Jean-Germain Drouais (1763-1788) (attribué à...)
Torse d’homme renversé
Huile sur toile,
Musée des beaux arts de Narbonne
Fils
du célèbre portraitiste de la reine Marie-Antoinette et de la famile
royale, François-Hubert Drouais, Jean Germain Drouais reçut le Prix de
Rome en 1784. Le décès prématuré de son père François-Hubert Drouais,
survint en 1775 alors que qu'il n’avait que douze ans, ce qui fit qu'il
obtint très précocement son indépendance d’artiste. Bien qu’ayant hérité
d’une fortune suffisante pour mener la belle vie, il préféra s’imposer
toutes les rigueurs de la condition d’apprenti peintre d’histoire. À
l’âge de quinze ans, il posa pour un portrait à l’huile exécuté par
Catherine Lusurier, où il apparaît en plein travail, un morceau de craie
pointu à la main, le regard levé au-dessus du carton à dessin. Cette
même année, il s’inscrivit à l’Académie, après avoir déjà passé trois
ans à l’atelier de Nicolas-Guy Brenet. Quatre ans plus tard, il fut l’un
des premiers jeunes artistes avec Girodet, Antoine-Jean Gros, Gérard à rejoindre l’atelier de David
son futur maître. Une fois qu’il y fut installé, les choix de
Jean-Germain Drouais reproduisirent bientôt le parcours de son maître
dans ses jeunes années de formation. Lors du premier concours du grand
prix de Rome auquel il participa officiellement en 1783, Drouais fit
preuve par son comportement d’une anxiété et de doutes aussi prononcés
que David au début des années 1790. Déçu de sa composition sur le sujet "De la résurrection du fils de la veuve Naim",
il fut incapable d’attendre les résultats et malgré les règles qui
interdisaient une aide extérieure, il coupa son tableau en deux pour
apporter l’un des morceaux à David afin d'avoir son avis. Le lien qui
unissait David et Jean-Germain Drouais était très fort. En 1784 à l’âge
de 20 ans, il est lauréat du grand prix de Rome avec son tableau « Le Christ et la Cananéenne ». Ce tableau fut acclamé. David l'accompagna à Rome et Jean-Germain Drouais aidera même David à réaliser son célèbre Serment des Horaces. Interrogé sur ce voyage, David dira «Je
pris le parti de l'accompagner, autant par attachement pour mon art que
pour sa personne. Je ne pouvais plus me passer de lui, je profitais
moi-même à lui donner des leçons, et les questions qu'il me faisait
seront des leçons pour ma vie."
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Un blog de Francis Rousseau
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