Antoine-Jean Gros (1771-1835)
Autoportrait à l 'âge de 24 ans, 1795
Musées du Château de Versailles
Chantre de l'épopée napoléonnienne, le changement de régime en 1815 et l'avènement de la peinture romantique, vont avoir raison du succès de Antoine-Jean Gros devenu le Baron Gros. Partagé entre ses aspirations picturales annonçant le romantisme et l'enseignement classique de son maître David, le baron Gros connut une seconde partie de carrière empreinte de doutes.
Alors que David lui reproche de ne pas avoir encore exécuté de chef-d'oeuvre mythologique, à l'instar de Girodet et Gérard, Gros lui obéit et expose à partir de 1825 diverses œuvres mythologiques. Leur accueil par la critique est glacial, le genre étant peu à peu tombé en désuétude. La jeunesse romantique, fascinée par ses peintures napoléoniennes, s'indigne de ce revirement chez un maître qu'elle affectionne particulièrement. En 1835, Gros envoie au Salon son Hercule écrasant Diomède, mis а mal par la critique. Ce sera son dernier envoi au Salon, mais aussi son dernier tableau.
Se sentant délaissé par ses élèves et en proie à des difficultés personnelles, Gros se suicide.
Le 25 juin 1835, il est retrouvé noyé sur les rives de la Seine près de Meudon. Dans un dernier message qu’il laisse dans son chapeau, il écrit que « las de la vie, et trahi par les dernières facultés qui [la lui rendaient] supportable, [il avait] résolu de [s’]en défaire. »
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Un blog de Francis Rousseau