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mardi 12 mars 2019

Claude Monet (1840-1926) - Portrait du Père Paul" ou Le Chef


Claude Monet  (1840-1926) 
"Portrait du Père Paul" ou  "Le Chef", 1882 
Huile sur toile   (64,5 x 52, 1 cm) 
Österreichische Galerie Belvedere, Vienne

Ce portrait fait partie des rares portraits que Claude Monet a peint au cours de sa vie.
Il s'agit du chef Paul Antoine Graff vêtu de la tenue traditionnelle des chefs cuisiniers français : un toque et une veste blanche .
Monet a décrit lui même cette  peinture comme une "esquisse curieuse".  C'est en réalité  une peinture pleine de vivacité avec cette toque chapeau incliné, cette  barbe imposante sur un visage maigre  Il a utilisé une palette de couleurs intelligente, dans laquelle la barbe noire contraste avec les vêtements blancs et dans laquelle la couleur de peau rougeâtre et brune est complémentaire des nuances de gris bleuté de l'arrière-plan.
La peinture est clairement signée avec "Claude Monet 82" dans le coin supérieur droit.

Monet arrive à Pourville le 15 février 1882 et  se met tout de suite à peindre les paysages de la côte normande au cours des deux mois suivants. Il habite alors à l'hôtel A la Renommée des Galettes, affilié à un restaurant. dont le  propriétaire est  le chef alsacien Paul Antoine Graff (1823-1893), connu sous le nom de Le Père Paul. Sa spécialité culinaire était les galettes au beurre dont Monet fera d'ailleurs une splendide nature morte : Les Galettes.
Le jour de son arrivée, Monet déplore dans une lettre de n'être pas venu plus tôt à Pourville. Il décrit le Père Paul comme un excellent chef et se dit  ravi de son hébergement : "Le paysage est très beau… on ne pourrait être plus près de la mer, comme je le suis maintenant, directement sur la plage, les vagues atteignent le sous-sol de notre maison." 
En dehors du portrait de M. Graff, Monet a aussi peint le portrait de Mme Graff (La Mère Paul aujourd'hui conservée au  Fogg Art Museum , Cambridge, Massachusetts )  qui montre Madame Graff vêtue de vêtements sombres accompagnée de son fidèle terrier Follette .
Ces deux tableaux du couple Graff ont probablement été peints pour remercier le couple de son  hospitalité .
Le Portrait du Père Paul fut un cadeau que  Monet donna à Paul Antoine Graff.  Après la mort de Graff, en 1899,  il devient la propriété du galeriste Paul Durand-Ruel puis du marchand d'art Knoedler à Paris. En 1903, il prête cette peinture à l'exposition Développement de l'impressionnisme en peinture et sculpture  de la Sécession de Vienne , à laquelle est également exposé son pendant, Madame Paul.
Par la suiite, le portrait du père Paul a été acquis par la Moderne Galerie  prédécesseur de l' Österreichische Galerie Belvedere actuelle  où il se trouve conservé.
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vendredi 26 août 2022

Pierre-Auguste Renoir (French, 1841-1919) - Albert Cahen d'Anvers


Pierre-Auguste Renoir (French, 1841-1919) Albert Cahen d'Anvers 1881 Huile sur toile, 79.9 x 63.8 cm. The J. Paul Getty Museum, Malibu CA


Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)
Albert Cahen d'Anvers 1881
Huile sur toile, 79.9 x 63.8 cm.
The J. Paul Getty Museum, Malibu CA


Albert Cahen fut un compositeur français, issu d’une famille de banquiers anversois, les Cahen d’Anvers. Il fut l’élève du compositeur César Franck. Il est notamment connu pour ses opérettes et ce sont ses “mélodies” qui lui permettent de passer à la postérité. Parmi ses oeuvres totalement oubléies aujourd'hui  : Jean le Précurseur, poème biblique (1874) ou encore La Belle au Bois Dormant (1886), Fleur des Neiges,(1891) ballet en 1 acte  ou encore La Femme de Claude, (1896). Habitant à Paris au 118, rue de Grenelle, dans le petit hôtel de Villars (aujourd'hui collège Paul Claudel-d'Hulst), il fit faire ce très beau  portrait par Auguste Renoir en 1881.

C'est en 1855 que le père de Renoir, un modeste tailleur de pierres de Limoges établi à Paris depuis 1845, met son fils Auguste âgé de 14 ans en apprentissage dans une fabrique de porcelaine, rue du Temple, où l'adolescent est initié à la peinture sur porcelaine. L'introduction d'une machine mettra fin à cette expérience et plusieurs autres suivront, dont la peinture de tentures d'Eglise pour des missionnaires d'outre-mer.
Huit ans plus tard, en avril 1862, le jeune Renoir disposait d'assez d'argent pour entrer à l'École des Beaux-Arts. Parallèlement aux cours de l'Ecole, il fréquente aussi l'Atelier privé de Charles Gleyre où il se liera d'amitié avec ses condisciples Alfred Sisley, Frédéric Bazille et Claude Monet.
Avec ses amis du Café Guerbois, en particulier Bazille et Monet, il poursuit sls recherches sur la lumière naturelle, il travaille souvent «sur le motif» dans la forêt de Fontainebleau.
Ses recherches artistiques vont alors couvrir un large éventail, étant moins sûr que d'autres peintres de la direction à prendre, tenu qu'il est par la double nécessité de vendre des tableaux pour vivre et de se tailler une place sur la scène parisienne. En plus de belles oeuvres de vues citadines et de paysages, comme les vues de Paris qu'il peint avec Monet au printemps 1867 ("Le Pont des Arts"), son propos artistique s'exprime aussi dans de nombreuses scènes de genre, des portraits en plein air, comme "Les Fiancés", qui séduisent le spectateur par leur luminosité et leur expressivité.
À partir de 1864, il expose ou tente d'exposer au Salon. Accepté en 1864, refusé malgré l'intervention de Camille Corot en 1866, il n'eut pas davantage de chance l'année suivante, avec une "Diane chasseresse" qui permet de discerner l'influence qu'exerçait Gustave Courbet sur la production de Renoir à cette époque.
Il peut montrer sa "Lise à l'ombrelle" (1867) au Salon de 1868, œuvre influencée par Courbet.
Si Renoir, avec "La Grenouillère" et quelques autres toiles datées de 1869 et 1870, affirme les composantes essentielles de la peinture impressionniste, en particulier la division des tons, sa recherche délibérée d'une clarté accrue par une couche légère de peinture qui apparaît dès 1872, va caractériser l'exécution de la plupart des œuvres traditionnellement rattachées à sa période impressionniste: "La loge" (1874), "Le chemin montant dans les herbes" (1875), "Le Moulin de la Galette" (1876), "La balançoire" (1876), "Portrait de Jeanne Samary" (1877), "Les canotiers à Chatou".et son Autoportrait où son oeil vif ne perd aucun détail.
Ce parti pris semble bien constituer l'élément capital sur lequel s'appuient alors ses recherches plastiques et, petit à petit, naît une œuvre que certains n'hésiteront pas à qualifier d'anti-impressionniste.
Sa caractéristique principale est l'emploi d'une pâte plus ou moins épaisse mais toujours résineuse, c'est-à-dire, contrairement à la pâte d'un Monet, fort peu diluée dans l'essence de térébenthine, donc peu dégraissée.
Pendant ces années "misère", Renoir aura peint de fabuleuses toiles impressionnistes, aujourd'hui des chefs d'œuvres connus dans le monde entier.

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samedi 15 mai 2021

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) - L'homme sur un escalier

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) L'homme sur un escalier (c. 1876) Huile sur toile 167.5 x 65.3 cm. Hermitage Museum, St. Petersbourg

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)
L'homme sur un escalier (c. 1876)
Huile sur toile 167.5 x 65.3 cm.
Hermitage Museum, St. Petersbourg


C'est en 1855 que le père de Renoir, un modeste tailleur de pierres de Limoges établi à Paris depuis 1845, met son fils Auguste âgé de 14 ans en apprentissage dans une fabrique de porcelaine, rue du Temple, où l'adolescent est initié à la peinture sur porcelaine. L'introduction d'une machine mettra fin à cette expérience et plusieurs autres suivront, dont la peinture de tentures d'Eglise pour des missionnaires d'outre-mer.
Huit ans plus tard, en avril 1862, le jeune Renoir disposait d'assez d'argent pour entrer à l'École des Beaux-Arts. Parallèlement aux cours de l'Ecole, il fréquente aussi l'Atelier privé de Charles Gleyre où il se liera d'amitié avec ses condisciples Alfred Sisley, Frédéric Bazille et Claude Monet.
Avec ses amis du Café Guerbois, en particulier Bazille et Monet, il poursuit sls recherches sur la lumière naturelle, il travaille souvent «sur le motif» dans la forêt de Fontainebleau.
Ses recherches artistiques vont alors couvrir un large éventail, étant moins sûr que d'autres peintres de la direction à prendre, tenu qu'il est par la double nécessité de vendre des tableaux pour vivre et de se tailler une place sur la scène parisienne. En plus de belles oeuvres de vues citadines et de paysages, comme les vues de Paris qu'il peint avec Monet au printemps 1867 ("Le Pont des Arts"), son propos artistique s'exprime aussi dans de nombreuses scènes de genre, des portraits en plein air, comme "Les Fiancés", qui séduisent le spectateur par leur luminosité et leur expressivité.
À partir de 1864, il expose ou tente d'exposer au Salon. Accepté en 1864, refusé malgré l'intervention de Camille Corot en 1866, il n'eut pas davantage de chance l'année suivante, avec une "Diane chasseresse" qui permet de discerner l'influence qu'exerçait Gustave Courbet sur la production de Renoir à cette époque.
Il peut montrer sa "Lise à l'ombrelle" (1867) au Salon de 1868, œuvre influencée par Courbet.
Si Renoir, avec "La Grenouillère" et quelques autres toiles datées de 1869 et 1870, affirme les composantes essentielles de la peinture impressionniste, en particulier la division des tons, sa recherche délibérée d'une clarté accrue par une couche légère de peinture qui apparaît dès 1872, va caractériser l'exécution de la plupart des œuvres traditionnellement rattachées à sa période impressionniste: "La loge" (1874), "Le chemin montant dans les herbes" (1875), "Le Moulin de la Galette" (1876), "La balançoire" (1876), "Portrait de Jeanne Samary" (1877), "Les canotiers à Chatou".et son Autoportrait où son oeil vif ne perd aucun détail.
Ce parti pris semble bien constituer l'élément capital sur lequel s'appuient alors ses recherches plastiques et, petit à petit, naît une œuvre que certains n'hésiteront pas à qualifier d'anti-impressionniste.
Sa caractéristique principale est l'emploi d'une pâte plus ou moins épaisse mais toujours résineuse, c'est-à-dire, contrairement à la pâte d'un Monet, fort peu diluée dans l'essence de térébenthine, donc peu dégraissée.
Pendant ces années "misère", Renoir aura peint de fabuleuses toiles impressionnistes, aujourd'hui des chefs d'œuvres connus dans le monde entier.

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vendredi 16 septembre 2022

Theodore Robinson (1852-1896) - Autoportrait lisant

Theodore Robinson (1852-1896) Autoportrait lisant Huile sur toile 33, 7 x 26 cm Collection privée Margaret et Raymond Horowitz
 
 
Theodore Robinson (1852-1896)
Autoportrait lisant
Huile sur toile 33, 7 x 26 cm
Collection privée Margaret et Raymond Horowitz


Theodore Robinson  était un peintre américain célèbre pour ses paysages impressionnistes. Il fut l'un des premiers artistes américains à adopter l'impressionnisme à la fin des années 1880. Il fréquenta Claude Monet à Giverny. Plusieurs de ses toiles sont considérées comme des chefs d'œuvre de l'impressionnisme américain. Il commença des études d'art à l'Art Institute of Chicago en 186. En 1874, il intégra l'Académie américaine de design et l'Art Students League à New York. En 1876, il partit pour Paris, où il fut l'élève de Carolus-Duran puis de Jean-Léon Gérôme à l'École des beaux-arts. Il peignit ses premières toiles à Paris en 1877, et passa l'été à Grez-sur-Loing. Après plusieurs voyages à Venise et Bologne, il retourna aux États-Unis en 1879, où il resta plusieurs années. Pendant cette période, il adopta le style réaliste et représenta des personnes exécutant des tâches agricoles ou domestiques.
En 1884, Theodore Robinson retourna en France, où il vécut huit années, tout en faisant des séjours en Amérique. Il vécut beaucoup à Giverny, le centre de l'impressionnisme, autour de la figure de
Claude Monet . De tous les artistes américains, il fut le plus proche du maître français, qui lui donnait des conseils. Robinson peignit plusieurs toiles dans un style impressionniste traditionnel, influencé par Claude Monet. Ainsi, Capri, peint en 1890, s'inspire probablement des Falaises à Varengeville, Pourville, et Étretat. À Giverny, Robinson réalisa quelques-unes de ses meilleures toiles : des paysages ruraux, des femmes. La Débâcle (1892) est considérée comme une œuvre de maturité. Il quitta la France en 1892 et obtint une place d'enseignant à la Brooklyn Art School. Il fut en relation avec d'autres peintres impressionnistes américains comme John Henry Twachtman et Julian Alden Weir, et séjourna à la Cos Cob Art Colony dans le Connecticut. C'est là qu'il peignit une série de marines au Riverside Yacht Club. Il passa les classes d'été à Napanoch, près des montagnes Catskill, où il peignit quelques paysages. Il enseigna également à l'Evelyn College de Princeton, puis à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts de Philadelphie.
En 1895, il réalisa plusieurs toiles dans le Vermont et écrivit une lettre à Claude Monet en février 1896, annonçant son retour à Giverny. Mais il mourut en avril à New York à l'âge de 43 ans, d'une crise d'asthme aigu. Aujourd'hui, les toiles de Theodore Robinson sont conservées au Metropolitan Museum of Art de New York, à la Corcoran Gallery of Art de Washington et à l'Art Institute of Chicago.

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lundi 3 juin 2019

Auguste Renoir (1841-1919) - Autoportrait 1875



Pierre-Auguste Renoir (1841–1919) 
Autoportrait (1875)
Huile sur toile , 39.1 x 31.7 cm. 
Sterling & Francine Clark Art Institute, Williamstown MA


C'est en 1855 que le père de Renoir, un modeste tailleur de pierres de Limoges établi à Paris depuis 1845, met son fils Auguste âgé de 14 ans en apprentissage dans une fabrique de porcelaine, rue du Temple, où l'adolescent est initié à la peinture sur porcelaine. L'introduction d'une machine mettra fin à cette expérience et plusieurs autres suivront, dont la peinture de tentures d'Eglise pour des missionnaires d'outre-mer.
Huit ans plus tard, en avril 1862,  le jeune Renoir disposait d'assez d'argent pour entrer à l'École des Beaux-Arts. Parallèlement aux cours de l'Ecole, il fréquente aussi l'Atelier privé de Charles Gleyre où il se liera d'amitié avec ses condisciples Alfred Sisley, Frédéric Bazille et Claude Monet.
Avec ses amis du Café Guerbois, en particulier Bazille et Monet, il poursuit sls recherches sur la lumière naturelle, il travaille souvent «sur le motif»  dans la forêt de Fontainebleau. 
Ses recherches artistiques vont alors couvrir un large éventail, étant moins sûr que d'autres peintres de la direction à prendre, tenu qu'il est par la double nécessité de vendre des tableaux pour vivre et de se tailler une place sur la scène parisienne.
En plus de belles oeuvres de vues citadines et de paysages, comme les vues de Paris qu'il peint avec Monet au printemps 1867 ("Le Pont des Arts"), son propos artistique s'exprime aussi dans de nombreuses scènes de genre, des portraits en plein air, comme "Les Fiancés", qui séduisent le spectateur par leur luminosité et leur expressivité. 
À partir de 1864, il expose ou tente d'exposer au Salon. Accepté en 1864, refusé malgré l'intervention de Camille Corot en 1866, il n'eut pas davantage de chance l'année suivante, avec une "Diane chasseresse" qui permet de discerner l'influence qu'exerçait Gustave Courbet sur la production de Renoir à cette époque.
Il peut montrer sa "Lise à l'ombrelle" (1867) au Salon de 1868, œuvre influencée par Courbet.
Si Renoir, avec "La Grenouillère" et quelques autres toiles datées de 1869 et 1870, affirme les composantes essentielles de la peinture impressionniste, en particulier la division des tons, sa recherche délibérée d'une clarté accrue par une couche légère de peinture qui apparaît dès 1872, va caractériser l'exécution de la plupart des œuvres traditionnellement rattachées à sa période impressionniste: "La loge" (1874), "Le chemin montant dans les herbes" (1875), "Le Moulin de la Galette" (1876), "La balançoire" (1876), "Portrait de Jeanne Samary" (1877), "Les canotiers à Chatou".et cet Autoportrait (ci dessus) où son oeil vif ne perd aucun détail.
Ce parti pris semble bien constituer l'élément capital sur lequel s'appuient alors ses recherches plastiques et, petit à petit, naît une œuvre que certains n'hésiteront pas à qualifier d'anti-impressionniste.
Sa caractéristique principale est l'emploi d'une pâte plus ou moins épaisse mais toujours résineuse, c'est-à-dire, contrairement à la pâte d'un Monet, fort peu diluée dans l'essence de térébenthine, donc peu dégraissée.
Pendant ces années "misère", Renoir aura peint de fabuleuses toiles impressionnistes, aujourd'hui des chefs d'oeuvres connus dans le monde entier.

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jeudi 23 mai 2019

Claude Monet (1840–1926) - Portrait de Victor Jacquemont avec un parapluie


Claude Monet (1840–1926)  
Victor Jacquemont avec un parapluie, 1865
Huile sur toile, 105 x 62 cm. 
Kunsthaus, Zurich.

Bien que quasiment inconnu de nos jours, le naturaliste et explorateur français Venceslas Victor Jacquemont (1801-1832) fut un personnage célèbre dont l'existence aussi brillante que brève laissa un trace indélébile dans le monde culturel français du 19e siècle.
Mais il semblerait   - à en croire l'avis d'un lecteur averti (que je remercie au passage) - que l'illustre explorateur Venceslas Victor Jacquemont n’est pas celui dont Monet a fait le portrait ci-dessus ! 
Le jeune homme au parapluie s’appelle  bien aussi Victor Jacquemont mais c’est le neveu  de l’explorateur  et sa présence sur ce portait s'expliquerait par l'amitié qui liait  Claude Monet et le dit neveu. On connaissait  déjà le neveu de Rameau, et le neveu de Beethoven  et bien voici maintenant le neveu de Jacquemont !
Le frère de Victor l’explorateur avait  eu en effet  en 1841 un garçon qu’il avait prénommé Victor , en l’honneur de son illustre oncle, mort en Inde neuf ans plus tôt et à qui une statue fut élevée sur la façade sud de l’hôtel de ville de Paris parmi les grands personnages qui ont fait la fierté de la France.

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mercredi 10 novembre 2021

J. Carroll Beckwith (1852-1917) - Portrait of John Leslie Breck, 1891


James Carroll Beckwith (1852-1917) Portrait of John Leslie Breck, 1891 Oil on canvas, 33.7 x 43.8. National Gallery, Washington DC (Margaret & Raymond Horowitz Collection)


James Carroll Beckwith (1852-1917)
Portrait of John Leslie Breck, 1891
Oil on canvas, 33.7 x 43.8.
National Gallery, Washington DC (Margaret & Raymond Horowitz Collection)


James Carroll Beckwith étudie son art à la National Academy of Design de New York, dont il devient par la suite l'un des membres, puis à Paris (1873-1878) sous la direction d'Adolphe Yvon et Carolus Duran.
Carolus-Duran recevait ses élèves de manière régulière le mardi et le vendredi. L'enseignement était gratuit, hors une participation au chauffage de l'atelier et à la location des modèles. Carolus-Duran adhèrait  à la maxime : « Exprimer le maximum avec le minimum de moyens ». Selon lui, "un portrait devait être réalisé à partir d'une ébauche, directement sur la toile, sans dessin préparatoire. Les cinq ou six surfaces principales du visage devaient être posées d'abord, sans être fusionnées, et les détails construits à même la toile. L'attention devait porter sur les effets de lumière à la surface plutôt qu'à une construction de masses et de volumes".  C'est ce que l'on retrouve dans ce portait deu peintre impressionniste  Breck par Beckwitt, l'un des élèves les plus doués de Carolus Duran. C 'était une vision de la peinture déjà totalement opposée aux règles académiques alors en vigueur.
De retour aux États-Unis, Beckwirr s'impose rapidement comme un peintre moderne majeur et l'un des grands précurseurs du mouvement impressionniste américain.  Il prend une part importante dans la création de la Fine Arts Society, et devient président de la National Free Art League. Parmi ses œuvres, on compte des portraits de William Merritt Chase (1882), Miss Jordan (1883), Mark Twain et William Walton. Il a également décoré l'une des coupoles du bâtiment des manufactures à l'Exposition universelle de 1893 à Chicago.


John Leslie Breck  (1860-1899) , fils d’un capitaine de la Marine américaine, naît en mer et grandit à Boston. En 1877, il part étudier en Allemagne, à l’Académie royale des beaux-arts de Munich. Il suit également l’enseignement du peintre belge Charles Verlat, à Anvers. De retour à Boston en 1882, il peint des natures mortes et des paysages dans le style sombre appris à Munich. Il retourne en Europe en 1886, pour poursuivre sa formation, choisissant cette fois Paris, et l’Académie Julian,  L'année suivante,  Breck visite Giverny en compagnie d’un groupe d’autres artistes américains, parmi lesquels Theodore Robinson et Willard Metcalf. Au cours des années suivantes, il fait de longs séjours dans le village. Tout en présentant encore des œuvres plus traditionnelles au Salon de Paris, il expérimente la touche libre et les couleurs vives de l’impressionnisme. Il se lie d’amitié avec Claude Monet et les sœurs Hoschedé et devient l’un des rares artistes américains à entrer dans le cercle intime du maître impressionniste.
De retour à Boston, Breck expose ses toiles impressionnistes. Leur nouveauté déconcertent la critique américaine. En 1891, séjournant de nouveau à Giverny, Breck s’inspire des premières séries de Monet et peint douze études représentant des meules de foin à différents moments de la journée. La même année, il quitte définitivement le village lorsque Monet refuse d’accepter son attachement romantique envers sa belle-fille Blanche. Breck passe quelque temps en Angleterre avant de retourner aux Etats-Unis. Il peint la campagne du Massachusetts et fait un voyage à Venise, où il représente la ville au clair de lune. Ses œuvres sont régulièrement exposées à Boston et à New York. Il meurt prématurément, à l’âge de 39 ans, reconnu par ses pairs comme l’un des pionniers de l’impressionnisme aux Etats-Unis.
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samedi 2 juin 2018

Charles Gleyre (1806-1874) - Autoportrait 1834

http://astilllifecollection.blogspot.com

Charles Gleyre (1806-1874)
Autoportrait 1834 

Charles Gleyre, est un peintre suisse, qui enseigna essentiellement son art à Paris. En  1834, il commence à travailler avec  John Lowell Jr., un riche industriel et amateur d'art  américain qu'il accompagne pour un long voyage vers la Sicile, la Grèce, l'Égypte, le Soudan, puis le Proche-Orient, en échange de dessins des sites archéologiques qu'ils visitent.
Plusieurs de ses tableaux orientalistes sont  détruits dans un incendie au Caire en 1837. 
En 1843 il est nommé  à l'École des beaux-arts de Paris en 1843, en remplacement de Paul Delaroche de qui il récupère aussi l' atelier, surnommé La République.  
L'art de Charles Gleyre art prône un retour assez conservateur à l'antique au point qu'il dira même à Claude Monet : « Rappelez-vous donc, jeune homme, que, quand on exécute une figure, on doit toujours penser à l'antique. »  Le soir même, Claude Monet réunit Frédéric Bazille, Auguste Renoir et Alfred Sisley et leur suggère, de quitter l'atelier de Gleyre, ce qu'ils feront 15 jours plus tard, au printemps 1863. Sisley  aussi sera indigné par le dédain de Gleyre pour le paysage et  incitera ses amis à quitter son atelier et à peindre dans la nature...

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vendredi 9 avril 2021

Charles Gleyre ( 1806-1874) - Trois fellahs

Charles Gleyre ( 1806-1874), Trois fellahs, 1835 , Musée cantonal des Beaux-arts de Lausanne, orientalisme


Charles Gleyre ( 1806-1874)
Trois fellahs, 1835
Musée cantonal des Beaux-arts de Lausanne

Charles Gleyre, est un peintre suisse, qui enseigna essentiellement son art à Paris. En 1834, il commence à travailler avec John Lowell Jr., un riche industriel et amateur d'art américain qu'il accompagne pour un long voyage vers la Sicile, la Grèce, l'Égypte, le Soudan, puis le Proche-Orient, en échange de dessins des sites archéologiques qu'ils visitent.
Plusieurs de ses tableaux orientalistes sont détruits dans un incendie au Caire en 1837.
En 1843 il est nommé à l'École des beaux-arts de Paris en 1843, en remplacement de Paul Delaroche de qui il récupère aussi l' atelier, surnommé La République.
L'art de Charles Gleyre art prône un retour assez conservateur à l'antique au point qu'il dira même à Claude Monet : « Rappelez-vous donc, jeune homme, que, quand on exécute une figure, on doit toujours penser à l'antique. » Le soir même, Claude Monet réunit Frédéric Bazille, Auguste Renoir et Alfred Sisley et leur suggère, de quitter l'atelier de Gleyre, ce qu'ils feront 15 jours plus tard, au printemps 1863. Sisley aussi sera indigné par le dédain de Gleyre pour le paysage et incitera ses amis à quitter son atelier et à peindre dans la nature...

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lundi 23 septembre 2019

Martial Caillebotte (1853-1910) - Portrait de Gustave Caillebotte et son chien


Martial Caillebotte (1853-1910)
Gustave Caillebotte et son chien  Bergère, place du Carrousel, Paris, 1892
Collection particulière 


Frère du  célèbre peintre impressionniste, Gustave Caillebotte,   qu'il  a photographié ci-dessus avec son chien, Martial est issu d'une riche famille bourgeoise propriétaire d'une entreprise prospère de négoce de draps aux armées.
En 1860, son père acquiert "une propriété de villégiature" à Yerres où la famille passe ses étés. 
En 1867, la famille emménage dans un hôtel particulier construit par son père à l'angle des rues de Miromesnil et de Lisbonne. Martial Caillebotte étudie le piano et la composition au Conservatoire de Paris et fut l'élève d'Antoine François Marmontel pour le piano et de Théodore Dubois pour l'harmonie. Il a composé de nombreuses pièces pour piano, quelques œuvres pour orchestre, de la musique religieuse (dédiée à son demi-frère Alfred, curé de Notre-Dame-de-Lorette), des mélodies dans la veine d'Ernest Chausson ou de Camille Saint-Saëns. La plupart de ses œuvres sont restées inédites et à l'état de manuscrit (exactement comme pour l'oeurve peint de son frere qui resta pendant près d'un siècle ignoré des français !). 
 La position de Martial Caillebotte, très largement éclipsée par l'écrasante puissance de son aîné Gustave avec qui il partagea presque tout, reste aujourd'hui à considérer. Ils sont aussi passionnés de nautisme et s'inscrivent an 1876 comme membres du Cercle de la voile de Paris qui se trouve à Argenteuil, à l'époque haut lieu de la voile prisé des habitants de la capitale et des peintres impressionnistes (dont Monet ou Renoir).
Après la mort de leur mère (le 20 octobre 1878), Gustave et Martial vendent la villa d'Yerres et emménagent ensemble dans un luxueux appartement du 31 boulevard Haussmann, au coin de la rue Gluck, juste derrière l'Opéra. Ils disposent dès lors d'un héritage suffisamment important pour vivre à l'abri du besoin tout en se consacrant à leurs nombreuses passions. 
Martial Caillebotte se rend avec Renoir à Bayreuth à l'été 1886 pour communier dans la musique de Wagner dont il est un fervent admirateur. Ils visitent ensuite Dresde et ses collections de tableaux. Martial Caillebotte se marie civilement le 6 juin 1887 et le lendemain religieusement avec Marie Minoret (1863-1931) en l'église Saint-Paul-Saint-Louis, c'est son demi-frère, l'abbé Alfred Caillebotte (1834-1896) qui célèbre la cérémonie. 
Ayant toujours habité avec son frère, il emménage juste en face à un jet de pierre, 9 rue Scribe, avec sa femme qui lui donne un fils, Jean (1888-1917), et une fille, Geneviève (1890-1986)6, descendante qui possède ensuite la majorité des toiles de Gustave Caillebotte. Les deux frères continuent de se rencontrer, mais seuls, car Marie Caillebotte refuse de voir le peintre qui vit en concubinage avec Charlotte Berthier. 
Gustave Caillebotte a représenté son frère dans au moins quatre tableaux : Jeune homme au piano (1876) ; Les Orangers (1878) ; Les Joueurs de cartes (1880) et La Partie de bésigue (1881). 
En 1892, Martial Caillebotte achète une villa à Pornic près de la plage de Noëveillard pour passer les vacances
Après la mort de son frère (en 1894), Martial aide Renoir, exécuteur testamentaire de Gustave, à faire accepter par l'État le legs Caillebotte, composé de 67 œuvres dont 40 seront acceptées. À cette occasion, l'amitié entre les deux hommes se renforce. Renoir peint un tableau de Jean et Geneviève en 1895, tandis que Martial le photographie plusieurs fois.
Également photographe (art qu'il découvre en 1890 grâce à son beau-frère Maurice Minoret), les photos originales de Martial Caillebotte ont été exposées au Musée Jacquemart-André puis au Musée national des beaux-arts du Québec entre mars 2011 et janvier 2012, à l’occasion du centenaire de sa disparition. Martial Caillebotte était aussi collectionneur de faïences.
Il meurt le 16 janvier 1910 à son domicile du 9 de la rue Scribe.
Lui et son frère ont constitué, à partir de 1878, une collection de timbres-poste (majoritairement de 1840 à 1880) qui est devenue une des plus importantes de leur temps. Ils ont travaillé avec Thomas Tapling sur l'étude d'émissions importantes, notamment le timbre de 2 pence australien Vue de Sydney.
Cette collection a été vendue en 1887 pour la somme considérable de 400 000 francs de l'époque.

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jeudi 27 février 2020

Alma-Tadema Lawrence (1836-1912) - Potier romain

 


Alma-Tadema Lawrence (1836-1912) 
Potier romain 
Huile sur toile, 1884 
Musée d'Orsay, Paris

Lawrence Alma-Tadema naît dans une famille néerlandaise aisée. Son père, notaire de profession, meurt en 1840. Très tôt, l'enfant montre de grandes dispositions artistiques qu'il développe en dessinant et peignant, de même qu'un grand sens de la méthode. Ainsi, en 1851, il peint un portrait de sa sœur qu'il numérote Op. [Opus] I, une pratique qu'il gardera tout au long de sa vie, sa dernière toile portant le numéro Op. CCCCVIII.
En 1862, il se rend à Londres pendant l'Exposition universelle. Lorsqu'il visite le British Museum, il est très impressionné par la collection d'objets égyptiens et particulièrement par la frise du Parthénon, ce qui influencera considérablement son œuvre par la suite.
En 1863, il épouse une Française, Marie Pauline Gressin de Boisgirard, et découvre l'Italie lors de leur voyage de noces. Alors qu'il avait prévu d'y étudier l'architecture des églises primitives, il tombe sous le charme des ruines de Pompéi. Il en rapportera une impressionnante collection de photographies (plus de 168 albums) qui lui servira de documentation pour se
s toiles à venir, représentant pour la plupart des scènes de la vie courante durant l'Antiquité. Plus tard, sa grande habileté à reproduire l'architecture antique lui vaudra le surnom de « peintre du marbre ».
 De retour d'Italie, il s'installe à Paris où il rencontre le célèbre marchand d'art belge Ernest Gambart , qui l'encourage dans la voie qu'il a choisie et lui commande une vingtaine de toiles pour sa galerie londonienne. Le succès est immédiat.
Craignant une invasion prussienne, il quitte la France — comme Claude Monet et Camille Pissarro — et s'installe à Londres en 1870. Il se remarie avec une de ses élèves, Laura Epps (1852-1909), et en 1873, devient sujet britannique.
Les expositions se succèdent, lui assurant un immense succès, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis ou en Australie, pays où de nombreux prix lui sont décernés.
En 1876, il devient membre de l'Académie Royale, et en 1899, il est anobli par la reine Victoria.
Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Paul de Londres.
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vendredi 14 février 2020

Gustave Caillebotte (1848–1894) - Périssoire sur lYerres




Gustave Caillebotte (1848–1894)
Périssoire sur lYerres (1878)
Huile sur toile  , 65.7 x 81 cm.
Norton Simon Museum, Pasadena CA.


Entre 1860 et 1879, Gustave Caillebotte passa une partie de ses étés dans la propriété que possédaient ses parents sur les bords de l'Yerres. Là, il s'attacha à peindre des scènes familières de la vie quotidienne. Le thème est celui des plaisirs de l'été, continuant une tradition ancienne en peinture liée aux saisons et aux divertissements, mais adaptée par Caillebotte aux goûts de son époque.
Avec ses "Périssoires", ces fragiles canots à fond plat qu'il peignit beaucoup, il explore un sujet alors à la mode, autant chez les romanciers naturalistes qu'auprès de peintres impressionnistes, Monet et Renoir. L'artiste, nostalgique, choisit de peindre ce que le commun ne regarde plus à force de le voir ; aussi au bord de l'Yerres retrouve-t-il le temps perdu, les jeux de son enfance, une certaine douceur de vivre. Il synthétise dans ce tableau plusieurs actions simultanées et successives. Le cadrage est ici audacieux comme très souvent dans ses tableaux de bord de l'Yerres marqué par l'art photographique que sont frère Martial pratique chaque dimanche.
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mercredi 23 mai 2018

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Les Jardiniers


Gustave Caillebotte (1848-1894) 
 Les Jardiniers
 Collection privée

Longtemps considéré comme un peintre amateur, collectionneur et mécène de ses amis, Gustave Caillebotte apparait aujourd'hui comme l'une des figures majeures du groupe impressionniste. Célèbre pour ses compositions inspirées du Paris d'Haussmann, il a consacré une part importante de sa production à l'évocation des jardins.
Il peint ses premières études sur le motif dans la demeure familiale d’Yerres, avant d'acquérir au Petit Gennevilliers une propriété où il élabore un somptueux jardin et fait construire une serre. 
Tout comme son ami Claude Monet, avec lequel il partage une passion pour l'horticulture, il privilégie l'évocation de cet univers végétal. 
Cette peinture permet de juger de l'étendue du jardin potager qui requérait l'emploi d'au moins deux jardiniers.




mercredi 5 février 2020

Jean-François Millet - Portrait présumé du peintre Charles Charlier



Jean-François Millet  (1814 - 1875)
Portrait présumé du peintre Charles Charlier (1812-1888)
Collection particulière, Versailles (via Artcurial).

Millet est un peintre réaliste qui a eu une grande influence sur des impressionnistes comme Claude Monet et Camille Pissarro, ainsi que sur Vincent van Gogh, qui a interprété certaines de ses scènes rurales. Son œuvre a également influencé l'autrichien Albin Egger-Lienz.
On connait plus ses tableaux que ses dessins pourtant fort beaux.
Ses tableaux, comme Des Glaneuses (1857), dépeignant les plus pauvres des femmes de la campagne se penchant pour glaner les restes d'un champ moissonné, sont une présentation forte de la classe paysanne qui résonne encore à ce jour. Son Angélus (1858) a été très largement reproduit sur différents objets et supports et copié ou réinterprété par d'autres artistes des 19e et 20e siècles. Salvador Dalí en particulier a été fasciné par ce travail, lui consacrant tout un livre, El Mito Tragico De El Angelus De Millet. Des variations de ce tableau de Millet apparaissent dans plusieurs de ses propres peintures.

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lundi 25 septembre 2017

Jules-Bastien Lepage (1848-1884)


Jules-Bastien Lepage (1848-1884)
Diogène, 1877
Musée Marmottan Monet, Paris

Jules Bastien, dit Jules Bastien-Lepage est un peintre naturaliste français qui n'a malheureusement pas pu donner toute la mesure de son talent,  puisqu'il meurt prématurément à 36 ans,  dans son atelier de la rue Legendre à Paris, d'une tumeur cancéreuse à l'abdomen. Malgré cette carrière  très courte qui  s'étend sur à peine 10 années, il laisse une œuvre originale et innovante. Ses toiles figurent dans les plus grands musées du monde : Paris, Londres, New York, Moscou, Melbourne, Philadelphie, etc. 
Origine provinciale modeste, il monte a  Paris  en 1867 et  entre à l'Administration générale des postes en tant que surnuméraire, ce qui lui laisse le temps de travailler le dessin. 
Il tente alors le concours de l'École des beaux-arts de Paris mais  ne sera pas reçu. L'année suivante, il est admis en tant "qu'aspirant "d ans l'atelier d'Alexandre Cabanel où il s'entraîne à dessiner. Le 20 octobre 1868, il est enfin reçu premier au concours et entre à l'École des beaux-arts dans la section peinture ainsi que son ami Louis-Joseph-Raphaël Collin. Commencent alors de nombreuses démarches pour l'allocation de bourses, aides financières diverses… Il débute au Salon de 1870 avec un portrait qui ne fut pas remarqué.
En 1873, il expose Au printemps et, en 1874, Mon Grand-père, tous deux particulièrement appréciés par les critiques. En 1875, l'Annonciation aux bergers lui permet d'être deuxième au grand prix de Rome. Il va hésiter entre deux directions : les thèmes traditionnels et ses goûts pour les scènes de la vie paysanne. Peintre de la vie rurale, il aime travailler près des paysans, les suivre dans leurs occupations quotidiennes. Viendront : Les Foins, Saison d'octobre, Le Père Jacques, l'Amour au village, Le Faucheur aiguisant sa faux... mais il peindra aussi quelques toiles assez énigmatiques  et extrêmement mélancoliques dont ce magnifique Diogène. 




mercredi 6 novembre 2019

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) - Frédéric Bazille peignant à son chevalet (1867)


Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)
Frédéric Bazille peignant à son chevalet (1867) 
Collection privée 

Un peintre qui en peint un autre, l'un et l'autre n'étant pas n'importe quel peintre !
L'un des plus célèbres peintres français, Pierre-Auguste Renoir, membre éminent s'il en est du mouvement impressionniste a peint beaucoup de natures mortes, beaucoup de portraits de femmes et d'enfants mais finalement peu de portraits d'hommes. La dernière toile qu'il aurait voulut peindre serait une nature morte florale. Sur son lit de mort, Renoir aurait demandé une toile et des pinceaux pour peindre le bouquet de fleurs qui se trouvait sur le rebord de la fenêtre. En rendant pour la dernière fois ses pinceaux à l'infirmière il aurait déclaré : « Je crois que je commence à y comprendre quelque chose ».

Dans ce tableau peint dans l'atelier même de Frederic Bazille on reconnait  sa célèbre.  Nature morte au héron de 1867, aujourd'hui conservée au  musée Fabre à Montpellier.
Fréderic Bazille fut un des premiers grands peintres impressionnistes français mort au combat le 28 novembre 1870 à Beaune-la-Rolande (Loiret). Il n'avait pas 29 ans et ne saurait jamais que sur lui et ses amis MonetRenoirSisley, allait se lever le soleil de l'impressionnisme.

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dimanche 13 mai 2018

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Canotiers sur l'Yerres


Gustave Caillebotte (1848-1894) 
Canotiers sur l'Yerres 
Collection privée

Entre 1860 et 1879, Gustave Caillebotte passa une partie de ses étés dans la propriété que possédaient ses parents sur les bords de l'Yerres. Là, il s'attacha à peindre des scènes familières de la vie quotidienne. Le thème est celui des plaisirs de l'été, continuant une tradition ancienne en peinture liée aux saisons et aux divertissements, mais adaptée par Caillebotte aux goûts de son époque. 
Avec ses  "Périssoires" (le nom de ces fragiles canots à fond plat et très suggestif), il explore un sujet alors à la mode, autant chez les romanciers naturalistes qu'auprès de peintres impressionnistes, Monet et Renoir. L'artiste, nostalgique, choisit de peindre ce que le commun ne regarde plus à force de le voir; aussi au bord de l'Yerres retrouve-t-il le temps perdu, les jeux de son enfance, une certaine douceur de vivre. Il synthétise dans ce tableau plusieurs actions simultanées et successives. Le cadrage  est ici audacieux comme très souvent dans ses tableaux de bord de l'Yerres marqué par l'art photographique que sont frère Martial pratique chaque dimanche. 


samedi 21 avril 2018

Charles Gleyre (1806-1874)


Charles Gleyre (1806-1874) 
43 portraits de peintres de l'atelier de Gleyre
Petit Palais, Musée des Beaux arts de la Ville de Paris 

lls étaient tous venus étudier l’art du nu et de l’anatomie dans ce célèbre atelier parisien de Charles Gleyre. Ce groupe de jeunes peintres bouillonnant d’imagination sera à l'origine  de l’impressionnisme en s'empressant d'abandonner l’atelier et les conseils de leur professeur des beaux-arts académiques. Ils formeront Les Intransigeants qui se bâteront contre les intransigeances de l’élite académique et du Salon jusqu’aux expositions indépendantes après 1868.
Parmi ces 43, on pourra s'amuser à reconnaitre  : Claude Monet, Frédéric Bazille, Alfred Sisley, Auguste Renoir, Charles-Joseph Beauverie, Gustave Brion, Eugène Castelnau, Alfred Chataud, Henri Bouchet-Doumenq, Hippolyte Dubois, Armand Félix, Marie Jobbé-Duval, Eugène Faure, Jean-Léon Gérôme, Jean-Louis Hamon, Carl Happel, Alexandre Lauwick, Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouy, Eugène Lejeune, Alfred-Adolphe-Édouard Lepère, Daniel Ridgway Knight, François-Émile Ehrmann, Alexis-Paul Pachot d’Arzac, Henri-Pierre Picou, Edward Poynter,  Gaston Save, Louis Frédéric Schützenberger,  Félix Thomas, Auguste Toulmouche, James Abbott McNeill Whistler et Henri Zuber.


vendredi 1 octobre 2021

Paul Cézanne (1839-1906) - Le Noir Scipion


 
 
Paul Cézanne (1839-1906)
Le Noir Scipion
"Le nègre Scipion", (titre original) 1886/88
Huile sur toile, 107 cm x 83 cm
Museo de Arte de Sao Paolo, Brasil


C'est à l'Académie Suisse que Cézanne découvrit Scipion dont on ne connait rein de l'identité exacte mais dont on sait qu'il posait  là comme modèle.  Ne voulant pas le peindre a l'Académie  Suisse, Cézanne le fit venir dans son atelier pour une unique séance de pose pendant laquelle il peignit le tableau complet  d'une touche rapide et précise. La pose fut demandée par Cézanne pour exprimer  la fatigue extrême et  démontrer que l'abolition de l'esclavage n'avait  pas supprimé l'oppression.  Sitôt peint, ce tableau fut acheté par Claude Monet qui l'accrocha dans sa chambre à coucher à Giverny ou il resta jusqu'à  son décès. Paul Cézanne a fait des recherches plastiques, en l'élaboration d'une esthétique nouvelle, pour représenter ce torse nu : pour obtenir le marron, il a fait des mélanges et il a travaillé les pigments en raison du reflet de la lumière sur la peau. Ou cours de la période 1862-1870 il utilisait une pâte épaisse et une palette sombre. Cette œuvre est une expression de la condition humaine. Les couleurs sont foncées et posées sur la toile en touches épaisses, à l'aide d'un couteau. ____________________________________________

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