Augustus Frederick de Sussex ( 1773 -1843) est un membre de la famille royale britannique de la Maison de Hanovre. Né au palais de Buckingham, il est le sixième fils du roi George III et de la reine Charlotte de Mecklembourg-Strelitz. Après avoir passé son enfance en Grande-Bretagne, il est envoyé en 1786 en Allemagne avec ses frères Ernst et Adolphe, afin de faire ses études à l'université de Göttingen. C'est un jeune homme aimable et droit, dont le caractère doux et réservé tranche avec la dissipation de ses frères aînés. Souffrant d'asthme, il ne reçoit pas d'éducation militaire contrairement à ses frères. Il envisage même un moment d'embrasser la carrière ecclésiastique.
En 1801, Augustus, à 28 ans, reçoit les titres de duc de Sussex, de comte d'Inverness et de baron Arklow. Il est fait également membre de l'Ordre de la Jarretière. Il mène une vie discrète, enfermé dans son palais de Kensington, s'occupant de ses animaux et de son impressionnante collection de pendules. Prince cultivé, il est un grand protecteur des lettres et des arts. Il est d'ailleurs élu en 1816 président de la Royal Society of Arts. Franc-maçon, il devient en 1813 Grand-maître de la Grande Loge unie d'Angleterre, succédant à son frère le prince de Galles.
Marié à Antoinette de Saint-Redan, fille adoptive de l'intendant Antoine Mégret d'Étigny, il commença une carrière de peintre de genre et de portraitiste notamment pour sa belle-famille et ses proches, les Pange : portrait du baron d'Étigny, de son frère et de sa belle-sœur, le comte et la comtesse de Sérilly avec leurs enfants, de François de Pange.
D'un milieu libéral, il condamne rapidement les débordements jacobins et émigre en Angleterre en 1792 où il réside jusqu'en 1802. Durant ce séjour il connaît un succès indéniable qui dépasse largement les cercles français.Une grande partie de sa belle famille est guillotinée le 10 mai 1794 avec la sœur du roi qui s'entremet pour permettre à la comtesse de Sérilly de garder la vie sauve.
Influencé par John Singleton Copley et par Henry Raeburn, il peint le portrait de nombreux anglais et écossais. Il expose régulièrement à la Royal Academy et devient le peintre attitré du comte d'Artois en émigration à Holyrood.
De retour en France, il expose de nouveau au Salon, mais ne rencontre pas le succès qu'il espérait.
Pour le Baron Portalis qui publia son journal « Distinguée, sincère, de couleur harmonieuse, encore parée des dernières élégances d’un siècle enchanteur, telle s’affirme, dans son incontestable originalité, la peinture de Danloux… Sous son pinceau, les coiffures prennent une ampleur qui ajoutent à la beauté… Son goût des attitudes imprévues propres à donner l’illusion de la vie, sa recherche du geste, la préoccupation d’animer la physionomie de ses modèles, sont autant de signes qui le font reconnaître à première vue. »