Jacopo Carrucci dit Le Pontormo (1494-1557)
Angelo dell'Annuncio di Santa Felicità
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2023- Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
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Collection virtuelle sur le thème du portrait masculin en peinture, dessin, sculpture et photographie. Chaque portrait est analysé et commenté en français et, quelquefois, détaillé dans un podcast. Biographie de peintres, sculpteurs, photographes et artistes. Portraits historiques, autoportraits, Nus académiques, portraits officiels, Histoire de la mode, Histoire du costume, Histoire de l'art.
Jacopo Carrucci dit Le Pontormo (1494-1557)
Angelo dell'Annuncio di Santa Felicità
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2023- Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Paul Cadmus (1904-1999)
Dancing on a Ladder.
Private collection
Antonio Zeno Schindler (1823-1899)
Habitants des Iles Marquises
Smithsonian Museum, Washington DC
Antonio Zeno Schindler fut un artiste américain d'origine Bulgare, photographe, peintre et graveur qui écuma le monde e dans le but de récolter une importante collection de portraits ethographqiques.
Sandro Botticelli (1445-1510)
Portrait d'un jeune homme, c. 1469
Tempera sur panneau, 51 x 33.7 cm.
Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence
L'identité du personnage représenté ainsi que l'emplacement original du tableau demeure inconnue. L'œuvre était répertoriée dans les anciens inventaires de palais Pitti depuis 1829 comme une réalisation d'Andrea del Castagno. C'est Adolfo Venturi qui le premier attribua l'œuvre à Botticelli en situant sa réalisation dans la période de jeunesse de l'artiste. Cette attribution est confirmée par d'autres critiques d'art comme Mandel, Bohm, Pons, Caneva, Luchs et Padovani.
Le jeune homme encore adolesscent, est représenté en buste tourné des trois-quarts vers la gauche la tête orientée vers les spectateurs qu'il regarde, sur un fond de ciel azur devenant clair à l'horizon. Il est vêtu d'un riche vêtement de couleur rouge fermé au col et la tête est couverte par un « chaperon » avec le typique ruban retombant sur les épaules. Ses cheveux noir méticuleusement coiffés encadrent le visage ; les grands yeux fixent intensément le spectateur ; le nez prononcé, les lèvres charnues et le menton rond. La regard en biais, dirigé de haut en bas confère au personnage un ton aristocratique de supériorité.
Photographe anonyme - Fernando Pessoa à l'âge de 19 ans en 1907
Fernando António Nogueira Pessoa (1888-1935) est un écrivain, critique, polémiste et poète portugais trilingue ( portugais, anglais, français). I l a vécu une partie de son enfance à Durban en Afrique du Sud. Théoricien de la littérature engagée dans une époque troublée par la guerre et les dictatures, inventeur inspiré par Cesário Verde du sensationnisme, ses vers mystiques et sa prose poétique ont été les principaux agents du surgissement du modernisme au Portugal. Prolifique et protéiforme, Pessoa est un auteur majeur de la littérature de langue portugaise dont le succès mondial croissant depuis les années quatre-vingt a été consacré par la Pléiade. Son œuvre, dont de nombreux textes écrits directement en anglais, a été traduite dans un grand nombre de langues, des langues européennes au chinois. Des hommes de théâtre, des chorégraphes, des compositeurs se sont désormais emparés de cette œuvre très riche pour des spectacles. Le cinéma également a produit des films inspirés par ce poète.
De son vivant, Fernando Pessoa a régulièrement écrit dans des revues littéraires portugaises dont celles qu'il a créées. En outre, il a fait paraître en anglais deux ouvrages mais sa mort prématurée ne lui a laissé le temps de publier qu'un seul livre en portugais, qui eut toutefois un succès retentissant : le recueil de poèmes Message, en 1934. À sa mort, on découvrit, enfouis dans une malle, 27 543 textes que l'on a exhumés peu à peu. Le Livre de l'intranquillité n'a été publié qu'en 1982 et son Faust en 1988. Tous ces manuscrits se trouvent depuis 1979 à la Bibliothèque nationale de Lisbonne. Son apport à la langue portugaise a été comparé au cours de l'hommage national officiel rendu le jour anniversaire de sa naissance, en 1988, à celui de Luís de Camões. Le nom ou l'image-symbole de Fernando Pessoa ont été donnés à de nombreuses institutions portugaises. Depuis 1996, il existe une université Fernando Pessoa à Porto.
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2023 - Men Portraits
C'est le portrait d'un dos. En voyant le dos du héros soviétique qui est assis au premier plan et qui semble avoir plus de vertèbres à son actif qu'il ne devrait (un peu comme les médailles sur le torse des apparatchiks), on ne peut s'empêcher de penser à Ingres. et à son odalisque nue avec son surplus déraisonnable de vertèbres, dont près de la moitié sont inutiles. Ici, ces 7 vertèbres saillants entre les muscles de façon presque menaçante comme la queue d'un chien ou celle d'une raie manta, ou celle du bébé créature d'Alien de Ridley Scott, ce lot de vertèbres donc apparaissent juste au dessus d'une autre raie, celles des fesses du colosse écrasées sur le cube de bois qui sert de siège, Pour savoir la suite, écouter ce podcast....
Liens complémentaires à consulter pendant la lecture du podcast -
Alexander Deïneka,
Autoportrait, 1948 https://menportraits.blogspot.com/202...
- Les soldats nus https://menportraits.blogspot.com/201... https://menportraits.blogspot.com/201...
- Les conquérants de l'espace https://menportraits.blogspot.com/202...
- Le gardien de but https://menportraits.blogspot.com/201...
- Les joueurs de Football https://menportraits.blogspot.com/202...
- Travailleurs italiens de déplaçant en vélo https://menportraits.blogspot.com/202...
Gertrude
Käsebier est une photographe professionnelle portraitiste américaine,
l'une des plus influentes photographes américaines du début du xxe
siècle. Elle est célèbre pour ses images de la maternité, ses puissants
portraits de natifs américains et par le fait qu'elle a promu la
photographie comme une carrière pour les femmes.
Elle étudia
également le dessin à la peinture mais se passionna tout
particulièrement pour la photographie. Comme beaucoup d´étudiants en art
à l'époque, Gertrude Käsebier décida de voyager en Europe pour
compléter sa formation. Elle commença en passant plusieurs mois à
étudier la chimie photographique en Allemagne en 1894, où elle eut la
possibilité de confier ses enfants à la belle-famille à Wiesbaden. Elle
passa le reste de l´année à étudier en France auprès du peintre
américain Franck DuMond. En 1895, elle retourna à Brooklyn. Son mari
étant assez gravement malade, et ses ressources financières étant alors
limitées, elle décida de devenir photographe professionnelle. Un an
plus tard, elle devint l'assistante du portraitiste photographe Samuel
H. Lifshey, ce qui lui permit d'apprendre à tenir un studio et à élargir
ses connaissances des techniques d´impression. Il est néanmoins évident
qu'elle possédait déjà à l'époque une grande maîtrise de la
photographie. Tout juste un an plus tard, elle exposa 150 photographies,
ce qui était un nombre impressionnant pour un seul artiste à cette
époque, au Boston Camera Club. Les mêmes clichés furent montrés en
février 1897 au Pratt Institute. Le succès de cette exposition fut
l´occasion d´une nouvelle exposition à la Photographic Society of
Philadelphia en 1897. Elle vint également commenter ses œuvres là-bas,
et encouragea les femmes à faire carrière dans la photographie en disant
"Je recommande sérieusement aux femmes ayant un goût artistique de
s´entraîner dans le champ encore jeune de la photographie moderne. Cela
me semble particulièrement adapté pour elles, et les quelques qui s´y
sont déjà aventurées y ont reçu un succès gratifiant et rémunérateur".
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2023 - Men Portraits
Zwintscher
étudie de 1887 à 1890 à l'académie de Leipzig avant d'entrer à
l'académie des beaux-arts de Dresde, où il devient l'élève notamment de
Ferdinand Pauwels et de Leon Pohle. Il devient ensuite artiste libre à
Meissen où il demeure quelques années au château de l'Albrechtsburg et
peut bénéficier de la bourse du legs Munkeltsche qui permet à des
artistes saxons de travailler librement pendant trois ans. Il expose au
public ses premières œuvres en 1898 et reçoit un premier prix, donné par
Ludwig Stollwerck, avec un jury composé des professeurs Emil Doepler,
Woldemar Friedrich, Bruno Schmitz et Franz Skarbina de Berlin, ainsi que
d'un représentant de la firme Stollwerck. Il présente également sa
série Les Saisons cette même année et en 1900 celle de L'Orage.
Il reçoit un autre prix en 1904 pour ses illustrations pour les
chocolats de la firme Stollwerck.
Les illustrations de Zwintscher
sont dans la tradition de Holbein ou de Cranach. Elles ne montrent
aucune subjectivité, mais demeurent dans l'esprit réaliste des anciens
maîtres. Le jeune peintre est influencé également par Arnold Böcklin. Il
est lié d'une amitié étroite avec le peintre et sculpteur Sascha
Schneider (qui sera l'auteur de sa sculpture de sépulture). Zwintscher
est nommé en 1904 professeur à l'académie des beaux-arts de Dresde. On
lui reproche aujourd'hui sa ferme opposition d'alors à
l'impressionnisme. Un contemporain le décrit comme « un bon Saxon et
fils authentique du Moyen Âge, mais aussi asocial et excentrique ».
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2023 - Men Portraits
De son œuvre, l'artiste français Philippe Bluzot né en 1957, parle ainsi :
"L’enregistrement
visuel (photos, videos…) est la source de mon travail de peintre comme
peut l’être l’enregistrement sonore pour certaines formes de musique.
Je
taille dans ces matériaux pour en réaliser une composition picturale.
Je capte donc des images prises dans le réel, rassemble des clichés
susceptibles d’être exploités dans l’idée de réaliser un tableau ;
viennent alors les premiers choix pour finalement élaborer un projet, un
thème à partir d’images recomposées.
Je me confronte à des clichés
qui suscitent en moi le désir de leur donner un corps, une présence ;
l’acte de peindre met l’image à l’épreuve de mes sens, je pars à la
conquête d’un espace; je tente de rendre visibles mes sensations, de
créer un évènement.
S’élabore ainsi au gré des toiles mon propre langage plastique, une image suscitant en moi d’autres images.
Le quotidien (scènes de rues, de la vie familiale..) est ma principale source d’inspiration.
La
peinture à l’huile, mon médium de prédilection, me permet de manifester
le trouble du réel ; en ce sens que ce que l’on a sous les yeux n’est
jamais ce que l’on imagine. Cela passe par la (re)construction d’un
espace sensible où l’intervention de la main, l’emploi des pigments, la
composition, les valeurs, la lumière, les recherches de matière sont
autant de questionnements, de champs d’investigation sur les apparences
du monde dans lequel on baigne.
Je me frotte à cette réalité et tente
d’en faire apparaître ou exister une présence capable, par sa puissance
visuelle, d’interpeller le regard. "
Son style
peut être assimilé au courant figuratif hyper réaliste français
contemporain. Les thème, quant à eux, luis sont fournis par la société
ans lequel nous vivons, dont il est souvent un observateur méticuleux et
sans concession. Depuis sa première exposition en 1981 dans le cadre
du Festival d'Avignon intitulée «Midi et Demie» (Sous la
direction Alain Avila, il n' a cessé d 'exposer. Le web et les réseaux
sociaux amplifient aujourd'hui l'impact de son travail et lui donne une
visibilité nouvelle.
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2023 - Men Portraits
Professeur
de peinture, d’abord à Marrakech puis à l’École des Beaux-Arts de
Casablanca dans les années 1960, Azéma a exercé une importante in-
fluence sur les artistes marocains de son époque. « Peintre », «
figuratif » et « Français » – dans un Maroc tout juste affranchi du
protectorat, Azéma faisait alors forcément figure d’académique
auprès de ses confrères avant-gardistes. Sa peinture se caractérise
par une grande sensualité. Le plus souvent, il s’agit de travaux à la
gouache, ce qui explique leur grain très particulier et leur gamme
chromatique étonnante, très douce. Dans le décalage entre
l’environnement quotidien et les images d’Azéma s’engouffrent toutes les
puissances du rêve : séduction des paysages oniriques, mais aussi
visions plus inquiétantes provoquées par le kif, dont les écrivains de
Tanger ont abondamment évoqué les attraits et les périls. Rêveries des
corps nus, aussi, tels qu’ils s’alanguissent dans la moiteur du hammam.
L’érotisme est assurément l’une des clefs de l’univers du peintre. Son
cousinage avec Chirico ne peut que frapper, avec ses personnages traités
comme des statues-colonnes et l’italianité de ses villes ou de ses
collines, tirant le Maroc vers des courbes et des teintes ombriennes. On
mesure ainsi combien il n’y a rien de naïf dans l’art d’Azéma.
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2023 - Men Portraits
Dans ce portrait, qui appartenait à l'ancienne collection Lacaze et fut acheté par la ville de Bordeaux en 1829, un homme jeune, représenté en buste sur un fond neutre, porte un vêtement noir rehaussé par la blancheur d’un col de batiste et tient sa main droite largement ouverte sur sa poitrine. Sa tête étant légèrement tournée vers la droite, une partie de son visage est dans l’ombre. L’ébauche de sourire et la main posée sur le cœur augurent de son caractère enjoué.
Le marquis de Lacaze voyait dans cette œuvre un autoportrait de Frans Hals. Or en 1632, l’artiste avait 52 ans. Le modèle devint un « peintre flamand » pour le conservateur bordelais Emile Vallet en 1881, puis « Anton van Dyck » en 1921. Mais l’âge indiqué du modèle (26 ans) et le portrait du maître anversois par Rubens (Londres, château de Windsor, collection royale) renvoient cet homme dans l’anonymat.
L’attribution de l’œuvre à Frans Hals fut aussi remise en question à partir du catalogue de Charles Manciet en 1933. Mais W. van Bode et A. Bredius au début du XXe siècle, puis O. Le Bihan l’ont (l’a) de nouveau confirmée ; ce dernier a rapproché l’œuvre d’un Portrait d’homme daté de 1634 et conservé au Szépmüvészeti Múzeum de Budapest.
Avec une économie de détails et de couleurs, Hals élabore un portrait subtil aux contours bien affirmés et avec une variété de noirs qui traduisent les différents ornements de son habit. Le visage et la main présentent la juxtaposition de beiges, roses et orangés qui rendent les carnations plus chaleureuses. En revanche, la chevelure est simplement brossée.
Ce portrait correspond à cette période des années 1630-1635, au cours de laquelle Hals recherche une simplification de ses compositions, plutôt statiques, et un dessin plus affirmé sur des fonds neutres et sombres, à l’exemple du portrait de Budapest précédemment cité, ou d’un Portrait d’homme (1630) conservé dans les collections royales anglaises.
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2023 - Men PortraitsGiovanni Boldini (1842-1931)
Portrait de Georges Goursat, dit Sem, 1902"
Huile sur toile 91,5 x 73 cm
Musée des Arts décoratifs, Paris
Datée
de 1902, elle représente Georges Goursat, dit Sem (1863-1934) l'un des
amis de Boldini et aussi célèbre illustrateur, affichiste,
caricaturiste, dessinateur de presse, chroniqueur mondain, et écrivain
français.
Il existe de nombreuses caricatures de Boldini par Sem, son
inséparable compagnon de fête dans les lieux à la mode de la Belle
Époque. Boldini a aussi réalisé plusieurs effigies du dessinateur : un
pastel, une aquarelle et deux peintures à l'huile dont ce portrait en
pied donné par la famille Goursat au musée des Arts décoratifs en 1954.
Sem
est représenté dans une pose assurée qui sera également celle du
Portrait de Mlle Lantelmeen 1907, c'est-à-dire de face, bien planté sur
ses jambes, les mains sur les hanches manifestant une certaine
impatience1, cette similitude créant un lien entre ces deux personnages
effrontésCe portrait prouve le talent de Boldini dans l'immédiateté.
Arborant une grande élégance avec son manteau et son costume gris, sa canne à la main et son chapeau melon sur la tête, épousant le style des dandys britanniques,
Sem, qui fut également un talentueux chroniqueur de la mode masculine,
semble avoir été saisi sur le vif, venu chercher le peintre à son
atelier pour une sortie mondaine.
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2023 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Et bien nous allons traiter dans ce podcast d’une sujet essentiel : le port du slip dans le Bas Empire Romain. Le port du sous vêtement a connu un grande désaffection en occident a partir de la chute de ‘l’Empire Romain jusqu’à la fin du moyen Age. Pourtant il était assez répandu dans la Grèce antique et dans la Rome Impériale à l’image de de l’Egypte des Pharaons qui en avaient instauré l’usage sous forme de pagne, aussi bien à la cour que dans les champs ou sur les chantiers de constructions. On ne retrouve tous les modèles sur ces véritables catalogues de pierres que constituent les fresques de tombeaux égyptiens, les fresques crétoises, les terres cuites de l’époque Hellénistiques et enfin les mosaïques romaines. Ainsi la tres célèbre mosaïques des Gladiateurs que l’on voit ici datant de la fin de la période impériales, véritables catalogue des tendances en la maitre si on peut dire.
Pour savoir la suite, écoutez ce podcast en cliquant sur l'image
Pour plus de détails sur cette œuvre, consulter le podcast
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2022 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
La toile représente le peintre Emile Friant lui même (à gauche) agé de 19 ans, et son no moins jeune collègue adepte du courant naturaliste Jules Bastien-Lepage. Ces deux jeunes artistes, croqués
sur le vif dans leur atelier, révèlent une évidente modernité. auquise très tôt aux Beaux-arts de Nancy.
Au Salon de 1882, Intérieur d’atelier attire l’attention, et
se voit même choisi par Le Monde Illustré pour être reproduit en Une.
Certains critiques estiment que cette œuvre, plus que
L’Enfant prodigue, garantit un avenir prometteur à Émile Friant. Pourtant, son auteur rata d’une voix la médaille de bronze… le vote de
son maître Cabanel, qui ne voulait pas flatter trop tôt son jeune élève.
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2022 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Anna Bilińska-Bohdanowicz,
est une artiste peintre polonaise née en Ukraine (alors située dans l'
Empire russe) où son père pratiquait la médecine dans la région de
Kiev. Michał Elwiro Andriolli lui donne ses premières leçons de dessin à
Viatka. Déménageant avec sa famille à Varsovie, elle ne peut s'inscrire
dans une académie des beaux-arts, les établissements étant réservés aux
hommes, mais étudie le piano entre 1875 et 1877 au conservatoire de la
ville. À vingt ans, elle reprend cependant son apprentissage de la
peinture dans une école privée, avec comme professeur Wojciech Gerson.
En 1882, elle voyage en Europe et s'installe à Paris. Elle peut alors
étudier à l'Académie Julian, comme Marie Bashkirtseff et plusieurs
artistes femmes, et y reçoit l'enseignement de Tony Robert-Fleury et
William Bouguereau. Elle expose et remporte plusieurs prix4. Elle habite
rue de Fleurus (Paris) jusqu'à son mariage, en 1892, où elle épouse
Antoni Bohdanowicz. Le couple retourne à Varsovie, où Anna
Bilińska-Bohdanowicz, de santé fragile, rêvait d'ouvrir une école d'art
réservée aux femmes, mais elle meurt peu de temps après, d'une crise
cardiaque, le 18 avril 1893.
George Grey Barnard (1863 - 1938) est
un sculpteur et collectionneur américain. Il fait ses études à l'Art
Institute of Chicago puis travaille dans l'atelier parisien de Jules
Cavelier (1883-1887) tout en fréquentant l'école des beaux-arts. Il
séjourne à Paris pendant douze ans. Après avoir connu le succès au Salon
de 1894, où il expose six sculptures, il retourne aux États-Unis en
1896 et s'installe à New York. L'influence du sculpteur français Auguste
Rodin est perceptible dans ses premiers travaux. Il travaille dans son
atelier de Moret-sur-Loing (situé 4, rue des Fossés) de 1903 à 1911. En
1912, il achève une série de sculptures pour le nouveau capitole
d'Harrisburg en Pennsylvanie. The Great God Pan, réalisé juste après son
retour de France, est au départ prévu pour orner le Dakota Building sur
Central Park West. Alfred Corning Clark, constructeur du Dakota, a
financé ses débuts ; lorsque Clark meurt en 1896, sa famille fait cadeau
au MET de la statue Two Natures en sa mémoire et le bronze géant Pan
est offert à l'université Columbia par le fils de Clark, Edward Severin
Clark, en 1907. Barnard meurt d'une crise cardiaque le 24
avril 1938 au Harkness Pavilion du Centre médical de l'université
Columbia à New York. Il est alors en train de travailler sur une statue
d'Abel, trahi par son frère Caïn, lorsqu'il tombe malade.
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2022 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Stanisław Ignacy Witkiewicz dit Witkacy (1885-1939)
Portret mężczyzny (Mój przyjaciel), 1918
Portrait d'un homme (mon ami), 1918
Pastel sur papier 62,5 x 48 cm
Musée National de Varsovie
Stanisław Ignacy Witkiewicz, dit Witkacy est un dramaturge, philosophe, pamphlétaire, peintre, photographe et romancier polonais. Il a touché par son immense curiosité d'homme de la Renaissance tous les domaines intellectuels et artistiques du 20e siècle. Il fut membre du premier groupe polonais avant-gardiste ( Formisme) auteur de la théorie esthétique de la Forme Pure, créateur de l’Entreprise Portraitiste.
Il s'est rendu célèbre par ses excentricités, sa consommation de peyotl ou encore son mauvais caractère. Le 18 septembre 1939, il se suicide en se tranchant les veines de la gorge dans un champ du village de Jeziory Wielkie en Polésie (aujourd'hui en Ukraine), alors qu'il fuyait la progression des armées soviétiques qui avaient envahi la Pologne la veille. Il ne commence à être plus largement reconnu qu'à la fin des années 1950, grâce aux mises en scène de Tadeusz Kantor et au livre collectif qui lui fut consacré en 1957. Son théâtre complet ne sera publié qu'en 1962, en Pologne. « Aujourd'hui il est considéré, non seulement comme la personnalité la plus marquante de l'entre-deux-guerres polonais, mais aussi comme l'écrivain qui a ouvert aux lettres polonaises le chemin de la modernité. À ce titre, il fait partie d'un trio comprenant également Bruno Schulz et Witold Gombrowicz », souligne Anna Fiałkiewicz-Saignes.
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2022 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Francis-Antoine Conscience, né a Besançon était un peintre et lithographe, exposant sous le nom de Francis de ? 1795 à 1840.
"Francis s'était pris au sérieux depuis qu'il m'avait pour élève et que, dans mon enthousiasme, j'avais entraîné avec moi mon camarade le baron Fraguier. Nous dessinions d'après un modèle vivant, et, pour ma part, j'y allais comme un enragé. Mais Francis ne savait pas enseigner ; il ne savait que nous dire qu'il faut dessiner par plans, c'est-à-dire par petits carrés.
Un beau matin, Francis me planta là et partit pour Paris. Mais, peu après, il m'écrivit, me disant de rester à Besançon, où je vivrais heureux à faire des portraits ; car, à Paris, les plus grands artistes végétaient et même mouraient de faim, tant le goût de la peinture était en décadence.
À plusieurs années de là, quand je fus moi-même à Paris, je retrouvai mon Francis. Il vint me surprendre un beau matin, portant sa pierre lithographique sous le bras. Je demeurais alors quai Malaquais. Il se mit à table pour déjeuner ; toujours gai et toujours prodiguant les calembours, comme c'était la mode alors. À la fin, il m'avoua qu'il n'avait plus de chez lui et qu'il ne savait où aller percher ! On lui fit un lit le soir sur le canapé de l'atelier, — en attendant !… Toutefois, trois mois après, sa situation n'avait nullement changé. Il se levait de bon matin et rentrait ponctuellement à huit heures, mais si gai, que je n'y comprenais rien.
J'ai su depuis que c'était grâce à un petit vin blanc du quartier auquel il allait dire deux mots. Il emportait, du reste, une feuille de papier et, avec la plume et l'encre du marchand de vin, il dessinait tout ce qui passait devant la fenêtre homme, femme, chien, cheval, etc...
Il les saisissait à la course, littéralement, avec une telle rapidité, mais une telle bonne foi, que souvent la queue ou même tout le train de derrière du cheval lui manquait si par hasard il avait passé au trot !…
J'ai fait relier en un gros volume in-folio toutes les premières impressions de ces matinées, pour les conserver. "
In Causeries sur les artistes de mon temps par Jean Gigoux
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2022 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
François Joseph Guiguet est un peintre et lithographe français né à Corbelin (Isère). Il débute au Salon des artistes français en 1885 avec Le Retour du jeune Tobie. A partir de 1889, il habite au 13, rue Ravignan, qui deviendra plus tard le Bateau-Lavoir, où il a son atelier jusqu'en 1905. François Guiguet se lie d'amitié avec Pierre Puvis de Chavannes, Edgar Degas. Entre 1993 et 1910, Guiguet produit des lithographies en couleurs, dont publications dans L'Estampe moderne (1897) et L'Estampe nouvelle (1905). En 1905, il quitte le Bateau-Lavoir pour le 21, rue de Navarin à Paris, où il jouit d'un plus grand atelier qu'il conservera jusqu'à sa mort. François Guiguet est très apprécié comme portraitiste, qui n'achève ses œuvres qu'après de multiples études préparatoires et de nombreuses séances de poses. En plus des portraits de commande, il peint la vie des artisans (forgeron, menuisier, couturière, etc.) et, en moindre mesure, des paysages et des natures mortes. Il trouve une source d'inspiration dans sa maison natale.
En 1985, Louis Guiguet, neveu du peintre, donne à la ville de Corbelin la part revenue à sa famille pour la création d'un musée. En plus du cachet de la succession, est appliqué un cachet ovale « Collection maison natale » sur l'ensemble des œuvres qui constitue ce fonds (78 huiles sur toile, 13 aquarelles et plus de 3 500 dessins de l'artiste). Situé dans l'ancienne chapelle du couvent du xviie siècle, le musée est inauguré le 1er juillet 1989. L'Association François Guiguet6, créée la même année, et aidée par Jean-Pierre Michel, assure le fonctionnement de l'établissement jusqu'à sa fermeture par la Municipalité en 2011.
Depuis la fermeture du musée, la Ville de Corbelin — toujours propriétaire de la collection — a déposé les œuvres du peintre à la maison Ravier à Morestel où elles sont conservées et exposées.
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2022 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Cornelis van Haarlem (1562-1638)
Etude pour le portrait d'un inconnu
Collection privée
Cornelis
Corneliszoon van Haarlem ou Cornelis Cornelissen ou parfois francisé
Corneille de Haarlem est un peintre et un dessinateur maniériste
néerlandais.
Cornelis est né en 1562 dans une famille aisée de
Haarlem. Ses parents ayant fui la ville lors du siège espagnol (décembre
1572 - juillet 1573), l'enfant fut confié au peintre Pieter Pietersz
(v.1540-1603), qui l'éleva et lui apprit son art. Après un voyage en
France – où il ne put poursuivre au-delà de Rouen à cause d'une épidémie
de peste – (1579) et un séjour anversois d'un an destiné à parfaire sa
formation sous la direction du maître Gillis Congnet, il revint à
Haarlem où il s'installa définitivement vers 1580-81. C'est en 1583
qu'il y reçut sa première grande commande, le portrait de groupe des
membres d'une milice bourgeoise : le Banquet de la Garde civique de Haarlem.
La même année, Cornelis rencontra Hendrik Goltzius et Carel van Mander
avec lesquels il fonda l'Académie de Haarlem. En 1588, la diffusion de
cinq de ses œuvres par l'entremise de gravures de Goltzius lui apporta
une certaine célébrité. Cornelis fut plus tard nommé peintre de la ville
de Haarlem et, en 1630, il participa à la réorganisation de la guilde
locale de Saint-Luc en réformant ses statuts médiévaux dans l'esprit de
la Renaissance. Il fut également le régent de l'hospice des vieillards
de Haarlem entre 1613 et 1619. Ses œuvres – souvent signées du
monogramme CH – reflètent bien les travaux de l'Académie de Haarlem par
une approche naturaliste, redevable de la pratique du dessin d'après
nature comme de l'étude des sculptures antiques et qui a rapidement
supplanté l'influence maniériste de Spranger. Il a réalisé non seulement
des sujets bibliques ou mythologiques, mais aussi des portraits et des
natures mortes. L'artiste possède un humour assez particulier : comme
l'a noté Jacques Foucart, ses nus ont souvent la plante des pieds sale
et Vénus a les ongles noirs ! .
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2022 - Men Portraits
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Per Krafft Le Jeune (1777-1863)
Portrait du marchand Jacob Svante Wolter
Collection privée
Per Krafft le Jeune était un peintre suédois de portraits et de scènes historiques.
Krafft est né à Stockholm, Suède. Il était le fils du portraitiste Per Krafft l'Ancien (1724–1793) et de Maria Vilhelmina Ekebom (1749–1820) et était le frère de la miniaturiste portraitiste Wilhelmina Krafft (1778–1828). Alors qu'il n'est encore qu'un enfant de six ans, il commence ses études à l' Académie royale suédoise des beaux-arts (1783-1796). Il reçoit sa première médaille en 1787. Il y étudie jusqu'en 1796 ; notamment avec Lorens Pasch le Jeune. À 18 ans, iil reçoit sa première commande pour un portrait de l'homme politique français, François-Emmanuel Guignard de Saint-Priest.
Peu de temps après, sous l'influence de Louis Masreliez, il se rend à Paris, où il devient l'élève du peintre Jacques-Louis David.
En 1801, pour une grande exposition de l'Académie à Stockholm, Krafft envoie chez lui trois œuvres : Bélisaire, Cupidon souriant, et Pâris en berger, le tout composé dans un style néoclassique. En 1802, il se rend en Italie, où il dessine des paysages urbains, étudie les maîtres anciens et fait des copies de Raphaël. En mai 1803, il revient de Florence à Paris, où il devient un portraitiste très recherché.
En 1805, il retourna à Stockholm, où il avait été nommé peintre de la cour. En 1808, il est nommé professeur adjoint à l'Académie et, à la suite du décès de Carl Frederik von Breda en 1818, est promu professeur titulaire de dessin ; poste qu'il occupa jusqu'en 1856.
Au cours de sa carrière, Krafft a peint plus de 400 portraits, dont 60 dessins, et des centaines d'autres œuvres.
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Dominik Skutecký (1849-1921)
Tête de gondolier vénitien
Collection privée
Dominik Skutecký était un peintre slovaque d'ascendance juive. Les formes alternatives de son nom incluent David, Domenico, Döme, Skutezky, Skuteczky et Skutetzky. Il se spécialise dans les paysages, les portraits et les scènes de genre. Après la mort de son père en 1859, sa famille s'installe à Vienne, où il commence ses études artistiques avec le sculpteur Johann Meixner. Il suit également des cours particuliers d'art à l' Académie des beaux-arts, où il étudie avec Carl Wurzinger et Karl von Blaas de 1865 à 1867. Après avoir reçu une bourse, il poursuit ses études à Venise de 1867 à 1870, où il travaille avec le peintre d'Histoire, Pompeo Marino Molmenti à l'Accademia di Belle Arti. Il passe aussi quelques mois à l'Académie des Beaux-Arts de Munich. A partir des 1873, il réside à Vienne, où il est surtout portraitiste. Sa première grande exposition eut lieu au Künstlerhaus en 1875. Lors de son premier séjour à Banská Bystrica, de 1884 à 1886, il se concentre sur les paysages et les scènes de genre de la paysannerie locale. Il s'y installe définitivement en 1889 et recommence à réaliser des portraits de notables de la région. Il a également créé de nombreuses peintures pour Copper Hammer, une manufacture de cuivre réputée pour ses pratiques de gestion progressistes. Ses œuvres peuvent être vues à la Galerie nationale slovaque et à la Stredoslovenská galéria . Beaucoup sont dans des collections privées.
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John Singer Sargent (1856-1925),
Chorrojumo (Mariano Fernández Santiago), 1879
Watercolor over graphite
Private collection
Son nom de "Chorrojumo" vient de son métier d'origine, celui de forgeron, et sa célébrité est due en grande partie au peintre Mariano Fortuny qui, lors d'une visite à Grenade, le peignit déguisé en costume de gitan Goyesque vers 1868. Car Mariano Fernández Santiago aimait en effet se présenter comme le roi des gitans (qu'il nétait pas mais peu importait !). Vaniteux et rusé, il aimait le déguisement et gagnait sa vie en racontant aux touristes des histoires sur l' Alhambra et se laissant photographier ou peindre. Il vendait des cartes postales de son portrait, habillé en tenue traditionnelle, comme celle dans laquelle il est peint ici par Singer Sargent.
Sir Cedric Lockwood Morris, 9e baronnet était un artiste britannique, professeur d'art et planteur. Il est né à Swansea dans le sud du Pays de Galles, mais a travaillé principalement en East Anglia. Il est surtout connu pour ses portraits, ses peintures de fleurs et ses paysages. Cedric Morris avait un style postimpressionniste souvent qualifié de "primitif. Dans son analyse des peintures de Morris, Richard Morphet a suggéré que «la force inhabituelle des peintures de Cédric découle de la projection du sujet à travers une économie dynamique de moyens en combinaison avec un sens aigu du réalisme pictural». En tant que portraitiste, il a produit nombre d'études remarquables de ses contemporains dont John Banting (1923), Rupert Doone (vers 1923), Mary Butts (1924), Barbara Hepworth (1931), Arthur Elton (1931), Rosamond Lehmann (1932), Les Sœurs [F. Byng Stamper et C. Byng Lucas] (1935), Lucian Freud (1940), Richard Hacher (1941), Mrs Ernest Freud (1942 ?), Belle of Bloomsbury (1948), ainsi que plusieurs saisissants autoportraits.
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Michel Martin Drolling (1786 – 1851)
Portrait de Nicolas Baptiste dit Baptiste aîné dans le rôle d'Horace
Huile sur toile, nd
Musée des Beaux-Arts, Caen, France
Issu de la célèbre famille Baptiste, Baptiste aîné (1761-1835)
commence sa carrière théâtrale en 1791. Il devient alors rapidement
reconnu dans les rôles de pères et de raisonneurs1. Ses grands succès
furent : Robert chef de brigands de Lamartellière, le Glorieux de
Destouches et les Deux Frères de Kotzebue. Il quitte le théâtre en 1828
pour devenir professeur à l'école de déclamation et se retire à
Batignolles où il finit sa vie. Son frère Paul Eustache Anselme dit
Baptiste cadet était aussi un comédien. Baptiste aîné était le père de
Françoise-Joséphine Anselme Baptiste, comédienne et sociétaire de la
Comédie-Française sous le nom de Madame Desmousseaux.
Michel Martin Drölling (1786-1851) est un peintre néoclassique français. Il est l’élève de son père Martin Drölling, puis de Jacques Louis David en 1806. Sa Colère d’Achille lui
vaut d’obtenir le prix de Rome en 1810. Après avoir séjourné à
l’Académie de France à Rome, de 1811 à 1816, il se fait connaître pour
sa Mort d’Abel exposé au Salon de 1817. Il reçoit dès lors de nombreuses commandes et produit notamment La Loi descend sur terre, elle y établit son empire et y répand ses bienfaits pour le plafond de la salle des Hommes illustres du palais du Louvre, Les États-Généraux de Tours en 1836 et La Convention d'Alexandrie en 1837 pour le musée de l'Histoire de France au château de Versailles, Jésus au milieu des docteurs pour
l’église Notre-Dame-de-Lorette de Paris en 1840. Il est élu membre de
l’Académie des beaux-arts de l'Institut de France en 1837, et il est
nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris. Ses peintures
d’histoire répondent au style néoclassique.
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Alex Colville (1920-2013)
Infanterie, près de Nimègue, Hollande,1946,
Huile sut toile ,101,6 x 121,9 cm,
Collection Beaverbrook d’art militaire, Musée canadien de la guerre, Ottawa.
Alex Colville réalise ses premières œuvres au cours de son service en tant qu’artiste de guerre officiel durant la Seconde Guerre mondiale. Puisqu’il s’engage dans l’armée dès la fin de ses études à l’Université Mount Allison au Nouveau-Brunswick, Colville considère que sa production des années de guerre ne révèle pas vraiment son éventuel développement en tant qu’artiste. Son sentiment de n’avoir pas livré sa première œuvre de maturité avant 1950, soit quatre ans après avoir peint ce tableau à partir de croquis dessinés en 1945, est abondamment cité. Toutefois, cette peinture laisse présager de nombreuses préoccupations exprimées dans ses œuvres de plus grande maturité.
Cette œuvre préliminaire est l’une des dix-sept esquisses du Musée canadien de la guerre associées à Infanterie, près de Nimègue, Hollande, représentant le Royal Winnipeg Rifles marchant le long d’une route hollandaise. Comme par exemple ici, la composition reflète les obsessions géométriques déployées dans les œuvres ultérieures de Colville, avec une vive forme diagonale traversant la toile, du coin supérieur gauche au coin inférieur droit du plan pictural. Les soldats canadiens qui traversent le bourbier de l’estuaire de l’Escaut en Hollande sont représentés sous la forme d’une série de figures qui avancent d’un pas lourd en arrière-plan, leur poids collectif semblant pousser la figure en tête dans notre espace visuel. Colville adopte le point de vue de l’homme qui devance la filée et qui regarde en arrière alors qu’il amorce un léger virage suggéré par le sillon rempli d’eau parallèle à leur trajectoire de marche.
Des lignes diagonales légèrement incurvées apparaissent souvent dans les compositions de Colville, par exemple dans Horse and Train (Cheval et train), 1954, Soldier and Girl at Station (Soldat et fille à la gare), 1953, West Brooklyn Road (Chemin West Brooklyn), 1996 et Traveller (Voyageur), 1992. Cette technique rompt la géométrie rigide de la composition, en conférant de la douceur aux lignes dures qui sont à la base de toutes les images de Colville. Peint à Ottawa après son retour d’outre-mer, ce tableau est une image composite : les mains de la figure principale sont modelées sur les mains de l’artiste, alors que le visage s’inspire de celui de son père : « Je voyais mon père comme une sorte de caporal », explique Colville1.
En plus de L’infanterie, près de Nimègue, le Musée canadien de la guerre possède dans sa collection de la Seconde Guerre mondiale des centaines de peintures, de dessins et d’aquarelles de Colville. Bien que ce tableau n’ait pas l’accent dramatique de Cheval et train et d’autres œuvres des années 1950, il contient les germes de la préoccupation de Colville sur la place de l’être humain dans un monde brisé. Ces personnages avancent à force de volonté, une volonté déclenchée par les ordres d’autrui, mais soutenue par leur seule volonté individuelle d’agir.
Extrait de "Alex Colville, Sa vie et son œuvre" par Ray Cronin
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JEAN-LÉON GÉRÔME 1824-1904)
Diógène
Huile sur toile, 101 cm x 74,5 cm, 1860
Walters Art Museum, Baltimore
Diogène n'aimait personne d'autre que les animaux et en particulier les chiens qu'il considérait comme ses égaux. C'est un fait. Il ne se doutait pas en cela qu'il avait un considérable temps d'avance (2500 ans en gros) sur la pensée humaine puisque ce type de doctrine est précisément celui qui s'est exprimé à partir de 1970 dans un courant philosophie appelé l'antispécisme. Courant introduit par le psychologue anglais Richard.D. Ryder qui publia en 1971 l'ouvrage fondateur de la pensée animaliste " Animals, men and morals". La critique antispéciste fondée sur les mêmes modèles dialectiques que le racisme ou le sexisme, correspond de manière plus large à celle du « post-humanisme »Ce dernier a connu un développement certain avec les sciences sociales qui puisent leur source dans la pensée de Jean Jacques Rousseau et dont Claude Lévi-Strauss est le plus illustre représentant moderne....
Pour connaitre la suite, écoutez ce podcast...
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@lestableauxquiparlent-by-fr
Roy Lichtenstein (1923-1997)
Moitié de visage avec col, 1963
Collection privée
Roy Lichtenstein, est un des artistes les plus importants du mouvement pop art américain. Ses œuvres s'inspirent de la publicité et de l'imagerie populaire de son époque, ainsi que des bandes dessinées (« comics »). Il décrit lui-même son style comme étant « aussi artificiel que possible ». On estime qu'il a laisseéau total 4 500 œuvres en circulation dans le monde.
Glyn Warren Philpot (1884 -1937)
Un soldat italien, 1915
Grosvenor Galleries
Las de peindre des portraits mondain sà Londres, Glyn Warren Philpot, décide de s'installer à Paris où il avait étudié dès le début du siècle à l'académie Julian de Paris auprès de Jean-Paul Laurens. Il commence à changer de style dès avant la Première guerre mondiale opte pour un style plus moderne, plus plat et plus stylisé que son ancienne manière. Ce nouveau style lui vaut un accueil plus que mitigé de la part de ses premiers admirateurs londoniens dont ilv a d'ailleurs s 'éloigner peu à peu. Si bien qu'en avril 1932, on peut lire dans Scotsman : « Glyn Philpot est entrain de tourner au Picasso ». il s'en faut de beaucoup mais la touche moderne ne plait pas. Dommage car elle est superbe et ce dessin qui est le tout premier où il manifeste son intérêt pour les modèles masculins noirs (qui seront récurrents dans toute son œuvre), est d'une grande beauté.
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Claudio Bravo (1936-2011)
Les vestiaires d'un match de football
Huile sur toile
Baltimore Museum of Art
Claudio Bravo (ne pas confondrre avec son homonyme footballer !) est un artiste peintre chilien ayant principalement vécu et travaillé à Tanger et à Taroudant, au Maroc.
En 1945, Claudio Bravo rejoint le
Colegio San Ignacio à Santiago du Chili et étudie les arts au studio de
Miguel Venegas Cienfuentes à Santiago. En 1954, il présente sa première
exposition au Salón 13 à Santiago. Il n'a alors que dix-sept ans. En
1955, il danse professionnellement avec la Compañía de Ballet de Chile
et travaille pour le Teatro de Ensayo de la Universidad Católica de
Chile. Dans les années 1960, il s'établit à Madrid et devient
portraitiste. Il acquiert une large reconnaissance pour la virtuosité
technique avec laquelle il imite le réel. Il commença sa carrieèe en
faisant le portrait du dictateur philippin Marcos et ss femme Imelda,
qui s'était prie d'une passion pour sa peinture... ce qui ne lui rendit
pas forcément service à Bravo !
En 1970, il fait sa première
exposition à la Staempfli Gallery à New York en 1970, qui reçoit alors
l'appréciation du renommé critique d'art du New York Times John Canaday.
Des années plus tard cependant, lorsque l'œuvre de Bravo devient un
miroir du mouvement hippie, Canaday décrie l'œuvre de Bravo, la
décrivant comme étant « de piètre qualité et vulgaire ». A partir
de 1971, Bravo décida de s’installer au Maroc. Il achete d’abord à
Tanger une maison cossue du 19e siècle. Il la transforme et en peint les
murs en blanc pour y faire entrer cette lumière de la Méditerranée si
présente dans ses toiles. Il dispose également d’un atelier à Marrakech
et d’un autre à Taroudant. Il y vit de façon quasi monacale, peignant
plus de huit heures par jour, exigence qui l’a fait qualifier par son
ami Mario Vargas Llosa de « moine laïque et d’aristocrate solitaire ».
Le 4 juin 2011, Claudio Bravo succombe à Teroudant d'une crise
d'épilepsie, alors qu'il est en train de dessiner son dernier tableau,
qui représentait un voile tombant sur le mur de sa chambre. Il confie,
dans un film réalisé sur lui par Philippe Aubert, et présenté à New York
en novembre 2010 et à Montréal en mars 2011, à quel point il est
attaché au Maroc, voulant rendre à ce pays tout ce qu'il lui avait
donné. Il a laissé toute sa fortune à son ami Bachir Tabchich qui l'a
accompagné à Tanger et à Taroudant.
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