Claudio Bravo (1936-2011)
Les vestiaires d'un match de football
Huile sur toile
Baltimore Museum of Art
Claudio Bravo (ne pas confondrre avec son homonyme footballer !) est un artiste peintre chilien ayant principalement vécu et travaillé à Tanger et à Taroudant, au Maroc.
En 1945, Claudio Bravo rejoint le
Colegio San Ignacio à Santiago du Chili et étudie les arts au studio de
Miguel Venegas Cienfuentes à Santiago. En 1954, il présente sa première
exposition au Salón 13 à Santiago. Il n'a alors que dix-sept ans. En
1955, il danse professionnellement avec la Compañía de Ballet de Chile
et travaille pour le Teatro de Ensayo de la Universidad Católica de
Chile. Dans les années 1960, il s'établit à Madrid et devient
portraitiste. Il acquiert une large reconnaissance pour la virtuosité
technique avec laquelle il imite le réel. Il commença sa carrieèe en
faisant le portrait du dictateur philippin Marcos et ss femme Imelda,
qui s'était prie d'une passion pour sa peinture... ce qui ne lui rendit
pas forcément service à Bravo !
En 1970, il fait sa première
exposition à la Staempfli Gallery à New York en 1970, qui reçoit alors
l'appréciation du renommé critique d'art du New York Times John Canaday.
Des années plus tard cependant, lorsque l'œuvre de Bravo devient un
miroir du mouvement hippie, Canaday décrie l'œuvre de Bravo, la
décrivant comme étant « de piètre qualité et vulgaire ». A partir
de 1971, Bravo décida de s’installer au Maroc. Il achete d’abord à
Tanger une maison cossue du 19e siècle. Il la transforme et en peint les
murs en blanc pour y faire entrer cette lumière de la Méditerranée si
présente dans ses toiles. Il dispose également d’un atelier à Marrakech
et d’un autre à Taroudant. Il y vit de façon quasi monacale, peignant
plus de huit heures par jour, exigence qui l’a fait qualifier par son
ami Mario Vargas Llosa de « moine laïque et d’aristocrate solitaire ».
Le 4 juin 2011, Claudio Bravo succombe à Teroudant d'une crise
d'épilepsie, alors qu'il est en train de dessiner son dernier tableau,
qui représentait un voile tombant sur le mur de sa chambre. Il confie,
dans un film réalisé sur lui par Philippe Aubert, et présenté à New York
en novembre 2010 et à Montréal en mars 2011, à quel point il est
attaché au Maroc, voulant rendre à ce pays tout ce qu'il lui avait
donné. Il a laissé toute sa fortune à son ami Bachir Tabchich qui l'a
accompagné à Tanger et à Taroudant.
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