google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS

jeudi 23 janvier 2020

Jacob Ferdinand Voet (1639-1700) - Sir Thomas Isham



Jacob Ferdinand Voët (1639-1700) 
Sir Thomas Isham
Huile sur toile, 1678
 Collection particulière


On se souvient surtout de Sir Thomas Isham, 3rd Baronet (1656-1681) pour un journal qu'il écrivit en latin de 1671 à 1673 à la demande de son père. Il est composé en grande partie d'entrées d'une phrase, avec parfois de plus longues anecdotes d'événements dignes d'intérêt de l'actualité locale, telles que relayées au garçon par les visiteurs. Son journal est remarquable en ce qu'il donne un aperçu de la vie quotidienne d'un membre adolescent de la gentry anglaise, telle qu'elle se déroule dans un domaine rural.  Son journal fut largement disponible en 1875 lors de sa première publication, mais l'édition la plus facilement disponible est une publication de 1971 d'une traduction de Norman Marlow avec les annotations du 12e baronnet, Sir Gyles Isham .


Selon l’Institut néerlandais d’histoire de l’art, Jacob Ferdinand Voët est né à Anvers. Il est le fils du peintre Elias Voët. Il se rend à Rome en 1679-1680, à Milan en 1680, à Florence en 1681, à Turin en 1682-1684 et retourne à Anvers en 1684. Tandis qu’il est à Rome, il vit avec le peintre-graveur Cornelis Bloemaert ...jusqu’à ce qu’il soit banni de la ville dite Sainte  pour ses portraits de femmes aux décolletés indécents.
Il entreprend ensuite un voyage à Paris en 1686 où il devient peintre de cour jusqu’à son décès.
Il y est inscrit en tant que peintre de miniatures.
А propos de Jacob Ferdinand Voet, Houbraken mentionne qu'il aurait fait un dessin au fusain de tous les Bentvueghels (nom d'une confrérie d'artistes vivant à Rome et venant des Pays bas) sur le mur blanchi à la chaux d’une auberge à Rome, lieu de rencontre populaire de cette confrérie. L’image a été assez appréciée pour être épargnée chaque fois que les murs ont été repeints par la suite...

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mercredi 22 janvier 2020

Gottfried Lindauer (1839- 1926) - Tamati Waka Nene, chef Maori


 

Gottfried Lindauer (1839- 1926)
Tamati Waka Nene, chef Maori
National Museum of New Zealand / Te papa



Le chef Tamati Waka Nene  (1780-1871) est un personnage déterminant de l'histoire commune entre les Maori et les colons britanniques de Nouvelle Zélande.  Il était un chef maori de l’iwi (tribu) Ngapuhi   Les Ngapuhi sont l'une des premières tribus qui se soit armée de mousquets au contact des Européens dans les années 1810  et en firent aussi usage pour attaquer les tribus voisines.
Tamati Waka Nene participa activement à ces épisodes connus dans l'histoire neo-zélandaise sous le nom de  Guerres des mousquets. À la fin des années 1820, il est l'un des principaux chefs de sa tribu, et le principal protecteur des commerçants et missionnaires européens établis sur les terres des Ngapuhi, premier site de leur établissement en Nouvelle-Zélande. Il se convertit à la foi wesleyaniste, et se fait baptiser en 1839, prenant le nom de Tamati Waka - maorisation du nom du marchant anglais Thomas Walker, qui finance les missionnaires de la Church Mission Society. Dans les années 1830, les quelques centaines d'Européens établis en Nouvelle-Zélande le considèrent ainsi comme un allié important. Lorsqu'il meurt le 4 août 1871, le gouverneur Grey envoie une missive au gouvernement à Londres le décrivant comme le chef maori ayant « fait plus que tout autre pour établir l'autorité de la Reine et promouvoir la colonisation » en Nouvelle-Zélande.
Son cercueil est porté à la fois par ses proches de la tribu et par des officiels du gouvernement colonial. Ce portrait que réalisa Gottfried Lindauer est un portrait posthume de ce grand chef maori.

Gottfried Lindauer (1839- 1926) d'origine tchèque commença par étudier dès 1855, la peinture à
l'Académie des beaux-arts de Vienne (Autriche). Après avoir commencé une honnête carrière de sujets religieux en Autriche, il quitte soudainement la Bohême où il résidait pour aller s'installer en Moravie pendant trois ans. De là, pour éviter d'être enrôlé dans les troupes de l'empire austro-hongrois, il part pour l'Allemagne et, en 1874, embarque sur un bateau en partance pour la Nouvelle-Zйlande, une terre lointaine et réputée sauvage dont l 'éloignement suffisant lui convient.
C'est sur cette terre de Nouvelle Zélande, que Lindauer va devenir célèbre en peignant les portraits de tous les grands chefs Maoris de son temps. Les chefs maoris appréciant hautement que Lindauer, peignent avec une précision jamais atteintes jusqu'alors leur tatouage rituels (les mokos) aussi bien que leur costumes, leurs ornements et leurs armes, défilèrent littéralement dans son atelier lui passant commande de ce qui allait devenir la plus grande collection de portraits maoris de tous les temps.
Cette série de spectaculaires portraits grandeur nature des chefs maoris et des guerriers fut exposée par Sir Walter Buller à l' Exposition coloniale et indienne de 1886, propulsant ainsi Lindauer sur la scène artistique coloniale comme le spécialiste incontesté des "Maoris at home", qui devint un sujet d'étude particulier.
L'un de ces portraits représentant un jeune danseur Poi (sans moko sur le visage), était tellement admiré par le prince de Galles que Sir Walter Buller le lui offrit.
Les portraits maoris de Lindauer, comme beaucoup de ceux que peignirent aussi Ellen von Meyern et Frances Hodgkins, ne représentaient pas seulement des hommes mais aussi des femmes symbolisant souvent une maternité primitive heureuse. Son portrait de femme maori le plus célèbre est celui de Heeni Hirini, aussi connue sous le nom d’Ana Rupene, portant un bébé sur le dos et que Lindauer a peint plus de 30 fois !
Après être revenu une seule fois dans son pays natal en 1886–1887, Lindauer choisit de retourner s'installer définitivement en Nouvelle Zélande et de s'établir à Woodville, près de Wellington, après qu'il eut épousé Rebecca, fille de Benjamin Prance Petty.
Lindauer est est enterré dans le cimetière Old Gorge de Woodville en Nouvelle Zélande.
Depuis son décès ses portraits maoris ont fait le tour du monde et l'ont établi comme un portraitiste sans équivalent des maori au tournant des 19 et 20e siècle.

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mardi 21 janvier 2020

Clovis Trouille (1869-1975) pour Pierre Imans - Mannequin masculin de vitrine


 

Clovis Trouille (1869-1975) pour  Pierre Imans
Mannequin masculin de vitrine, circ. 1930- 40 
Collection particulière

Pierre Imans a démarré son entreprise de mannequins de vitrine en 1896. 
Elle fonctionna à plein régime entre les années 1920 et les années 1950 au n° 10 rue Crussol, dans le 11e arrondissement de Paris. Cette adresse professionnelle, un peu à la frontière du quartier des tailleurs et fabricants de vêtements parisiens, est indiquée sur toutes les images et catalogues de Pierre Imans jusqu'en 1965, date de la fermeture définitive de cette société. Les œuvres qui survécurent à la fermeture peuvent être vues aujourd'hui dans les musées du monde entier, où elles sont considérées comme des témoignages importants de la sculpture commerciale moderne... ce que pensait Imans lui-même, d'ailleurs.

Le peintre et sculpteur français Camille Clovis Trouille, se proclamait volontiers anticlérical et antimilitariste. Traumatisé par les effets de la Première Guerre mondiale, il se définissait même comme anarchiste. Clovis Trouille est peu connu du grand public car il ne recherchait pas, à proprement parler, la gloire. Il dira même : « Il est vrai que je n'ai jamais travaillé en vue d'obtenir un grand prix à une biennale de Venise quelconque, mais bien plutôt pour mériter dix ans de prison et c'est ce qui me paraît le plus intéressant. » Il ne voulait pas vendre ses toiles qui représentaient généralement des scènes érotiques glanées dans les maisons closes ou des scènes parisiennes quotidiennes. Lorsqu'il consentait à s'en séparer, il souhaitait parfois les récupérer afin d'y ajouter des détails : un personnage, des objets, ou simplement un grain de beauté...
Clovis Trouille commença à travailler - comme beaucoup d'autres sculpteurs - dans l'atelier de Pierre Imans, vers les années 1920 et il y travailla pendant 45 ans, jusqu'à la fermeture de la Société Imans !
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lundi 20 janvier 2020

Glyn Warren Philpot (1884 -1937) - Italian Soldier No.2 c



 


Glyn Warren Philpot (1884 -1937)
Italian Soldier No.2 c, 1918
Private owner 


Glyn Warren Philpot, est un peintre et sculpteur anglais, surtout connu pour ses portraits à l'huile.
Il étudie à la Lambeth School of Art en 1900, puis à l'académie Julian de Paris auprès de Jean-Paul Laurens.
Sa première exposition a lieu à la Royal Academy en 1904 ; il y est élu en 1923.
Il est membre de l'International Society à partir de 1913 et reçoit cette même année une médaille d'or du Carnegie Institute de Pittsburgh.
Fort de toutes ses recompenses et reconnaissances, Philpot se spécialise dans les portraits qu'il peint au rythme d'un par mois, ce qui lui assure des honoraires de plus en plus confortables à mesure que ses portraits gagnent en notoriété... ce qui arrive assez rapidement.
Cette relative aisance financière lui permet de voyager en France, en Italie aux États-Unis ou en Afrique du Nord, où il a le loisir de trouver des sujets à sa guise dans un style parfois symboliste.
En août 1915, Philpot fait la connaissance du jeune officier Vivian Forbes pendant qu'ils suivent ensemble leurs classes militaires aux Royal Fusiliers à Aldershot. Ils parviennent tous deux au grade d'officier et sont démobilisés en 1917.
Forbes débute alors une carrière de peintre, conseillé par Philpot, et leur relation devient intime au point qu'ils se lient d'une amitié amoureuse qui durera 20 ans.
Entre 1923 et 1935, dans leurs années de bonheur, les deux peintres partagent un appartement et un atelier à Londres à Lansdowne House (Lansdowne Road).
Le 18 décembre 1937 Philpot meurt d'une attaque cardiaque.
Le 22 décembre 1937, ses funérailles ont lieu à la cathédrale de Westminster.
Le 23 décembre 1937, Forbes se suicide par surdose de somnifères.
Philpot est enterré dans une tombe de granite rose au cimetière de l'église Saint-Pierre de Petersham (Grand Londres). Il était membre de l'International Society of Sculptors, Painters and Gravers.

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dimanche 19 janvier 2020

Hans Holbein the Younger (1497-1543) - Portrait d'Hermann von Wedigh III


 


Hans Holbein the Younger (1497-1543)
Portrait d'Hermann von Wedigh III,  1532
Huile sur panneau de bois, 42.2 x 32.4 cm. 
The Metropolitan Museum of Art, New York.

Le modèle, dont la bague est ornée des armes de la famille Wedigh, de Cologne, est probablement Hermann von Wedigh III, mort en 1560, membre de la  société de commerce London Steelyard. 
Sur la feuille glissée dans le petit livre de prières, on peut lire  distinctement  une phrase extraite de la comédie romaine Andria, œuvre de Térence : « La vérité engendre la haine »
Allusion au contenu du livre ou devise personnelle du modèle ?...

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samedi 18 janvier 2020

Frederic Leighton (1830–1896 - Head of an Italian male model



 



Frederic Leighton (1830–1896)
Head of an Italian male model
                                                      Leighton House Museum, London


Frederic, baron Leighton est un peintre et sculpteur britannique de l'époque victorienne qui fut très à la mode et exerça une forte influence sur son époque, si bien qu'il fut élu en 1878 président de la Royal Academy. Ses peintures convenaient parfaitement à l'esprit nostalgique de l'époque victorienne : elles reflètent sa quête de l'« âge d'or » remontant aux périodes de la Grèce et de la Rome antiques ou évoquant les grands moments de la Renaissance florentine.

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vendredi 17 janvier 2020

Boris Taslitzky (1911-2005) - Portrait de René Salme, camp de Buchenwald, 1945


 

Boris Taslitzky (1911-2005) 
Portrait de René Salme, camp de Buchenwald,  1945 
Crayon sur papier 
Musée de la résistance nationale


Boris Taslitzky déclarait que toute sa vie avait été marquée par la guerre. Après l'échec de la révolution de 1905, ses parents fuient la Russie pour Paris ; lors de la première guerre mondiale, en 1915, son père est tué en combattant dans l'armée française et en 1942, sa mère, parce que juive, est arrêtée et assassinée par les nazis au camp d'Auschwitz.
Dès les premières heures, Boris Taslitzky s'engage dans la Résistance. Mobilisé, il est fait prisonnier et s'évade. Coupable d'avoir réalisé des dessins engagés, il est à nouveau arrêté. Son activité de subversion ne faiblit pas au cours de son incarcération dans les prisons de Vichy, à la centrale de Riom, puis au camp de Saint-Sulpice-La -ointe où, avec la complicité des autres prisonniers, il peint un ensemble de fresques qui, après un article d'Aragon publié dans Regards, lui vaut le titre de « Maître de Saint Sulpice ».
Même dans l'enfer concentrationnaire nazi de Buchenwald, il ne désarme pas : grâce à la solidarité et à l'organisation de résistance clandestine, Boris Taslitzky produit près de 200 croquis et dessins (dont celui ci-dessus), ainsi que cinq aquarelles. Rendant hommage au talent et au courage de son ami peintre, Aragon fait publier dès 1946 l'album, 111 dessins faits à Buchenwald. Après une réédition en 1978 de l'Association française Buchenwald-Dora, l'ensemble très largement enrichi est récemment paru chez Biro Editeur.
Le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme a consacré à ce témoignage graphique exceptionnel une exposition en 2006.
 
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jeudi 16 janvier 2020

Biagio di Antonio Tucci (1472–1516) - Portrait d'un jeune homme

 


Biagio d'Antonio Tucci (1466–1516) 
Portrait d'un jeune homme (c. 1470) 
Tempera sur panneau de bois, 51.4 x 36.2 cm. 
The Metropolitan Museum of Art, New York 


Biagio di Antonio Tucci aussi appelé Biagio d'Antonio a été pratiquement inconnu jusqu'aux années 1930.  En effet on l'avait jusque là, confondu avec d'autres peintres originaires de Faenza  et actifs à Florence entre les 15e et 16e siècles. Il a été d'abord confondu avec Andrea Utili puis avec Giovanni Battista Bertucci il Vecchio bien que sa peinture soit plutôt influencée par Andrea del Verrocchio et Domenico Ghirlandaio.
Biagio di Antonio Tucci séjourna à Faenza où il a peint des tableaux pour les églises les plus importantes. Dans l'église San Michele il a peint une Nativité (aujourd'hui conservée par le Oklahoma Museum. Entre 1481 et 1482 il a travaillé à Rome où il collabora avec Cosimo Rosselli dans la réalisation des fresques La traversée de la Mer Rouge de la Chapelle Sixtine.

Selon le MET,  le portrait ci-dessus  figure parmi les  plus élégants qu'a peint Biagio d'Antonio. Sa qualité sculpturale est due à l'influence de Verrocchio. En arrière-plan, Biagio montre la vallée de l'Arno avec les murs de la ville et la cathédrale de Florence.

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mercredi 15 janvier 2020

Edmé Bouchardon (1698-1762) - Homme nu assis

 

Edmé Bouchardon (1698-1762)
Homme nu assis, 1737-1738. 
Sanguine. 
National Museum, Stockholm

Le sculpteur et dessinateur français Edmé Bouchardon, est plus connu pour ses sculptures que pour ses dessins, essentiellement des sanguines, toutes de sa main et magnifiques. On le considère comme un point d'équilibre entre la sévérité de l'Antique et la grâce du naturel rocaille. Il est également vu comme un précurseur du néoclassicisme en sculpture. On lui connaît une cinquantaine de statues et de nombreux dessins.

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mardi 14 janvier 2020

Corneille de Lyon (1500-1575) - René de Batarnay, comte du Bouchage




Corneille de Lyon (1500-1575)
René de Batarnay, comte du Bouchage, 1535/40
Huile sur panneau de bois (42, 4x9,7cm) 
Museum of fine Arts, Houston


Les portraits de Corneille de Lyon sont généralement de très petit format.
Schéma familier dans ses compositions, les personnages et la tête principalement sont reproduits la tête orientée à gauche ou à droite. La lumière provient souvent de gauche.
On peut imaginer que les modèles posaient tous dans l'atelier de Corneille.
Trois portraits  d'un gentlilhomme identifié comme René de Batarnay, Comte du Bouchage ont été peints  par Corneille de Lyon entre 1935 et 1940. L'un de ses portraits se trouve aujourd'hui à l'Hermitage de Saint-Pétersbourg  un deuxième au Museum of Fine Arts de  Houston, le troisième est au Metropolitan Museum of Arts de New York. La seule différence entre le premier et celui-ci est un  léger aperçu d'un col blanc sous l'oreille du comte, mais il s'agit probablement d'un ajout ultérieur, effectué dans les années 1550 ou 60, pour mettre à jour les vêtements.
La version du Metropolitan Museum of Art  ne montre aucune collerette supplémentaire.
Un portrait de l'épouse du comte Isabelle de Savoie se trouve également au Musée des beaux-arts de Houston.
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lundi 13 janvier 2020

Christian Bérard (1902-1949) - Portrait de l'acteur Jean Marais

 

Christian Bérard (1902-1949)
Portrait de l'acteur Jean Marais
(Non signé, attribué à... )
Collection particulière

Christian Jacques Bérard, couramment surnommé « Bébé » car il était assez joufflu, est un peintre, illustrateur, scénographe, décorateur et créateur de costumes français,  Après des études au Lycée Janson-de-Sailly à Paris, il entre en 1920 à l'Académie Ranson. Très tôt dans sa vie,  il est attiré par le théâtre dont il deviendra l'un des principaux créateurs de décors et de costumes au cours des années 1930 et 1940. Il travaille dès 1930 en étroite collaboration avec Jean Cocteau et Louis Jouvet, pour lesquels il réalise entre autres les costumes et/ou les décors de La Machine infernale (1934), L'École des femmes (1935),  La Folle de Chaillot (1945) de Jean Giraudoux, Les Bonnes (1947) de Jean Genet  et Dom Juan de Molière (1948), sa contribution la plus célèbre demeurant en 1946 la conception des décors et des costumes du film de Jean Cocteau, La Belle et la Bête.
Avec Boris Kochno, rencontré aux Ballets russes de Monte-Carlo, il formait un couple très en vue dans le monde théâtral et les milieux mondains parisiens. En 1945, tous deux  assurèrent la direction artistique du mythique Théâtre de la Mode.

Concernant ce portrait non signé, un spécialiste de Christian Bérard, ami de ce blog, Philippe Mianes, suggère qu'il pourrait plutôt être l'œuvre de  Nora Auric, (1903-1982) née Eleonore Vilter,  peintre qui fut l'épouse du compositeur Geroges Auric (1899-1963) qui évoluait dans le cercle des amis de Jean Cocteau.


Jean Marais (1913-1998)  de son vrai nom Jean Alfred Villain-Marais est un acteur français, qui fut aussi metteur en scène, écrivain, peintre, sculpteur, potier et réalisait la plupart de ses cascades.
Il démarra sa carrière  comme figurant en 1933 dans les films de Marcel L'Herbier qui  cependant ne lui donna jamais sa chance en tant qu'acteur.
En 1937, après avoir échoué au concours d'entrée du  Conservatoire, il étudie chez Charles Dullin, au théâtre de l'Atelier. La même année 1937, il fait une rencontre qui sera décisive dans sa vie : celle de Jean Cocteau., Ils se rencontrent lors d'une audition pour la mise en scène d'Œdipe Roi, pendant laquelle le cinéaste et dramaturge déjà célèbre tombe amoureux du jeune acteur, qui devient son amant, puis sera son "ami" (comme on disait alors),  jusqu'à la mort de Cocteau en 1963.
En 1938, Cocteau lui écrit rapidement une pièce sur mesure : Les Parents terribles qui lui donne la reconnaissance de la profession. En 1943, il joue un Tristan moderne dans L'Éternel Retour de Jean Delannoy. Il a une vive altercation avec le critique artistique Alain Laubreaux, de l'hebdomadaire collaborationniste Je suis partout, qui le surnomme « L'homme au Cocteau entre les dents » et écrit qu'il ne doit son succès qu'aux " hautes relations de Cocteau ". Déjà idole montante de toute la jeune  génération, Jean Marais gagne encore en popularité et devient definitivement un symbole de résistance à l'occupant lorsqu'après avoir monté en 1944, avec Alain Cuny Andromaque de Racine au Théâtre Édouard VII, la pièce est aussitôt interdite par la Préfet de police sur demande de la milice française.
Il  se joint aux combats à la  Libération de Paris et  en août 1944, il s'engage dans l'armée de Libération  et rejoint la 2e DB du général Leclerc. Il y sert, accompagné de son célèbre chien Moulouk au sein du 501e régiment de chars de combat, et y conduit une jeep baptisée Célimène. On salue sa bravoure, étant un des seuls conducteurs à rester au volant de son véhicule lors du bombardement de sa colonne à Marckolsheim en Alsace. Il reste sous les drapeaux jusqu'en avril 1945.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Cocteau écrit pour lui La Belle et la Bête, un film très difficile à tourner, et auquel personne ne croit. Marais entre alors dans la légende.
En 1993  il reçut un César d'honneur (bien mérité!)  pour l'ensemble de sa carrière.

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dimanche 12 janvier 2020

Bartolomeo Veneto (1470-1531) - Portrait d'un gentilhomme en noir


 

Bartolomeo Veneto (1470-1531)
Portrait d'un gentilhomme en noir 
Collection particulière

Bartolomeo Veneto ou Bartolomeo Veneziano est un peintre italien de la Renaissance qui fut actif entre 1502 et 1530. Tous ses tableaux ont été peints sur bois et quelques-uns par la suite ont été transférés sur toile. Ses premières œuvres sont caractérisées par une certaine dureté du dessin et par de vivaces échanges chromatiques. Par la suite, grâce à l'influence de la Renaissance lombarde, sa peinture s'enrichit d'une forte intensité de couleur.
Quarante peintures sont généralement attribuées à Bartolomeo mais neuf seulement portent des inscriptions avec le nom de l'artiste. Une grande partie des œuvres généralement acceptées sont des peintures à thème religieux qui ont été peintes au début de sa carrière. Parmi les œuvres non religieuses il y a le célèbre "Portrait d'une courtisane idéalisée en déesse Flore" peint en 1520 conservé au Städel Museum de Francfort et qui est censée être la seule représentation connue de la belle et fatale Lucrèce Borgia. Il y a aussi ce portrait de ce Portrait du Jeune gentilhomme inconnu au regard hautain et sévère peint autour de 1510 et conservé au Cleveland Museum of Art. Il semblerait que ce jeune homme ait été un membre de la famille Sforza, la famille régnante de Milan sous la Renaissance. Il porte sur son chapeau un petit médaillon qui indique son rang. Le médaillon représente une allégorie de la Fortune et de la Vertu personnifiée par une femme ailée et un enfant, réduction d'une œuvre plus importante d'Andrea Riccio (1470-1532) qui est d'ailleurs aussi conservée au Cleveland Museum of Art.

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samedi 11 janvier 2020

Anton Ažbe (1862 -1905) - Etude de vieil homme allongé




 

Anton Ažbe (1862 -1905)
Etude de vieil homme allongé, 1886
Collection particulière

Anton Ažbe (1862 -1905) est un peintre slovène. À l’âge de 30 ans, il fonde une école de peinture à Munich. Il a formé les quatre grands peintres de l’impressionnisme slovène (Rihard Jakopič, Ivan Grohar, Matej Sternen et Matija Jama). Il a également formé de nombreux  peintres russesparmi elsquels les plus célèbres sont  Igor Grabar, Vassily Kandinsky et Alexandre Mourachko qui en 1901 fit un stage dans son atelier.
Sa vie autant que sa mort furent l'objet de légendes et de rumeurs constantes. Entretenant un mystère très romantique autour d'Ažbe, qui enseigna pourtant son art a de nombreux élèves, l’écrivain Leonhard Frank  écrivit par exemple:
« Personne n’avait  jamais vu ses peintures. Personne ne savait s’il avait même jamais vraiment peint. Personne ne connaissait son passé. Une nuit de décembre, ivre de cognac, il s’endormit dans la neige. Il fut retrouvé mort le matin. Personne ne savait d’où il venait. »

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vendredi 10 janvier 2020

Auguste Rodin (1840-1917) - L'irréparable

 


Auguste Rodin (1840-1917)
L'irréparable 
Plume ; lavis d'encre (brune) ; rehaut-gouache sur papier Japon, 1887-88
Collection privée 
 
 
Auguste Rodin a créé quelques 10.000 dessins parmi lesquels plus de 7000 sont conservés au musée Rodin. Il est très rare que le dessin serve d'étude, de projet pour une sculpture ou un monument. L'œuvre du dessinateur se développe parallèlement à celle du sculpteur. Si, pour des raisons de conservation, les œuvres sur papier ne peuvent être montrées que très ponctuellement, elles ne sont pas pour autant une part mineure de l’art de Rodin, qui affirme à la fin de sa vie : « C’est bien simple, mes dessins sont la clef de mon œuvre » (Benjamin, 1910).

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jeudi 9 janvier 2020

Antonio-Manuel da Fonseca (1796-1890) - Retrato de Vasco de Gama

 

Antonio-Manuel da Fonseca (1796-1890) 
 Retrato de Vasco de Gama
National Maritime Museum, London

António Manuel da Fonseca était un peintre, illustrateur et concepteur théâtral portugais, surtout connu pour ses scènes mythologiques et historiques.
Son premier travail connu est un panneau représentant le roi João VI et Carlota Joaquina, peint en 1820 au Palácio das Laranjeiras. Deux ans plus tard, il produit une grande série de fresques au Palácio de Quintela, principalement des scènes des guerres de l'antiquité romaine , des paysages de Rome et ses environs et divers thèmes de la mythologie grecque.
En 1825, il peint les rideaux  de ccène du  Teatro Nacional de São Carlos,  ouis d'un portrait du roi Pedro IV. Soutenu par le roi et le comte Quintela, il a pu se rendre à Rome, où il a fait des copies des Maîtres anciens et a terminé sa formation artistique avec Vincenzo Camuccini et Andrea Pozzi. 
Il a également passé du temps à Londres et à Paris et, à son retour en 1836, il a été nommé professeur de peinture d'histoire à l '"Academia de Belas-Artes" (qui fait maintenant partie de l'Université de Lisbonne).

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mercredi 8 janvier 2020

Auguste Baud-Bovy (1848-1899) - Portrait du peintre Jean Martin




 

Auguste Baud-Bovy (1848-1899)  
 Portrait de Jean Martin
Château de  Gruyère, Suisse

L'artiste-peintre suisse, Auguste Baud-Bovy fut célèbre pour être un des premiers à peindre en posant son chevalet sur le motif en montagne et dans la neige.
Elevé au château de Gruyères, demeure devenue familiale la même année, il devient l'élève de Barthélemy Menn, familier du cercle entourant le peintre Daniel Bovy au château. Il délaisse le château en 1885 pour s'installer dans un chalet à Aeschi.
Joris-Karl Huysmans le visite et lui fait part de son angoisse en montagne.
Il a eu deux fils, André-Valentin, peintre et Daniel, écrivain, également conservateur du musée Rath, directeur de l'école des beaux-arts de Genève, président de la Commission fédérale des beaux-arts.
Il a entretenu une correspondance épistolaire avec Eugène Grasset, et visité Gustave Courbet à La Tour-de-Peilz et peint à ses côtés.
Il est le père de Daniel Baud-Bovy et le grand-père de Samuel Baud-Bovy.
Son cousin Maurice Baud (1866-1915), imprimeur, graveur sur bois, illustrateur et collaborateur des "Cahiers vaudois" gravera certains de ses tableaux.

On pourrait  que ce portrait était celui du peintre Jean Martin mais les dates ne coïncident pas puisqu'il est né en 1911. Il s'agit donc sans doute d'une autre Jean Martin (un nom assez répandu en France et en Suisse !), qui aurait été  lui aussi peintre.


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mardi 7 janvier 2020

Albin Egger-Lienz (1868–1926) - Ruhende Hirten

 

Albin Egger-Lienz  (1868–1926) 
Ruhende Hirten, 1918
(Berger au repos
Leopold Museum, Wien

Fils illégitime d'une jeune paysanne et de Georg Egger, peintre d'église et photographe, il est initié à la peinture par son père. Il poursuit ensuite ses études à l'Académie des beaux-arts de Munich entre 1884 et 1893. Son style subit alors principalement l'influence de Franz Defregger et de Jean-François Millet. En 1899, il s'installe à Vienne où il participe à la formation du mouvement Hagenbund. Dans les années qui suivent, il est particulièrement impressionné par l'œuvre de Ferdinand Hodler et son style évolue vers l'expressionnisme monumental. En 1911 et 1912, il enseigne à l'École des beaux-arts de Weimar. Mobilisé en 1914, il devient peintre de guerre jusqu'en 1917. À la fin de la Première Guerre mondiale, il s'installe définitivement dans la province de Bolzano.

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lundi 6 janvier 2020

Zinaida Serebriakova (1884-1967) - Soldat-Tiralleur sénégalais




Zinaida Serebriakova  (1884-1967)
Soldat-Tiralleur sénégalais, 1928
Collection particulière


Zinaïda Serebriakova se trouvait dans la propriété familiale de Neskoutchnoïe, lorsqu'éclata la Révolution d'Octobre et sa vie se trouva brutalement transformée. Son mari Boris mourut en 1919 du typhus contracté dans les prisons bolchéviques. Ruinée après la confiscation des biens familiaux et sans argent avec quatre enfants et sa mère malade à charge, elle abandonna l'huile pour dessiner au fusain et au crayon. Elle refusa de dessiner dans le style futuriste en vogue ou de faire les portraits de commissaires politiques puissants. Elle trouva donc un emploi au musée archéologique de Kharkov où elle était chargée de reproduire les collections du musée. Elle décida finalement de déménager à Petrograd en décembre 1920 chez son grand-père. Son grand appartement avait été divisé en chambres communautaires (les kommunalka), mais heureusement avaient été attribuées à des artistes et acteurs de théâtre. Zinaïda en partageant cet appartement communautaire put dessiner leurs portraits et reprendre des forces morales.
Cependant la situation devenant de pire en pire et la ville souffrant de la faim (suites de la guerre civile entre les communistes et les armées blanches), elle se résolut à émigrer à Paris en 1924.

Arrivée à l'automne 1924 à Paris, où elle reçoit commande de grands panneaux. 
Zinaïda Serebriakova ne peut plus retourner en Russie, où sont restés ses enfants et sa mère (ses deux cadets la rejoindront plus tard). Elle profite de voyages en Afrique (sous passeport Nansen) grâce à l'invitation du baron Jean de Brouwer, son mécène belge, en 1928 et en 1930 et se rend au Maroc. Elle est fascinée par les paysages de l'Atlas et dessine des femmes arabes et des paysages aux couleurs vives. Elle séjourne avec son mari à Camaret en 1925 et 1926 et revient en Bretagne en 1934, cette fois-ci à Pont-l'Abbé, puis à Lesconil et à partir de 1937 à Concarneau.
À cette époque, elle peint un cycle de tableaux consacrés à la Bretagne et aux marins, représentant aussi de nombreux portraits de bigoudènes. Elle reçoit la nationalité française en 1947.
Après la mort de Staline, elle arrive à reprendre contact par courrier avec ses proches restés en Russie et plus encore à l'époque de Khrouchtchev. Une grande exposition rétrospective de ses œuvres se tient en URSS en 1960, après 36 ans d'absence, organisée par sa fille Tatiana, décoratrice au théâtre d'art de Moscou. À partir de 1966, ses tableaux sont de plus en plus exposés en Union soviétique, surtout à Moscou, Léningrad et Kiev.

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dimanche 5 janvier 2020

Bartolomeo Veneto (1502-1555) - Ritratto di gentiluomo


 

Bartolomeo Veneto (1502-1555)
Ritratto di gentiluomo
Galleria Nazionale d'Arte Antica, Roma

Bartolomeo Veneto ou Bartolomeo Veneziano est un peintre italien de la Renaissance qui fut actif entre 1502 et 1530. Tous ses tableaux ont été peints sur bois et quelques-uns par la suite ont été transférés sur toile. Ses premières œuvres sont caractérisées par une certaine dureté du dessin et par de vivaces échanges chromatiques. Par la suite, grâce à l'influence de la Renaissance lombarde, sa peinture s'enrichit d'une forte intensité de couleur.
Quarante peintures sont généralement attribuées à Bartolomeo mais neuf seulement portent des inscriptions avec le nom de l'artiste. Une grande partie des œuvres généralement acceptées sont des peintures à thème religieux qui ont été peintes au début de sa carrière. Parmi les oeuvres non religieuses il y a le célèbre "Portrait d'une courtisane idéalisée en déesse Flore" peint en 1520 conservé au Städel Museum de Francfort et qui est censée être la seule représentation connue de la belle et fatale Lucrèce Borgia.

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samedi 4 janvier 2020

Alexander Deïneka (1899-1969) - Self portrait


 

Alexander Deïneka (1899-1969)
Self portrait, 1948

Alexandre Alexandrovitch Deïneka (Алекса́ндр Алекса́ндрович Дейне́ка) est un peintre, graphiste et sculpteur soviétique. Membre fondateur des groupes Ost (Être) et Octobre, il réalisa la première grande œuvre historique révolutionnaire en 1928 : La Défense de Petrograd.
Vers 1931, il devient membre de l'Association des artistes prolétariens (AKhRR).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réalise des peintures monumentales et dramatiques, dont Banlieue de Moscou. Novembre 1941 constitue la première œuvre. Il parvient à transmettre une grande souffrance à travers son travail (Le Village brûlé, 1942), autant que l'enthousiasme héroïque (La Défense de Sébastopol, 1942).
Après la guerre, il continue de peindre et reprend son travail de mosaïque, notamment pour le palais des congrès du Kremlin.
Pour Les Joueurs de hockey (1960), il est récompensé du prix Lénine en 1964.
Certaines de ses oeuvres, notamment ses représentations de sportifs ou de soldats, comme dans Après la Bataille , sont d'une étonnante liberté et légèreté malgré le contexte répressif  de l'URSS.

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vendredi 3 janvier 2020

Anthonis Mor (1517-1576) - Portrait of a Man

 

Anthonis Mor (1517-1576)
 Portrait of a Man
Private collection

Antonio Moro, ou Anthonis Mor (est un peintre flamand. On le connait sous divers noms : son prénom est tantôt Anthonis, Antoon, Antonis, Anthony, Anthonius ou Antonio, son nom est tantôt Mor, More ou Moro, et il est également identifié par son titre acquis au cours de sa vie : Van Dashorst. Portraitiste très apprécié, il fait une carrière internationale, qui le mène а Bruxelles, Madrid, Lisbonne, Londres, Utrecht et Anvers.

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jeudi 2 janvier 2020

Rezâ Abbâssi (c. 1565-1635) - Jeune Homme jouant de la viole



Rezâ Abbâssi  (c. 1565-1635)
Jeune Homme jouant de la viole, vers 1634
Smithsonian Institution, Washington DC

Cette miniature de Reza Abassi montre un homme habillé à l'Européenne et jouant ce qui semble être une viole. La viole était alors un instrument à cordes pincées, lié à la vihuela eou à la vielle et qui sera transformé plus tard en un instrument à archet. Celle-ci a une forme et  des caractéristiques que l'on ne retrouve sur aucun des instruments européens de cette époque, mais  qui sont par contre bien connus dans les instruments persans.

Rezâ 'Abbâssi (رضا عباسی ) connu aussi sous le nom de Reza, est le plus célèbres des peintres et calligraphes perses de l'Ecole d'Ispahan, sous le règne des Séfévides et du chah Abbas Ier le Grand.
Reza Abbassi fit ses classes de peintre de cour dans l’atelier de son père, Ali Asghar, lui même célèbre peintre de miniatures persanes et côtoya très jeune la cour du chah Abbas Ier.
À l’âge de 38 ans, il fut gratifié du titre honorifique d'« Abbasi » puis, par soif de liberté, quitta son emploi à la cour du roi pour travailler avec des hommes du peuple. En 1610, il retourna à la cour et reprit son emploi qu’il conserva jusqu’à sa mort. Son fils, Chafi Abbasi fut également peintre. La spécialité Reza Abbassi était la miniature, avec une préférence pour des des portraits réalisés de manière efféminée et impressionniste, style très populaire à la cour de la dernière période safavide. Beaucoup de ses œuvres dépeignent de charmants jeunes gens, dans le rôle de '‘saqi’', c'est-à-dire d'échanson, non donnés à un hommes qui était les favori d’un homme plus âgé. Selon Louis Crompton, ces oeuvres illustrent "la tradition persane d’apprécier la beauté des jeunes gens ". Aujourd’hui les œuvres de Reza Abbassi se trouvent principalement à Téhéran dans un musée qui porte son nom. Elles sont également exposés dans les plus grands musées du monde occidental, comme que le Louvre à Paris, le MET Museum à New York ou la Smithsonian à Washington.

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mercredi 1 janvier 2020

François Boucher (1703-1770) - Étude académique d'homme nu allongé

 

François Boucher  (1703-1770)
Étude académique d'homme nu allongé, c.1750
Craie noire, avec touches de craie rouge, rehaussée de craie blanche, 
sur papier vergé crème, 35.6 × 44.8 cm
Art Institute of Chicago, USA


Le peintre français François Boucher, représentatif du style rococo fut un maître particulièrement prolifique, qui aborda tous les genres : peinture religieuse, sujets mythologiques, scènes rustiques, paysages, animaux, décorations de monuments et de maisons particulières, modèles de tapisserie. C’est peut-être le plus célèbre peintre et artiste décoratif du XVIIIe siècle. Il estimait lui-même, un an avant sa mort, avoir produit plus de 10.000 dessins, mais trouvait encore le temps de travailler dix heures par jour à des représentations idylliques et voluptueuses de thèmes classiques, mythologiques et érotiques, d’allégories décoratives et de scènes pastorales. Il était peintre de la cour de Louis XV et le favori de la marquise de Pompadour, dont il a peint plusieurs portraits. Boucher ne chercha pas à reproduire la réalité. C'était un peintre précieux et sensuel, utilisant des coloris brillants, des lignes serpentines et une profusion d'accessoires pittoresques. Sa prédilection pour les nus féminins lui vaut, de son vivant, le surnom de « peintre des Grâces »  que l'on railla assez facilement en "peintre des grasses" par allusion aux formes avantageuses de ses modèles !...  mais il dessina aussi  quelques magnifiques nus masculins comme celui-ci...

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mardi 31 décembre 2019

Artus Quellinus L'Ancien (1609–1668) - Mercure


 


Artus Quellinus (1609–1668) 
Mercure, 1650 -1654 
Royal Palace, Amsterdam


Le sculpteur flamand Artus Quellinus  dit l'Ancien parce que le premier d'une longue dynastie d'artistes) ou Arnoldus Quellijn est considéré comme le représentant le plus important du courant baroque dans la sculpture dans les Pays-Bas méridionaux. Son œuvre a eu une influence majeure sur le développement de la sculpture en Europe du Nord. Il a réalisé la plupart de ses œuvres, des reliefs  en marbre ou terre cuite à Amsterdam.


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lundi 30 décembre 2019

Irving Penn (1917-2009) - Tribesman with Nose Ornament (New Guinea, 1970).

 

 Irving Penn (1917-2009)
Tribesman with Nose Ornament (New Guinea, 1970).
Selenium toned gelatin silver print.
Courtesy of Condé Nast  / Vogue

Irving Penn s'est rendu célèbre tout particulièrement pour son travail de photographe de mode, comme Richard Avedon. Mais contrairement à ce dernier, Penn ne s'est jamais intéressé à la photographie hors studio, pas même dans des lieux publics tels que la rue ou les cafés. Toute sa vie, il est resté fidèle à la photographie de studio. Les experts de son travail peuvent même savoir où a été prise la photo selon l'éclairage de celle-ci tant il se donne de conditions. La personne occupe une place majeure dans son œuvre. Pour lui, la personnalité du modèle tient une place importante dans sa photographie de mode, de sorte que ses images sont très proches du portrait.
Ses séries comme celle qu'il fait en 1948 pour une commande de Vogue, qui lui demande alors de caractériser en cinq images la mode de la 1re moitié du xxe siècle, semblent cadrées individuellement autour de la personnalité du modèle, jusqu'à ce que le relâchement de la pose et du vêtement dans ses images des années 1950 fasse presque oublier qu'il s'agit de photographies de mode, si ce n'est l'accentuation légère, mais récurrente, de l'arrière-plan.
L'arrière-plan est la scène sur laquelle Penn fait évoluer ses modèles. Qu'il s'agisse de mode ou de portrait, il dégage toujours la personne du contexte social qui est le sien afin d'isoler et d'attirer ainsi l'attention sur ce qu'elle est vraiment. L'emploi de ce fond, toujours le même, a en réalité deux sortes d'effets, celui de mettre en valeur l'individu, de l'extraire de l'anonymat, mais aussi celui de faire ressortir le vêtement. Chaque vêtement, à partir du moment où il est présenté sur sa scène particulière, devient pour Penn objet de mode.

dimanche 29 décembre 2019

Franz Hals (1580/83-1666) - Portrait of Willem Coymans


  

Franz Hals (1580/83-1666)
Portrait of Willem Coymans, 1645
 Oil on canvas, 77 x 64cm
National Gallery of Art, Washington 


A propos de Willem Coymans
Le blason portant trois têtes de vache, visible sur le mur derrière le modèle, indique que ce jeune homme fait bien partie de la famille Coymans, une famille prospère de Haarlem. La tête des vaches fait directement référence au nom de famille néerlandais, que l'on peut traduire par vacher en français ou cow boy en anglais. Des informations  généalogiques, combinées à l'inscription latine "AETA SVAE.22 / 1645" gravée sur le mur sous le blason, identifient ce jeune homme  comme étant Willem Coymans, qui avait 22 ans en 1645. Les quelques peintures datées par Frans Hals ont ainsi généralement la fonction de  fournir l'âge des sujets et de permettre de les replacer dans l'ordre généalogique. Franz Hals a peint les portraits de quatre autres membres de la famille Coymans.

A propos de Franz Hals
Hals était le portraitiste par excellence de Haarlem, le centre artistique le plus important de  Hollande au début du XVIIe siècle. Il était célèbre pour sa capacité à peindre ses sujets avec peu de coups de pinceau et  à utiliser souvent des poses plutôt informelles pour ses portraits. Ici, Willem Coymans est assis de manière détendu sur une chaise, un bras posé sur le  dossier de la chaise et l'autre ramené avec désinvolture dans son dos,  pour accentuer  réalisme du portrait. Coymans, resplendissant dans ses vêtements élégants, porte une vtrès belle este en brocart à manches fendues sur une chemise blanche plissée. La touche picturale  éblouissante si typique de Hals est particulièrement reconnaissable dans la broderie dorée et dans la netteté de la manche. Le pompon sur le chapeau, posé à l'avant et de façon décalée  et le col surdimensionné de la chemise indiquent que  Willem Coymans était plutôt un dandy, très au fait de al dernière mode de son temps....

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samedi 28 décembre 2019

François-Emile Barraud (1899-1934) - Les musiciens ou Les quatre frères


 

François-Emile Barraud (1899-1934)
Les musiciens ou Les quatre frères,1 921
Musée des-Beaux-Arts La-Chaux-de-Fonds

Ce tableau  - très inhabituel dans les portraits de Barraud - représente le peintre (à droite) et ses trois autres frères (Aurèle, Aimé et Charles)  lesquelsl étaient également peintre.... et visiblement musiciens bien que l'étrange instrument du petit dernier plus porche  de la tringle à rideau  que de la trompe suisse ne soit pas aisé à identifier  !
François-Emile Barraud, était  un artiste peintre suisse, aussi dessinateur, graveur et sculpteur dont le père  était lui-même artiste et graveur sur boîtiers de montres. François Barraud a œuvré à Paris dans les Années folles, multipliant natures mortes et portraits dans un esprit pictural assez proche de celui d'un Balthus. Il mourut de la tuberculose à l'âge de 34 ans, à Genève.
Des expositions de son oeuvre ont eut lieu au Kunstmuseum de Winterthur, et au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds en 2005.

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2019 - A Still Life Collection
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vendredi 27 décembre 2019

Leone Battista Alberti (1404-1472)- Autoritratto


 

Leone Battista Alberti (1404-1472)
Autoritratto, c. 1435, bronze,
National Gallery of Art, Washington DC
(Samuel H. Kress Collection)

Bien que son nom soit moins connu que celui de Leornardoda Vinci par exemple, Leone Battista Alberti est sans aucun doute une des figures les plus importantes de la Renaissance, grand écrivain et philosophe, premier théoricien de la perspective,et des arts en général, peintre, architecte, urbaniste, linguiste, cryptographe, mathématicien....  bref un homme également doué danss presque toutes les disciplines a comme  bon nombre de figures du Quattrocento
Au service du pape Eugène IV, il en suivit les déplacements dans plusieurs villes de l'Italie du centre et du nord (Florence et Ferrare, notamment) pendant une dizaine d'années, de 1434 à 1443 environ. Pendant cette période, il tenta en particulier de promouvoir à Florence la littérature en  langue volgare c'est à dire en italien et non en latin ; c'est ainsi qu'il y organise en octobre 1441 un concours de poésie, le certame coronario, destiné dans son projet à renforcer le prestige de la nouvelle langue ; l'échec de sa tentative, dû à l'hostilité des intellectuels qu'il venait de défier, le poussa vers d'autres territoires, et particulièrement vers des travaux de génie et vers l'architecture.
Revenant à Rome, il rédige la Descriptio Urbis Romae, premier plan « scientifique » d'une ville.
À partir de l'art de l'Antiquité, il élabora la théorie de la beauté en tant qu'harmonie, exprimable mathématiquement dans ses parties et son tout ; ainsi, la base de la projection architecturale se trouve dans la « proportionnalité » des édifices romains. Cette vision harmonique est présente dans toutes ses œuvres.

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jeudi 26 décembre 2019

Andrew Wyeth (1917-2009) - Untitled

 


Andrew Wyeth (1917-2009)
Untitled, 1938
watercolor on paper, 55,5 x 75 cm 
Private collection 

Le peintre aquarelliste américain Andrew Newell Wyeth, classé parmi les peintres « régionalistes » et réalistes américains est issu d'une dynastie d'artistes dont son propre père Newell Convers Wyeth (1882-1945), illustrateur connu qui fréquenta des célébrités de son temps comme Francis Scott Fitzgerald et Mary Pickford. Décidant de ne pas confronter son fils aux systèmes de l'éducation nationale ou privée, c'est lui même qui se charge de son éducation à la maison, l’initie à l’art, et tout particulièrement à l'art du paysage rural américain. À cette époque, il admire et est sensible à l'œuvre du peintre Winslow Homer. Plus tard, il apprend à maîtriser les techniques associées à l’aquarelle à base d'œuf, la tempera.
Andrew Wyeth commence à peindre dans des nuances de bruns et de gris seulement. Il s’inspire de son entourage pour réaliser ses tableaux. Ses sujets préférés sont la terre et les habitants de sa ville natale, ainsi que ses proches. Sa grande maîtrise picturale lui permet de montrer sa réflexion mélancolique sur le temps qui passe et la faillibilité humaine.
Son fils Jamie, né en1946, est également un peintre et portraitiste reconnu.
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mercredi 25 décembre 2019

Jan van Eyck (1390-1441) - Adam




Jan van Eyck (1390-1441)
Adam  (détail du retable de  L’Adoration de l'Agneau mystique)
Sint-Baafsplein, Gent

Le retable L’Adoration de l'Agneau mystique ou Het Lam Gods) littéralement L'Agneau de Dieu, achevé en 1432, est un polyptyque peint sur bois, un chef-d'œuvre de la peinture des primitifs flamands, présenté depuis 1986, dans l'ancien baptistère de la cathédrale Sint-Baafsplein (Saint Bavon) de Gand, transformé en chambre forte, à la suite de vols répétés.
Le détail ci-dessus est extrait du panneau Adam et représente le visage d'Adam , le premier homme selon La Bible.
Ce sont les panneaux supérieurs latéraux du retable représentent Adam et Ève, chacun d'eux tournés en direction des trois personnages centraux. Ils se couvrent de feuilles de vigne, et Ève tient dans sa main un fruit qui n'est pas la pomme traditionnelle, mais bien un etrog ( אתרוג), un petit agrume également connu sous le nom de pomme d'Adam. Adam semble vouloir sortir du cadre, donnant au tableau un aspect tridimensionnel.
Au 19e siècle, les représentations d'Adam et Ève nus étaient considérées comme étant inacceptables à l'intérieur d'une église et les panneaux ont été remplacés par des reproductions habillés, qui sont encore aujourd'hui exposées dans la cathédrale en dehors de la chapelle où le retable est exposé.

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mardi 24 décembre 2019

Albrecht Dürer (1471–1528) - Ecce homo

 

Albrecht Dürer (1471–1528) 
Ecce homo, Christ as the Man of Sorrows, circa 1493 
oil on panel 30 x19 cm.
Staatliche Kunsthalle Karlsruhe 

Cette célèbre œuvre de Dürer, représente Jésus après qu'il ait été flagellé et raillé par les soldats, juste avant qu'il soit emmené pour être crucifié. Jésus saigne abondamment de ses blessures et il tient les instruments utilisés pour le battre, un fouet à trois nœuds et un faisceau de verges en bouleau.
Il porte la couronne d'épines.  Il appuie sa tête sur sa main droite dans un geste de chagrin.
Son autre main repose sur un rebord dont elle dépasse légèrement, un artifice de perspective que Dürer utilisait souvent pour ajouter un sentiment de profondeur à un portrait.
Le visage est peint avec beaucoup de réalisme. Sur un fond doré, le Christ regarde directement en direction de l'observateur, exprimant sa résignation face à son sort.
Ce panneau de dévotion, bien que non signé,  a été attribué à Dürer en 1941 et  il est depuis lors largement accepté comme une de ses œuvres de jeunesse.
Cette oeuvre bouleversante et si pleine d'humanité date de l'époque où Dürer  était un " compagnon" et elle aurait très bien pu être réalisée à Strasbourg, probablement en 1493 ou au début de 1494.

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lundi 23 décembre 2019

Lucas de Heere (1534-1584) - Triple profile portrait


 

Lucas de Heere (1534-1584)
Triple profile portrait, 1570. 
Milwaukee Art Museum. Wisconsin

Contrairement aux apparences, il s'agit bien d'un triple portrait d'hommes.
En effet, habillés et coiffés de façon très élaborée, ces trois figures extrêmement féminines seraient - selon le musée qui les conserve aujourd'hui celles des célèbres mignons - les favoris masculins - du roi de France Henri III (1551-1589).  Sans qu'il soit possible de les identifier formellement, certains ont voulu toutefois y reconnaitre  Louis de Clermont d'Amboise dit Bussy d'Amboise ; Jacques de Lévis Comte de Caylus ; Henri de Saint Sulpice, ou bien Jacques de Maugiron...
Suivant le modèle du roi qui tient à faire de l 'élégance une des vertus premières de la Cour de France (une première !), ces courtisans se fardent, se poudrent, se frisent les cheveux et y posent perles, faveurs et rubans. Ils portent des boucles d’oreille, de la dentelle et des fraises empesées très élaborées autour du cou (exactement comme on peut le voir dans le tableau ci-dessus)
Ces courtisans font l’objet de railleries. C’est qu’à l’époque, on tolère encore mal, dans une cour qui a toujours promu la virilité brute et considéré le raffinement comme une faiblesse, le penchant d'Henri III et de son entourage pour la culture de la fête et le goût pour l’apparence (ce qui ne les empêche nullement d'être de rudes chefs de guerre et de se couvrir de gloire sur les champs de bataille).
Dans ses Discours sur les colonels de l'infanterie de France, Brantôme rapporte ainsi que des gens de guerre affichent leur morgue envers certains courtisans, qu'ils qualifient de « petitz mignons molz, efféminez » :
 "Ah ! disoient-ilz, ce sont des mignons de court, des mignons de couchette, des pimpans, des douilletz, des frizez, des fardez, des beaux visages. Que sçauroient-ils faire ? ce n'est pas leur mestier que d'aller à la guerre : ilz sont trop délicatz, ilz craignent trop les coups."
Toutefois, Brantôme désavoue vertement ces propos, qu'il assimile à des médisances.
Le chroniqueur soutient que plusieurs mignons, « honnestes et vaillans jeunes hommes » comme Bussy, Maugiron, Caylus ou Entraguet ont démontré leur valeur « à ces vieux capitaines qui causoient tant. » Brantôme ajoute que les courtisans précités, protagonistes de « tant de beaux combatz et duelz qui se sont faictz despuis vingt ans en nos courtz », ont été « les premiers aux assautz, aux battailles et aux escarmouches.»
Du côté du roi, la promotion de ses favoris correspond a une stratégie tres réfléchie. Le roi promeut en effet intentionnellement à la cour des hommes de petite noblesse, à qui il confie d’importantes responsabilités avec le désir de  s’appuyer sur des hommes neufs pour gouverner. C'est pourquoi sa cour voit apparaître un cercle restreint de favoris qui connaissent, grâce à leur protecteur, une fortune fulgurante. Ce système vole en éclats lors du duel des Mignons en avril 1578.

Le style du tableau est profondément enraciné dans l'art et l'ornementation de la résidence royale de Fontainebleau, où Henry est né. L'ancêtre d'Henry III, le roi François Ier, avait considérablement agrandi le château de Fontaiblebeau et l'avait décoré dans un style maniériste exacerbé, très sophistiqué mais très vivant, dont ce portrait énigmatique à triple profil porte largement l'influence.

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