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samedi 2 mai 2020

Achille-Etna Michallon (1796-1822) - Etude de nu


 

Achille-Etna Michallon (1796-1822)
Etude de nu
 Collection privée 

Achille-Etna Michallon est le fils du sculpteur Claude Michallon (1751-1799). En 1817, il est le premier lauréat du prix de Rome de paysage historique, institué en 1816 à l’instigation de Pierre-Henri de Valenciennes, dont il est l'élève. Il étudie également dans l'atelier de Jacques-Louis David. Antoine Guindrand est son élève, ainsi que Jean-Baptiste Camille Corot qui reprit de son maître l'attachement à la lumière, la construction de l'espace et le refus de l'anecdotique.
En 1808, un riche prince, Nikolaï Borissovitch Ioussoupov (1750-1831), tombe en admiration devant un tableau de Michallon dans l'atelier de David, le surnomme le « petit Poussin » et lui octroye une pension jusqu'au désastre de Moscou qui réduisit la fortune du prince. Désireux d'emmener son jeune protégé en Italie pour lui en faire découvrir les trésors, il se voit opposer un refus de sa mère le trouvant trop jeune pour cette expédition.
Son prix de Rome lui vaut une commande officielle pour la Galerie de Diane à Fontainebleau : La Mort de Roland. De retour en France en 1820, il ouvre son propre atelier, où il compte Corot parmi ses élèves, avec lequel il se rend en forêt de Fontainebleau peindre sur le motif. Bien que peintre néo-classique, Michallon est considéré comme l'un des précurseurs de l'Ecole de Barbizon. Lors d'un retour d'un séjour à Marlotte, s'étant rendu aux jardin des Plantes pour étudier un cèdre, il se sentit saisit par un mal de gorge qui bientôt descendit sur la poitrine. La mort l'emporta dans la nuit du 23 au 24 septembre 1822. La duchesse de Berry et le vicomte Alexandre-Émile Lespine étaient ses plus fervents admirateurs. La succession de la princesse Louis de Croÿ et du vicomte Lespine est une source d'information sur les œuvres de cet artiste.

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samedi 26 mai 2018

Adélaide Labille-Guiard (1749-1803) - Portrait du peintre François-André Vincent

https://menportraits.blogspot.com/2018/05/adelaide-labille-guiard-1749-1803.html

Adélaide Labille-Guiard (1749-1803)
Portrait du peintre François-André Vincent, 1783 
Musée du Louvre, Paris 

Adélaîde Labille-Guiard, dite aussi Adélaïde Labille des Vertus, est une artiste peintre, miniaturiste et pastelliste française dont la destinée dans les temps troublés les de la Révolution française lui permit d'être à la fois la peintre officielle de Mesdames (les tantes du roi Louis XVI) et de faire le portrait au pastel du terrible Maximilien de Robespierre, celui de Talleyrand et ceux de 14  députés  de l'Assemblée nationale, lorsque Mesdames partirent en exil en Italie.  Sous la Terreur elle fut forcée, pour garder la vie, de détruire un de ses tableaux Réception d’un Chevalier de l’Ordre de Saint-Lazare par Monsieur ; elle en conçut une si grande amertume qu'elle cessa de peindre pendant quelques années.   
Dernière des 8 enfants d’un couple de bourgeois parisien dont le père est mercier et propriétaire de la boutique de mode, À la toilette, située rue de la Ferronnerie, dans la paroisse Saint-Eustache, elle voit très tot defiler devant ses yeux les belles dames de son temps. C’est  d'ailleurs dans la boutique de son père que débuta en tant que vendeuse, une certaine Jeanne Bécu, qui deviendra plus tard Madame du Barry..
Au18e siècle, pour des raisons de "décence", on refuse aux femmes le droit de copier des modèles vivants. Les femmes voulant peindre des portraits d'après des modèles vivants devaient donc se débrouiller par elle-mêmes et se lancer dans une carrière d’autodidacte.  Cette limitation explique pourquoi les femmes peintres peignirent principalement des portraits en buste. Ce fut aussi le cas d'une autre grande femme peintre du 18e siècle,  Elisabeth Vigée Le Brun.
Adélaïde ne se distingue pas de ses consœurs en  faisant surtout des portraits au pastel ou à l’huile qu'elle cadre à la poitrine ou à la taille (pour les plus osés ! ). Le pastel, bien qu’étant une technique difficile à maîtriser, est considéré comme une technique féminine réputée idéale pou rles portraits en buste sur petites surfaces de papiers. Le pastel est réservé au portrait intime, alors que l'on choisit l’huile pour représenter sa famille de manière officielle.
Les portraits d’Adélaïde étaient connus pour leur réalisme. Contrairement à Élisabeth Vigée Le Brun, elle n’a jamais arrangé le visage de ses modèles.
Sur environ 70 œuvres aujourd’hui connues d'Adélaïde Labille-Guiard, moins d’une dizaine sont des portraits en pied et encore sont ils des commandes de personnes illustres comme l'exceptionnel  portrait du peintre Van Loo peint en 1785 et conservé au Château de Versailles.
Parmi les nombreux autres portraits d'hommes en en buste que fit Adelaïde il ya  celui ou plutôt ceux (car elle fit plusieurs) de son propre mari François-André Vincent, qui se trouvait lui aussi être un très grand peintre de son temps, considéré à l'égal de Jacques-Louis David, mais que ces convictions royalistes desserviront pour laisser libre cours aux ambitions de David.
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samedi 12 janvier 2019

Henri François Riesener (1767-1828) - Portrait de Pierre-Maurice Quay


Henri-François Riesener (1767-1828) 
 Portrait de Pierre-Maurice Quay c. 1797-99 
Musée du Louvre, Paris 

 Pierre-Maurice Quay, fur à partir de 1800,  le chef de file de La secte des Barbus (nommée aussi les « Primitifs »  ou les « Méditateurs » ou les « Penseurs ») ,  un groupe de peintres, tous élèves de Jacques-Louis David.  Ils entrèrent en dissidence contre les enseignements de leur maître, en voulant radicaliser le style néoclassique alors en vogue dans la peinture française du début du 19e siècle. Le groupe se dissout après la mort de Quay à partir de 1803.

Appartenant à une célèbre d'artiste, le peintre portraitiste français Henri-François Riesener est notamment le fils de l'ébéniste d'origine allemande, Jean-Henri Riesener (1734-1806) et de Françoise-Marguerite Vandercruse (veuve de l'ébéniste Oeben), et le père du peintre romantique Léon Riesener (1808-1878).
Après la révolution, sous l’influence de David, il devient l’un des portraitistes les plus recherchés par les personnages importants de l’Empire et réalise même un Portrait en pied de l’Impératrice Joséphine en 1806 (Rueil-Malmaison, Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau) et de son fils Eugène de Beauharnais. Il fait également cinquante copies de son portrait original de Napoléon Ier, dessiné pendant un déjeuner. 
Avec la chute de l'Empire, les commandes se raréfiant, il laisse sa femme et son fils à Paris et part pour la Russie en 1815. Il y reste sept ans, séjournant à Moscou (1816-1823), Saint-Pétersbourg et Varsovie. À Varsovie, il bénéficie de la protection du Grand Duc Constantin Pavlovitch pour lequel il avait réalisé le portrait de sa maîtresse Joséphine Friedrichs en 1813 (Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage). Il peint toutes les célébrités de l'aristocratie et exécute, avec Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines, un portrait équestre resté célèbre du tsar Alexandre.

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vendredi 5 mai 2017

Charles André van Loo (1705-1765) - Académie d'homme


Charles André van Loo (1705-1765) 
Académie d'homme


Charles André van Loo, dit Carle van Loo,  est un peintre français, fils du peintre Louis-Abraham van Loo et le frère du peintre Jean-Baptiste van Loo (1684-1745). Il connut une carrière brillante et devint immensément célèbre, sous la protection de la Marquise de Pompadour pour laquelle il travailla normément.  Il est le plus connu des membres de la dynastie des Van Loo, établie en France au 17e siècle.
Sa maîtrise technique est assurément exceptionnelle. Consciencieux, peu sûr de lui et peu instruit, il suivait les conseils de ses amis, se laissant influencer par la critique, modifiant ses compositions et n'hésitant pas à détruire ses œuvres. Ce fut le cas, par exemple, pour la première version de son œuvre Les Trois Grâces. Ceci explique la froideur de ses toiles les plus ambitieuses, en comparaison avec les esquisses préparatoires.
Diderot dira dans sa Notice sur Carle Vanloo en 1765 : « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique ; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ; et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
Le succès public de ses tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.

mercredi 31 mars 2021

Charles André van Loo (1705-1765) - Homme nu dormant

Charles André van Loo (1705-1765), Homme nu dormant, dessin, sanguine, peintres français du 18e siècle, règne de Louis XV, Marquise de Pompadour,

 

Charles André van Loo (1705-1765)
Homme nu dormant
Collection privée 

 

 Charles André van Loo, dit Carle van Loo, est un peintre français, fils du peintre Louis-Abraham van Loo et le frère du peintre Jean-Baptiste van Loo (1684-1745). Il connut une carrière brillante et devint immensément célèbre, sous la protection de la Marquise de Pompadour pour laquelle il travailla énormément.
Il est le plus connu des membres de la dynastie des Van Loo, établie en France au 17e siècle.
Sa maîtrise technique est assurément exceptionnelle. Consciencieux, peu sûr de lui et peu instruit, il suivait les conseils de ses amis, se laissant influencer par la critique, modifiant ses compositions et n'hésitant pas à détruire ses œuvres. Ce fut le cas, par exemple, pour la première version de son œuvre Les Trois Grâces. Ceci explique la froideur de ses toiles les plus ambitieuses, en comparaison avec les esquisses préparatoires.
Diderot dira dans sa Notice sur Carle Vanloo en 1765 : « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique ; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ; et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
Le succès public de ses tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.

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jeudi 21 septembre 2017

Charles André van Loo (1705-1765) - Homme nu couché sur le dos avec les jambes en l'air


Charles André van Loo (1705-1765)
 Homme  nu couché sur le dos avec les jambes en l'air 
Bibliothèque Municipale de Lyon


Charles André van Loo, dit Carle van Loo,  est un peintre français, fils du peintre Louis-Abraham van Loo et le frère du peintre Jean-Baptiste van Loo (1684-1745). Il connut une carrière brillante et devint immensément célèbre, sous la protection de la Marquise de Pompadour pour laquelle il travailla normément.  Il est le plus connu des membres de la dynastie des Van Loo, établie en France au 17e siècle.
Sa maîtrise technique est assurément exceptionnelle. Consciencieux, peu sûr de lui et peu instruit, il suivait les conseils de ses amis, se laissant influencer par la critique, modifiant ses compositions et n'hésitant pas à détruire ses œuvres. Ce fut le cas, par exemple, pour la première version de son œuvre Les Trois Grâces. Ceci explique la froideur de ses toiles les plus ambitieuses, en comparaison avec les esquisses préparatoires.
Diderot dira dans sa Notice sur Carle Vanloo en 1765 : « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique ; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ; et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
Le succès public de ses tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.

vendredi 6 mars 2020

Charles André van Loo (1705-1765) - Homme debout


 

Charles André van Loo (1705-1765)
Homme debout, 1742.
Collection privée  


Charles André van Loo, dit Carle van Loo,  est un peintre français, fils du peintre Louis-Abraham van Loo et le frère du peintre Jean-Baptiste van Loo (1684-1745). Il connut une carrière brillante et devint immensément célèbre, sous la protection de la Marquise de Pompadour pour laquelle il travailla énormément.
Il est le plus connu des membres de la dynastie des Van Loo, établie en France au 17e siècle.
Sa maîtrise technique est assurément exceptionnelle. Consciencieux, peu sûr de lui et peu instruit, il suivait les conseils de ses amis, se laissant influencer par la critique, modifiant ses compositions et n'hésitant pas à détruire ses œuvres. Ce fut le cas, par exemple, pour la première version de son œuvre Les Trois Grâces. Ceci explique la froideur de ses toiles les plus ambitieuses, en comparaison avec les esquisses préparatoires.
Diderot dira dans sa Notice sur Carle Vanloo en 1765 : « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique ; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ; et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
Le succès public de ses tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.

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mercredi 14 décembre 2022

Per Krafft Le Jeune (1777-1863) - Portrait du marchand Jacob Svante Wolter


Per Krafft Le Jeune (1777-1863),  Portrait du marchand Jacob Svante Wolter Collection privée

Per Krafft Le Jeune (1777-1863)
Portrait du marchand Jacob Svante Wolter
Collection privée


Per Krafft le Jeune était un peintre suédois de portraits et de scènes historiques.
Krafft est né à Stockholm, Suède. Il était le fils du portraitiste Per Krafft l'Ancien (1724–1793) et de Maria Vilhelmina Ekebom (1749–1820) et était le frère de la miniaturiste portraitiste Wilhelmina Krafft (1778–1828). Alors qu'il n'est encore qu'un enfant de six ans, il commence ses études à l' Académie royale suédoise des beaux-arts (1783-1796). Il reçoit sa première médaille en 1787. Il y étudie jusqu'en 1796 ; notamment avec Lorens Pasch le Jeune. À 18 ans, iil reçoit sa première commande pour un portrait de l'homme politique français, François-Emmanuel Guignard de Saint-Priest.
Peu de temps après, sous l'influence de Louis Masreliez, il se rend à Paris, où il devient l'élève du peintre Jacques-Louis David.
En 1801, pour une grande exposition de l'Académie à Stockholm, Krafft envoie chez lui trois œuvres : Bélisaire, Cupidon souriant, et Pâris en berger, le tout composé dans un style néoclassique. En 1802, il se rend en Italie, où il dessine des paysages urbains, étudie les maîtres anciens et fait des copies de Raphaël. En mai 1803, il revient de Florence à Paris, où il devient un portraitiste très recherché.
En 1805, il retourna à Stockholm, où il avait été nommé peintre de la cour. En 1808, il est nommé professeur adjoint à l'Académie et, à la suite du décès de Carl Frederik von Breda en 1818, est promu professeur titulaire de dessin ; poste qu'il occupa jusqu'en 1856.
Au cours de sa carrière, Krafft a peint plus de 400 portraits, dont 60 dessins, et des centaines d'autres œuvres.

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lundi 14 juin 2021

Claude-Marie-Paul Dubufe (1790–1864) - Apollo et Cyparisse

Claude-Marie-Paul Dubufe (1790–1864) Apollo et Cyparisse, 1821 Huile sur toile, 188 x 228 cm Musée Calvet, Avignon

Claude-Marie-Paul Dubufe (1790–1864)
Apollo et Cyparisse, 1821
Huile sur toile, 188 x 228 cm
Musée Calvet, Avignon

Cyparisse, désespéré d’avoir tué son cerf favori, vient  de se donner la mort. Apollon le soutient et le métamorphose en cyprès !


Claude-Marie-Paul Dubufe, né pendant la Révolution française, devint élève consul en 1809. Destiné par son père à embrasser une carrière diplomatique, c'est un amateur de peinture qu'il pratique avec talent, fréquentant l'atelier de Jacques-Louis David depuis 1804 environ, qui voit en lui un véritable artiste et, selon la tradition familiale, persuade le père de ne pas détourner son fils des arts alors que celui-ci était sur le point de partir en Amérique. Son père lui coupa les vivres et il dut jouer le soir du violon dans un orchestre pour payer ses cours de peinture à l'atelier de David.  Il part en Italie en 1811 et est présenté à la famille d'Orléans. Il commence alors une longue et brillante carrière de portraitiste de la noblesse et de la haute bourgeoisie.
En 1824, sous la Restauration, Dubufe est honoré de deux commandes officielles, la première pour La Naissance du duc de Bordeaux, et la seconde, pour commémorer Le Passage de la Bidassoa. En 1826, il ouvre un atelier et fonde, avec le baron Taylor et Duzats, une association pour venir à l'aide des artistes.Dubufe est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 9 août 1837.

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jeudi 27 août 2020

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) - Portrait de Lorenzo Bartolini

 

Jean-Auguste-Dominique  Ingres (1780-1867)
Portrait de Lorenzo Bartolini, 1805
Musée Ingres, Montauban

Le sculpteur italien Lorenzo Bartolini était un ami intime d'Ingres en même temps que et son condisciple à l'atelier de Jacques-Louis David. Avec le Portrait de Jean-François Gilibert et l'Autoportrait à vingt-quatre ans, ce tableau fait partie d'un groupe de portraits à mi-longueur représentant les trois amis  les plus proches d'Ingres.
Le portrait fait directement référence au style des portraits de la Renaissance italienne, et plus particulièrement au Portrait d'un sculpteur d'Agnolo Bronzino, témoignant chez Ingres d'un recul de l'influence de son maître David dans la conception de ses portraits, pour se référer aux artistes de la Renaissance des écoles florentines et lombardes.
En 1820 Ingres fit un second portrait de Bartolini qui est conservé au Musée du Louvre.
 

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jeudi 15 juillet 2021

Paulin Guérin (1783-1855) - Portrait posthume de Maurice d'Elbée

Paulin Guérin (1783-1855), Portrait posthume de Maurice d'Elbée, 1827, Musée d'Art et d'Histoire de Cholet, France

Paulin Guérin (1783-1855)
Portrait posthume de Maurice d'Elbée, 1827
Musée d'Art et d'Histoire de Cholet, France

Elève puis assistant du Baron Gérard, Paulin Guerin commence réellement sa carrière à la fin du 1er Empire, lorsque Vivant Denon lui commande la décoration d'un plafond du Palais des Tuileries. Avec le retour des Bourbons, il travaille, en 1814 et 1815, à la restauration des peintures anciennes de Versailles et à la rénovation du château de Versailles.  En 1822, son  tableau Anchise et Vénus,est remarquée par Louis XVIII, ce qui lui vaut la croix de la Légion d'honneur et la possibilité de réaliser un portrait officiel du roi, Louis XVIII, roi de France et de Navarre, en 1824. Il est nommé directeur des études de dessin et de peinture à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis en 1828. Sa carrière de peintre officielle se déroulera principalement sous les deux  restaurations  et sous Louis Philippe. Sa peinture néoclassique a été décrite comme « un reflet affaibli de David et de Gérard ». Il faut tout de même lui reconnaitre un réel talent de portraitiste, le plus illustre étant celui  de Chateaubriand, longtemps faussement attribué a son homonyme à Pierre-Narcisse Guérin.

Maurice Joseph Louis Gigost d'Elbée (1752 -1794) est un militaire français. Chef royaliste pendant la guerre de Vendée, il devient  généralissime de l'Armée catholique et royale  des brigands de Vendée de juillet à octobre 1793, succédant à Jacques Cathelineau.  Dans cette guerre civile impitoyable que connut la France révolutionnaire, d 'Elbée, gagna quelques batailles (Vezins, Beaupréeau, Thouars) et en perdit beaucoup d'autres (Fontenay-le-Comte, Nantes, Luçon et Cholet). Grièvement blessé à la bataille de Cholet, d'Elbée est capturé. Le 14 Nivôse (Janvier) An II, il passe en Conseil de guerre.  Suite à son interrogatoire par le citoyen Fachot, officier d'état-major et capitaine du génie, il est fusillé en compagnie de Pierre Duhoux d'Hauterive, Pierre Prosper Gouffier de Boisy et Jean-Conrad Wieland, l'ancien commandant républicain de Noirmoutier, accusé de trahison, que les officiers royalistes tentèrent en vain d'innocenter au dernier moment.
Le corps de d'Elbée est enterré dans les douves du château de Noirmoutier. Malgré des recherches faites sous la Restauration en 1822, ses ossements ne purent être identifiés. L'épouse de d'Elbée, Marguerite-Charlotte Duhoux d'Hauterive, fut quant à elle, fusillée le 29 Nivôse en compagnie de Victoire Élisabeth Mourain de L'Herbaudière.
Le fils de Maurice d'Elbée,  Louis-Joseph Maurice d’Elbée a servi dans les armées de Napoléon 1er et a participé notamment à la bataille de Leipzig et à la bataille de Hanau, où il fa été blessé et fait prisonnier.  La famille d'Elbée, actuellement subsistante, conserve le souvenir du général d'Elbée mais ne lui est pas apparentée.

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dimanche 9 septembre 2018

Jean-Baptiste Debret (1768-1848) - Portrait d'un indien Camacan

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Jean-Baptiste Debret (1768-1848)
 Portrait d'un indien Camacan, ca.1818-2820
Voyage pittoresque et historique au Brésil

 Jean-Baptiste Debret est un peintre d'histoire français, frère de l'architecte François Debret et le cousin de Jacques-Louis David dont il devint l'élève. Sous le Premier Empire il réalisa, comme son cousin,  de nombreuses peintures officielles pour le régime et pour l'empereur. Après la chute de Napoléon 1er,  il accepta une proposition du roi du Portugal Jean VI en exil au Brésil, et fit partie d'une mission d'artistes venus rejoindre la cour.
La défaite de Napoléon en 1815 fut un rude coup pour les artistes néoclassiques comme lui  qui perdaient le principal pilier financier et idéologique de leur art. À cette époque, lui et l'architecte Grandjean de Montigny furent invités à participer à une mission d'artistes français qui devait partir pour la Russie à la demande du tsar Alexandre Ier. En même temps le marquis de Marialva, ambassadeur du Portugal à Paris préparait une mission vers le Brésil. Joachim Lebreton, futur directeur de cette mission, les sollicita. Ils choisirent le Brésil et s'embarquèrent au Havre le 22 janvier 1816 sur le Calpe, voilier nord-américain, avec les 40 artistes qui composaient la mission, dont le plus notable était le peintre Nicolas-Antoine Taunay. Le Calpe accosta à Rio de Janeiro le 26 mars 1816.
 Debret vécut au Brésil 15 années et fit une carrière de peintre officiel de l'empire brésilien. Son carnet d'aquarelles intitulé Voyage pittoresque et historique au Brésil, révèle la profondeur de la relation personnelle et émotionnelle qu'il a eu avec ce pays.  En 1831, il  revint en France en avançant des raisons de santé et ne retourna plus au Brésil qui lui-même connaissait des bouleversements politiques.  La légende raconte que après son abdication, l'empereur du Brésil Pedro Ier et Debret se rencontrèrent par hasard au coin d’une rue de Paris. L’ancien empereur et son peintre d’histoire y auraient fait échange de politesses. Le premier aurait civilement offert sa maison de Paris à l’artiste qu’il avait naguère décoré de l’Ordre du Christ en le traitant d’homme vertueux.

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jeudi 12 septembre 2019

Henri-Pierre Danloux (1753-1809 - Portrait d'Auguste Frederic de Sussex



Henri-Pierre Danloux (1753-1809
 Portrait d'Auguste Frederic de Sussex
Fondation Bamberg, Toulouse



Augustus Frederick de Sussex ( 1773 -1843)  est un membre de la famille royale britannique de la Maison de Hanovre.  Né au palais de Buckingham, il est le sixième fils du roi George III et de la reine Charlotte de Mecklembourg-Strelitz. Après avoir passé son enfance en Grande-Bretagne, il est envoyé en 1786 en Allemagne avec ses frères Ernst et Adolphe, afin de faire ses études à l'université de Göttingen. C'est un jeune homme aimable et droit, dont le caractère doux et réservé tranche avec la dissipation de ses frères aînés. Souffrant d'asthme, il ne reçoit pas d'éducation militaire contrairement à ses frères. Il envisage même un moment d'embrasser la carrière ecclésiastique.
En 1801, Augustus, à 28 ans, reçoit les titres de duc de Sussex, de comte d'Inverness et de baron Arklow. Il est fait également membre de l'Ordre de la Jarretière. Il mène une vie discrète, enfermé dans son palais de Kensington, s'occupant de ses animaux et de son impressionnante collection de pendules. Prince cultivé, il est un grand protecteur des lettres et des arts. Il est d'ailleurs élu en 1816 président de la Royal Society of Arts. Franc-maçon, il devient en 1813 Grand-maître de la Grande Loge unie d'Angleterre, succédant à son frère le prince de Galles.
 Ce qui frappe d'emblée c'est la proximité de ce portrait avec celui du Jeune de Vignier publié dans ce blog il ya quelques mois déjà.  comme si Danloux affectionnait toujours le meme type de visage.
Henri-Pierre Danloux fut l’élève de Nicolas-Bernard Lépicié puis de Joseph-Marie Vien qu’il suivit à Rome où fit la connaissance de Jacques-Louis David.
Marié à Antoinette de Saint-Redan, fille adoptive de l'intendant Antoine Mégret d'Étigny, il commença une carrière de peintre de genre et de portraitiste notamment pour sa belle-famille et ses proches, les Pange : portrait du baron d'Étigny, de son frère et de sa belle-sœur, le comte et la comtesse de Sérilly avec leurs enfants, de François de Pange.
En compagnie de son épouse, il retourna en Italie juste avant la Révolution.
D'un milieu libéral, il condamne rapidement les débordements jacobins et émigre en Angleterre en 1792 où il réside jusqu'en 1802. Durant ce séjour il connaît un succès indéniable qui dépasse largement les cercles français.Une grande partie de sa belle famille est guillotinée le 10 mai 1794 avec la sœur du roi qui s'entremet pour permettre à la comtesse de Sérilly de garder la vie sauve.
Influencé par John Singleton Copley et par Henry Raeburn, il peint le portrait de nombreux anglais et écossais. Il expose régulièrement à la Royal Academy et devient le peintre attitré du comte d'Artois en émigration à Holyrood.
De retour en France, il expose de nouveau au Salon, mais ne rencontre pas le succès qu'il espérait.
Pour le Baron Portalis qui publia son journal « Distinguée, sincère, de couleur harmonieuse, encore parée des dernières élégances d’un siècle enchanteur, telle s’affirme, dans son incontestable originalité, la peinture de Danloux… Sous son pinceau, les coiffures prennent une ampleur qui ajoutent à la beauté… Son goût des attitudes imprévues propres à donner l’illusion de la vie, sa recherche du geste, la préoccupation d’animer la physionomie de ses modèles, sont autant de signes qui le font reconnaître à première vue. »

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dimanche 25 juillet 2021

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) - Etude (1) pour le martyre de Saint-Symphorien


Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Etude pour le martyre de Saint-Symphorien, 1833 ,Huile et graphite sur toile,49.5 x h60.3 cm, Harvard Art Museums


Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867)
Etude pour le martyre de Saint-Symphorien, 1833
Huile et graphite sur toile,49.5 x 60.3 cm
Harvard Art Museums

Tableau  religieux, peint par Jean-Auguste-Dominique Ingres en 1834, Le Martyre de saint Symphorien fut commandé dix ans plus tôt,  par Roch-Étienne de Vichy, évêque d'AutunL L'évêque répondait  ainsi à une supplique des habitants d'Autun exigeant la réalisation, aux frais de l'État, d'une œuvre de grande ampleur en dédommagement du départ, en 1800, de deux tableaux de grande valeur qui se trouvaient dans la ville et dont le Directoire décida le transfert à Paris : La Vierge du chancelier Rolin de Jan van Eyck et le Mariage mystique de sainte Catherine de Sienne de Fra Bartolomeo. Fruit d'un travail laborieux qui commença l'année même de sa commande et préparé par un nombre important d'études (près de 200 dessins dont celle-dessus fait partie), l'œuvre représente Symphorien d'Autun premier martyr chrétien gaulois. Présentée comme l'œuvre maîtresse du peintre, et l'aboutissement de ses recherches formelles, la peinture qui devait être le clou du Salon de 1834, fut un échec critique retentissant, soulevant des réactions hostiles. Ingres à la suite de cet échec décida de ne plus participer au Salon de peinture, et de refuser les commandes publiques. Il s'expatria à Rome en acceptant le poste de directeur de l'Académie de France.  Le tableau, remis à la ville d'Autun le 30 juin 1834, est accroché dans l'une des chapelles latérales de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun, après avoir été longtemps exposé dans une salle de l'évêché. Une trentaine d'années plus tard, Ingres a peint une réplique à petite échelle conservée au Philadelphia Museum of Art.


Jean-Auguste-Dominique Ingres commence ses études de peinture à Montauban, sa ville natale. Une fois à Paris, il devient  élève de Jacques-Louis David. Prix de Rome en 1801, il ne se rend  en Italie, faute d’argent, qu'en 1806, et y reste jusqu'en 1824. De retour à Paris, il connaît la reconnaissance officielle, apparaissant comme le champion de la doctrine du beau et de la primauté du dessin sur la couleur, en opposition successive aux courants romantiques et réalistes. Nommé directeur de l'Académie de France à Rome, il y retourne de 1835 à 1842.
Ingres a d'abord et à plusieurs étapes de sa carrière vécu de ses portraits, peints ou dessinés. Réputé peu sociable, il fut souvent mal traité par la critique. Les tenants d'un style plus libre et d'une exécution plus rapide condamnaient sa manière tout comme les académiques, qui lui reprochaient notamment les déformations expressives qu'il faisait subir aux corps dans ses nus.Les déformations n'étaient pas uniquement expressives d'ailleurs puisqu'il lui arrivait fréquemment de rajouter une ou deux vertèbres à ses personnages pour les grandir ou d'allonger leur visage.
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dimanche 29 mai 2016

Carolus Duran (1837-1917) - Le Convalescent

Carolus Duran (1837-1917) Le convaslescent ou le Blessé, 1860 Huile sur toile,  99 x 126 cm Musée d’Orsay, Paris,


Carolus Duran (1837-1917)
Le convaslescent ou le Blessé, 1860
Huile sur toile,  99 x 126 cm
Musée d’Orsay, Paris,
 

Alors que la peinture française était en pleine évolution avec les impressionnistes et leurs disciples, il a souvent été reproché à Carolus-Duran, notamment par Camille Pissarro, de ne pas utiliser sa technique et son talent évidents de façon plus aventureuse et de ne se consacrer qu'à des portraits, certes rémunérateurs, mais conventionnels. Émile Zola écrit : « Carolus-Duran est un adroit ; il rend Manet compréhensible au bourgeois, il s'en inspire seulement jusqu'à des limites connues, en l'assaisonnant au goût du public. Ajoutez que c'est un technicien fort habile, sachant plaire à la majorité»
Carolus-Duran, ami de Degas et d'Édouard Manet, a su naviguer entre l'académisme d'un Cabanel et de ses disciples, et l'expérimentation de ses contemporains plus hardis. Il a su insuffler à ses portraits un naturel et une vie qui les font sortir du lot..
L'atelier de Carolus-Duran compte en moyenne vingt-cinq étudiants, dont les deux tiers sont anglais ou américains, parmi lesquels : John Singer Sargent, Ralph Wormeley Curtis, Maximilien Luce, Ramon Casas, James Carroll Beckwith, Hamilton Minchin, Will Hicok Low, Paul Helleu, Robert Alan Mowbray Stevenson, Theodore Robinson et Ernest Ange Duez.


Fils d'aubergiste, Charles Duran apprend le dessin auprès du sculpteur Jean-Baptiste Cadet de Beaupré à l'Académie de Lille, puis étudie pendant deux ans la peinture auprès de François Souchon, lui-même élève de Jacques-Louis David. Il arrive à Paris en 1853 et prend alors le pseudonyme de « Carolus-Duran ». Il suit les cours de l'Académie Suisse de 1859 à 1861. Il est influencé au début de sa carrière par le réalisme de Gustave Courbet, qu'il rencontre à cette époque, et se lie d'amitié avec Édouard Manet, Henri Fantin-Latour, Félix Bracquemond et Zacharie Astruc. C'est aussi en 1859 qu'il expose pour la première fois au Salon.
À partir de 1870, à la suite de la renommée de La Dame au gant, il se consacre principalement aux portraits. Son succès lui permet d'ouvrir un atelier à Paris au 81, boulevard du Montparnasse (proche de son domicile du 58, rue Notre-Dame-des-Champs), où il enseigne la peinture en prenant Vélasquez comme référence. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1872 et il est promu officier en 1878, commandeur en 1889 et grand officier en 1900.
De 1889 à 1900, il est membre du jury de chaque Exposition universelle. Il est cofondateur de la Société nationale des beaux-arts en 1890. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1904. Bien que n'ayant jamais obtenu le prix de Rome et du fait de l'absence de candidat, il est nommé directeur de l'Académie de France à Rome en 1905, poste qu'il occupe jusqu'en 1913. Il est nommé Rosati d'honneur en 1892.

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dimanche 4 septembre 2016

Carolus Duran (1837-1917) - Portrait de Georges Feydeau


 Carolus Duran (1837-1917)
 Portrait de Georges Feydeau 



Alors que la peinture française était en pleine évolution avec les impressionnistes et leurs disciples, il a souvent été reproché à Carolus-Duran, notamment par Camille Pissarro, de ne pas utiliser sa technique et son talent évidents de façon plus aventureuse et de ne se consacrer qu'à des portraits, certes rémunérateurs, mais conventionnels. Émile Zola écrit : « Carolus-Duran est un adroit ; il rend Manet compréhensible au bourgeois, il s'en inspire seulement jusqu'à des limites connues, en l'assaisonnant au goût du public. Ajoutez que c'est un technicien fort habile, sachant plaire à la majorité»
Carolus-Duran, ami de Degas et d'Édouard Manet, a su naviguer entre l'académisme d'un Cabanel et de ses disciples, et l'expérimentation de ses contemporains plus hardis. Il a su insuffler à ses portraits un naturel et une vie qui les font sortir du lot..
L'atelier de Carolus-Duran compte en moyenne vingt-cinq étudiants, dont les deux tiers sont anglais ou américains, parmi lesquels : John Singer Sargent, Ralph Wormeley Curtis, Maximilien Luce, Ramon Casas, James Carroll Beckwith, Hamilton Minchin, Will Hicok Low, Paul Helleu, Robert Alan Mowbray Stevenson, Theodore Robinson et Ernest Ange Duez.

Fils d'aubergiste, Charles Duran apprend le dessin auprès du sculpteur Jean-Baptiste Cadet de Beaupré à l'Académie de Lille, puis étudie pendant deux ans la peinture auprès de François Souchon, lui-même élève de Jacques-Louis David. Il arrive à Paris en 1853 et prend alors le pseudonyme de « Carolus-Duran ». Il suit les cours de l'Académie Suisse de 1859 à 1861. Il est influencé au début de sa carrière par le réalisme de Gustave Courbet, qu'il rencontre à cette époque, et se lie d'amitié avec Édouard Manet, Henri Fantin-Latour, Félix Bracquemond et Zacharie Astruc. C'est aussi en 1859 qu'il expose pour la première fois au Salon.
À partir de 1870, à la suite de la renommée de La Dame au gant, il se consacre principalement aux portraits. Son succès lui permet d'ouvrir un atelier à Paris au 81, boulevard du Montparnasse (proche de son domicile du 58, rue Notre-Dame-des-Champs), où il enseigne la peinture en prenant Vélasquez comme référence. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1872 et il est promu officier en 1878, commandeur en 1889 et grand officier en 1900.
De 1889 à 1900, il est membre du jury de chaque Exposition universelle. Il est cofondateur de la Société nationale des beaux-arts en 1890. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1904. Bien que n'ayant jamais obtenu le prix de Rome et du fait de l'absence de candidat, il est nommé directeur de l'Académie de France à Rome en 1905, poste qu'il occupe jusqu'en 1913. Il est nommé Rosati d'honneur en 1892.

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mardi 23 janvier 2018

Henri-Pierre Danloux (1753-1809) - Portrait du jeune de Vignier,


Henri-Pierre Danloux (1753-1809) 
Portrait du jeune de Vignier,  1796 
Private collection

Le peintre, dessinateur et graveur français Henri-Pierre Danloux fut l’élève de Nicolas-Bernard Lépicié puis de Joseph-Marie Vien qu’il suivit à Rome où fit la connaissance de Jacques-Louis David.
Marié à Antoinette de Saint-Redan, fille adoptive de l'intendant Antoine Mégret d'Étigny, il commença une carrière de peintre de genre et de portraitiste notamment pour sa belle-famille et ses proches les Thomas de Pange : portrait du baron d'Étigny, de son frère et de sa belle-sœur, le comte et la comtesse de Sérilly avec leurs enfants, de François de Pange. En compagnie de son épouse, il retourne en Italie juste avant la Révolution.
D'un milieu libéral, il condamne rapidement les débordements jacobins et émigre en Angleterre en 1792 où il réside jusqu'en 1802. Durant ce séjour il connaît un succès indéniable qui dépasse largement les cercles français.Une grande partie de sa belle famille est guillotinée le 10 mai 1794 avec la sœur du roi qui s'entremet pour permettre à la comtesse de Sérilly de garder la vie sauve.
Influencé par John Singleton Copley et par Henry Raeburn, il peint le portrait de nombreux anglais et écossais. Il expose régulièrement à la Royal Academy et devient le peintre attitré du comte d'Artois en émigration à Holyrood.
De retour en France, il expose de nouveau au Salon, mais ne rencontre pas le succès qu'il espérait.
Pour le Baron Portalis  qui publia son journal « Distinguée, sincère, de couleur harmonieuse, encore parée des dernières élégances d’un siècle enchanteur, telle s’affirme, dans son incontestable originalité, la peinture de Danloux… Sous son pinceau, les coiffures prennent une ampleur qui ajoutent à la beauté… Son goût des attitudes imprévues propres à donner l’illusion de la vie, sa recherche du geste, la préoccupation d’animer la physionomie de ses modèles, sont autant de signes qui le font reconnaître à première vue. »

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samedi 12 octobre 2019

Henri-Pierre Danloux (1753-1809) - Portrait du violoniste Henri-Joseph Pérignon


  


Henri-Pierre Danloux (1753-1809) 
Portrait du violoniste Henri-Joseph Pérignon, 1783
Private collection (Christie's)

Le peintre, dessinateur et graveur français Henri-Pierre Danloux fut l’élève de Nicolas-Bernard Lépicié puis de Joseph-Marie Vien qu’il suivit à Rome où fit la connaissance de Jacques-Louis David.
Après son mariage, il commença une carrière de peintre de genre et de portraitiste notamment pour sa belle-famille et ses proches les Thomas de Pange : portrait du baron d'Étigny, de son frère et de sa belle-sœur, le comte et la comtesse de Sérilly avec leurs enfants, de François de Pange.
l retourne en Italie juste avant la Révolution, en compagnie de son épouse, I
D'un milieu libéral, il condamne rapidement les débordements jacobins et émigre en Angleterre en 1792 où il réside jusqu'en 1802. Durant ce séjour il connaît un succès indéniable qui dépasse largement les cercles français des émigrés.
Une grande partie de sa belle famille est guillotinée le 10 mai 1794 avec la sœur du roi qui s'entremet pour permettre à la comtesse de Sérilly de garder la vie sauve.
Influencé par John Singleton Copley et par Henry Raeburn, il peint le portrait de nombreux anglais et écossais. Il expose régulièrement à la Royal Academy et devient le peintre attitré du comte d'Artois en émigration à Holyrood.
De retour en France, il expose de nouveau au Salon, mais ne rencontre pas le succès qu'il espérait.
Pour le Baron Portalis  qui publia son journal « Distinguée, sincère, de couleur harmonieuse, encore parée des dernières élégances d’un siècle enchanteur, telle s’affirme, dans son incontestable originalité, la peinture de Danloux… Sous son pinceau, les coiffures prennent une ampleur qui ajoutent à la beauté… Son goût des attitudes imprévues propres à donner l’illusion de la vie, sa recherche du geste, la préoccupation d’animer la physionomie de ses modèles, sont autant de signes qui le font reconnaître à première vue. »

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mardi 3 septembre 2019

Benjamin West (1738-1820) - Self portrait


Benjamin West (1738-1820) 
Self portrait, 1770
Museum of fine arts, Baltimore 

Le peintre Benjamin West  est le premier peintre né en Amérique qui obtint une renommée artistique internationale.
Né dans un milieu modeste des Treize colonies  (les Etats Unis n'existaient pas encore), il se fait remarquer par ses talents artistiques dans la haute société de Philadelphie pour laquelle il exécute des portraits. Son talent est tel que certains de ses clients vont même se cotiser pour lui payer un séjour d'étude en Europe.
Il se rend à Rome à l'âge de 22 ans où il fait la connaissance de Johann Joachim Winckelmann et du néoclassicisme naissant. En 1763, après trois ans en Italie, il s'installe définitivement à Londres  pour ne jamais retourner en Amérique.
Il se spécialise dans la peinture d'Histoire.
Ses premiers tableaux apparentés à ce genre datent du début des années 1770, soit une quinzaine d'années avant les grands tableaux historiques de Jacques-Louis David en France.
Contrairement à ses confrères, il ne se limite pas à l'histoire ancienne. En 1770, par exemple, il réalise le tableau La Mort du général Wolfe qui montre les derniers instants du général britannique James Wolfe pendant la Bataille de Québec (1759) au cours de la Guerre de Sept Ans. Certaines personnes ont payé l'artiste pour figurer parmi les personnages qui entourent le défunt sur ce tableau.En 1771, il mit en scène la rencontre entre William Penn et les Amérindiens dans sa Pennsylvanie natale, commémorant ainsi le traité signé par Penn avec les Amérindiens un siècle plus tôt.
Ces œuvres connurent un immense succès en Angleterre.
En 1772, il fut nommé peintre d'histoire du roi de Grande-Bretagne (George III). Il fut l’ami du souverain et peignit quelque 60 toiles pour lui. Il reçut une commande pour faire des peintures religieuses dans la chapelle du château de Windsor, mais elle fut annulée en 1801.
En 1792, il succéda à Joshua Reynolds en tant que président de la Royal Academy, dont il fut l'un des fondateurs en 1768. Il enseigna à des étudiants européens et américains.

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jeudi 10 janvier 2019

Henri-Pierre Danloux (1753-1809) - Le comédien Thénard dans le rôle de Figaro de Beaumarchais


Henri-Pierre Danloux (1753-1809)  
Le comédien Thénard dans le rôle de Figaro de Beaumarchais
Comédie Française, Paris 

Le peintre, dessinateur et graveur français Henri-Pierre Danloux fut l’élève de Nicolas-Bernard Lépicié puis de Joseph-Marie Vien qu’il suivit à Rome où fit la connaissance de Jacques-Louis David.
Marié à Antoinette de Saint-Redan, fille adoptive de l'intendant Antoine Mégret d'Étigny, il commença une carrière de peintre de genre et de portraitiste notamment pour sa belle-famille et ses proches les Thomas de Pange : portrait du baron d'Étigny, de son frère et de sa belle-sœur, le comte et la comtesse de Sérilly avec leurs enfants, de François de Pange. En compagnie de son épouse, il retourne en Italie juste avant la Révolution.
D'un milieu libéral, il condamne rapidement les débordements jacobins et émigre en Angleterre en 1792 où il réside jusqu'en 1802. Durant ce séjour il connaît un succès indéniable qui dépasse largement les cercles français.Une grande partie de sa belle famille est guillotinée le 10 mai 1794 avec la sœur du roi qui s'entremet pour permettre à la comtesse de Sérilly de garder la vie sauve.
Influencé par John Singleton Copley et par Henry Raeburn, il peint le portrait de nombreux anglais et écossais. Il expose régulièrement à la Royal Academy et devient le peintre attitré du comte d'Artois en émigration à Holyrood.
De retour en France, il expose de nouveau au Salon, mais ne rencontre pas le succès qu'il espérait.
Pour le Baron Portalis  qui publia son journal « Distinguée, sincère, de couleur harmonieuse, encore parée des dernières élégances d’un siècle enchanteur, telle s’affirme, dans son incontestable originalité, la peinture de Danloux… Sous son pinceau, les coiffures prennent une ampleur qui ajoutent à la beauté… Son goût des attitudes imprévues propres à donner l’illusion de la vie, sa recherche du geste, la préoccupation d’animer la physionomie de ses modèles, sont autant de signes qui le font reconnaître à première vue. 

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