google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS

samedi 20 juillet 2019

Henri Martin (1860-1943) - Les Poëtes du Gai Savoir



Henri Martin (1860-1943) 
Les Poëtes du Gai Savoir
Capitole Toulouse - Salle des Illustres


 L’Académie des Jeux floraux fut fondée en 1323  à Toulouse par plusieurs poètes qui se réunirent pour former ce qu'on appela le Consistori del Gay Saber ou Consistoire du Gai Savoir. Le Gai Savoir ou Gaya Scienza définit la fusion entre l'esprit des troubadours, des chevaliers et des esprits libres par laquelle cette magnifique culture ancienne occitane se distingua de toutes les cultures équivoques.
Unité entre l’Amor fati et la philosophie de Dionysos, le Gai Savoir est la philosophie du oui à la vie, engendrée par la reconnaissance et l’aquiescement, qui culmine dans la pensée de l’éternel retour.  
Cette ancienne culture occitane  inspira à Friedrich Nietzsche un ouvrage célèbre Le Gai Savoir, publié en 1882 sous le titre original de Die fröhliche Wissenschaft, la gaya scienza,  contenant alors, en dehors du prologue,  4 livres et portant comme épigraphe ces mots d’Emerson : « Pour le poète et pour le sage toutes choses sont familières et sanctifiées, tous les événements utiles, tous les jours sacrés, tous les hommes divins. »
Ce n’est que lorsque l’éditeur Fritzsch, de Leipzig, devint le dépositaire des œuvres de Nietzsche que le Gai Savoir fut augmenté d’une préface, du cinquième livre et des Chants du Prince « Vogelfrei ». Remis en vente par son nouvel éditeur en juin 1887, l’ouvrage prit alors le titre actuel Le Gai Savoir (« la Gaya Scienza ») et l’épigraphe d’Emerson fut remplacée par un quatrain de Nietzsche.

Henri Martin fut l 'élève à Paris de Jean-Paul Laurens.Henri Martin aura lui-même comme élève et comme collaborateur le peintre Henri Doucet. En 1885, il parcourt l’Italie et y étudie les primitifs.Ce voyage marque un tournant dans son art et oriente l’artiste vers une inspiration poétique. Sa technique s’éloigne des modèles académiques, au profit d’un divisionnisme original qui révèle l’influence des néo-impressionnistes mais d’une manière plus spontanée que théorisée : des touches courtes, séparées et parallèles y construisent les formes et la lumière, dans un chromatisme idéalisé et propice au rêve.
Lecteur de Poe, de Dante, de Byron, de Baudelaire et de Verlaine (il souscrit aux Liturgies intimes éditées par la revue Le Saint-Graal en 1892), Henri Martin expose des œuvres à thèmes symbolistes, telles que Chacun sa chimère ou Vers l’abîme  et des paysages brumeux peuplés de figures mélancoliques et intemporelles.
Il participe en 1892 aux salons de la Rose-Croix de Joséphin Peladan. Il honore des commandes publiques, ornant tour à tour le Capitole de Toulouse, la préfecture du Lot à Cahors, la Sorbonne en 1908, l’Hôtel de ville de Paris, un cabinet de l’Élysée en 1908, le Conseil d’État en 1914-1922, la Mairie du Ve arrondissement en 1935.
Henri Martin, tout en s’éloignant des thèmes symbolistes, en gardera toujours la poésie mystérieuse des attitudes, l’atmosphère secrète et diffuse des paysages et une certaine spiritualisation des formes baignées par la sérénité des figures traditionnelles, de l’allégorie. Sa nature profonde le porte vers une expression apaisée d’un monde idéalisé dans un pointillisme aux touches élargies.

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vendredi 19 juillet 2019

Paul-Gustav Fischer (1860-1934) - A man on the beach


Paul-Gustav Fischer  (1860-1934)  
 A man on the beach, 1910
Private owner 

Paul Gustave Fischer naît à Copenhague dans une famille d’ascendance juive-polonaise. Son père Philip Fischer  (1817-1907) possède un commerce de peinture et de laques et, ayant souhaité devenir peintre dans sa jeunesse, oriente son fils vers cette activité. Comme son frère Johannes August Fischer  (1854-1921), qui devient également peintre, il suit les cours de l’Académie royale des beaux-arts du Danemark à Copenhague pendant deux années.
Il débute par des peintures représentant des scènes de rues se déroulant à Copenhague, prises à la tombée de la nuit, lors de journées grises ou par temps de pluie et de neige et qui montrent l’activité des gens et illustrent l’atmosphère du Copenhague d’alors.
 Entre 1891 et 1895, il séjourne à Paris, fréquente des peintres issu du mouvement impressionniste et développe la couleur dans ses toiles. Fischer se rend par la suite à plusieurs reprises en Allemagne et en Italie, voyage en Scandinavie et continue à peindre sur ses thèmes de prédilection. Il signe également plusieurs tableaux montrant des scènes de baignade nue se déroulant sur des plages ensoleillées.
Ses œuvres font partie du mouvement réaliste puis naturaliste. Au cours de sa carrière, Fischer a également développé un intérêt pour les affiches, inspiré en cela par les travaux de Théophile Alexandre Steinlen et Henri de Toulouse-Lautrec, et Jules Chéret le publia dans Les Maîtres de l'affiche (1895-1900).
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jeudi 18 juillet 2019

Pablo Picasso (1881-1973) - Autoportrait face à la mort







Pablo Picasso (1881-1973) 
Autoportrait face  à la mort   (1972)
Crayon à la cire sur papier 
65,7x50,5 cm
Fuji Television Gallery, Tokyo


C'est le dernier autoportrait que Picasso réalisa environ 9 mois avant sa mort.
Il lui fallut plusieurs mois avant de pouvoir le finir.
La série d’autoportraits qui l’encadrent ici  a été réalisée en rafales, à quelques jours d'intervalle pendant l’été 1972.

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mercredi 17 juillet 2019

Dosso Dossi (c.1486–1542) - Portrait of a young Man holding a Dog and a Cat



Dosso Dossi (c.1486–1542)  (attributed to) 
Portrait of a young Man holding a Dog and a Cat.
Oil on panel
Ashmolean Museum, Oxford


Dosso Dossi, de son vrai nom Giovanni di Niccolò de Lutero ou Luteri est un peintre italien de l'école de Ferrare. Il tient son nom de la villa familiale près de Mantoue, la Villa Dossi.
Frère aîné de Battista Dossi, il s'est formé dans l'atelier de Giorgione, il a aussi été probablement l'élève de Lorenzo Costa.
En 1514 il s'établit définitivement à Ferrare et devient peintre de la cour du duc Alphonse Ier d'Este, puis d'Hercule II. Il créa des cartons de tapisseries, des décors de théâtre, des vues urbaines et des portraits de la famille princière.
Il peint aussi de nombreux tableaux mythologiques et exécute pour le nouvel appartement du château de Ferrare Dix scènes de la vie d'Enée. Il participe aux décorations de la Chambre d'albâtre du palais ducal, réalisées par Bellini.
Il réalise également des retables, pour les nombreux autels des églises ducales d'Este, dont un grandiose polyptyque conservé à la Pinacothèque nationale de Ferrare.
Ami de L'Arioste, il s'absenta plusieurs fois de la cour de Ferrare, pour séjourner à Venise. Il y fut en contact avec Giorgione, Cariani, Savoldo et plus tard le Titien. Inspiré par l'art vénitien, Dosso Dossi est considéré comme le principal représentant de l'école  de Ferrare, correspondant en peinture  à L'Arioste en littérature.
Il séjourna aussi à Florence en 1517 et à Mantoue en 1519 pour accompagner Titien. 
Il alla à Rome avec son frère Battista en 1519-1520 et il y travailla avec Raphaël.
En 1529, il fut probablement appelé par François Marie Ier della Rovere, duc d'Urbino, à Pesaro pour décorer le palais de Villa Imperiale.
Entre 1531 et 1532, il se rendit au château du Bon Conseil, à Trente avec son frère cadet Battista, à l'appel du cardinal Bernardo Clesio qui leur confie la décoration du Magno Palazzo, le Palais qu'il vient de faire construire à côté de l'ancienne forteresse, le Castelvecchio. Battista décore un corridor de fresques représentant les Dieux de l'Olympe, et Dosso peint sur le plafond de la Sala Grande « des putti frivoles devant des nuages sur fond de ciel bleu ».


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mardi 16 juillet 2019

Frederick Sandys (1829-1904) - Portrait of Charles Augustus Howell


Frederick Sandys (1829-1904)
Portrait of Charles Augustus Howell. 
Coloured chalk on pale blue paper, 1882.
Private collection 


Charles Charles Augustus Howell (1840 - 1890) dont on voit ici le portrait  était un marchand d'art assez trouble qui avait la réputation d' être ni plus ni moins qu'un  maître-chanteur et un  menteur patenté ! 
Sa sulfureuse réputation dans le Londres victorien a inspiré l’histoire à Arthur Conan Doyle un épisode de 
 Sherlock Holmes intitulé 
"The Adventure of Charles Augustus Milverton"
Apres une vie plus que mouvementée, Howell  mourut en 1890 dans des circonstances étranges.
Il fut  retrouvé près d'un pub de Chelsea, la gorge tranchée et  avec une pièce de monnaie dans la bouche. La présence de la pièce de monnaie dans la bouche était alors le signe réservé à  ceux que l'on accusait de calomnie.  Pour éviter le scandale et une enquête de police, il fut décidé que sa mort serait attribuée à  d'une "phthisie pneumonique".  Néanmoins les circonstances de sa mort et les nombreuses rumeurs sur sa malhonnêteté conduisirent la justice victorienne à  l'accuser d'avoir utilisé des lettres en sa possession pour faire chanter des personnalités. 
Ses collègues dans le monde de l'art étaient plutôt divisés à son sujet. 
Certains en pensaient le plus grand mal : ainsi Edward Burne-Jones qui le décrit comme "un homme perfide et sans scrupules " ou  Algernon Charles Swinburne qui  déclara qu'il était " l'homme le plus vil que j'ai jamais rencontré"  !  
D'autres artistes étaient moins sévères ainsi  Ford Madox Brown  qui  déclara que bien qu'il fût "l'un des plus grants menteurs existant et qui plus est à moitié fou, il était toujours de bonne humeur" ou  Whistler qui le décrivait comme  " un  homme merveilleux, un génie  magnifiquement flamboyant ". 

Anthony Frederick Augustus Sandys, fut un peintre, illustrateur et dessinateur pré raphaelite britannique dont la carrière s'est déroulée pendant l'ère victorienne.
Les thèmes de ses oeuvres concernent surtout sur la mythologie et les portraits.
En 1846, il est élève à la Norwich School of Art & Design. En 1899 il devient membre de l'Executive Committee of the International Society of Sculptors, Painters and Gravers.
Sa sœur, Emma, était également une artiste importante.

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lundi 15 juillet 2019

Jean-Antoine Watteau (1684-1721) - Profil de jeune homme


Jean-Antoine Watteau (1684-1721)
 Profil de jeune homme 
Ashmolean Museum, University of Oxford

Absolument adulé de son époque par un petit groupe d'admirateurs, auréolé d'une légende romantique au 19e siècle, Watteau demeure  "un accident dans l'Histoire de l 'art" et un inconnu pour la plupart des hommes du 21e siècle, malgré les prix fabuleux atteints par ses toiles ou le moindre de ses dessins. Les biographes se perdent et nous perdent souvent dans les détails assez contradictoires de sa vie, dans l'histoire complexe de ses relations, parfois orageuses, avec ses amis, ses condisciples, ses maîtres et ses protecteurs, complexité qui reflète l'instabilité de son caractère et de son humeur que tous  ses contemporains sans exceptions définissent comme sombre et souvent mauvaise. 
Quant à la chronologie de son œuvre, elle demeure - pour le moins - peu assurée...
Selon l'Encyclopédie Larousse, le nombre de ses toiles est évaluée aujourd'hui à 200 environ, toujours d'un format assez restreint, presque jamais datées et jamais signées, comme la plupart de ses dessins et études préparatoires souvent empreintes de mélancolie et d'inquiétude.

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dimanche 14 juillet 2019

Jean-Baptiste Perronneau (1715-1783) - Portrait d'homme (Jacques Cazotte)



Jean-Baptiste Perronneau (1715-1783)
Portrait d'homme (Jacques Cazotte)
Pastel sur papier,  1756   (55 x 44 cm) 
The Morgan Library and Museum 


Titré "portrait d''homme", il s'agit probablement di portrait de l 'écrivain Jacques Cazotte (1719-1792). qui était un des amis de Perronneau et qu'il a peint à de nombreuses reprises et diverses périodes de sa vie. Conseiller du roi en ses conseils, commissaire général de la marine (1760), membre de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Dijon (1763), maire de Pierry (1790), littérateur français, propriétaire du Château de la Marquetterie de 1760 à 1789,  Jacques Cazotte est mort guillotiné le 25 Septembre 1792 sur la Place du Carrousel à Paris.
Cazotte, auteur autant exalté qu'inspiré, possède une vision personnelle de l'histoire qu'il considère comme une successions de scènes et de figures à interpréter dans les sens d'un combat contre l'oeuvre du Diable et d'une lutte du bien contre le mal. Ainsi assimilera-t-il la Révolution française de 1789 a une oeuvre diabolique et la défense du roi à la lutte permanente du Bien contre le Mal que tout humain doit livrer.
L'écrivain et critique  Jean-François de La Harpe, va rapporter dans un de ses ouvrages dénommé Prédiction de Cazotte, écrit en 1788 (mais éditée en 1816), l'intégralité d'une étrange prophétie faite par Jacques Cazotte, un an avant la Révolution française et qui décrit pour chaque personnage présent dans un salon où ils devisent, ce qu'il va advenir d'eux durant la future révolution. 
Ces propos furent tenus en présence du mathématicien Nicolas de Condorcet, du poète et moraliste Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort et de la salonnière Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Grammont, auxquels il prédit une mort violente liée à la terreur révolutionnaire.
Le rapporteur des propos, Jean-François de La Harpe, le médecin et naturaliste Félix Vicq d'Azyr (auquel il prédit sa maladie) et le futur défenseur de Louis XVI, le magistrat, Malesherbes étaient également présents

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samedi 13 juillet 2019

Ilya Repin (1844-1930) - To his homeland, The hero of the last war


Ilya Repin (1844-1930)
To his homeland, The hero of the last war, 1878
Private collection

Dès le début de son activité créatrice, dans les années 1870, Repin devient une des figures clés du réalisme russe. Il réussit à refléter dans sa production picturale la diversité de la vie qui l'entoure, à embrasser dans son œuvre toutes les dimensions de son époque, à aborder les thèmes qui traversent la société et à réagir vivement à l'actualité . Son langage pictural a une plasticité qui lui est personnelle, et il s'approprie différents styles, depuis celui des peintres espagnols et hollandais du 17e siècle jusqu'à ceux d'Alexandre Ivanov ainsi que des éléments des impressionnistes français qui lui sont contemporains, mais qu'il n'a jamais vénérés.
L'œuvre de Répine s'épanouit dans les années 1880. Il compose alors une galerie de portraits de ses contemporains, travaille comme peintre d'histoire et de scènes de genre.
Selon Vladimir Stassov, l'œuvre de Répine est ainsi une « encyclopédie de la Russie d'après l'abolition du servage ». Il passe les 30 dernières années de sa vie en Finlande, dans sa propriété des Pénates à Kuokkala. Il continue à y travailler, bien que moins intensément qu'avant. Il écrit des mémoires, dont une partie est publiée dans le livre de souvenir «Далёкое близкое» (Loin et proche).

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vendredi 12 juillet 2019

Jan van Eyck (1390-1441) - Portrait of Jan de Leeuw



Jan van Eyck (1390-1441)
Portrait of Jan de Leeuw (1436)
Oil on panel, 24.5 × 19 cm.
Kunsthistorisches Museum, Vienna.

Jan de Leeuw était un orfèvre installé à Bruges. La plupart des historiens d'art considèrent, en raison du caractère intime du portrait, que le peintre et son modèle se connaissaient personnellement et étaient en bons termes.
La peinture (de très petites dimensions) est dominée par les tons noirs et brun foncé, avec des rehauts de rouge. De Leeuw est présenté comme un homme sérieux, au regard intense, fixant le spectateur. Il est coiffé d'un chaperon noir et vêtu d'un manteau noir bordé de fourrure. Il se tourne vers le spectateur et présente, entre le pouce et l'index de la main droite, une bague en or sertie d'une pierre rouge, symbolisant sa profession. Certains experts ont suggéré que cette bague pouvait aussi  indiquer de récentes fiançailles, voire, compte tenu du regard direct et de la taille du panneau, d'une peinture adressée à la promise elle même.
On remarquera aussi la cicatrice sur la tempe droite du personnage, qui fait penser à une trace de naissance due par exemple à l'usage des forceps, ces instruments d'extraction du fœtus hors des voies génitales lors d'un accouchement, utilisés avec plus ou moins de succès depuis la plus haute antiquité.

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jeudi 11 juillet 2019

Paul-Albert Besnard (1849-1934) - Portrait d'Alfred Lenoir


Paul-Albert Besnard (1849-1934) 
 Portrait d'Alfred Lenoir, 1870
Huile sur panneau de bois 
(Propriétaire inconnu)

Paul-Albert Besnard, élève d'Alexandre Cabanel aux Beaux Arts de Paris fut un portraitiste reconnu de son vivant. Il reçut de nombreuses commandes officielles et contribua notamment à la décoration de plusieurs monuments parisiens : le plafond du salon des Sciences de l’Hôtel de ville de Paris, le vestibule de l'Ecole de pharmacie de Paris, l’amphithéâtre de chimie de la Sorbonne, le plafond de la Comédie-Française, la coupole du Petit-Palais, la salle des mariages de la mairie du 1er arrondissement. Il participa également à la décoration de demeures privées parisiennes, comme l'hôtel Rouché, rue de Prony, aux côtés de Maurice Denis et George Desvallières.
Il réalisa aussi des décors а l'étranger : en 1908, il peint Union de l'Autriche-Hongrie et de la France à l'ambassade de France а Vienne (Autriche), et en 1914, La Paix par l'arbitrage pour la salle de Justice du Palais de la Paix а La Haye.
Peintre académique comblé d'honneurs, Albert Besnard fut nommé directeur de la Villa Médicis à Rome en 1913, succédant à Carolus-Duran puis directeur des Beaux-Arts de Paris en 1922.
Au moment de son décès, des obsèques nationales furent organisées à l'église Saint-Ferdinand-des-Ternes à Paris, puis dans la cour Napoléon du palais du Louvre.

Charles Alfred Lenoir, (1850 -1920) était un sculpteur français. Les Goncourt mentionnent qu'il obtient le second prix de Rome, et que, découragé, il va passer néanmoins huit mois en Italie à ses frais.  Alfred Lenoir expose au Salon à partir de 1874. Il obtient une médaille de deuxième classe à l'Exposition universelle de 1878. En 1889 et 1900, on lui décerne des médailles d'or à l'Exposition universelle de 1889 et à celle de 1900 à Paris.
Il réalise plusieurs statues allégoriques de la République, des statues pour le Palais de justice du Havre et pour l'Hôtel de ville de Paris. on lui doit aussi  le Monument à Berlioz, puis celui de Paul Bert, du maréchal Canrobert (à Saint-Céré), de Victor Duruy (à Villeneuve-Saint-Georges), ainsi qu'une France de Charlemagne pour le pont Alexandre-III.
En 1908, Alfred Lenoir est nommé inspecteur général de l'enseignement du dessin : « Bouclant ce sac de curé de campagne qui constituait son bagage, il s'en alla par la France, semant les bons conseils dans les écoles, indulgent aux tentatives intéressantes, pèlerin de l'art, missionnaire qui croyait à son apostolat… ». 
Besnard fit le portrait de ce personnage studieux, attachant et sincère, toujours second partout et jamais premier nulle part, alors qu'il avait 20 ans (ci-dessus).
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mercredi 10 juillet 2019

Felice Casorati (1883-1963) - A Student



Felice Casorati (1883-1963) 
A Student, c.1910 
Oil on plywood panel 
Museum of Fine Arts, Boston

Le peintre italien Felice Casorati, est porche du mouvement du proche du réalisme magique.
Ses œuvres ont été exposées à la Biennale de 1909 et 1910 à coté d'oeuvres d'une salle consacrée   à Gustav Klimt qui impressionna beaucoup Casorati. A partir de ce moment là, le style symbolique et décoratif de la Sécession viennoise influença de manière décisive ses travaux. Entre 1911 et 1915, il a vécu à Vérone et avec d'autres fonda, en 1914, le magazine La Voie Lactée, avec des illustrations de style art nouveau à  la manière de Jan Toorop et Aubrey Beardsley. Vers la fin de sa vie il était proche de' artistes comme  Arturo Martini, Gino Rossi, Umberto Moggioli, Pio Semeghini, dont l'orientation européenne lui a présenté les récents développements artistiques à Paris et Monaco.
En 1917, il s'établit à Turin et devient rapidement une figure centrale des milieux intellectuels de Turin. Dans son atelier de la via Mazzini à Turin, il ouvre une école de peinture pour jeunes artistes, loin de toute école systématique...
En 1931, il se marie avec une de ses étudiantes, Daphné Maugham, nièce de Somerset Maugham, qui a étudié la peinture à Paris et à Londres et qui est entré dans son atelier de Turin en 1926.

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mardi 9 juillet 2019

Hugo van der Goes (1467-1482) - Portrait of a Man (c. 1475)


Hugo van der Goes (1467-1482)
 Portrait of a Man (c. 1475) 
Oil on wood, 31.8 x 26 cm.
(on view in gallery 461) 


Hugo van der Goes a produit quelques-uns des retables les plus célèbres de la Renaissance nordique. Le réalisme accru de ce portrait, en particulier le rendu du chaume de la barbe, est une caractéristique de son travail. En plaçant la tête de l’homme dans un intérieur sombre, à côté d’une fenêtre lumineuse, le contraste accentué de la lumière et de l’ombre améliore le modelage des traits du visage.
Par la suite ce portrait a visiblement  été découpé en oval alors qu'il était rectangulaire à l'origine,  sans doute une partie d’un triptyque. Le propriétaire de ces mains jointes dans une prière éternelle dirige son regard vers une image religieuse manquante....
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lundi 8 juillet 2019

George Platt Lynes (1907–1955) - Portrait of Herbert Bliss as Narcissus


George Platt Lynes (1907–1955)
Portrait of Herbert Bliss as Narcissus,  1952
Private collection 


George Platt Lynes est un photographe de mode et de publicité américain.
Tout en poursuivant sa carrière de photographe de mode et en travaillant pour des clients aussi importants que Bergdorf Goodman et Saks Fifth Avenue dans les années 1930 et 1940, il perd peu à peu le goût pour ce travail et entreprend une série de photos sur des personnages et des histoires de la mythologie grecque.
Vers le milieu des années 1940, désabusé, il quitte New York pour Hollywood, où il devient photographe en chef des studios Vogue. Il photographie Katharine Hepburn, Rosalind Russell, Gloria Swanson et Orson Welles, ainsi que d'autres artistes parmi lesquels Aldous Huxley, Igor Stravinski et Thomas Mann. C'est un succès artistique mais un échec financier.
Ses amis l'aident à rentrer à New York, en 1948. Mais d'autres photographes tels que Richard Avedon, Edgar de Evia et Irving Penn ont pris sa place dans le monde de la mode. Le travail commercial ne l'intéresse plus et il ne parvient pas renouer avec le succès.
Il consacre alors sa vie photographique à l'imagerie homoérotique (cf. portrait ci-dessus). Il avait commencé dans les années 1930 à photographier des nus dans son cercle d'amis et d'artistes, dont le jeune Yul Brynner, mais ces tirages n'étaient connus que par des intimes. Il commence à travailler avec le docteur Alfred Kinsey et son institut à Bloomington (Indiana), qui de nos jours renferme la plus grande collection de nus masculins.
ll se déclare deux fois en faillite.
En mai 1955, on lui découvre un cancer des poumons en phase terminale. Il ferme son studio de photographie, détruit la plupart de ses tirages et de ses négatifs, principalement des nus masculins. Après un dernier voyage en Europe, Lynes revient à New York où il meurt.

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dimanche 7 juillet 2019

Winslow Homer (1836-1910) - The Guide


Winslow Homer (1836-1910)
The Guide, 1895 
Private owner 

Le peintre américain Winslow Homer (1836-1910) est surtout connu aujourd'hui pour ses marines. Bien qu'en grande partie autodidacte, il est considéré comme étant l'un des peintres majeurs du 19e siècle américain et l'une des figures principales du réalisme américain.
Né à Boston, il entre d'abord dans un atelier de lithographie de sa ville natale en tant qu'apprenti. C'est en 1859 qu'il commence sa carrière de peintre à New York, en ouvrant son premier studio. Durant la guerre de Sécession, il travaille comme illustrateur pour le Harper's Weekly, et réalise de nombreux dessins de batailles et scènes de guerre, croqués sur le vif, alors qu'il suit les armées nordistes.
Il se rend en voyage en France en 1867 et rencontre les peintres de l'Ecole de Barbizon par lesquels il est influencé. De retour en Amérique, il peint, surtout dans les années 1870, des paysages ruraux et des scènes idylliques de la vie campagnarde.
Il passe ensuite deux années de sa vie dans le nord de l'Angleterre (1881-1882).
Il peint de nombreuses marines. Le critique d'art Françoise Dargent écrivit à propos de ses tableaux : « C'est comme si on invitait l'océan dans son salon. » Dans Key West, Hauling Anchor (1903), par exemple, le sujet est l'appareillage d'une goélette aurique à Key West, en Floride. Le rendu des couleurs somptueuses (ciel et mer) et l'exactitude des détails techniques, dont le petit key et ses cocotiers à l'horizon, sont des traits distinctifs de l'art du peintre.
Son œuvre pleine de vigueur et de réalisme utilise principalement deux techniques : l'huile et l'aquarelle. Dans ses portraits, il peint aussi souvent et surtout des enfants insouciants.
Il est enterré dans le cimetière de Mount Auburn, à Cambridge  (Massachusetts).

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samedi 6 juillet 2019

Gregorio di Lorenzo (atelier) (1436-1504) - Profil de guerrier casqué


Gregorio di Lorenzo (atelier)  (1436-1504)
Profil de guerrier casqué (empereur romain ?) 
Musée des beaux-arts de Nîmes 


Gregorio di Lorenzo (vers 1436 - 1504 ) était un sculpteur italien  très tôt réputé  et classé comme le "maître des madones en marbre ".
Documenté à Florence de 1455 à 1495  il fut actif dans la production des reliefs et en particulier d'élégantes Madones à l'Enfant, inspiré  de Mino da Fiesole et du Desiderio da Settignano.
Son identité n'a été clairement  établie que récemment (après avoir proposé les noms de Domenico Rosselli , Tommaso Fiamberti et Giovanni Ricci ) et diverses œuvres lui sont aujourd'hui attribuées dans divers musées italiens et étrangers. On retrouve ses Madone et enfant  principalement  dans l' église de Santo Stefano al Ponte à Florence, au Musée national du Bargello (2) , dans  la Galerie nationale des Marches (3) d' Urbino, au Louvre(1) Paris, à,la Galerie nationale d'Australie(1) à Canberra,  au Museum of Art de Columbia (1) en Caroline du Sud ), au Musée des beaux-arts du Canada (1) à Ottawa et  au Bode-Museum  (6) de Berlin .
Il a également travaillé à Urbino, où il a sculpté des bas reliefs  avec sphinx, chérubins et chérubins pour  Federico da Montefeltro et à Venise où il a orné  deux pièces de l'appartement des invités dans le Palais des Doges
Les bas-reliefs avec le profil d' Antonino Pio et Marco Agrippa à la Casa Romei de Ferrara , ceux d' Adriano au musée du Louvre à Paris et de Sulpicio Galba au séminaire épiscopal de Rovigo lui sont également attribués de meme que c e profil de guerrier conservé au MBA de Nimes. 

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vendredi 5 juillet 2019

Jacques-François Delyen (1684-1761) - Autoportrait, 1714


Jacques-François Delyen  (1684-1761) 
Autoportrait, 1714 
Musée des beaux-arts de Nîmes 

Jacques-François Delyen est un peintre français, principalement de portraits. Né à Gand, Delyen se rapproche de Nicolas de Largillierre chez qui il entre en apprentissage aux alentours de 1710-1715. 
Il est reçu à l'Académie Royale le 24 novembre 1725 sur présentation des portraits de Nicolas Bertin et de Guillaume Coustou. Il expose alors régulièrement aux salons de l'Académie qui auront lieu de 1737 à 1747.
Ses œuvres sont fort rares mais révèlent un artiste plus qu'attachant, spirituel surtout dans les quelques autoportraits qui subsistent de lui.

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jeudi 4 juillet 2019

Frederic Remington (1861-1909) - A New Year on the Cimarron



Frederic Remington (1861-1909)
A New Year on the Cimarron, (A Courier's Halt to Feed)
Oil on canvas, (69.2 × 102.2 cm), 1903
Boston Museum of Fine Arts


Alors qu'il est devenu mondialement célèbre pour ses descriptions de la vie dans l'Ouest américain, en peignant aussi bien les cow boys que les indiens et leurs chevaux, Frederic Sackrider Remington n'a visité en réalité cette région qu'à deux ou trois reprises et en y restant quelques mois seulement. Ses descriptions de la vie des pionniers, avant que le Far West ne soit mis en valeur par le cinéma et que ce genre de vie ne disparaisse, sont des documents inestimables en même temps que des oeuvres d'art appréciées aujourd'hui des plus grands collectionneurs et des plus grands musées de la planète.
Né à Canton, dans l'Etat de New York, il passa son enfance à chasser et à monter à cheval tout en commençant à réaliser quelques croquis et dessins. Il a suivi des cours d'art à l'université de Yale, où il trouvait le football et la boxe plus intéressants que l'art. А la mort de son père, il devient employé de bureau et s'établit à Albany. Puis il fait son premier voyage dans l'Ouest et devient " homme d'affaires" à Kansas City. En 1884, il se marie avec Eva Caten et étudie à la Art Students League de New York. Dans la foulée, il publie ses illustrations et ses dessins dans des publications telles que le Collier's Weekly et Harper's Magazine.
En 1892, il part en voyage en Russie et tombe en admiration devant les bronzes de Lanceray, dont il avait pu découvrir des œuvres exposées à Philadelphie en 1876. Il s'en inspira pour créer sa célèbre série de bronzes Bronco Buster.
En 1898, il se fait engager par William Randolph Hearst, pour devenir correspondant de guerre et illustrateur du conflit hispano-américain de 1898. Il s'ennuie très vite dans ce travail, mais il rend tout de même compte de la bataille de San Juan Hill et dessine l'assaut des forces américaines menées par Theodore Roosevelt.
Obèse, victime d'une très mauvaise hygiène alimentaire et d'une déplorable hygiène de vie, Frederic Remington meurt d'une appendicite aggravée en péritonite.
Son oeuvre sur l'Ouest américain a influencé la photographie du film La Charge héroïque de John Ford. Frederic Remington fut aussi le personnage central du tome 40 des Aventures de Lucky Luke, l'album dans lequel le cowboy qui tire plus vite que son ombre assure la protection de l'artiste dans l'ouest américain ! C'est dans cet album que l'on apprend d'ailleurs que Frederic Remington avait la mauvaise habitude de brûler les toiles qui ne lui plaisaient plus. Et c'était vrai ! Bon nombre de témoignages sans doute fabuleux ont ainsi disparu à tout jamais.

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mardi 2 juillet 2019

Boris Mikhailovich Kustodiev (1878-1927) - Portrait de F.F. Chostakovitch


Boris Mikhailovich Kustodiev (1878-1927)
Portrait de Chostakovitch, 1923 
Papier, crayon, sanguine
Collection privée

Le peintre russe et décorateur de théâtre Boris Mikhaпlovitch Koustodiev ( Борис Михайлович Кустодиев) fit  d'abord carrière dans la Russie impériale et continua de travailla pendant les premières années de la révolution russe. 
En 1909, alors qu'il vient d'être élu à l'Académie impériale des beaux-arts, une maladie grave — la tuberculose de la colonne vertébrale — requiert son attention urgente. Sur le  conseil des médecins docteurs, il passe une année en Suisse, y suivant un traitement dans une clinique privée. Sa patrie lui manque, et les thèmes russes continuent d'être à la base de toutes les œuvres qu'il exécute pendant cette année.
 En 1916, il devient paraplégique et écrit :  « Maintenant ma chambre est mon monde entier. »
Sa capacité de rester joyeux et vif en dépit de sa paralysie est étonnante. Ses peintures pleines de couleurs vives ne révèlent pas sa souffrance physique ; au contraire, elles donnent l'impression d'une vie heureuse et sans soucis. Son Mardi de Maslenitsa (1916) et Fontanka (1916) sont peints à partir de ses souvenirs. En 1918, il termine La femme du marchand,  que devient très vite son œuvre la plus connue.
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lundi 1 juillet 2019

Fairfield Porter (1907-1975)- Lawrence at the the piano


 Fairfield Porter (1907-1975)
Lawrence at the the piano, 1953 
New Britain Museum of American Art

Fairfield Porter  était un peintre et critique d'art américain.  Il était le quatrième des cinq enfants issu d'une famille d'artistes, en l'occurrence l'architecte  James Porter et la poétesse de Ruth Furness.
Pendant ses études à Harvard, Porter se spécialisa en beaux-arts. il poursuivit ses études à la Art Students' League après son déménagement à New York en 1928. Ses études à la Art Students' League l'auraient prédisposé à produire un "art socialement pertinent" et, bien qu'il ait bordé de nombreux thèmes dans sa vie,  il resta fidèle au style réaliste pendant toute  sa carrière. Il fuit  à la fois critiqué et vénéré pour être resté fidèle à ce style tout en faisant partie du mouvement expressionniste abstrait.
Ses sujets furent  principalement des paysages , des intérieurs et des portraits de famille, d'amis et de collègues artistes, dont beaucoup étaient affiliés à la New York School of Writers School , notamment John Ashbery, Frank O'Hara et James Schuyler. 
Beaucoup de ses peintures ont été conservées dans et autour de la maison d'été familiale de Great Spruce Head Island, dans le Maine, et dans la maison familiale située au 49 South Main Street, à Southampton, dans l'État de New York.
Sa vision picturale qui englobait une fascination pour la nature et une capacité à relever dans la vie quotidienne, les détails  extraordinaires, devait beaucoup aux peintres français Pierre Bonnard et Édouard Vuillard  qui'l admirait.
Porter a dit un jour: "Quand je peins, je pense que ce qui me satisferait le plus serait d'exprimer ce que Bonnard disait avoir entendu dire à  Renoir  :" Rends tout plus beau. " 

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dimanche 30 juin 2019

Tytus Czyżewski (1880-1945) - Self-portrait with Birds


Tytus Czyżewski (1880-1945)
Self-portrait with Birds, 1929
Private collection 


Tutus Czyżewski est un peintre, poète, et critique d'art polonais. Né dans une famille de propriétaires terriens, il obtient son diplôme d'études secondaires à Nowy Sącz. Dans les années 1902-1907, il étudie la peinture à l'Académie des beaux-arts de Cracovie, notamment sous la direction de Józef Mehoffer et Stanisław Wyspiański. Dans les années 1907-1909 et 1910-1912, il poursuit ses études à Paris. Dès 1911, il expose ses œuvres dans des expositions indépendantes. Actif au sein du groupe d'expressionnistes polonais en 1917, il rejoint en 1919 le Formisme, un mouvement littéraire et artistique d'avant-garde développé en Pologne dans les années 1917-1922, qui puise son inspiration dans le cubisme, le futurisme, l'expressionnisme et l'art populaire. Il a été l'un des organisateurs des clubs futuristes : Katarynka (1919) et Gałka Muszkatołowa (1921).
 Il publia plusieurs poèmes dans le manifeste futuriste Nuż w bżuhu en 1921 (Cracovie).
Dans les années 1922-1925, il travaille à l'ambassade de Pologne à Paris. Pendant ce temps, il publie, entre autres, dans les magazines Zwrotnica, Epoka et dans l'almanach Nowej Sztuki. 
En 1930, il s'installe à Varsovie. Il publie dans les journaux Głos Plastyków, L'Art Contemporain Sztuka Współczesna, Kultura, Wiadomości Literackie, Kurier Polski, Prosto z Mostu
Pendant l'occupation, il vit à Varsovie et travaille sur un volume de poésie Antidotum, qui sera détruit lors de l'insurrection de Varsovie. Après le soulèvement il rentre à Cracovie, où il restera jusqu'à sa mort. Il est enterré au Cimetière Rakowicki.

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samedi 29 juin 2019

Francesco Mazzola, dit Parmigianino - Tête d'homme coiffée d'un bonnet


Francesco Mazzola, dit Parmigianino. 
Tête d'homme coiffée d'un bonnet
Musée du Louvre, Paris 


Au sein du département des arts graphiques, le Cabinet des dessins est issu de l’ancienne collection des rois de France. Il trouve son origine dans l’achat par Louis XIV, en 1671, de 5542 dessins appartenant au plus illustre amateur de l’époque, Everhard Jabach, auxquels vinrent s’ajouter, dès la fin du siècle, les fonds d’atelier des premiers peintres Charles Le Brun et Pierre Mignard. En dehors de quelques acquisitions d’importance à la vente Mariette, en 1775, l’ensemble fut plus que doublé par des grandes saisies et conquêtes révolutionnaires – comte d’Orsay, Saint-Morys, ducs de Modène – avant d’entrer, sous le Directoire, dans la logique d’accroissement du musée moderne. Afin de ne pas rompre l’unité de l’ensemble et d’en faciliter la consultation, le fonds et les acquisitions du musée d’Orsay dans le domaine du dessin ont été maintenus au musée du Louvre. 
Le Cabinet des dessins renferme ainsi aujourd’hui, si l’on compte les versos dessi-nés, plus de 150.000 œuvres. Au Cabinet des dessins est venu s’ajouter, depuis 1935, la Collection Edmond de Rothschild, principalement composée d’estampes.

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vendredi 28 juin 2019

Antonio Mancini (1852-1930) - Autoritratto nello studio



Antonio Mancini (1852-1930)
Autoritratto nello studio
Palazzo Zevallos, Naples


Antonio Mancini  est un peintre italien rattaché au mouvement pictural des Macchiaioli.
Sa précocité et son habilité artistique lui permettent d'être admis à l'âge de douze ans à l'Académie des beaux-arts de Naples, où il est l'élève de Domenico Morelli, de Stanislao Lista et de Filippo Palizzi.  Il se consacre au portrait et à la peinture de genre anecdotique. Son art s'identifie avec le courant du vérisme.
Pendant son séjour parisien, il fait la connaissance des impressionnistes Edgar Degas et Édouard Manet. Il devient aussi l'ami de John Singer Sargent qui le considère comme le meilleur peintre vivant.

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jeudi 27 juin 2019

Annibale Carracci (1560-1609) - Head of a bearded man





Annibale Carracci (1560-1609)
Head of a bearded man
 Red chalk, heightened with white
The Fitzwilliam Museum 


Annibale Carracci, en français Annibal Carrache est un peintre italien qui travaillait en général avec son frère Agostino et son cousin Lodovico et connut de son vivant une grande renommée.
Avec Le Caravage, auquel il a été opposé dès le 17e siècle, il est considéré comme le rénovateur de la peinture italienne à la fin du 16e siècle. Comme lui, il utilisa en effet un style différent pour mettre en application les principes du Concile de Trente et se dégager du maniérisme finissant. Il donna naissance à une nouvelle conception classique et naturaliste de la peinture, faisant définitivement basculer cet art dans le classicisme, qui devint l'une des grandes orientations de la peinture au 17e siècle.
La classification de Carrache est assez difficile. Le peintre est en effet à la fois baroque, dans l'illusionnisme, l'exubérance des formes, la composition foisonnante et classique, de par sa mise en page équilibrée, son dessin net, la qualité sculpturale de ses personnages. On doit plutôt lui reconnaître un certain éclectisme, sans lui nier un style personnel, plutôt que de tenter de l'enfermer dans une catégorie.
On divise généralement la carrière d'Annibal Carrache en deux temps : celui de Bologne, jusqu'en 1595, puis celui de Rome jusqu'à sa mort en 1609. Toutefois, ses dernières œuvres, peintes après la galerie Farnèse doivent être considérées à part (ex : Jupiter et Junon) car elles relèvent d'une esthétique toute différente.

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mardi 25 juin 2019

Egon Schiele (1890-1918) - Russian Prisoner of War



Egon Schiele (1890-1918)
 Russian Prisoner of War (1915) 
Gouache & pencil on paper, 44.5 x 31 cm. 
Österreichische Galerie Belvedere, Vienna


Quatre jours avant son service de guerre, Egon Schiele épouse Edith Harms, de trois ans son aînée, le 17 juin 1915, inaugurant ainsi une période moins tourmentée de sa création.
 Le 21 juin, il commence son service à Prague, accompagné d'Edith qui s'installe à l'hôtel "Paris". Elle le suit aussi à Jindřichův Hradec, où il suit son instruction de base. Schiele est ensuite placé aux environs de Vienne comme soldat de garde, et obtient la permission de passer son temps libre dans son atelier à Vienne. À partir de mai 1915, il exerce la fonction de clerc dans un camp de prisonniers en Basse-Autriche, où il réalise quelques portraits d'officiers détenus (cf .ci dessus).  Il est transféré en 1917 dans l'Intendance impériale et royale de Vienne.
Le e après Klimt et des millions de gens Egon Schiele décède, victime de l'épidémie de grippe espagnole qui terrasse alors l'Europe.

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lundi 24 juin 2019

John Smart (1741-1811)- Self-Portrait


John Smart (1741-1811) 
Self-Portrait, 1783.
Watercolour and bodycolour on ivory, 3.8 x 2.9 cm.
The Fitzwilliam Museum, Cambridge 


John Smart  était un peintre anglais de portraits en minaitures.
A 14 ans, Smart commence à fréquenter la nouvelle école de dessin de William Shipley à Londres, aux côtés de Cosway et Richard Crosse. Il expose à la Society of Artists, à Londres, à partir de 1762  et en devint président en 1778. Il se rendit en Inde en 1788 où il  obtint un certain nombre de commandes. Il finit par s'établir  à Londres en 1797.
John Smart a principalement peint des miniatures, avec la technique d'aquarelle sur ivoire et a souvent clairement signé et daté son travail.
Son travail est totalement différent de celui de Cosway, volontairement atone et gris dans le choix de la palette, avec des  teintes  de carnation élaborées avec beaucoup de subtilité et modelées de manière absolument exquise. Il possédait une grande connaissance de l'anatomie, ce qui explique que ses portraits soient dessinés avec si très grande précision anatomique et se distinguent nettement de ceux de tout les autres peintres miniaturistes de son époque.
Beaucoup de ses dessins préparatoires au crayon existent toujours et sont la propriété  de descendants d'un grand ami de son unique sœur. 
Plusieurs de ses miniatures sont en Australie et appartiennent à une branche cadette de la famille.
Smart a enseigné la peinture de portrait à Isabella Beetham, qui fut l’un des artistes de silhouette les plus talentueuses du Royaume-Uni au XVIIIe siècle.

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dimanche 23 juin 2019

Eugène Jansson (1862-1915) - Manlig modellakt



Eugène Jansson (1862-1915)
Manlig modellakt 
(Male nude model)
Private Collection


Eugène Jansson est un peintre symboliste suédois resté quasiment inconnu hors de son pays jusqu'aux années 1990. Singulier, novateur, constamment inquiet, il a suivi un parcours étrange, hanté par la nuit, le désir, et la mort et les corps masculins souvent représentés dans l'effort et la tension.
Dès 1885, il montre ses premières vues de Stockholm d'abord de jour puis au crépuscule. Tout de suite célèbre pour ses vues nocturnes, bleues et illuminées, de sa ville de Stockholm en été, il insiste dans ses paysages sur le bleu, comme dans Nocturnes en référence à Chopin, son musicien favori.
À partir de 1904, il peint de grandes toiles ayant pour sujet le corps masculin nu, athlétique, de jeunes hommes qu'il rencontre dans les établissements de bains de la Marine, surtout celui de Skeppsholmen, et qu'il ramène dans son atelier transformé en salle d'entraînement. Il vit ainsi jusqu'en 1913 avec Knut Nyman rencontré au Flottans badhus, de vingt-cinq ans son cadet et qui fut le modèle de plusieurs de ses toiles. Il fréquenta à cette époque beaucoup les lieux de plaisir de Stockholm.
Sa peinture fait alors l'objet d'une grande résistance du milieu artistique conventionnel suédois et est constamment l'objet de moqueries.
En 1913, son état de santé se dégrade, et jusqu'en 1915 il peint des scènes de cirque.
Il est victime en 1915 d'une hémorragie cérébrale. Lors de ses obsèques, son ami le peintre Karl Nordström évoqua : « Une rêverie sombre et réservée et une tendre mélancolie, une recherche dans cette nuit bleue d'un idéal à travers le corps humain ».

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samedi 22 juin 2019

Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914) - Ghulum Mustafa



Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914) 
Ghulum Mustafa, 1893
Royal Collection Trust 


Ghulum Mustafa  fut engagé comme cuisinier indien au service de la reine Victoria.
Cheikh Chidda, qui figure également dans la collection royale, le remplace le 1er janvier 1892 et prend sa retraite en juillet 1901. Il porte ici une tunique rouge avec le chiffre de la reine impératrice Victoria  qui était  à la fois reine de Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d'Irlande et Impératrice des Indes.

Rudolf Swoboda Jr.  est un artiste peintre autrichien, qui connut une popularité certaine en tant que peintre orientaliste. En 1886, la reine Victoria, Reine d'Angleterre et Impératrice des Indes, lui commanda une peinture d’un groupe d’artisans indiens qu'elle avait invités à Windsor à l’occasion du Golden Jubilee. La reine apprécia tellement le travail de Swoboda, qu’elle lui paya le voyage en Inde pour qu’il réalise des portraits de ses habitants.
En Inde, Swoboda  rencontra Rudyard Kipling, lequel écrivit une lettre apparemment très critique sur lui l'accusant de "ne rechercher que le pittoresque et de ne choisir pour que des personnages  caricaturaux de l'Inde" .  C'est ignoré que la Reine Victoria avait laissé des instructions très directives à Swoboda :  "Les croquis que Sa Majesté souhaite avoir - représenteront les différents types de nationalités qui composent les Indes. Ils devront être constitués de têtes de même taille que celles déjà réalisées pour La Reine, ainsi que de petits portraits en pieds.  Sa Majesté ne souhaite pas que les images soient trop grandes, et vous  propose plutôt de rapporter des croquis d'apres lesquels vous peindrez vos tableaux apres votre retour. " 
Lorsque la reine Victoria reçut les peintures, elle en fut  très satisfaite et les considéra comme , "de si belles têtes… de belles choses". Swoboda travailla ensuite pour la reine pendant onze ans, produisant plus de 40 portraits de ses sujets du sud-asiatiques, (dont celui ci dessus) qui sont conservés aujourd'hui à Osborne House.et dans les collections du Royal Trust.

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vendredi 21 juin 2019

Jean-Eugène-Charles Alberti (1777-1850) - Guerrier avec épée tirée



 Jean-Eugène-Charles Alberti (1777-1850) 
Guerrier avec épée tirée, 1808
Rijksmuseum, Amsterdam 


Jean-Eugène-Charles Alberti est un peintre néerlandais, élève à Paris de David.
Il obtint en 1805 et 1806 une médaille d'or de la fondation Felix Meritis pour des œuvres dont un dessin : Marius devant les ruines de Carthage.
En 1807, le directeur général des Beaux-Arts du royaume de Hollande choisit Alberti comme candidat destiné à être pensionné par le roi de Hollande Louis Bonaparte à Paris, puis à Rome. Dans la capitale parisienne, il fut admis d'abord à l'École des beaux-arts, puis à l'atelier de David. 
En tant que pensionné du roi de Hollande, il envoya à Amsterdam des tableaux qui furent exposés en 1808 et en 1810. Ces envois obligatoires sont aujourd'hui conservés au Rijksmuseum( cf. ci-dessus). À la fin de l'année 1809, il arriva à Rome, où le peintre Thiénon le conseilla. Dans la ville éternelle, il fit des copies d'après les maîtres anciens, mais aussi des œuvres personnelles, comme son envoi de 1810 qui fut peint à Rome. De retour à Paris, il réalisa quelques gravures d'après les maîtres. Il publia aussi un Cours complet théorique et pratique de l'art du dessin.

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jeudi 20 juin 2019

Albrecht Dürer (1471-1528) Portrait of a Man with a View...


Albrecht Dürer (1471-1528) 
Portrait of a Man with a View of the Sint-Michielsabdij at Antwerp (1520) 
Silverpoint on prepared paper, 13 x 19 cm. 
Musée Condé, Chantilly

Le maitre en gravure de Dürer,  Michael Wolgemut est « responsable de la publication » de deux ouvrages xylographiques : le Schatzbehalter (ou Trésor religieux) de Stephan Fridolin en 1491 et La Chronique de Nuremberg, une sorte de précis historique publié en 1493 avec 652 bois gravés comprenant 300 personnages différents (d'innombrables rois et papes,  philosophes et scientifiques et une riche série de vues de villes, de paysages et de monastères). En 1490, il part pour faire son apprentissage ; en 1494, il découvre Vitruve et inclut le canon des proportions dans ses œuvres gravées.
Deux séries de gravures sur bois ont fait sa renommée, une « Petite Passion » composée de 37 gravures et une « Grande Passion » de 15 gravures plus une feuille de titre. À cela s'ajoutent une « Passion » gravée sur cuivre de seize feuilles, une « Vie de Marie » de 19 gravures sur bois et une feuille de titre et surtout son « Apocalypse » rassemblant 15 gravures sur bois plus une feuille de titre.
Il sert de référence pour les graveurs italiens et nordiques qui lui succèdent: Jacopo de' Barbari, Giulio Campagnola et Marc-Antoine Raimondi ou les petits maîtres de Nuremberg comme Georg Pencz et les frères Beham  et Hans Barthel.

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mercredi 19 juin 2019

Lewis Wickes Hine (1874-1940) - Young Man at Lathe


Lewis Wickes Hine (1874-1940) 
Young Man at Lathe (c. 1936-37)  
Gelatin silver print, 17.8 x 12.7 cm.
The Brooklyn Museum, New York
 (Gift of the National Archives)


Lewis Wickes Hine est un sociologue et photographe américain dont les photographies d’enfants au travail ont beaucoup sensibilisé l'opinion publique durant l’ère progressiste.
À ses débuts, et jusque dans les années 1920, Hine a une approche purement sociologique de la photographie. Il déclare ainsi qu'il veut « montrer des choses qui doivent être corrigées » et fut un des premiers à utiliser la photographie comme outil documentaire, annonçant le travail de la Farm Security Administration des années 1930.
Ses reportages dans les usines (ci-dessus) et les manufactures contribuèrent à une meilleure prise de conscience des problèmes sociaux aux États-Unis. Par la suite, il accentua son approche artistique de la photo, sans pour autant renier son travail de témoignage, et ses images acquirent une qualité esthétique qui augmenta encore  leur impact sur le public.

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