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samedi 6 juillet 2024

LES TABLEAUX QUI PARLENT N° 113 - Bonaparte et son dircom Tante Urlurette

Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
Portrait de Bonaparte, Premier Consul, 1803
Château de Versailles

 

Joli portrait mais vilaine posture. Si l'on croit l'abbé Jean Baptiste de la Salle, maitre des élégances de son temps : «Il est assez courant et recommandé de poser le bras droit sur la poitrine ou sur l'estomac, en mettant la main dans l'ouverture de la veste, à cet endroit, et de laisser tomber la gauche en pliant le coude. En général, il faut tenir les bras dans une situation qui soit honnête et décente.» La main dans le gilet fut donc une posture honnête et décente que Napoleon Bonaparte adopta lui aussi mais ce n'est pas celle qu'on lui voit sur ce portrait. Plusieurs autres postures d'ailleurs précéderont celles de la main dans le gilet. Pour connaitre la suite, écoutez ce podcast...

mercredi 8 décembre 2021

Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784) - Nu debout

Nicolas-Bernard Lépicié (1735 -1784), Nu debout, Sanguine, Minneapolis Institute of Arts

Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784)
Nu debout
Sanguine
Minneapolis Institute of Arts


Fils de deux graveurs, Nicolas-Bernard Lépicié étudie la gravure avec son père avant d’être forcé de quitter cet art, à cause de la faiblesse de sa vue, et de se tourner, vers 1751, vers la peinture qu’il étudie sous la direction de Carle van Loo. Ayant obtenu, en 1759, le deuxième prix du prix de Rome, il reste néanmoins en France. Agréé par l’Académie royale en 1764, avec La Descente de Guillaume le conquérant en Angleterre (Caen, abbaye aux Hommes),  Reçu membre de l’Académie et peintre du roi avec Achille et le Centaure en 1769, il devient professeur-adjoint en 1770, puis professeur en 1779. Souvent comparée à celle de Chardin et de Greuze,  la peinture de Lépicié a connu une grande vogue au 18e siècle. À partir des années 1760, tout en continuant à peindre des sujets d’histoire, il se met à peindre des scènes de genre intimiste dans le style flamand qui rappellent Teniers le vieux et Ter Borch. Dans les dernières années de sa vie, il se retire souvent à la campagne où il peint des scènes rustiques à la suite d’une crise religieuse qui l’amènera à modifier ou à supprimer certaines de ses œuvres contraires à sa nouvelle sensibilité. Tuberculeux, il meurt avant sa cinquantième année, loué pour sa piété au moins autant que pour ses talents.  

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samedi 11 septembre 2021

Gilles Demarteau (1722-1776) - Etude de deux hommes nus

Gilles Demarteau (1722-1776), Etude de deux hommes nus, Craie rouge sur papier, Collection privée

Gilles Demarteau (1722-1776)
Etude de deux hommes nus
Craie rouge sur papier
Collection privée


Né dans une  famille d'armuriers, Gilles Demarteau rejoint son frère orfèvre à Paris où il se lie à Jean-Honoré Fragonard, Charles-André van Loo et surtout François Boucher dont il fut l'ami.
Créateur d'un procédé amélioré de gravure polychrome à la manière de crayon emprunté à Jean-Charles François pour lequel il travaillait, son nouveau procédé fut disputé par Louis-Marin Bonnet, André Basset dit le jeune et encore Jacques Gautier d'Agoty, mais sa maîtrise de la technique et une lettre du chevalier Jacques de Heusy (1719-1796) lui feront justice.
Il est agréé par l'Académie et montre neuf gravures au Salon de 1767, puis est présent en 1768, 1773 et 1775 à ce même salon. Devenu membre le 2 septembre 1769 de l'Académie, il fut pourvu d'une pension de 600 livres et logé au palais du Louvre en qualité de graveur du roi.
Il grave de nombreux portraits d'après François Boucher, Jean-Baptiste Huet, Frédou ou encore Greuze, ainsi que des motifs floraux d'après Louis Tessier.
Son neveu, Gilles Antoine Demarteau dit le Jeune (1756-1802), graveur, reprend son atelier et son échoppe ; à sa mort, l'ensemble des dessins que possédait son oncle fut vendu aux enchères

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samedi 14 août 2021

Jean-François Janinet (1752-1814) - Deux nus masculins


Jean-François Janinet (1752-1814) Deux nus masculins Crayon Conté, c. 1774 Collection Privée

 

Jean-François Janinet (1752-1814)
Deux nus masculins
Crayon Conté, c. 1774
Collection Privée 

 

 Non, la Révolution française, contrairement à ce que cette gravure pourrait laisser penser,  ne permit pas toutes les audaces !  Il s 'agit là tout simplement d'une étude de nus dans deux positions différentes du même modèle. Mais il il est vrai que la position de ces deux modèles est aujourd'hui évocatrice d'une autre situation que celle envisagée par le peintre.

 Jean-François Janinet est un graveur français passionné d'aerostatique.
Actif vers la fin de l'Ancien Régime et pendant la Révolution française, il est connu pour avoir eu une approche novatrice de la gravure en couleurs. Ses premières gravures datent de 1774. et sont réalisées d’après les peintres à la mode tels qu'Hubert Robert, Jean Honoré Fragonard ou Jean-Baptiste Greuze. Il se révèle dès cette époque excellent portraitiste, comme en témoigne son portrait de Mlle Bertin, modiste de la reine. Janinet se fait remarquer par les frères Campion et participe à un projet collectif illustrant les monuments de Paris. Sa carrière artistique ne l’empêche pas de s’intéresser aux sciences, et notamment à l’aérostatique (le vol en ballon ou Montgolfière)  à laquelle il renonce après l'échec d'une tentative d'ascension le 11 juillet 1784 au jardin du Luxembourg dans un ballon de sa fabrication, ballon qu’il se proposait de diriger à l’aide d’une sorte de gouvernail en forme de queue de poisson.
Janinet poursuit s donc a carrière de graveur. avec une technique lui permet notamment de donner des versions très fidèles des gouaches du peintre Nicolas Lavreince, des petites scènes de genre typique de l’esprit français du XVIIIe siècle. Il est également chargé des illustrations de l’hebdomadaire Costumes et annales des grands Théâtres de Paris.
La Révolution n’affecte pas le succès de Jean-François Janinet qui s’adapte à de nouvelles sources d’inspiration. Il donne des gravures d’actualité, comme Le Départ des Dames de la Halle et des Femmes de Paris pour Versailles, 5 octobre 1789, Les Femmes de Versailles siégeant à l’Assemblée nationale au milieu des députés, le 5 octobre 1789 ou encore une Vue du Champ de Mars au moment de la prestation du serment civique. En 1790, il met en vente un ensemble de 52 gravures sur les événements politiques de la Révolution, qu’il accompagne de description des faits ; ces gravures existent en noir et blanc et en couleur . Il va ensuite travailler assidûment à des gravures d’après Jean-Guillaume Moitte, inspiré par les souvenirs de la République romaine. On lui doit ainsi des œuvres historiques telles que La Mort de Lucrèce, présentée au Salon de 1793, ou allégoriques comme ces deux aquatintes de 1792, L’Égalité et La Liberté.
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jeudi 24 juin 2021

Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784) - Nu académique



Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784) Nu académique

Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784)
Nu académique


Souvent comparée à celle de Chardin et de Greuze la peinture de Lépicié a connu une grande vogue au XVIIIe siècle. À partir des années 1760, tout en continuant à peindre des sujets d’histoire, il se met à peindre des scènes de genre intimiste dans le style flamand qui rappellent Teniers le vieux et Ter Borch. Dans les dernières années de sa vie, il se retire souvent à la campagne où il peint des scènes rustiques à la suite d’une crise religieuse qui l’amènera à modifier ou à supprimer certaines de ses œuvres contraires à sa nouvelle sensibilité. Malade de la poitrine, il meurt avant sa cinquantième année, loué pour sa piété au moins autant que pour ses talents. Dans son testament, il demande qu'on détruise ses études de femmes trop dénudées.
Fils de deux graveurs, François-Bernard Lépicié (secrétaire perpétuel et historiographe de l’Académie royale de peinture et de sculpture) et Renée-Élisabeth Marlié, Nicolas-Bernard Lépicié étudie la gravure avec son père avant d’être forcé de quitter cet art, à cause de la faiblesse de sa vue, et de se tourner, vers 1751, vers la peinture qu’il étudie sous la direction de Charles van Loo.

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mercredi 31 mars 2021

Charles André van Loo (1705-1765) - Homme nu dormant

Charles André van Loo (1705-1765), Homme nu dormant, dessin, sanguine, peintres français du 18e siècle, règne de Louis XV, Marquise de Pompadour,

 

Charles André van Loo (1705-1765)
Homme nu dormant
Collection privée 

 

 Charles André van Loo, dit Carle van Loo, est un peintre français, fils du peintre Louis-Abraham van Loo et le frère du peintre Jean-Baptiste van Loo (1684-1745). Il connut une carrière brillante et devint immensément célèbre, sous la protection de la Marquise de Pompadour pour laquelle il travailla énormément.
Il est le plus connu des membres de la dynastie des Van Loo, établie en France au 17e siècle.
Sa maîtrise technique est assurément exceptionnelle. Consciencieux, peu sûr de lui et peu instruit, il suivait les conseils de ses amis, se laissant influencer par la critique, modifiant ses compositions et n'hésitant pas à détruire ses œuvres. Ce fut le cas, par exemple, pour la première version de son œuvre Les Trois Grâces. Ceci explique la froideur de ses toiles les plus ambitieuses, en comparaison avec les esquisses préparatoires.
Diderot dira dans sa Notice sur Carle Vanloo en 1765 : « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique ; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ; et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
Le succès public de ses tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.

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dimanche 3 mai 2020

Joseph Ducreux (1735-1802) - Autoportrait baillant


 

Joseph Ducreux (1735-1802)
Autoportrait baillant, 1783
Collection privée 


Ducreux a commencé à étudier son art avec son père, peintre également. А Paris en 1760, il travaille avec Maurice Quentin de La Tour, spécialiste du portrait mais c'est Jean-Baptiste Greuze qui a l'influence la plus importante sur sa technique pictural . Spécialiste du portrait, Ducreux a pour modèles de ses premiers pastels : Pierre-Jean Mariette, le Comte de Caylus. Ces œuvres sont souvent des copies d’après Georges de La Tour. Ses autoportraits bien connus de la fin des années 1780 montrent son intention de rompre avec la tradition et son intérêt pour ce que l'on appelle alors la physionomie, une pseudo-science se basant sur le visage de quelqu’un pour définir son caractère et sa personnalité. C'est ainsi que Ducreux tente de capturer et de rendre la personnalité de ses modèles.
En 1769, Ducreux est envoyé à Vienne pour peindre Marie-Antoinette avant qu’elle ne quitte son pays natal pour épouser Louis XVI. Fait baron, il devient le premier peintre de la Reine en remerciement des services rendus a la souveraine et bien qu’il ne soit pas membre de l’Académie royale de peinture.
La Révolution française le contraint à s’installer а Londres, où il dessine les derniers portraits de Louis XVI juste avant son exécution. De retour а Paris en 1793, Jacques Louis David s’associe à lui et l’aide à poursuivre une carrière officielle. La résidence de Ducreux devient un salon informel où les artistes se font portraiturer. Ducreux a également joué un rôle politique important du fait du carnet d'adresses considérable qu'il possédait en tan que peintre de France mais aussi de la cour d’Allemagne et celle d’Angleterre. Il a connu les personnages marquants de son époque et a laissé des documents précieux pour les historiens.
Ducreux était aussi célèbre pour avoir le caractère le plus irascible du monde et pour être presque constamment en colère. L’habitude qu’avait ce peintre de refaire souvent son autoportrait, dans des attitudes différentes, lui facilita sans doute le talent de saisir si bien l’expression des physionomies. Son autoportrait connu sous le nom du Moqueur est son plus remarquable.

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vendredi 6 mars 2020

Charles André van Loo (1705-1765) - Homme debout


 

Charles André van Loo (1705-1765)
Homme debout, 1742.
Collection privée  


Charles André van Loo, dit Carle van Loo,  est un peintre français, fils du peintre Louis-Abraham van Loo et le frère du peintre Jean-Baptiste van Loo (1684-1745). Il connut une carrière brillante et devint immensément célèbre, sous la protection de la Marquise de Pompadour pour laquelle il travailla énormément.
Il est le plus connu des membres de la dynastie des Van Loo, établie en France au 17e siècle.
Sa maîtrise technique est assurément exceptionnelle. Consciencieux, peu sûr de lui et peu instruit, il suivait les conseils de ses amis, se laissant influencer par la critique, modifiant ses compositions et n'hésitant pas à détruire ses œuvres. Ce fut le cas, par exemple, pour la première version de son œuvre Les Trois Grâces. Ceci explique la froideur de ses toiles les plus ambitieuses, en comparaison avec les esquisses préparatoires.
Diderot dira dans sa Notice sur Carle Vanloo en 1765 : « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique ; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ; et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
Le succès public de ses tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.

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dimanche 24 février 2019

Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) - L'Empereur Sévère reproche à Caracalla, son fils, d'avoir voulu l'assassiner


Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) 
L'Empereur Sévère reproche à Caracalla, son fils, d'avoir voulu l'assassiner (1769) 
Huile sur toile (124 x 160 cm) 
Musée du Louvre, Paris

On est frappé par les similitudes existant entre ce tableau de Greuze et le style de  Poussin. Il date d'une période où Greuze souhaitait par dessus tout être reconnu comme peintre d'histoire, le sommet  dans la hiérarchie des genres d'alors. Il choisit donc un sujet assez obscur et qui 'avait pas été souvent traité pour illustrer son propos : l'empereur romain Septime Sévère (146-211) reprochant à son fils Caracalla d'essayer de l'assassiner. Des émotions variées peuvent s'y lire : de la honte irritée et sasn doute feinte de Caracalla à la surprise du chambellan Castor jusqu'au au geste imprudemment héroïque de l'empereur, fait a  à la fois de  défi et de reproche. Après avoir offert lui-même ce tableau au Louvre en 1769,  Greuze attendit vainement une récompense.  L'obstination du Salon à ne lui délivré aucun prix et les mines  gênées des conservateurs du Louvre de l'époque, dès lors que l'on évoquait Greuze comme " peintre d'histoire " inclinèrent le peintre à ne plus jamais se hasarder dans ce genre. Il se contenta désormais de ces portraits et études, réalisés dans l'intimité de son atelier et grâce auxquelles il devint célèbre. La tableau tant décrié et accepté du bout des lèvres, resta cependant au Louvre, musée dans les collections duquel il figure  toujours  aujourd'hui ! 

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lundi 23 juillet 2018

Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)


http://menportraits.blogspot.com

Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
Sans titre 


Fils d'un entrepreneur et architecte, Jean-Baptiste Greuze fut dès sa plus tendre enfance attiré par le dessin, contre la volonté de son père qui le destinait au commerce. Il fut soutenu dans sa vocation par le peintre lyonnais Charles Grandon, dont il sera l'élève. Greuze suit son professeur à Paris où il s'installe en 1750. Il devient l'élève de Charles-Joseph Natoire à l'Académie royale de peinture et de sculpture, professeur, avec lequel il eut  quelques démêlés.

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dimanche 22 octobre 2017

Joseph Ducreux (1735-1802) - Autoportrait en surprise et terreur


Joseph Ducreux (1735-1802)
Autoportrait en surprise et terreur, 1791

Ducreux a commencé à étudier son art avec son père, peintre également. А Paris en 1760, il travaille avec Maurice Quentin de La Tour, spécialiste du portrait mais c'est Jean-Baptiste Greuze qui a l'influence la plus importante sur sa technique pictural . Spécialiste du portrait, Ducreux a pour modèles de ses premiers pastels : Pierre-Jean Mariette, le Comte de Caylus. Ces œuvres sont souvent des copies d’après Georges de La Tour. Ses autoportraits bien connus de la fin des années 1780 montrent son intention de rompre avec la tradition et son intérêt pour ce que l'on appelle alors la physionomie, une pseudo-science se basant sur le visage de quelqu’un pour définir son caractère et sa personnalité. C'est ainsi que Ducreux tente de capturer et de rendre la personnalité de ses modèles.
En 1769, Ducreux est envoyé à Vienne pour peindre Marie-Antoinette avant qu’elle ne quitte son pays natal pour épouser Louis XVI. Fait baron, il devient le premier peintre de la Reine en remerciement des services rendus a la souveraine et bien qu’il ne soit pas membre de l’Académie royale de peinture.
La Révolution française le contraint à s’installer а Londres, où il dessine les derniers portraits de Louis XVI juste avant son exécution. De retour а Paris en 1793, Jacques Louis David s’associe à lui et l’aide à poursuivre une carrière officielle. La résidence de Ducreux devient un salon informel où les artistes se font portraiturer. Ducreux a également joué un rôle politique important du fait du carnet d'adresses considérable qu'il possédait en tan que peintre de France mais aussi de la cour d’Allemagne et celle d’Angleterre. Il a connu les personnages marquants de son époque et a laissé des documents précieux pour les historiens.
Ducreux était aussi célèbre pour avoir le caractère le plus irascible du monde et pour être presque constamment en colère. L’habitude qu’avait ce peintre de refaire souvent son autoportrait, dans des attitudes différentes, lui facilita sans doute le talent de saisir si bien l’expression des physionomies. Son autoportrait connu sous le nom du Moqueur est son plus remarquable.
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jeudi 21 septembre 2017

Charles André van Loo (1705-1765) - Homme nu couché sur le dos avec les jambes en l'air


Charles André van Loo (1705-1765)
 Homme  nu couché sur le dos avec les jambes en l'air 
Bibliothèque Municipale de Lyon


Charles André van Loo, dit Carle van Loo,  est un peintre français, fils du peintre Louis-Abraham van Loo et le frère du peintre Jean-Baptiste van Loo (1684-1745). Il connut une carrière brillante et devint immensément célèbre, sous la protection de la Marquise de Pompadour pour laquelle il travailla normément.  Il est le plus connu des membres de la dynastie des Van Loo, établie en France au 17e siècle.
Sa maîtrise technique est assurément exceptionnelle. Consciencieux, peu sûr de lui et peu instruit, il suivait les conseils de ses amis, se laissant influencer par la critique, modifiant ses compositions et n'hésitant pas à détruire ses œuvres. Ce fut le cas, par exemple, pour la première version de son œuvre Les Trois Grâces. Ceci explique la froideur de ses toiles les plus ambitieuses, en comparaison avec les esquisses préparatoires.
Diderot dira dans sa Notice sur Carle Vanloo en 1765 : « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique ; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ; et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
Le succès public de ses tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.

vendredi 5 mai 2017

Charles André van Loo (1705-1765) - Académie d'homme


Charles André van Loo (1705-1765) 
Académie d'homme


Charles André van Loo, dit Carle van Loo,  est un peintre français, fils du peintre Louis-Abraham van Loo et le frère du peintre Jean-Baptiste van Loo (1684-1745). Il connut une carrière brillante et devint immensément célèbre, sous la protection de la Marquise de Pompadour pour laquelle il travailla normément.  Il est le plus connu des membres de la dynastie des Van Loo, établie en France au 17e siècle.
Sa maîtrise technique est assurément exceptionnelle. Consciencieux, peu sûr de lui et peu instruit, il suivait les conseils de ses amis, se laissant influencer par la critique, modifiant ses compositions et n'hésitant pas à détruire ses œuvres. Ce fut le cas, par exemple, pour la première version de son œuvre Les Trois Grâces. Ceci explique la froideur de ses toiles les plus ambitieuses, en comparaison avec les esquisses préparatoires.
Diderot dira dans sa Notice sur Carle Vanloo en 1765 : « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique ; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ; et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
Le succès public de ses tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.

samedi 18 février 2017

Joseph Ducreux (1735-1802) - Le discret (autoportrait)


Joseph Ducreux (1735-1802) 
Le discret (autoportrait)

Ducreux a commencé à étudier son art avec son père, peintre également. А Paris en 1760, il travaille avec Maurice Quentin de La Tour, spécialiste du portrait mais c'est Jean-Baptiste Greuze qui a l'influence la plus importante sur sa technique pictural . Spécialiste du portrait, Ducreux a pour modèles de ses premiers pastels : Pierre-Jean Mariette, le Comte de Caylus. Ces œuvres sont souvent des copies d’après Georges de La Tour. Ses autoportraits bien connus de la fin des années 1780 montrent son intention de rompre avec la tradition et son intérêt pour ce que l'on appelle alors la physionomie, une pseudo-science se basant sur le visage de quelqu’un pour définir son caractère et sa personnalité. C'est ainsi que Ducreux tente de capturer et de rendre la personnalité de ses modèles.
En 1769, Ducreux est envoyé à Vienne pour peindre Marie-Antoinette avant qu’elle ne quitte son pays natal pour épouser Louis XVI. Fait baron, il devient le premier peintre de la Reine en remerciement des services rendus a la souveraine et bien qu’il ne soit pas membre de l’Académie royale de peinture.
La Révolution française le contraint à s’installer а Londres, où il dessine les derniers portraits de Louis XVI juste avant son exécution. De retour а Paris en 1793, Jacques Louis David s’associe à lui et l’aide à poursuivre une carrière officielle. La résidence de Ducreux devient un salon informel où les artistes se font portraiturer. Ducreux a également joué un rôle politique important du fait du carnet d'adresses considérable qu'il possédait en tan que peintre de France mais aussi de la cour d’Allemagne et celle d’Angleterre. Il a connu les personnages marquants de son époque et a laissé des documents précieux pour les historiens.
Ducreux était aussi célèbre pour avoir le caractère le plus irascible du monde et pour être presque constamment en colère. L’habitude qu’avait ce peintre de refaire souvent son autoportrait, dans des attitudes différentes, lui facilita sans doute le talent de saisir si bien l’expression des physionomies. Son autoportrait connu sous le nom du Moqueur est son plus remarquable.

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dimanche 22 novembre 2015

Joseph Ducreux (1735-1802) - Portrait d'homme




Joseph Ducreux (1735-1802)
Portrait d'homme , ca. 1802


Ducreux a commencé à étudier son art avec son père, peintre également. А Paris en 1760, il travaille avec Maurice Quentin de La Tour, spécialiste du portrait mais c'est  Jean-Baptiste Greuze qui a l'influence la plus importante sur sa technique pictural . Spécialiste du portrait, Ducreux a pour modèles de ses premiers pastels : Pierre-Jean Mariette, le Comte de Caylus. Ces œuvres sont souvent des copies d’après Georges de La Tour. Ses autoportraits bien connus de la fin des années 1780 montrent son intention de rompre avec la tradition et son intérêt pour ce que l'on appelle alors la  physionomie, une pseudo-science se basant sur le visage de quelqu’un pour définir son caractère et sa personnalité. C'est ainsi que Ducreux tente de capturer et de rendre la personnalité de ses modèles.
En 1769, Ducreux est envoyé à Vienne pour peindre Marie-Antoinette avant qu’elle ne quitte son pays natal pour épouser Louis XVI. Fait baron, il devient le premier peintre de la Reine en remerciement des services rendus a la souveraine et  bien qu’il ne soit pas membre de l’Académie royale de peinture.
La Révolution française le contraint à s’installer а Londres, où il dessine les derniers portraits de Louis XVI juste avant son exécution. De retour а Paris en 1793, Jacques Louis David s’associe à lui et l’aide à poursuivre une carrière officielle. La résidence de Ducreux devient un salon informel où les artistes se font portraiturer. Ducreux a également joué un rôle politique important du fait du carnet d'adresses considérable qu'il possédait en tan que peintre de France mais aussi de  la cour d’Allemagne et  celle d’Angleterre. Il a connu  les personnages marquants de son époque et a laissé des documents précieux pour les historiens.
Ducreux était  aussi  célèbre pour avoir le caractère le plus irascible du monde et pour être presque constamment  en colère. L’habitude qu’avait ce peintre de refaire souvent son autoportrait, dans des attitudes différentes, lui facilita sans doute le talent de saisir si bien l’expression des physionomies. Son autoportrait connu sous le nom du Moqueur est son plus remarquable.