, Jordaens n'a souffert d'un manque d'estime. La grande réputation dont il a pu jouir sa vie durant est mise en évidence par les nombreuses commandes qu'il a reçues et quantité de documents. Après la mort de Rubens, il est considéré par Balthasar Gerbier, le chargé d'affaires du roi d'Angleterre à Bruxelles, comme le plus important peintre des Pays-Bas méridionaux. Les louanges qu'il recueille semblent interminables et l'estime pour son œuvre est telle qu'on lui attribue toutes les qualités. C'est au moins le cas jusqu'au début du 18e siècle, lorsque s'annonce un nouveau goût artistique mettant surtout l'accent sur l'idéal ainsi que l'esthétique noble et classique.

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mercredi 16 décembre 2020

Sculpture anonyme - Tête d'homme en albâtre - 2e /1e siècle av. JC

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Tête d'homme en albâtre
Arabie préislamique, Royaumes du sud c. 2e /1e siècle av. JC)
Collection privée (Sotheby's)


Malgré l'importance des fouilles entamées depuis quelques décennies, on dispose encore de peu d'informations sur les cultures préislamiques qui ont occupé la péninsule et le golfe Arabo-persique depuis la Préhistoire...

" Au tournant de notre ère. l'Arabie semble pénétrée de courants nouveaux. A l'ouest, 1a navigation en mer Rouge. en se développant rapidement. permet l'introduction de produits étrangers et donc de goûts nouveaux. Les Romains étendent leur domination et vont jusqu'à tenter, en 24 avant notre ère, de mettre la main sur cette "Arabie Heureuse " productrice d'encens. A l'est, les enfants d'Alexandre, les marchands parthes puis palmyréniens, fréquentent les pons du Golfe arabo-persique. Au centre enfin, de grandes pistes caravanières traversent les déserts d'est en ouest.Dans toute cette Arabie, les artistes voyagent, se mettent un temps au service de princes locaux et forment des élèves, En même temps, les moules de statues, les petits objets et les bijoux circulent d'atelier en atelier, et les monnaies de ville en ville, La grammaire des styles traditionnels se renouvelle profondément tandis qu'éclosent des formes d'élites nouvelles."

Jean-François Breton
Université d'Aix/Marseille

 

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mardi 15 décembre 2020

Maurice Langaskens (1884-1946) The Grenadier André Coulemans (the Cellist), 1917 The MET, New York

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Maurice Langaskens (1884-1946)
The Grenadier André Coulemans (the Cellist), 1917
The MET, New York

Maurice Langaskens  (1884-1946) est un artiste-peintre et graveur belge qui a notamment illustré des ouvrages comme L'empreinte du Dieu de Maxence Van der Meersch et qui a beaucoup peint et dessiné le monde rural belge  pendant la Premiere guerre mondiale.  Avec d'autres graveurs comme Pierre Paulus, Kurt Peiser, Émile-Henri Tielemans, Armand Rassenfosse ou Louis Titz, il fut membre du comité de la gravure originale belge qui fut actif entre 1924 et 1939. Cette gouache peinte à Gottingen en 1917, alors que la  Premiere guerre mondiale  faisait rage,  est conservée au Metroploitan Museum de New York; elle représente le Grenadier  André Coulemans de retour du front, qui a posé son calot à terre et s'accorde un moment de paix en musique pour s'extraire de l'horreur des tranchées. 

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lundi 14 décembre 2020

Lütfi Abdullah & Atelier, vers 1595 - Scène de festin contenu dans le Siyer-I Nebi du Sultan Murad III

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Lütfi Abdullah & Atelier, vers 1595
Scène de festin contenu dans le Siyer-I Nebi du Sultan Murad III
Gouache sur or
The Houston Museum of Fine Arts


Le Siyer-i Nebi (La vie du prophète),manuscrit auquel ce folio appartenait à l'origine, est une épopée religieuse racontant la généalogie, la vie et la mort de Muhammad, le prophète de l'Islam. Rédigé  entre 1377 et 1381  par un écrivain- savant aveugle originaire d'Anatolie, Mustafa Darir, le texte a ensuite été intégré dans un exemplaire richement illustré réalisé sous les auspices du sultan ottoman Murad III à la fin du 16ème siècle. Le projet a été supervisé par le célèbre calligraphe turc Lutfi Abdullah; ce fut une entreprise majeure qui aboutit à une réalisation en 6 volumes accompagnée de plus de 800 illustrations.
Les volumes 1, 2 et 6 sont toujours à la bibliothèque du musée de Topkapi à Istanbul.
Les volumes 3 et 4 se trouvent respectivement à la New York Public Library et à la Chester Beatty Library à Dublin, en Irlande.
A ce jour l'emplacement du volume 5 reste inconnu.

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dimanche 13 décembre 2020

Albin Egger-Lienz (1868–1926) - Le semeur

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Albin Egger-Lienz (1868–1926)
Le semeur, 1908
Collection privée


Fils illégitime d'une jeune paysanne et de Georg Egger, peintre d'église et photographe, Albin Egger-Lienz est initié à la peinture par son père. Il poursuit ensuite ses études à l'Académie des beaux-arts de Munich entre 1884 et 1893. Son style subit alors principalement l'influence de Franz Defregger et de Jean-François Millet. En 1899, il s'installe à Vienne où il participe à la formation du mouvement Hagenbund. Dans les années qui suivent, il est particulièrement impressionné par l'œuvre de Ferdinand Hodler et son style évolue vers l'expressionnisme monumental. En 1911 et 1912, il enseigne à l'École des beaux-arts de Weimar. Mobilisé en 1914, il devient peintre de guerre jusqu'en 1917. À la fin de la Première Guerre mondiale, il s'installe définitivement dans la province de Bolzano.

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samedi 12 décembre 2020

Sara Facio (bn1932) - Portrait de Julio Cortazar

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Sara Facio (bn1932)
Portrait de Julio Cortazar
fait en 1967, dans les jardins de L'UNESCO à Paris


Sara Facio est  une photographe et portraitiste argentine. aussi  commissaire d'exposition, journaliste et rédactrice en chef. Sara Facio s'impose par ses portraits des personnages de la culture latino-américaine et son travail communautaire dans la promotion de la photographie.
De 1960 à 1985, Sara Facio et Alicia D'Amico ouvrent ensemble un premier studio de photographie.Les artistes immortalisent de nombreuses personnalités culturelles argentines, telles les écrivains Julio Cortázar, María Elena Walsh, qui sera par la suite sa compagne, et Alejandra Pizarnik.  Ses portraits sont notamment édités dans les ouvrages Buenos Aires (1968), Geografía de Pablo Neruda (1973), Retratos y Autorretratos (1973) ou Humanario (1976)3.
Passionnée de livres de photographies, et plus particulièrement de l'art du portrait, Sara Facio se distincte comme une pionnière dans la réflexion sur l’histoire de la photographie dans son pays. En 1973, elle est la co-fondatrice de La Azotea avec María Cristina Orive et Alicia d'Amico. La Azotea est la première maison d'édition à imprimer des livres photo en Amérique latine.
En 1985, Sara Facio est à l'origine de la Fotogalería du Teatro General San Martín, devenu l'un des espaces d'exposition photographique les plus importants d'Argentine.  Elle est directrice de la galerie jusqu'en 1998, au sein de laquelle elle présente 160 expositions de maîtres mondiaux et de débutants devenus des artistes référents de la culture argentine8. Ces événements ont contribué à la création de la collection photographique du Musée national des beaux-arts, soit un patrimoine national réunissant plus de 200 œuvres de photographes latino-américains.

Julio Florencio Cortázar Descotte (1914 -1984) est un écrivain argentin de Buenos Aires, auteur de romans et de nouvelles (tous en langue espagnole), établi en France en 1951 et qui, tout en conservant sa nationalité argentine, acquiert aussi la nationalité française vers la fin de sa vie, en 1981, comme acte de protestation contre la dictature militaire argentine de l'époque L'œuvre de Julio Cortázar se caractérise entre autres par l'expérimentation formelle, la grande proportion de nouvelles et la récurrence du fantastique et du surréalisme. Si son œuvre a souvent été comparée à celle de son compatriote Jorge Luis Borges, elle s'en distingue toutefois par une approche plus ludique et moins érudite de la littérature. Avec Marelle (1963), Cortázar a par ailleurs écrit l'un des romans les plus commentés de la langue espagnole  Une grande partie de son œuvre a été traduite en français par Laure Guille-Bataillon, souvent en collaboration étroite avec lui.


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vendredi 11 décembre 2020

Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914) - Risaldar-Major Ali Muhammad Khan, 2nd Bengal Lancers

 

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Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914)
Risaldar -Major Ali Muhammad Khan, 2nd Bengal Lancers before 1897
The Royal Trust collection

Risaldar-Major Ali Muhammad Khan était un officier du service impérial. Il avait été nommé commandant d'une risala (unité de troupes à cheval) en 1895. Il était l'un des nombreux soldats indiens venus en Angleterre pour le jubilé de diamant en 1897. Ici, il est représenté en uniforme avec ces décorations dont la médaille égyptienne 1882-9 et, ce qui pourrait être l’étoile égyptienne du Khédive.

Rudolf Swoboda Jr. est un artiste peintre autrichien, qui connut une popularité certaine en tant que peintre orientaliste. Elève de Leopold Carl Müller, il voyagea en Egypte avec lui dès 1880. En 1886, la reine Victoria lui commanda une peinture d’un groupe d’artisans indiens qu'elle avait invité à Windsor à l’occasion du Golden Jubilee. La reine apprécia tellement le travail de Swoboda, qu’elle lui paya le voyage en Inde pour qu’il réalise des portraits de ses habitants. En Inde, Swoboda rencontra Rudyard Kipling, lequel écrivit une lettre apparemment très critique sur lui, l'accusant de " ne rechercher que le pittoresque et de ne choisir que des personnages caricaturaux de l'Inde" . C'est ignoré que la Reine Victoria avait laissé des instructions très directives à Swoboda :
" Les croquis que Sa Majesté souhaite avoir - représenteront les différents types de nationalités qui composent les Indes. Ils devront être constitués de têtes de même taille que celles déjà réalisées pour la Reine, ainsi que de petits portraits en pieds. Sa Majesté ne souhaite pas que les images soient trop grandes, et vous propose plutôt de rapporter des croquis d'apres lesquels vous peindrez vos tableaux après votre retour. "
Lorsque la reine Victoria reçut les peintures, elle en fut très satisfaite et les considéra comme "de si belles têtes… de belles choses". Swoboda travailla ensuite pour la reine pendant onze ans, produisant plus de 40 portraits de ses sujets du sud-asiatique qui sont conservés aujourd'hui à Osborne House dans les collections du Royal Trust.
А son retour des Indes, Swoboda peignit également pour la reine un portrait d'Abdul Karim, dit Munshi (traducteur indien) qui resta célèbre dans l'histoire pour avoir été le favori "indien " de Victoria.

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2020 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau

jeudi 10 décembre 2020

Jacques Réattu (1760-1833) - Apollon, au côté de Zeus, ramenant Hector à la vie


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Jacques Réattu (1760-1833)
Apollon, au côté de Zeus, ramenant Hector à la vie
Musée Reattu, Arles

 

Jacques Réattu est un peintre français, grand prix de l'Académie royale de peinture et sculpture en 1790. Dès 1775, il entre à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il est d'abord l'élève de Simon Julien (Toulon 1735 - Paris 1800) puis de Jean-Baptiste Regnault.
Son grand prix en 1790 lui ouvre les portes d'un séjour en Italie en tant que pensionné du Roi, année où le concours fut tout de même ouvert malgré les évènements révolutionnaires. Le contexte politique ne lui permet pas de séjourner comme prévu quatre années dans la capitale pontificale. Ce séjour sera néanmoins l'occasion pour Jacques Réattu de réaliser une œuvre majeure, Prométhée protégé par Minerve et élevé au Ciel par le Génie de la Liberté, dérobe le feu, première œuvre à discours révolutionnaire de l'artiste. De retour en France en 1793, il séjourne d'abord à Marseille où il obtient en 1795 la commande pour le décor du Temple de la Raison de dix tableaux monumentaux peints en grisaille à l’imitation de bas reliefs illustrant les idéaux révolutionnaires. En 1798, il revient définitivement en Arles où il acquiert la commanderie de Saliers puis la totalité des lots du Grand Prieuré de l'Ordre de Malte dont les biens furent confisqués et vendus dès 1793.
 C'est là qu'il installe son atelier et que se trouve aujourd'hui le musée Réattu qui abrite une grande partie de son oeuvre.