2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0
Collection virtuelle sur le thème du portrait masculin en peinture, dessin, sculpture et photographie. Chaque portrait est analysé et commenté en français et, quelquefois, détaillé dans un podcast. Biographie de peintres, sculpteurs, photographes et artistes. Portraits historiques, autoportraits, Nus académiques, portraits officiels, Histoire de la mode, Histoire du costume, Histoire de l'art.
Joli portrait mais vilaine posture. Si l'on croit l'abbé Jean Baptiste de la Salle, maitre des élégances de son temps : «Il est assez courant et recommandé de poser le bras droit sur la poitrine ou sur l'estomac, en mettant la main dans l'ouverture de la veste, à cet endroit, et de laisser tomber la gauche en pliant le coude. En général, il faut tenir les bras dans une situation qui soit honnête et décente.» La main dans le gilet fut donc une posture honnête et décente que Napoleon Bonaparte adopta lui aussi mais ce n'est pas celle qu'on lui voit sur ce portrait. Plusieurs autres postures d'ailleurs précéderont celles de la main dans le gilet. Pour connaitre la suite, écoutez ce podcast...
Charles André van Loo (1705-1765)
Homme nu dormant
Collection privée
Charles André van Loo, dit Carle van Loo, est un peintre français, fils du peintre Louis-Abraham van Loo et le frère du peintre Jean-Baptiste van Loo (1684-1745). Il connut une carrière brillante et devint immensément célèbre, sous la protection de la Marquise de Pompadour pour laquelle il travailla énormément.
Il est le plus connu des membres de la dynastie des Van Loo, établie en France au 17e siècle.
Sa maîtrise technique est assurément exceptionnelle. Consciencieux, peu sûr de lui et peu instruit, il suivait les conseils de ses amis, se laissant influencer par la critique, modifiant ses compositions et n'hésitant pas à détruire ses œuvres. Ce fut le cas, par exemple, pour la première version de son œuvre Les Trois Grâces. Ceci explique la froideur de ses toiles les plus ambitieuses, en comparaison avec les esquisses préparatoires.
Diderot dira dans sa Notice sur Carle Vanloo en 1765 : « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique ; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ; et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
Le succès public de ses tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.
_________________________________________
2021 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Jean-François Janinet (1752-1814)
Deux nus masculins
Crayon Conté, c. 1774
Collection Privée
Non, la Révolution française, contrairement à ce que cette gravure pourrait laisser penser, ne permit pas toutes les audaces ! Il s 'agit là tout simplement d'une étude de nus dans deux positions différentes du même modèle. Mais il il est vrai que la position de ces deux modèles est aujourd'hui évocatrice d'une autre situation que celle envisagée par le peintre.
Jean-François Janinet est un graveur français passionné d'aerostatique.
Actif vers la fin de l'Ancien Régime et pendant la Révolution française, il est connu pour avoir eu une approche novatrice de la gravure en couleurs. Ses premières gravures datent de 1774. et sont réalisées d’après les peintres à la mode tels qu'Hubert Robert, Jean Honoré Fragonard ou Jean-Baptiste Greuze. Il se révèle dès cette époque excellent portraitiste, comme en témoigne son portrait de Mlle Bertin, modiste de la reine. Janinet se fait remarquer par les frères Campion et participe à un projet collectif illustrant les monuments de Paris. Sa carrière artistique ne l’empêche pas de s’intéresser aux sciences, et notamment à l’aérostatique (le vol en ballon ou Montgolfière) à laquelle il renonce après l'échec d'une tentative d'ascension le 11 juillet 1784 au jardin du Luxembourg dans un ballon de sa fabrication, ballon qu’il se proposait de diriger à l’aide d’une sorte de gouvernail en forme de queue de poisson.
Janinet poursuit s donc a carrière de graveur. avec une technique lui permet notamment de donner des versions très fidèles des gouaches du peintre Nicolas Lavreince, des petites scènes de genre typique de l’esprit français du XVIIIe siècle. Il est également chargé des illustrations de l’hebdomadaire Costumes et annales des grands Théâtres de Paris.
La Révolution n’affecte pas le succès de Jean-François Janinet qui s’adapte à de nouvelles sources d’inspiration. Il donne des gravures d’actualité, comme Le Départ des Dames de la Halle et des Femmes de Paris pour Versailles, 5 octobre 1789, Les Femmes de Versailles siégeant à l’Assemblée nationale au milieu des députés, le 5 octobre 1789 ou encore une Vue du Champ de Mars au moment de la prestation du serment civique. En 1790, il met en vente un ensemble de 52 gravures sur les événements politiques de la Révolution, qu’il accompagne de description des faits ; ces gravures existent en noir et blanc et en couleur . Il va ensuite travailler assidûment à des gravures d’après Jean-Guillaume Moitte, inspiré par les souvenirs de la République romaine. On lui doit ainsi des œuvres historiques telles que La Mort de Lucrèce, présentée au Salon de 1793, ou allégoriques comme ces deux aquatintes de 1792, L’Égalité et La Liberté.
_________________________________________________
2021 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Souvent comparée à celle de Chardin et de Greuze la peinture de Lépicié a connu une grande vogue au XVIIIe siècle. À partir des années 1760, tout en continuant à peindre des sujets d’histoire, il se met à peindre des scènes de genre intimiste dans le style flamand qui rappellent Teniers le vieux et Ter Borch. Dans les dernières années de sa vie, il se retire souvent à la campagne où il peint des scènes rustiques à la suite d’une crise religieuse qui l’amènera à modifier ou à supprimer certaines de ses œuvres contraires à sa nouvelle sensibilité. Malade de la poitrine, il meurt avant sa cinquantième année, loué pour sa piété au moins autant que pour ses talents. Dans son testament, il demande qu'on détruise ses études de femmes trop dénudées.
Fils de deux graveurs, François-Bernard Lépicié (secrétaire perpétuel et historiographe de l’Académie royale de peinture et de sculpture) et Renée-Élisabeth Marlié, Nicolas-Bernard Lépicié étudie la gravure avec son père avant d’être forcé de quitter cet art, à cause de la faiblesse de sa vue, et de se tourner, vers 1751, vers la peinture qu’il étudie sous la direction de Charles van Loo.
_____________________________________
2021 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Gilles Demarteau (1722-1776)
Etude de deux hommes nus
Craie rouge sur papier
Collection privée
Né dans une famille d'armuriers, Gilles Demarteau rejoint son frère orfèvre à Paris où il se lie à Jean-Honoré Fragonard, Charles-André van Loo et surtout François Boucher dont il fut l'ami.
Créateur d'un procédé amélioré de gravure polychrome à la manière de crayon emprunté à Jean-Charles François pour lequel il travaillait, son nouveau procédé fut disputé par Louis-Marin Bonnet, André Basset dit le jeune et encore Jacques Gautier d'Agoty, mais sa maîtrise de la technique et une lettre du chevalier Jacques de Heusy (1719-1796) lui feront justice.
Il est agréé par l'Académie et montre neuf gravures au Salon de 1767, puis est présent en 1768, 1773 et 1775 à ce même salon. Devenu membre le 2 septembre 1769 de l'Académie, il fut pourvu d'une pension de 600 livres et logé au palais du Louvre en qualité de graveur du roi.
Il grave de nombreux portraits d'après François Boucher, Jean-Baptiste Huet, Frédou ou encore Greuze, ainsi que des motifs floraux d'après Louis Tessier.
Son neveu, Gilles Antoine Demarteau dit le Jeune (1756-1802), graveur, reprend son atelier et son échoppe ; à sa mort, l'ensemble des dessins que possédait son oncle fut vendu aux enchères
Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784)
Nu debout
Sanguine
Minneapolis Institute of Arts
Fils
de deux graveurs, Nicolas-Bernard Lépicié étudie la gravure avec son
père avant d’être forcé de quitter cet art, à cause de la faiblesse de
sa vue, et de se tourner, vers 1751, vers la peinture qu’il étudie sous
la direction de Carle van Loo. Ayant obtenu, en 1759, le deuxième prix
du prix de Rome, il reste néanmoins en France. Agréé par l’Académie
royale en 1764, avec La Descente de Guillaume le conquérant en Angleterre (Caen, abbaye aux Hommes), Reçu membre de l’Académie et peintre du roi avec Achille et le Centaure
en 1769, il devient professeur-adjoint en 1770, puis professeur en
1779. Souvent comparée à celle de Chardin et de Greuze, la peinture de
Lépicié a connu une grande vogue au 18e siècle. À partir des années
1760, tout en continuant à peindre des sujets d’histoire, il se met à
peindre des scènes de genre intimiste dans le style flamand qui
rappellent Teniers le vieux et Ter Borch. Dans les dernières années de
sa vie, il se retire souvent à la campagne où il peint des scènes
rustiques à la suite d’une crise religieuse qui l’amènera à modifier ou à
supprimer certaines de ses œuvres contraires à sa nouvelle sensibilité. Tuberculeux, il meurt avant sa cinquantième année, loué pour
sa piété au moins autant que pour ses talents.
__________________________________________________
2021 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau