Etude de profil
Huile sur toile,
Collection privée
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2021 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
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Collection virtuelle sur le thème du portrait masculin en peinture, dessin, sculpture et photographie. Chaque portrait est analysé et commenté en français et, quelquefois, détaillé dans un podcast. Biographie de peintres, sculpteurs, photographes et artistes. Portraits historiques, autoportraits, Nus académiques, portraits officiels, Histoire de la mode, Histoire du costume, Histoire de l'art.
Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson dit Girodet (1767-1824)
Portrait du violoniste Alexandre Boucher, 1819
Musée du Louvre.
Anne-Louis Girodet de Roussy -Trioson dit Girodet (1767-1824)
Etude de tête pour un oriental
Collection privée (via Leclere)
De grandeur nature, cette tête est vue de profil et tournée vers le ciel ; elle est coiffée d'un turban rouge et d'un burnous appelé à l'époque de Girodet un barnouffe. Elle n'est pas terminée. Les portraits d'orientaux peints et esquissés par Girodet constituent un ensemble majeur dans son œuvre. Tout au long de sa carrière, Girodet a peint plusieurs têtes d'orientaux. Un certain nombre d'entres elles se ressemblent par leur sujet, leur format quasi identique et leur cadrage au tiers du torse, montrant une tête enturbannée; elles forment ainsi une série de portraits: Tête d'Oriental au turban bleu (Doullens, Musée Lombard); Tête de Mameluck à la fleur d'hibiscus (Toile, 78 x 63 cm; Île d'Aix, Musée Napoléon); Portrait dit de Notis Botzaris ; Portrait de Mustapha (Musée Girodet); Tête d'Oriental au burnous esquissé (différent de celui ci dessus . Notre tableau vient s'ajouter à ce groupe. La moustache de notre homme, sa barbe et ses sourcils rappellent les traits de Mustapha, peint en 1819. La touche libre des étoffes confrontée au fini parfait de son visage le rapprochent du Portrait dit de Notis Botzaris et permettent de situer notre œuvre des années 1815-1820. L'inachèvement qui révèle la virtuosité et la technique du pinceau et l'usage de la toile laissée en réserve rapprochent notre portrait de l'Odalisque conservée au musée de Montargis et montre que la représentation de la figure humaine est première. Cette suite de têtes flamboyantes et exotiques, au regard lourd et impénétrable illustrent une peinture solaire, en pendant aux peintures lunaires du thème d'Ossian ou de Sapho.
Acquis à la vente Girodet par Jacob, le tableau entre directement dans la collection de l'homme de lettre et ancien receveur général des finances, Basile-Joseph Ducos (Bordeaux 1767 - Paris 1836). Il lui achète aussi l'esquisse de La Révolte du Caire conservée aujourd'hui à l'Art Institute de Chicago. De 1811 à 1836, Basile-Joseph Ducos est Régent de la Banque de France. Collectionneur et mécène, il possède l'esquisse de Régulus de David, le Portrait de Madame Pasta du Baron Gérard, l'esquisse de Trois chevaux lancés au galop de Géricault actuellement au musée des Beaux-Arts de Caen, un tableau d'Isabey et un tableau de Constable. Ducos cède notre tableau à son ami, le Comte Pierre David. Secrétaire d'Etat chargé de la légation de Malte. En résidant entre 1803 et 1806 à Malte, Naples et Rome, auprès du Grand-Maître de l'ordre de Malte, il côtoie Pierre-Narcisse Guérin qui peint Madame David en Didon dans son tableau conservé au Louvre. Nous remercions Madame Lemeux-Fraitot dd'avoir participé à la rédaction de cette notice.
Note de la Maison de Ventes Leclere
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Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson dit Girodet (1767-1824)
L'hiver, 1814, Huile sur toile,
Appartement de l'impératrice
Château de Compiègne, France
La chambre de l'Impératrice au château de Compiègne, a été utilisée pour la première fois par Marie-Louise, le 27 mars 1810. L'achèvement de la décoration avait été repoussé de plusieurs années, en raison des événements liés aux campagnes de Russie et de Saxe. En mars-avril 1814, les attaques prussiennes causent d'importants dégâts aux appartements impériaux. Louis-Martin Berthault confie alors à Girodet la réalisation des peintures historiques de ces appartements. Girodet exécuta - entre autres - quatre panneaux représentant les Saisons, placés sur les côtés des miroirs. En 1870, Le Printemps fut endommagé lors de l'attaque prussienne. De nos jours, les trois saisons restantes sont encore disposées de part et d'autre des miroirs, avec un tableau d'Apollon - également de Girodet - remplaçant Le Printemps.
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Jean-Germain Drouais (1763-1788)
Gladiateur assis
Huile sur toile, 1785
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Jean-Germain Drouais (1763-1788) (attribué à...)
Torse d’homme renversé
Huile sur toile,
Musée des beaux arts de Narbonne
Fils
du célèbre portraitiste de la reine Marie-Antoinette et de la famile
royale, François-Hubert Drouais, Jean Germain Drouais reçut le Prix de
Rome en 1784. Le décès prématuré de son père François-Hubert Drouais,
survint en 1775 alors que qu'il n’avait que douze ans, ce qui fit qu'il
obtint très précocement son indépendance d’artiste. Bien qu’ayant hérité
d’une fortune suffisante pour mener la belle vie, il préféra s’imposer
toutes les rigueurs de la condition d’apprenti peintre d’histoire. À
l’âge de quinze ans, il posa pour un portrait à l’huile exécuté par
Catherine Lusurier, où il apparaît en plein travail, un morceau de craie
pointu à la main, le regard levé au-dessus du carton à dessin. Cette
même année, il s’inscrivit à l’Académie, après avoir déjà passé trois
ans à l’atelier de Nicolas-Guy Brenet. Quatre ans plus tard, il fut l’un
des premiers jeunes artistes avec Girodet, Antoine-Jean Gros, Gérard à rejoindre l’atelier de David
son futur maître. Une fois qu’il y fut installé, les choix de
Jean-Germain Drouais reproduisirent bientôt le parcours de son maître
dans ses jeunes années de formation. Lors du premier concours du grand
prix de Rome auquel il participa officiellement en 1783, Drouais fit
preuve par son comportement d’une anxiété et de doutes aussi prononcés
que David au début des années 1790. Déçu de sa composition sur le sujet "De la résurrection du fils de la veuve Naim",
il fut incapable d’attendre les résultats et malgré les règles qui
interdisaient une aide extérieure, il coupa son tableau en deux pour
apporter l’un des morceaux à David afin d'avoir son avis. Le lien qui
unissait David et Jean-Germain Drouais était très fort. En 1784 à l’âge
de 20 ans, il est lauréat du grand prix de Rome avec son tableau « Le Christ et la Cananéenne ». Ce tableau fut acclamé. David l'accompagna à Rome et Jean-Germain Drouais aidera même David à réaliser son célèbre Serment des Horaces. Interrogé sur ce voyage, David dira «Je
pris le parti de l'accompagner, autant par attachement pour mon art que
pour sa personne. Je ne pouvais plus me passer de lui, je profitais
moi-même à lui donner des leçons, et les questions qu'il me faisait
seront des leçons pour ma vie."
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