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dimanche 10 novembre 2024

LES TABLEAUX QUI PARLENT N°122 - La mort du jeune Bara

 

 

LES TABLEAUX QUI PARLENT N°122 - La mort du jeune Bara

Jacques-Louis David (1748-1825) La mort du jeune Bara, 1794 Huile inachevée sur toile Musée Calvet, Avignon Un des tableaux les plus étonnants du peintre classique Jaques Louis David, habituellement plutôt coutumier des scènes mythologiques ou des grandes fresques officielles, Qui n’a pas pas en mémoire son célèbre » Sacre de Napoleon »? Il en va tout autrement avec cette « Mort de Bara », ne pas confondre avec » la Mort de Marat « qu’il peignit aussi, de même que les « Derniers instants de Michel Le Peletier », ces trois toiles faisant toute partie d'une série consacrée aux martyrs de la jeune République naissante. « La Mort de Bara «  fut une toile que David n ‘acheva jamais et qui fit partie de celle que fit partie de celle que tout peintre garde jalousement toute sa vie durant, dans son atelier. Il fallut que le peintre Horace Vernet en hérita à la fin de la vie de David et la vende au duc de Pourtalès que rien ne prédisposait à acquérir un tel sujet, avant qu’elle ne soit acquise par la fièvre acheteuse de l’antiquaire Marcel Puech qui en fit don à la ville d’Avignon et qu’elle ne finisse sur les murs du Musée Calvet de la même ville. Le tableau représente donc le jeune Joseph Bara - âgé de 14 ans à peine, engagé comme tambour, hussard ou ordonnance on ne sait pas trop dans l'armée républicaine révolutionnaire. Le 7 décembre 1793, il trouve la mort dans une embuscade près dans un trou paumé de Vendée. Selon la légende, encerclé par des Vendéens qui le sommaient de crier « Vive le roi », il aurait répondu « Vive la République « et pour cela donc il aurait été massacré. Pauvre enfant !  

Pour connaitre la suite, écoutez ce podcast...

 

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mercredi 24 mai 2023

Jacques-Louis David (1748–1825) - Portrait du flûtiste et compositeur François Devienne,

Jacques-Louis David (1748–1825) Portrait du flûtiste et compositeur François Devienne, 1792, Huile sur toile, 75 x59,5cm Musée royaux des Beaux-arts de Belgique

 

Jacques-Louis David (1748–1825)
Portrait du flûtiste et compositeur François Devienne, 1792,
Huile sur toile, 75 x59,5cm
Musée royaux des Beaux-arts de Belgique 


Portrait d'une grande expressivité que celui peint par Jacques Louis David de François Devienne, compositeur français, qui fut également flûtiste, bassoniste et enseignant. À l'âge de 10 ans, il compose sa première œuvre, une messe. En 1779, ses études terminées, c'est le baron de Bagge, mécène et compositeur, qui s'occupe de son entretien. De 1780 à 1785 il est au service du cardinal de Rohan. Il y joue de la flûte (son maître a été Félix Rault) et du basson. En 1788 il est bassoniste au Théâtre de Monsieur, puis en 1793 à l'opéra de Paris. De plus, il compose. Parmi ses opéras composés durant les années 1790, un opéra-comique à caractère révolutionnaire lui apporte le succès, les Visitandines, comédie en deux actes et en prose, mêlée d’ariettes, créée au Théâtre Feydeau le 7 août 1792, sur un livret de Louis-Benoît Picard. Si les compositions concertantes de Devienne, surnommé le « Mozart français», peuvent être comparées à celles de Franz Anton Hoffmeister (qui en a écrit 25 pour la flûte), leur style brillant et leur sens de la mélodie rappellent en effet plutôt Mozart. Mozart, durant son séjour à Paris en 1778, a assisté à des concerts donnés par le Concert spirituel des Tuileries, mais c'est sans doute plus tard que Devienne y joua ses propres compositions. Devienne fut interné à l'asile de Charenton en 1803 et y meurt le 5 septembre de la même année. Jean-Pierre Rampal, dans les années 1960 et 1970, a tiré de l'oubli ses compositions pour flûte.

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samedi 20 mai 2023

David d'Angers (1788–1856) - Charles-Antoine Callamard


David d'Angers (1788–1856) Charles-Antoine Callamard, statuaire (1769–1821), Médaillon de bronze The MET


David d'Angers (1788–1856)
Charles-Antoine Callamard, statuaire (1769–1821),
Médaillon de bronze
The MET 

 
Pierre-Jean David, dit David d’Angers,  est un sculpteur et médailleur français, représentatif du romantisme dans la sculpture française du 19e siècle. David commence ses études artistiques sous la direction de Marchand et Jean-Jacques Delusse professeurs à l’École centrale d’Angers entre 1806 et 1807. À Paris, en 1808, David sculpte des ornements à l’arc de triomphe du Carrousel sous la direction de Besnier, puis il travaille sur une frise du palais du Louvre. En 1809, il obtient une médaille à l’Académie, et est remarqué par son homonyme le peintre Jacques Louis David qui le prend sous son aile et le fait travailler dans son atelier. Il suit aussi l'enseignement des sculpteurs Augustin Pajou et Philippe-Laurent Roland. Ses ouvrages, exposés un peu plus tard au concours d’essai, lui permettent de bénéficier d'une pension de six cents francs votée par la ville d’Angers. En 1811 il remporte le grand prix de Rome avec le bas-relief Mort d’Épaminondas. Il part comme pensionnaire de l’Académie de France à Rome. Après son séjour à Rome, David traverse la France pour se rendre à Londres, où il rencontre l’artiste Flaxman, et travaille au monument de Wellington. David revient à Paris en 1818.
Le pouvoir royal lui confie l’exécution de la Statue du Grand Condé, qui figure dans la cour d’honneur du château de Versailles. En 1825, sa réputation établie, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur et, en 1826, il est élu membre de l’Institut de France et le 11 janvier 1826, professeur à l’école des beaux-arts de Paris en remplacement de Jean-Baptiste Stouf.  Il produit une quantité de monuments, tombeaux, statues, bustes, et bas-reliefs, dont le célèbre fronton du Panthéon de Paris en 1837. Dans les années 1830, il sculpte une importante série de portraits en médaillons de personnalités contemporaines dans laquelle il applique les principes de la phrénologie à un niveau esthétique. En 1848, il est élu représentant du peuple par le département de Maine-et-Loire. Il entre à l'Assemblée nationale constituante, puis à l'Assemblée nationale législative, où il siège avec la Montagne. Mais en 1852, après le coup d'État de Napoléon III, il doit quitter la France et s'exiler en Grèce. Sa santé déclinant, il rentre en France où il meurt le 6 janvier 1856 au no 20 rue d'Assas à Paris.


Charles Antoine Callamard (parfois écrit Callamare) est un sculpteur français peu connu aujorud'hui car sa carrière fut courte. Elève de Pajou après être entré à l'école des Beaux-Arts à 15 ans, il avait obtenu la troisième médaille en 1790, la deuxième en 1791, le second prix en 1792 et obtient finalement  le Grand prix de sculpture  en 1797. Il nséjourna effectivement à Rome entre  1800 et 1806, une fois l'Académie de France réinstallée. Callamard s'inscrit dans le renouveau classique et le goût pour l'antique qui marquent la période. Il réalise notamment des groupes sculptés présentant des figures allégoriques habillées à l'antique, prônant les nouvelles idées politiques nées de la Révolution.  Pendant son séjour en Italie il a commencé à réaliser une statue en marbre de Napoléon,
De retour en France en 1807, il réalise pour l'arc de triomphe du Carrousel un bas-relief représentant les arts. Il fut ensuite chargé de sculpter deux bas-reliefs pour les côtés de la tribune de Jean Goujon au palais du Louvre, deux grands bas-reliefs demi-circulaires pour un escalier de l'aile de la Colonnade du côté sud et plusieurs bas-reliefs pour la colonne Vendôme. En 1814, au moment de l'invasion de la France par les armées Alliées, il se trouvait malade. Ne supportant pas cette occupation, il s'est tué en 1815 après avoir rédigé une note sur l'organisation de son enterrement.

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lundi 20 février 2023

Henri-Pierre Danloux (1753-1809) - Jean-Baptiste Can Hanet dit Cléry


Henri-Pierre Danloux (1753-1809) Hanet dit Cléry, 1798 Musées du Château de Versailles


Henri-Pierre Danloux (1753-1809)
Jean-Baptiste Can Hanet dit Cléry, 1798
Musées du Château de Versailles


Jean-Baptiste Cant Hanet, dit Cléry, est un valet de chambre du duc de Normandie à Versailles et aux Tuileries, puis le dernier valet de Louis XVI à la prison du Temple.  L'unique œuvre de la main de Cléry est Journal de ce qui s'est passé à la tour du Temple pendant la captivité de Louis XVI (Londres, 1798). Afin de discréditer ces mémoires, le Directoire fait publier une fausse édition intitulée Mémoires de Monsieur de Cléry sur la détention de Louis XVI. Dès que Cléry en eut connaissance, il fit paraître une réclamation en juillet 1801, dans le Spectateur du Nord dirigé par Amable de Baudus et publié à Hambourg. Un des frères de Cléry, Pierre-Louis Hanet, a publié à Paris en 1825 des Mémoires où il s'efforce de justifier ses actions au service de la Première République  et tente de montrer qu'il est resté fidèle à la royauté. Les Mémoires de Pierre-Louis Cant Hanet ont été éditées en 1825 en deux volumes.

 Le peintre, dessinateur et graveur français Henri-Pierre Danloux fut l’élève de Nicolas-Bernard Lépicié puis de Joseph-Marie Vien qu’il suivit à Rome où fit la connaissance de Jacques-Louis David. Après son mariage, il commença une carrière de peintre de genre et de portraitiste notamment pour sa belle-famille et ses proches les Thomas de Pange : portrait du baron d'Étigny, de son frère et de sa belle-sœur, le comte et la comtesse de Sérilly avec leurs enfants, de François de Pange.
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mercredi 14 décembre 2022

Per Krafft Le Jeune (1777-1863) - Portrait du marchand Jacob Svante Wolter


Per Krafft Le Jeune (1777-1863),  Portrait du marchand Jacob Svante Wolter Collection privée

Per Krafft Le Jeune (1777-1863)
Portrait du marchand Jacob Svante Wolter
Collection privée


Per Krafft le Jeune était un peintre suédois de portraits et de scènes historiques.
Krafft est né à Stockholm, Suède. Il était le fils du portraitiste Per Krafft l'Ancien (1724–1793) et de Maria Vilhelmina Ekebom (1749–1820) et était le frère de la miniaturiste portraitiste Wilhelmina Krafft (1778–1828). Alors qu'il n'est encore qu'un enfant de six ans, il commence ses études à l' Académie royale suédoise des beaux-arts (1783-1796). Il reçoit sa première médaille en 1787. Il y étudie jusqu'en 1796 ; notamment avec Lorens Pasch le Jeune. À 18 ans, iil reçoit sa première commande pour un portrait de l'homme politique français, François-Emmanuel Guignard de Saint-Priest.
Peu de temps après, sous l'influence de Louis Masreliez, il se rend à Paris, où il devient l'élève du peintre Jacques-Louis David.
En 1801, pour une grande exposition de l'Académie à Stockholm, Krafft envoie chez lui trois œuvres : Bélisaire, Cupidon souriant, et Pâris en berger, le tout composé dans un style néoclassique. En 1802, il se rend en Italie, où il dessine des paysages urbains, étudie les maîtres anciens et fait des copies de Raphaël. En mai 1803, il revient de Florence à Paris, où il devient un portraitiste très recherché.
En 1805, il retourna à Stockholm, où il avait été nommé peintre de la cour. En 1808, il est nommé professeur adjoint à l'Académie et, à la suite du décès de Carl Frederik von Breda en 1818, est promu professeur titulaire de dessin ; poste qu'il occupa jusqu'en 1856.
Au cours de sa carrière, Krafft a peint plus de 400 portraits, dont 60 dessins, et des centaines d'autres œuvres.

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mardi 6 décembre 2022

Michel Martin Drolling (1786–1851) - Portrait de Nicolas Baptiste dit Baptiste aîné dans le rôle d'Horace


Michel Martin Drolling (1786 – 1851) Portrait de Nicolas Baptiste dit Baptiste aîné dans le rôle d'Horace Huile sur toile, nd Musée des Beaux-Arts, Caen, France



Michel Martin Drolling (1786 – 1851)
Portrait de Nicolas Baptiste dit Baptiste aîné dans le rôle d'Horace
Huile sur toile, nd
Musée des Beaux-Arts, Caen, France


Issu de la célèbre famille Baptiste, Baptiste aîné  (1761-1835) commence sa carrière théâtrale en 1791. Il devient alors rapidement reconnu dans les rôles de pères et de raisonneurs1. Ses grands succès furent : Robert chef de brigands de Lamartellière, le Glorieux de Destouches et les Deux Frères de Kotzebue. Il quitte le théâtre en 1828 pour devenir professeur à l'école de déclamation et se retire à Batignolles où il finit sa vie. Son frère Paul Eustache Anselme dit Baptiste cadet était aussi un comédien. Baptiste aîné était le père de Françoise-Joséphine Anselme Baptiste, comédienne et sociétaire de la Comédie-Française sous le nom de Madame Desmousseaux.


Michel Martin Drölling (1786-1851) est un peintre néoclassique français. Il est l’élève de son père Martin Drölling, puis de Jacques Louis David en 1806. Sa Colère d’Achille lui vaut d’obtenir le prix de Rome en 1810. Après avoir séjourné à l’Académie de France à Rome, de 1811 à 1816, il se fait connaître pour sa Mort d’Abel exposé au Salon de 1817. Il reçoit dès lors de nombreuses commandes et produit notamment La Loi descend sur terre, elle y établit son empire et y répand ses bienfaits pour le plafond de la salle des Hommes illustres du palais du Louvre, Les États-Généraux de Tours en 1836 et La Convention d'Alexandrie en 1837 pour le musée de l'Histoire de France au château de Versailles, Jésus au milieu des docteurs pour l’église Notre-Dame-de-Lorette de Paris en 1840. Il est élu membre de l’Académie des beaux-arts de l'Institut de France en 1837, et il est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris. Ses peintures d’histoire répondent au style néoclassique.

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mardi 22 février 2022

Jean-Pierre Saint Ours. (1752-1809) - Etude de nu

Jean-Pierre Saint Ours (1752-1809). Etude de nu pour “Le Choix des Enfants de Sparte : le Père présentant son fils au juge," c. 1785. Crayon su papier Collection privée

Jean-Pierre Saint Ours (1752-1809).
Etude de nu pour
“Le Choix des Enfants de Sparte : le Père présentant son fils au juge," c. 1785.
Crayon su papier
Collection privée


Jean-Pierre Saint-Ours, est un peintre et dessinateur genevois. D’une famille de réfugiés huguenots établis à Genève à la fin du XVIIe siècle, Saint-Ours fut l’élève de son père, Jacques, avant de se rendre à Paris en 1769, est formé à l'Académie des beaux-arts dans l’atelier de Joseph-Marie Vien. Peintre d'histoire néoclassique, portraitiste d’effigies historiées et créateur de tableaux dessinés,  il a subi l'influence de Poussin et  du nouveau classicisme. Bien que lauréat du Prix de Rome en 1780, il se voit refuser une bourse d'étude à l’Académie de Rome car il n’est pas français et entreprend le voyage à ses frais. Après 12 ans passés à Rome, il retourne à Genève en 1792, en pleins troubles politiques, pour défendre sa patrie et ses idées. Il préfère cependant, se consacrer aux portraits historiés de notables culturels, scientifiques et politiques.

Sur le plan iconographique, Saint-Ours se distingua de ses contemporains en peignant des sujets rares représentant « les traits de mœurs de peuples différents de l'Antiquité » : Le choix des enfants de Sparte,(ci dessus)  Les Mariages germains et Les jeux olympiques sont trois œuvres importantes avec leurs dessins et études préparatoires. Bon peintre et excellent dessinateur, sa proximité d'inspiration avec François-André Vincent peut se voir, dans son Amour et Psyché dont un dessin et tableau qui évoquent l'Orithye enlevée par Borée vers 17812de son ami. Aux feuilles à la Sanguine proche de celle de Fragonard et d'Hubert Robert, s'ajoutent des œuvres comparables à Jacques-Louis David, et d'autres témoignant déjà d'une sensibilité préromantique. Influencé par la série du Lévite d'Éphraïm, d'après Jean-Jacques Rousseau, qui fut profonde sur Saint-Ours. Les quatorze épisodes de cette histoire, peints à l'huile puis exécuté au Lavis, s'étalent entre 1799 et 1806. Dans la galerie des portraits, ceux de notable genevois, montrent dans ce genre que le peintre n'avait rien a envier à ses collègues européens. Le Portrait de Jacques Tremblay dans la campagne genevoise évoque celui de Goethe par Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, et certains tableaux de François-Xavier Fabre.

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jeudi 2 décembre 2021

Anne-Louis Girodet de Roussy Trioson dit Girodet (1767-1824) - Etude de profil


Anne-Louis Girodet de Roussy Trioson dit Girodet (1767-1824) Etude de profil Huile sur toile, Collection privée

Anne-Louis Girodet de Roussy Trioson dit Girodet (1767-1824)
Etude de profil
Huile sur toile,
Collection privée 
 
 
Bien qu'ayant commencé comme un fidèle disciple de son maître Jacques-Louis David, Girodet s'efforce ensuite de développer un style personnel, jouant avec les effets de lumière. À la peinture d'Histoire, il préfère une sorte de symbolisme éthéré. Dramatisant à l'excès ses sujets, il excelle dans la pose et le travail de la lumière. Il bouscule les codes de la sensibilité en les transposant dans les scènes religieuses. Lors de son séjour de cinq ans en Italie, Girodet se démarque de la gravité et de la retenue de David et envoie au Salon en guise d'académie imposée, Le Sommeil d'Endymion (Musée du Louvre) dont le caractère onirique et étrange est considéré comme une des premières manifestations du romantisme. Ses tableaux plurent aux romantiques par les sentiments exaltés qu'il y représentait. Honoré de Balzac en fait l'éloge dans Sarrasine (1831) qui était par ailleurs un grand admirateur de Girodet, le cite encore dans La Bourse et La Maison du chat qui pelote. Il excelle dans la vérité des portraits, parfois allégoriques (Jean-Baptiste Belley, Mademoiselle Lange en Danaé), souvent intimes — le fils de son père adoptif a été peint à trois époques : jeune enfant, préadolescent et adolescent —, il sait révéler l'âme de ses personnages comme dans son célèbre Portrait de Chateaubriand (Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin). Un de ses portraits, Mademoiselle Lange en Danaé (1799), fait scandale à cause de ses allusions sexuelles satiriques. Cette anecdote, où Girodet se venge de la célèbre Merveilleuse Mademoiselle Lange de n'avoir pas apprécié un premier portrait d'elle, illustre bien le caractère irascible et incontrôlable de ce peintre. Il réalisa des décors peints pour les demeures de Napoléon, premier consul puis empereur, et participa à la représentation de l'épopée napoléonienne. Sa peinture d'histoire s'arrange souvent avec les faits pour leur donner une dimension métaphysique ou esthétique : dans sa Révolte du Caire, il peint plusieurs belligérants n'ayant jamais participé à l'événement. Dans la Légende napoléonienne, l’Apothéose des Héros français morts pour la patrie pendant la guerre de la Liberté (1802) représente le barde Ossian accueillant au paradis les généraux Desaix, Kléber, Marceau, Hoche et Championnet. Cette toile ne cesse d’étonner par son côté novateur annonçant le premier romantisme. Girodet a aussi illustré des livres, notamment des éditions de Jean Racine et de Virgile. Le graveur Barthélemy Joseph Fulcran Roger réalisa plusieurs gravures en taille-douce des illustrations de Girodet, notamment d'un portrait de Constance de Salm.

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mercredi 20 octobre 2021

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) - Etude (2) pour Le Martyre de Saint Symphorien

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) Le Martyre de Saint Symphorien, Dessin préparatoire, Collection privée

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867)
Le Martyre de Saint Symphorien
Huile et graphite sur toile, 49.5 x 60.3 cm
Harvard Art Museums

Tableau  religieux, peint par Jean-Auguste-Dominique Ingres en 1834, Le Martyre de saint Symphorien fut commandé dix ans plus tôt,  par Roch-Étienne de Vichy, évêque d'AutunL L'évêque répondait  ainsi à une supplique des habitants d'Autun exigeant la réalisation, aux frais de l'État, d'une œuvre de grande ampleur en dédommagement du départ, en 1800, de deux tableaux de grande valeur qui se trouvaient dans la ville et dont le Directoire décida le transfert à Paris : La Vierge du chancelier Rolin de Jan van Eyck et le Mariage mystique de sainte Catherine de Sienne de Fra Bartolomeo. Fruit d'un travail laborieux qui commença l'année même de sa commande et préparé par un nombre important d'études (près de 200 dessins dont celle-dessus fait partie de même que celle déjà postée dans ce blog), l'œuvre représente Symphorien d'Autun premier martyr chrétien gaulois. Présentée comme l'œuvre maîtresse du peintre, et l'aboutissement de ses recherches formelles, la peinture qui devait être le clou du Salon de 1834, fut un échec critique retentissant, soulevant des réactions hostiles. Ingres à la suite de cet échec décida de ne plus participer au Salon de peinture, et de refuser les commandes publiques. Il s'expatria à Rome en acceptant le poste de directeur de l'Académie de France.  Le tableau, remis à la ville d'Autun le 30 juin 1834, est accroché dans l'une des chapelles latérales de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun, après avoir été longtemps exposé dans une salle de l'évêché. Une trentaine d'années plus tard, Ingres a peint une réplique à petite échelle conservée au Philadelphia Museum of Art.


Jean-Auguste-Dominique Ingres commence ses études de peinture à Montauban, sa ville natale. Une fois à Paris, il devient élève de Jacques-Louis David. Prix de Rome en 1801, il ne se rend en Italie, faute d’argent, qu'en 1806, et y reste jusqu'en 1824. De retour à Paris, il connaît la reconnaissance officielle, apparaissant comme le champion de la doctrine du beau et de la primauté du dessin sur la couleur, en opposition successive aux courants romantiques et réalistes. Nommé directeur de l'Académie de France à Rome, il y retourne de 1835 à 1842.
Ingres a d'abord et à plusieurs étapes de sa carrière vécu de ses portraits, peints ou dessinés. Réputé peu sociable, il fut souvent mal traité par la critique. Les tenants d'un style plus libre et d'une exécution plus rapide condamnaient sa manière tout comme les académiques, qui lui reprochaient notamment les déformations expressives qu'il faisait subir aux corps dans ses nus.Les déformations n'étaient pas uniquement expressives d'ailleurs puisqu'il lui arrivait fréquemment de rajouter une ou deux vertèbres à ses personnages pour les grandir ou d'allonger leur visage.  _________________________________________
 

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dimanche 25 juillet 2021

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) - Etude (1) pour le martyre de Saint-Symphorien


Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Etude pour le martyre de Saint-Symphorien, 1833 ,Huile et graphite sur toile,49.5 x h60.3 cm, Harvard Art Museums


Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867)
Etude pour le martyre de Saint-Symphorien, 1833
Huile et graphite sur toile,49.5 x 60.3 cm
Harvard Art Museums

Tableau  religieux, peint par Jean-Auguste-Dominique Ingres en 1834, Le Martyre de saint Symphorien fut commandé dix ans plus tôt,  par Roch-Étienne de Vichy, évêque d'AutunL L'évêque répondait  ainsi à une supplique des habitants d'Autun exigeant la réalisation, aux frais de l'État, d'une œuvre de grande ampleur en dédommagement du départ, en 1800, de deux tableaux de grande valeur qui se trouvaient dans la ville et dont le Directoire décida le transfert à Paris : La Vierge du chancelier Rolin de Jan van Eyck et le Mariage mystique de sainte Catherine de Sienne de Fra Bartolomeo. Fruit d'un travail laborieux qui commença l'année même de sa commande et préparé par un nombre important d'études (près de 200 dessins dont celle-dessus fait partie), l'œuvre représente Symphorien d'Autun premier martyr chrétien gaulois. Présentée comme l'œuvre maîtresse du peintre, et l'aboutissement de ses recherches formelles, la peinture qui devait être le clou du Salon de 1834, fut un échec critique retentissant, soulevant des réactions hostiles. Ingres à la suite de cet échec décida de ne plus participer au Salon de peinture, et de refuser les commandes publiques. Il s'expatria à Rome en acceptant le poste de directeur de l'Académie de France.  Le tableau, remis à la ville d'Autun le 30 juin 1834, est accroché dans l'une des chapelles latérales de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun, après avoir été longtemps exposé dans une salle de l'évêché. Une trentaine d'années plus tard, Ingres a peint une réplique à petite échelle conservée au Philadelphia Museum of Art.


Jean-Auguste-Dominique Ingres commence ses études de peinture à Montauban, sa ville natale. Une fois à Paris, il devient  élève de Jacques-Louis David. Prix de Rome en 1801, il ne se rend  en Italie, faute d’argent, qu'en 1806, et y reste jusqu'en 1824. De retour à Paris, il connaît la reconnaissance officielle, apparaissant comme le champion de la doctrine du beau et de la primauté du dessin sur la couleur, en opposition successive aux courants romantiques et réalistes. Nommé directeur de l'Académie de France à Rome, il y retourne de 1835 à 1842.
Ingres a d'abord et à plusieurs étapes de sa carrière vécu de ses portraits, peints ou dessinés. Réputé peu sociable, il fut souvent mal traité par la critique. Les tenants d'un style plus libre et d'une exécution plus rapide condamnaient sa manière tout comme les académiques, qui lui reprochaient notamment les déformations expressives qu'il faisait subir aux corps dans ses nus.Les déformations n'étaient pas uniquement expressives d'ailleurs puisqu'il lui arrivait fréquemment de rajouter une ou deux vertèbres à ses personnages pour les grandir ou d'allonger leur visage.
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jeudi 15 juillet 2021

Paulin Guérin (1783-1855) - Portrait posthume de Maurice d'Elbée

Paulin Guérin (1783-1855), Portrait posthume de Maurice d'Elbée, 1827, Musée d'Art et d'Histoire de Cholet, France

Paulin Guérin (1783-1855)
Portrait posthume de Maurice d'Elbée, 1827
Musée d'Art et d'Histoire de Cholet, France

Elève puis assistant du Baron Gérard, Paulin Guerin commence réellement sa carrière à la fin du 1er Empire, lorsque Vivant Denon lui commande la décoration d'un plafond du Palais des Tuileries. Avec le retour des Bourbons, il travaille, en 1814 et 1815, à la restauration des peintures anciennes de Versailles et à la rénovation du château de Versailles.  En 1822, son  tableau Anchise et Vénus,est remarquée par Louis XVIII, ce qui lui vaut la croix de la Légion d'honneur et la possibilité de réaliser un portrait officiel du roi, Louis XVIII, roi de France et de Navarre, en 1824. Il est nommé directeur des études de dessin et de peinture à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis en 1828. Sa carrière de peintre officielle se déroulera principalement sous les deux  restaurations  et sous Louis Philippe. Sa peinture néoclassique a été décrite comme « un reflet affaibli de David et de Gérard ». Il faut tout de même lui reconnaitre un réel talent de portraitiste, le plus illustre étant celui  de Chateaubriand, longtemps faussement attribué a son homonyme à Pierre-Narcisse Guérin.

Maurice Joseph Louis Gigost d'Elbée (1752 -1794) est un militaire français. Chef royaliste pendant la guerre de Vendée, il devient  généralissime de l'Armée catholique et royale  des brigands de Vendée de juillet à octobre 1793, succédant à Jacques Cathelineau.  Dans cette guerre civile impitoyable que connut la France révolutionnaire, d 'Elbée, gagna quelques batailles (Vezins, Beaupréeau, Thouars) et en perdit beaucoup d'autres (Fontenay-le-Comte, Nantes, Luçon et Cholet). Grièvement blessé à la bataille de Cholet, d'Elbée est capturé. Le 14 Nivôse (Janvier) An II, il passe en Conseil de guerre.  Suite à son interrogatoire par le citoyen Fachot, officier d'état-major et capitaine du génie, il est fusillé en compagnie de Pierre Duhoux d'Hauterive, Pierre Prosper Gouffier de Boisy et Jean-Conrad Wieland, l'ancien commandant républicain de Noirmoutier, accusé de trahison, que les officiers royalistes tentèrent en vain d'innocenter au dernier moment.
Le corps de d'Elbée est enterré dans les douves du château de Noirmoutier. Malgré des recherches faites sous la Restauration en 1822, ses ossements ne purent être identifiés. L'épouse de d'Elbée, Marguerite-Charlotte Duhoux d'Hauterive, fut quant à elle, fusillée le 29 Nivôse en compagnie de Victoire Élisabeth Mourain de L'Herbaudière.
Le fils de Maurice d'Elbée,  Louis-Joseph Maurice d’Elbée a servi dans les armées de Napoléon 1er et a participé notamment à la bataille de Leipzig et à la bataille de Hanau, où il fa été blessé et fait prisonnier.  La famille d'Elbée, actuellement subsistante, conserve le souvenir du général d'Elbée mais ne lui est pas apparentée.

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lundi 14 juin 2021

Claude-Marie-Paul Dubufe (1790–1864) - Apollo et Cyparisse

Claude-Marie-Paul Dubufe (1790–1864) Apollo et Cyparisse, 1821 Huile sur toile, 188 x 228 cm Musée Calvet, Avignon

Claude-Marie-Paul Dubufe (1790–1864)
Apollo et Cyparisse, 1821
Huile sur toile, 188 x 228 cm
Musée Calvet, Avignon

Cyparisse, désespéré d’avoir tué son cerf favori, vient  de se donner la mort. Apollon le soutient et le métamorphose en cyprès !


Claude-Marie-Paul Dubufe, né pendant la Révolution française, devint élève consul en 1809. Destiné par son père à embrasser une carrière diplomatique, c'est un amateur de peinture qu'il pratique avec talent, fréquentant l'atelier de Jacques-Louis David depuis 1804 environ, qui voit en lui un véritable artiste et, selon la tradition familiale, persuade le père de ne pas détourner son fils des arts alors que celui-ci était sur le point de partir en Amérique. Son père lui coupa les vivres et il dut jouer le soir du violon dans un orchestre pour payer ses cours de peinture à l'atelier de David.  Il part en Italie en 1811 et est présenté à la famille d'Orléans. Il commence alors une longue et brillante carrière de portraitiste de la noblesse et de la haute bourgeoisie.
En 1824, sous la Restauration, Dubufe est honoré de deux commandes officielles, la première pour La Naissance du duc de Bordeaux, et la seconde, pour commémorer Le Passage de la Bidassoa. En 1826, il ouvre un atelier et fonde, avec le baron Taylor et Duzats, une association pour venir à l'aide des artistes.Dubufe est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 9 août 1837.

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mercredi 31 mars 2021

Charles André van Loo (1705-1765) - Homme nu dormant

Charles André van Loo (1705-1765), Homme nu dormant, dessin, sanguine, peintres français du 18e siècle, règne de Louis XV, Marquise de Pompadour,

 

Charles André van Loo (1705-1765)
Homme nu dormant
Collection privée 

 

 Charles André van Loo, dit Carle van Loo, est un peintre français, fils du peintre Louis-Abraham van Loo et le frère du peintre Jean-Baptiste van Loo (1684-1745). Il connut une carrière brillante et devint immensément célèbre, sous la protection de la Marquise de Pompadour pour laquelle il travailla énormément.
Il est le plus connu des membres de la dynastie des Van Loo, établie en France au 17e siècle.
Sa maîtrise technique est assurément exceptionnelle. Consciencieux, peu sûr de lui et peu instruit, il suivait les conseils de ses amis, se laissant influencer par la critique, modifiant ses compositions et n'hésitant pas à détruire ses œuvres. Ce fut le cas, par exemple, pour la première version de son œuvre Les Trois Grâces. Ceci explique la froideur de ses toiles les plus ambitieuses, en comparaison avec les esquisses préparatoires.
Diderot dira dans sa Notice sur Carle Vanloo en 1765 : « Le premier malotru assez confiant pour dire des bêtises était capable de lui barbouiller le plus beau tableau avec une sotte critique ; il en a gâté plus d’un sur des observations qui n'avaient souvent pas le sens commun ; et à force de changer, il se fatiguait sur son sujet, et finissait par une mauvaise composition, après en avoir effacé une excellente. »
Le succès public de ses tableaux fut considérable. On ne connaît pas d'équivalent à ce phénomène avant l'engouement suscité par la peinture morale de Jean-Baptiste Greuze et la peinture héroïque de Jacques-Louis David.

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jeudi 11 mars 2021

Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson dit Girodet (1767-1824) - Portrait du violoniste Alexandre Boucher

 

 


Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson dit Girodet (1767-1824)
Portrait du violoniste Alexandre Boucher, 1819
Musée du Louvre.


Bien qu'ayant commencé comme un fidèle disciple de son maître Jacques-Louis David, Girodet s'efforce ensuite de développer un style personnel, jouant avec les effets de lumière. À la peinture d'Histoire, il préfère une sorte de symbolisme éthéré. Dramatisant à l'excès ses sujets, il excelle dans la pose et le travail de la lumière. Il bouscule les codes de la sensibilité en les transposant dans les scènes religieuses. Lors de son séjour de cinq ans en Italie, Girodet se démarque de la gravité et de la retenue de David et envoie au Salon en guise d'académie imposée, Le Sommeil d'Endymion (Musée du Louvre) dont le caractère onirique et étrange est considéré comme une des premières manifestations du romantisme. Ses tableaux plurent aux romantiques par les sentiments exaltés qu'il y représentait. Honoré de Balzac en fait l'éloge dans Sarrasine (1831) qui était par ailleurs un grand admirateur de Girodet, le cite encore dans La Bourse et La Maison du chat qui pelote. Il excelle dans la vérité des portraits, parfois allégoriques (Jean-Baptiste Belley, Mademoiselle Lange en Danaé), souvent intimes — le fils de son père adoptif a été peint à trois époques : jeune enfant, préadolescent et adolescent —, il sait révéler l'âme de ses personnages comme dans son célèbre Portrait de Chateaubriand (Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin). Un de ses portraits, Mademoiselle Lange en Danaé (1799), fait scandale à cause de ses allusions sexuelles satiriques. Cette anecdote, où Girodet se venge de la célèbre Merveilleuse Mademoiselle Lange de n'avoir pas apprécié un premier portrait d'elle, illustre bien le caractère irascible et incontrôlable de ce peintre. Il réalisa des décors peints pour les demeures de Napoléon, premier consul puis empereur, et participa à la représentation de l'épopée napoléonienne. Sa peinture d'histoire s'arrange souvent avec les faits pour leur donner une dimension métaphysique ou esthétique : dans sa Révolte du Caire, il peint plusieurs belligérants n'ayant jamais participé à l'événement. Dans la Légende napoléonienne, l’Apothéose des Héros français morts pour la patrie pendant la guerre de la Liberté (1802) représente le barde Ossian accueillant au paradis les généraux Desaix, Kléber, Marceau, Hoche et Championnet. Cette toile ne cesse d’étonner par son côté novateur annonçant le premier romantisme. Girodet a aussi illustré des livres, notamment des éditions de Jean Racine et de Virgile. Le graveur Barthélemy Joseph Fulcran Roger réalisa plusieurs gravures en taille-douce des illustrations de Girodet, notamment d'un portrait de Constance de Salm.

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samedi 23 janvier 2021

Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson dit Girodet (1767-1824) - Profil d'homme

 

https://menportraits.blogspot.com/2021/01/anne-louis-girodet-de-roussy-trioson.html

Anne-Louis Girodet de Roussy-Trioson dit Girodet (1767-1824)
Profil d'homme
Crayon noir, estompe
Annoté Girodet en bas à droite
Collection privée  (via Artcurial)
 
 
 Bien qu'ayant commencé comme un fidèle disciple de son maître Jacques-Louis David, Girodet s'efforce ensuite de développer un style personnel, jouant avec les effets de lumière. À la peinture d'Histoire, il préfère une sorte de symbolisme éthéré. Dramatisant à l'excès ses sujets, il excelle dans la pose et le travail de la lumière. Il bouscule les codes de la sensibilité en les transposant dans les scènes religieuses.  Lors de son séjour de cinq ans en Italie, Girodet se démarque de la gravité et de la retenue de David et envoie au Salon en guise d'académie imposée, Le Sommeil d'Endymion (Musée du Louvre) dont le caractère onirique et étrange est considéré comme une des premières manifestations du romantisme. Ses tableaux plurent aux romantiques par les sentiments exaltés qu'il y représentait. Honoré de Balzac en fait l'éloge dans Sarrasine (1831)  qui était par ailleurs un grand admirateur de Girodet, le cite encore dans La Bourse et La Maison du chat qui pelote.  Il excelle dans la vérité des portraits, parfois allégoriques (Jean-Baptiste Belley, Mademoiselle Lange en Danaé), souvent intimes — le fils de son père adoptif a été peint à trois époques : jeune enfant, préadolescent et adolescent —, il sait révéler l'âme de ses personnages comme dans son célèbre Portrait de Chateaubriand (Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin). Un de ses portraits, Mademoiselle Lange en Danaé (1799), fait scandale à cause de ses allusions sexuelles satiriques. Cette anecdote, où Girodet se venge de la célèbre Merveilleuse Mademoiselle Lange de n'avoir pas apprécié un premier portrait d'elle, illustre bien le caractère irascible et incontrôlable de ce peintre. Il réalisa des décors peints pour les demeures de Napoléon, premier consul puis empereur, et participa à la représentation de l'épopée napoléonienne. Sa peinture d'histoire s'arrange souvent avec les faits pour leur donner une dimension métaphysique ou esthétique : dans sa Révolte du Caire, il peint plusieurs belligérants n'ayant jamais participé à l'événement. Dans la Légende napoléonienne, l’Apothéose des Héros français morts pour la patrie pendant la guerre de la Liberté (1802) représente le barde Ossian accueillant au paradis les généraux Desaix, Kléber, Marceau, Hoche et Championnet. Cette toile ne cesse d’étonner par son côté novateur annonçant le premier romantisme. Girodet a aussi illustré des livres, notamment des éditions de Jean Racine et de Virgile. Le graveur Barthélemy Joseph Fulcran Roger réalisa plusieurs gravures en taille-douce des illustrations de Girodet, notamment d'un portrait de Constance de Salm. 

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jeudi 27 août 2020

Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) - Portrait de Lorenzo Bartolini

 

Jean-Auguste-Dominique  Ingres (1780-1867)
Portrait de Lorenzo Bartolini, 1805
Musée Ingres, Montauban

Le sculpteur italien Lorenzo Bartolini était un ami intime d'Ingres en même temps que et son condisciple à l'atelier de Jacques-Louis David. Avec le Portrait de Jean-François Gilibert et l'Autoportrait à vingt-quatre ans, ce tableau fait partie d'un groupe de portraits à mi-longueur représentant les trois amis  les plus proches d'Ingres.
Le portrait fait directement référence au style des portraits de la Renaissance italienne, et plus particulièrement au Portrait d'un sculpteur d'Agnolo Bronzino, témoignant chez Ingres d'un recul de l'influence de son maître David dans la conception de ses portraits, pour se référer aux artistes de la Renaissance des écoles florentines et lombardes.
En 1820 Ingres fit un second portrait de Bartolini qui est conservé au Musée du Louvre.
 

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lundi 8 juin 2020

Jean-Baptiste Debret (1768-1848) - Caboclo ou indien chassant l'oiseau,

 


Jean-Baptiste Debret (1768-1848)
 Caboclo ou indien chassant l'oiseau, 1834
 Collection privée.

Ce qui est intéressant dans cette représentation de l'acte de chasser est la position très suggestive du chasseur pour bander son arc vers le ciel.

Jean-Baptiste Debret est un peintre d'histoire français, frère de l'architecte François Debret et le cousin de Jacques-Louis David dont il devint l'élève. Sous le Premier Empire il réalisa, comme son cousin,  de nombreuses peintures officielles pour le régime et pour l'empereur. Après la chute de Napoléon 1er,  il accepta une proposition du roi du Portugal Jean VI en exil au Brésil, et fit partie d'une mission d'artistes venus rejoindre la cour.
La défaite de Napoléon en 1815 fut un rude coup pour les artistes néoclassiques comme lui  qui perdaient le principal pilier financier et idéologique de leur art. À cette époque, lui et l'architecte Grandjean de Montigny furent invités à participer à une mission d'artistes français qui devait partir pour la Russie à la demande du tsar Alexandre Ier. En même temps le marquis de Marialva, ambassadeur du Portugal à Paris préparait une mission vers le Brésil. Joachim Lebreton, futur directeur de cette mission, les sollicita. Ils choisirent le Brésil et s'embarquèrent au Havre le 22 janvier 1816 sur le Calpe, voilier nord-américain, avec les 40 artistes qui composaient la mission, dont le plus notable était le peintre Nicolas-Antoine Taunay. Le Calpe accosta à Rio de Janeiro le 26 mars 1816.
 Debret vécut au Brésil 15 années et fit une carrière de peintre officiel de l'empire brésilien. Son carnet d'aquarelles intitulé Voyage pittoresque et historique au Brésil, révèle la profondeur de la relation personnelle et émotionnelle qu'il a eu avec ce pays.  En 1831, il  revint en France en avançant des raisons de santé et ne retourna plus au Brésil qui lui-même connaissait des bouleversements politiques.  La légende raconte que après son abdication, l'empereur du Brésil Pedro Ier et Debret se rencontrèrent par hasard au coin d’une rue de Paris. L’ancien empereur et son peintre d’histoire y auraient fait échange de politesses. Le premier aurait civilement offert sa maison de Paris à l’artiste qu’il avait naguère décoré de l’Ordre du Christ en le traitant d’homme vertueux.


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dimanche 3 mai 2020

Joseph Ducreux (1735-1802) - Autoportrait baillant


 

Joseph Ducreux (1735-1802)
Autoportrait baillant, 1783
Collection privée 


Ducreux a commencé à étudier son art avec son père, peintre également. А Paris en 1760, il travaille avec Maurice Quentin de La Tour, spécialiste du portrait mais c'est Jean-Baptiste Greuze qui a l'influence la plus importante sur sa technique pictural . Spécialiste du portrait, Ducreux a pour modèles de ses premiers pastels : Pierre-Jean Mariette, le Comte de Caylus. Ces œuvres sont souvent des copies d’après Georges de La Tour. Ses autoportraits bien connus de la fin des années 1780 montrent son intention de rompre avec la tradition et son intérêt pour ce que l'on appelle alors la physionomie, une pseudo-science se basant sur le visage de quelqu’un pour définir son caractère et sa personnalité. C'est ainsi que Ducreux tente de capturer et de rendre la personnalité de ses modèles.
En 1769, Ducreux est envoyé à Vienne pour peindre Marie-Antoinette avant qu’elle ne quitte son pays natal pour épouser Louis XVI. Fait baron, il devient le premier peintre de la Reine en remerciement des services rendus a la souveraine et bien qu’il ne soit pas membre de l’Académie royale de peinture.
La Révolution française le contraint à s’installer а Londres, où il dessine les derniers portraits de Louis XVI juste avant son exécution. De retour а Paris en 1793, Jacques Louis David s’associe à lui et l’aide à poursuivre une carrière officielle. La résidence de Ducreux devient un salon informel où les artistes se font portraiturer. Ducreux a également joué un rôle politique important du fait du carnet d'adresses considérable qu'il possédait en tan que peintre de France mais aussi de la cour d’Allemagne et celle d’Angleterre. Il a connu les personnages marquants de son époque et a laissé des documents précieux pour les historiens.
Ducreux était aussi célèbre pour avoir le caractère le plus irascible du monde et pour être presque constamment en colère. L’habitude qu’avait ce peintre de refaire souvent son autoportrait, dans des attitudes différentes, lui facilita sans doute le talent de saisir si bien l’expression des physionomies. Son autoportrait connu sous le nom du Moqueur est son plus remarquable.

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samedi 2 mai 2020

Achille-Etna Michallon (1796-1822) - Etude de nu


 

Achille-Etna Michallon (1796-1822)
Etude de nu
 Collection privée 

Achille-Etna Michallon est le fils du sculpteur Claude Michallon (1751-1799). En 1817, il est le premier lauréat du prix de Rome de paysage historique, institué en 1816 à l’instigation de Pierre-Henri de Valenciennes, dont il est l'élève. Il étudie également dans l'atelier de Jacques-Louis David. Antoine Guindrand est son élève, ainsi que Jean-Baptiste Camille Corot qui reprit de son maître l'attachement à la lumière, la construction de l'espace et le refus de l'anecdotique.
En 1808, un riche prince, Nikolaï Borissovitch Ioussoupov (1750-1831), tombe en admiration devant un tableau de Michallon dans l'atelier de David, le surnomme le « petit Poussin » et lui octroye une pension jusqu'au désastre de Moscou qui réduisit la fortune du prince. Désireux d'emmener son jeune protégé en Italie pour lui en faire découvrir les trésors, il se voit opposer un refus de sa mère le trouvant trop jeune pour cette expédition.
Son prix de Rome lui vaut une commande officielle pour la Galerie de Diane à Fontainebleau : La Mort de Roland. De retour en France en 1820, il ouvre son propre atelier, où il compte Corot parmi ses élèves, avec lequel il se rend en forêt de Fontainebleau peindre sur le motif. Bien que peintre néo-classique, Michallon est considéré comme l'un des précurseurs de l'Ecole de Barbizon. Lors d'un retour d'un séjour à Marlotte, s'étant rendu aux jardin des Plantes pour étudier un cèdre, il se sentit saisit par un mal de gorge qui bientôt descendit sur la poitrine. La mort l'emporta dans la nuit du 23 au 24 septembre 1822. La duchesse de Berry et le vicomte Alexandre-Émile Lespine étaient ses plus fervents admirateurs. La succession de la princesse Louis de Croÿ et du vicomte Lespine est une source d'information sur les œuvres de cet artiste.

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mardi 14 avril 2020

Henri-Pierre Danloux (1753-1809) - Le baron de Besenval dans son salon de compagnie


  

Henri-Pierre Danloux (1753-1809) 
Le baron de Besenval dans son salon de compagnie, 1791
National Gallery London 


Pierre Victor, baron de Besenval de Brünstatt, est un écrivain, courtisan et militaire d'origine suisse au service de la France. Grâce à la protection de son ami, le duc de Choiseul, il est nommé inspecteur général des Suisses et Grisons, tâche délicate dont il s'acquitte avec conscience. Lorsque Choiseul est disgracié en 1770, Besenval se démet de sa charge. 
En 1767, il achète l'hôtel Chanac de Pompadour (actuelle ambassade de Suisse), rue de Grenelle, où il fait faire d'importantes transformations pour y loger sa collection de tableaux dont on peut avoir un aperçu dans le portrait ci-dessus. En 1782, il fait construire en sous-sol par Brongniart une somptueuse mais glaciale salle de bains en marbre, ornée de reliefs de Clodion, qui fit se récrier tout Paris et dont on assure qu'elle ne servit qu'une seule fois. Les bas-reliefs ont été déplacés dans lecourant du xxe siècle et sont aujourd'hui exposés au Louvre, en situation dans une pièce.
Ecrivain de salon et séducteur impénitent, Il accumule les maîtresses ; il devient l'amant de la marquise de Polignac ou de la célèbre actrice Mademoiselle Clairon. Peu fait pour la vie conjugale, il ne se marie pas et laisse sa sœur, la marquise de Broglie, tenir sa maison.
Après la mort de Louis XV et l'avènement de Louis XVI en 1774,  Besenval devient l'un de ses commensaux favorisde la reine Marie-Antoinette . Le baron de Besenval n'est alors plus un jeune homme : il a cinquante ans passés, mais son regard vif, son visage plein et l'aisance de ses manières le laissent croire plus jeune qu'il ne l'est. C'est un homme robuste et il tient de sa mère – une cousine de Marie Leszczynska – ce charme slave qui lui donne toute sa séduction. Ses contemporains le qualifient de « gai, quelque esprit, un corps à toute épreuve ». Un franc appétit des jouissances de la vie, l'habitude de prendre les choses du bon côté sont autant de qualités qui lui permettent d'être admis dans le cercle privé de la « Société de la Reine ».
Mais la faveur de Besenval ne tarde pas à décliner, sans doute à cause d'un épisode raconté par Jeanne Campan, la femme de chambre de la reine,  dans ses Mémoires : Besenval ayant été prié par la reine dans ses petits appartements crut à une avance déguisée et tomba aux pieds de la souveraine. Celle-ci lui dit d'un ton glacial : « Levez-vous, Monsieur, le roi ignorera un tort qui vous ferait disgracier pour toujours. » Après cet épisode, Marie-Antoinette prit ses distances, même si Besenval continua de figurer dans son cercle.
Il n'en reste pas moins que le baron de Besenval demeure un témoin intéressant, notamment grâce à ses Mémoires, de la vie de cour sous Louis XVI, où il était aux premières loges. et de lavie sousl'anien regile en général.  Quand Marie-Antoinette prend ses distances avec la duchesse de Polignac quelques années avant la Révolution, Besenval se targue de rapporter que « la reine [la] comblait toujours, mais ne lui disait plus cependant que les choses faites, sans la consulter sur celles qui étaient à faire. »
De sa position privilégiée, Besenval assiste à l'agonie de l'Ancien Régime. Bien qu'ami des lettres, il déteste les Philosophes et s'oppose à Beaumarchais lorsque celui-ci cherche à obtenir l'autorisation duRoi pour faire représenter Le Mariage de Figaro.
Arreté après la Révolution Française,  on l'accuse d'avoir voulu assiéger Paris et fomenter l'incendie de la ville et le massacre de ses habitants. Grâce à une efficace plaidoirie de De Sèze, ces accusations absurdes sont réduites à néant et Besenval obtint son acquittement. Mais sa santé s'est altérée avec l'emprisonnement. Un médecin charlatan lui prescrit un régime de truffes, de pâtés et de jambon qui achève de le tuer. Il meurt le 2 juin 1791.

Le peintre, dessinateur et graveur français Henri-Pierre Danloux fut l’élève de Nicolas-Bernard Lépicié puis de Joseph-Marie Vien qu’il suivit à Rome où fit la connaissance de Jacques-Louis David. Après son mariage, il commença une carrière de peintre de genre et de portraitiste notamment pour sa belle-famille et ses proches les Thomas de Pange : portrait du baron d'Étigny, de son frère et de sa belle-sœur, le comte et la comtesse de Sérilly avec leurs enfants, de François de Pange.
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