Christian Bérard (1902-1949)
Portrait de l'acteur Jean Marais
(Non signé, attribué à... )
(Non signé, attribué à... )
Collection particulière
2020 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Christian Jacques Bérard, couramment surnommé « Bébé »
car il était assez joufflu, est un peintre, illustrateur, scénographe,
décorateur et créateur de costumes français, Après des études au Lycée
Janson-de-Sailly à Paris, il entre en 1920 à l'Académie Ranson. Très tôt
dans sa vie, il est attiré par le théâtre dont il deviendra l'un des
principaux créateurs de décors et de costumes au cours des années 1930
et 1940. Il travaille dès 1930 en étroite collaboration avec Jean
Cocteau et Louis Jouvet, pour lesquels il réalise entre autres les
costumes et/ou les décors de La Machine infernale (1934), L'École des femmes (1935), La Folle de Chaillot (1945) de Jean Giraudoux, Les Bonnes (1947) de Jean Genet et Dom Juan de
Molière (1948), sa contribution la plus célèbre demeurant en 1946 la
conception des décors et des costumes du film de Jean Cocteau, La Belle et la Bête.
Avec
Boris Kochno, rencontré aux Ballets russes de Monte-Carlo, il formait
un couple très en vue dans le monde théâtral et les milieux mondains
parisiens. En 1945, tous deux assurèrent la direction artistique du
mythique Théâtre de la Mode.
Concernant ce portrait non signé, un spécialiste de Christian Bérard, ami de ce blog, Philippe Mianes, suggère qu'il pourrait plutôt être l'œuvre de Nora Auric, (1903-1982) née Eleonore Vilter, peintre qui fut l'épouse du compositeur Geroges Auric (1899-1963) qui évoluait dans le cercle des amis de Jean Cocteau.
Jean Marais (1913-1998) de son vrai nom Jean Alfred Villain-Marais est un acteur français, qui fut aussi metteur en scène, écrivain, peintre, sculpteur, potier et réalisait la plupart de ses cascades.
Il démarra sa carrière comme figurant en 1933 dans les films de Marcel L'Herbier qui cependant ne lui donna jamais sa chance en tant qu'acteur.
En 1937, après avoir échoué au concours d'entrée du Conservatoire, il étudie chez Charles Dullin, au théâtre de l'Atelier. La même année 1937, il fait une rencontre qui sera décisive dans sa vie : celle de Jean Cocteau., Ils se rencontrent lors d'une audition pour la mise en scène d'Œdipe Roi, pendant laquelle le cinéaste et dramaturge déjà célèbre tombe amoureux du jeune acteur, qui devient son amant, puis sera son "ami" (comme on disait alors), jusqu'à la mort de Cocteau en 1963.
En 1938, Cocteau lui écrit rapidement une pièce sur mesure : Les Parents terribles qui lui donne la reconnaissance de la profession. En 1943, il joue un Tristan moderne dans L'Éternel Retour de Jean Delannoy. Il a une vive altercation avec le critique artistique Alain Laubreaux, de l'hebdomadaire collaborationniste Je suis partout, qui le surnomme « L'homme au Cocteau entre les dents » et écrit qu'il ne doit son succès qu'aux " hautes relations de Cocteau ". Déjà idole montante de toute la jeune génération, Jean Marais gagne encore en popularité et devient definitivement un symbole de résistance à l'occupant lorsqu'après avoir monté en 1944, avec Alain Cuny Andromaque de Racine au Théâtre Édouard VII, la pièce est aussitôt interdite par la Préfet de police sur demande de la milice française.
Il se joint aux combats à la Libération de Paris et en août 1944, il s'engage dans l'armée de Libération et rejoint la 2e DB du général Leclerc. Il y sert, accompagné de son célèbre chien Moulouk au sein du 501e régiment de chars de combat, et y conduit une jeep baptisée Célimène. On salue sa bravoure, étant un des seuls conducteurs à rester au volant de son véhicule lors du bombardement de sa colonne à Marckolsheim en Alsace. Il reste sous les drapeaux jusqu'en avril 1945.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Cocteau écrit pour lui La Belle et la Bête, un film très difficile à tourner, et auquel personne ne croit. Marais entre alors dans la légende.
En 1993 il reçut un César d'honneur (bien mérité!) pour l'ensemble de sa carrière.
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Concernant ce portrait non signé, un spécialiste de Christian Bérard, ami de ce blog, Philippe Mianes, suggère qu'il pourrait plutôt être l'œuvre de Nora Auric, (1903-1982) née Eleonore Vilter, peintre qui fut l'épouse du compositeur Geroges Auric (1899-1963) qui évoluait dans le cercle des amis de Jean Cocteau.
Jean Marais (1913-1998) de son vrai nom Jean Alfred Villain-Marais est un acteur français, qui fut aussi metteur en scène, écrivain, peintre, sculpteur, potier et réalisait la plupart de ses cascades.
Il démarra sa carrière comme figurant en 1933 dans les films de Marcel L'Herbier qui cependant ne lui donna jamais sa chance en tant qu'acteur.
En 1937, après avoir échoué au concours d'entrée du Conservatoire, il étudie chez Charles Dullin, au théâtre de l'Atelier. La même année 1937, il fait une rencontre qui sera décisive dans sa vie : celle de Jean Cocteau., Ils se rencontrent lors d'une audition pour la mise en scène d'Œdipe Roi, pendant laquelle le cinéaste et dramaturge déjà célèbre tombe amoureux du jeune acteur, qui devient son amant, puis sera son "ami" (comme on disait alors), jusqu'à la mort de Cocteau en 1963.
En 1938, Cocteau lui écrit rapidement une pièce sur mesure : Les Parents terribles qui lui donne la reconnaissance de la profession. En 1943, il joue un Tristan moderne dans L'Éternel Retour de Jean Delannoy. Il a une vive altercation avec le critique artistique Alain Laubreaux, de l'hebdomadaire collaborationniste Je suis partout, qui le surnomme « L'homme au Cocteau entre les dents » et écrit qu'il ne doit son succès qu'aux " hautes relations de Cocteau ". Déjà idole montante de toute la jeune génération, Jean Marais gagne encore en popularité et devient definitivement un symbole de résistance à l'occupant lorsqu'après avoir monté en 1944, avec Alain Cuny Andromaque de Racine au Théâtre Édouard VII, la pièce est aussitôt interdite par la Préfet de police sur demande de la milice française.
Il se joint aux combats à la Libération de Paris et en août 1944, il s'engage dans l'armée de Libération et rejoint la 2e DB du général Leclerc. Il y sert, accompagné de son célèbre chien Moulouk au sein du 501e régiment de chars de combat, et y conduit une jeep baptisée Célimène. On salue sa bravoure, étant un des seuls conducteurs à rester au volant de son véhicule lors du bombardement de sa colonne à Marckolsheim en Alsace. Il reste sous les drapeaux jusqu'en avril 1945.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Cocteau écrit pour lui La Belle et la Bête, un film très difficile à tourner, et auquel personne ne croit. Marais entre alors dans la légende.
En 1993 il reçut un César d'honneur (bien mérité!) pour l'ensemble de sa carrière.
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