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samedi 2 janvier 2021

Albrecht Dürer (1471–1528) - Portrait d'un Jeune homme

https://menportraits.blogspot.com/2021/01/albrecht-durer-14711528-portrait-dun.html

Albrecht Dürer (1471–1528)
Portrait d'un Jeune homme, 1507
Huile sur panneau de tilleul, 35 x 29 cm.
Kunsthistorisches Museum, Vienna


Ce portrait, qui est un des plus grands chefs-d'œuvres de Dürer provient probablement des collections de Rudolph II. Au printemps 1507,  Dürer revient  à Nuremberg après son deuxième séjour à Venise, si bien que les opinions divergent sur l'endroit  où ce  portrait, à été réalisé.  D'une part il illustre toutes les caractéristiques de la tradition vénitienne (sur les pas de Giovanni Bellini ou Vicenzo Catena), et décrit un un jeune homme blond  portant un béret typiquement vénitien, ce qui  pourrait laisser supposer que le portrait a été réalisé à Venise ;  mais d'un autre côté, le type de bois utilisé pour le panneau, le tilleul, n'aurait pu être acquis qu' à Nuremberg, au  retour. de Dürer. Rappelons que  pendant son séjour à Venise, Dürer n'a utilisé que des panneaux de peuplier ou bien  rarement, de l'orme, jamais de tilleul en tout cas. A la façon dont il est cadré, le portrait s'approche du spectateur presque de façon  agressive. Il est dominé par un visage diaphane mai légèrement rougeâtre, un regard intense et lointain, un nez court et robuste, une bouche large et des lèvres turgescentes surmontées de quelques poils duveteux. Même la barbe sous le menton est délicate et contraste avec les cheveux presque crépus, peints avec un pinceau extrêmement fin. Malgré l'état de conservation approximatif de cette peinture, on peut tout de même apprécier son extraordinaire habileté d'exécution. On apprécie avant tout la différence entre le trait utilisé pour les cheveux et celui, tout aussi habile mais différent, adopté pour les poils du col de fourrure, donnant une garniture très repérable à ce  manteau.   Le blanc neigeux de la chemise représente la troisième note de couleur de la peinture, à côté du rose délicat de la chair et du noir, que l'on retrouve dans le béret élégamment porté et dans les vêtements, silhouetté sur un  fond encore plus noir que le reste ! Dürer utilise ici tous les effets qu'il a appris de la peinture vénitienne mais avec un talent tel dans la peinture des cheveux, de la la fourrure, des poils  et des traits du visage - qu'il surpasse largement   ses collègues vénitiens. Dürer parvient ainsi à rendre vivant ce  un visage qui somme toute, n'est pas très expressif. Au revers, de ce portrait  sans dessin préparatoire et avec de légers coups de pinceau, est peinte une vieille femme laide, qui fait un clin d'œil obscène. Elle révèle sa poitrine nue et tient un sac de pièces. L'encadrement d'origine  ayant été perdu, il est malheureusement impossible de savoir si ce petit tableau faisait partie d'un diptyque, comme certains experts l'ont avancé.


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lundi 14 mars 2022

Albrecht Dürer (1471-1528) - Bildnis eines Geistlichen


Albrecht Dürer (1471-1528) Bildnis eines Geistlichen (Un homme d'église) National Gallery of Art, Wahsington DC

Albrecht Dürer (1471-1528)
Bildnis eines Geistlichen (Un homme d'église)
National Gallery of Art, Wahsington DC

 Ce tableau fut considéré à Nuremberg (au 18 e siècle, comme etant le portrait de  Johann Dorsch, un frère augustin qui s'était converti assez tôt au porstestantisme. Cette identification fut cependant contestée par divers critiques, puisque Dorsch devint curé de la paroisse Saint-Jean de Nuremberg en 1528. D'autres ont émis l'hypothèse qu'il s'agissait d'un portrait de Huldrych Zwingli, le grand réformateur suisse ; mais seuls existent de lui des portraits de profil, qui ne permettent pas  à une comparaison raisonnable ou à une attribution fiable. La plupart des critiques opteraient pour la première identification, aussi parce que, selon des études plus récentes, la rencontre entre Zwingli et Dürer n'aurait pas pu avoir lieu avant 1519, à l'occasion d'une mission à Zurich à laquelle il participa avec son ami Pirckheimer et Martin Tucher.
Comme dans le portrait de Wolgemut (Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg), Dürer réussit à exprimer efficacement la personnalité vigoureuse du sujet, modelant la tête avec une légère rotation vers la gauche, vers la lumière, et l'encadrant d'un sévère vêtement noir sur fond vert. Les coups de pinceau fins, notamment pour les cheveux et les cils, sont très bien conservés

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samedi 18 mai 2019

Albrecht Dürer (1471–1528) - Johannes Kleberger



Albrecht Dürer (1471–1528) 
Johannes Kleberger, 1526 
Oil on wood, 36.5 x 36.5 cm. 
Kunsthistorisches Museum, Vienna

Jean Kleberger,(1485 - 1546 ) est un marchand allemand philanthrope du 16e siècle attaché, entre autres,  à l'histoire de la ville de Lyon et à la figure du " bon allemand"
Ce portrait par Albrecht Dürer qui fit l'objet d'une souscription pour pouvoir être réalisé a été éxécuté lors d'un séjour de Kleberger à Nuremberg en 1525-26. 
Sa facture assez peu habituelle chez Dürer est san doute au fait que Kleberger avait du lui-même stipuler dans sa commande qu'il voulait un bas-relief comme il avait pu en voir sur les façades des demeures Renaissance en France. Dürer combina alors  le portrait en relief à la technique picturale pour aboutir à cette œuvre puissante où la pose quasi impériale du sujet exprime la volonté, l'ambition et la farouche détermination de celui qui a réussi. 
L'inscription E[FFIGIES] IOAN[N]I KLEBERGERS NORICI AN[N]O AETA[TIS] SVAE XXXX est accompagnée sur le haut du cadre à gauche de signes symboliques voire cabalistiques, et dans les deux angles du bas de « redende Wappen » (ou « armes parlantes » de la famille Kleberger.
En 1564, Willibald Imhoff achètera à Lyon le portrait qui appartenait alors à David Kleberger, fils de Johannes. En 1588, il est revendu par les héritiers de Willibald à l'empereur Rudolph II puis après un passage à Prague, il enrichit la Schatzkammer de Vienne avant d'être exposé à partir de 1748. 
Il est aujourd'hui au Musée d'Art et d'Histoire de Vienne (Autriche).  

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mercredi 20 septembre 2017

Albrecht Dürer (1471-1528)- Autoportrait aux gants


Albrecht Dürer (1471-1528)
Autoportrait aux gants ou Autoportrait à 27 ans, 1498
Musée du Prado, Madrid

Fasciné par le genre de l'autoportrait, Albrecht Dürer est le premier à en réaliser une telle quantité, que ce soit en peinture ou dessins. Ses autoportraits peints font tous preuve d'une grande assurance et fierté. Il semble que même si Dürer a voulu laissé une trace glorieuse de sa vie à travers ses nombreuses réalisations, il y a également laissé transparaitre ses émotions et état d'esprit du moment.
Son Autoportrait aux gants  ci dessus de 1498 le montre habillé comme un noble vénitien, conscient de sa valeur et de son rang. Des détails (une tenue vestimentaire trop accentuée, un regard qui ne cadre pas avec la nonchalance de la coiffe) font penser que, probablement inconsciemment, Dürer fait passer le message qu'il est, à ce stade de sa vie, prêt à jouer un rôle nouveau. Il peint ce tableau quatre ans après son premier voyage en Italie, comme un renvoi à son expérience vénitienne actuelle, alors qu'il a rencontré Giovanni Bellini et compris que l'état de peintre pouvait conduire à la liberté spirituelle et une responsabilité sociale. « En simplifiant а l'extrême, la peinture semble vouloir dire : « A Venise, j'ai pris mesure de ma propre valeur et j'attends maintenant que cette valeur soit ici reconnue, en Allemagne» »
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mardi 4 juin 2019

Albrecht Dürer (1471–1528) - Portrait of a Man




Albrecht Dürer (1471–1528) 
Portrait of a Man (c. 1504) 
Oil on panel, 43 x 29 cm. 
Szépmûvészeti Múzeum, Budapest

 Le sourire de l'homme anonyme de ce portrait est aussi énigmatique que celui de la Joconde de Vinci ! C'est un sourire dit asymétrique interprété aujourd'hui par certains physionomistes, comme étant 'un sourire de domination utilisé "pour affirmer clairement son pouvoir et sa puissance ".

« L'art d'Albrecht Dürer marque l'apogée de la peinture à la sortie du Moyen Âge. Sa maîtrise absolue du dessin rigoureux et d'une coloration sensuelle fascinent aujourd'hui comme de son temps ».  Dürer travaille sa peinture dans la continuité de Van Eyck en tentant de reproduire le plus fidèlement possible la nature et les paysages ; ses nombreuses esquisses indiquent bien tout l'intérêt que portait l'artiste pour ce travail. Moulé dans la tradition médiévale allemande en vigueur à son époque, il acquiert grâce à ses voyages en Italie une profonde indépendance, plus grande peut-être que les artistes italiens eux-mêmes, puisqu'il ne relevait lui-même d'aucune tradition moderne, l'allemande appartenant déjà au passé. Il a représenté à sa manière une avant-garde.

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mardi 24 décembre 2019

Albrecht Dürer (1471–1528) - Ecce homo

 

Albrecht Dürer (1471–1528) 
Ecce homo, Christ as the Man of Sorrows, circa 1493 
oil on panel 30 x19 cm.
Staatliche Kunsthalle Karlsruhe 

Cette célèbre œuvre de Dürer, représente Jésus après qu'il ait été flagellé et raillé par les soldats, juste avant qu'il soit emmené pour être crucifié. Jésus saigne abondamment de ses blessures et il tient les instruments utilisés pour le battre, un fouet à trois nœuds et un faisceau de verges en bouleau.
Il porte la couronne d'épines.  Il appuie sa tête sur sa main droite dans un geste de chagrin.
Son autre main repose sur un rebord dont elle dépasse légèrement, un artifice de perspective que Dürer utilisait souvent pour ajouter un sentiment de profondeur à un portrait.
Le visage est peint avec beaucoup de réalisme. Sur un fond doré, le Christ regarde directement en direction de l'observateur, exprimant sa résignation face à son sort.
Ce panneau de dévotion, bien que non signé,  a été attribué à Dürer en 1941 et  il est depuis lors largement accepté comme une de ses œuvres de jeunesse.
Cette oeuvre bouleversante et si pleine d'humanité date de l'époque où Dürer  était un " compagnon" et elle aurait très bien pu être réalisée à Strasbourg, probablement en 1493 ou au début de 1494.

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mardi 6 octobre 2020

Albrecht Dürer (1471-1528) - Tête de Saint Marc

Albrecht Dürer (1471-1528) Tête de Saint Marc, 1526 Staatliche Museen, Berlin

Albrecht Dürer (1471-1528)
Tête de Saint Marc, 1526
Staatliche Museen, Berlin


Il s'agit d'une étude de l'apôtre Saint Marc pour le grand tableau de Munich. Avec son expression d'exaltation spirituelle, la tête dans ce dessin est nettement supérieure à celle du tableau. Dessinées comme en mouvement, les mèches de cheveux ajoutent une vivacité à l'ensemble du portrait.


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mardi 12 mai 2020

Albrecht Dürer (1471-1528) - Portrait d'un jeune homme de 18 ans


Albrecht Dürer (1471-1528)
Portrait d'un jeune homme de 18 ans, 1503
Collection privée 


Les spécialistes recensent un bon millier de dessins de Durer.
Certaines de ses études sont aquarellées.
« L'art d'Albrecht Dürer marque l'apogée de la peinture à la sortie du Moyen Âge. Sa maîtrise absolue du dessin rigoureux et d'une coloration sensuelle fascinent aujourd'hui comme de son temps »  

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vendredi 24 août 2018

Albrecht Dürer (1471-1528) - Constructed Head of a Man in Profile.

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Albrecht Dürer (1471-1528) 
Constructed Head of a Man in Profile.ca. 1512-1513- 
Morgan Library  and Museum


Les spécialistes recensent un bon millier de dessins de Durer. Certaines de ses études sont aquarellées.
« L'art d'Albrecht Dürer marque l'apogée de la peinture à la sortie du Moyen Âge. Sa maîtrise absolue du dessin rigoureux et d'une coloration sensuelle fascinent aujourd'hui comme de son temps » 

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mardi 4 août 2020

Albrecht Dürer (1471-1528) - Hommes au bain



 

Albrecht Dürer (1471-1528),
Hommes au bain,  1497 
Albertina, Vienne

Cette gravure sur bois de Dürer, représente des hommes au bain.
Les deux jeunes hommes coiffés de turban  au premier plan devisent aimablement (on va dire!),  un autre boit, un autre rêvasse près d'un robinet judicieusement disposé et les deux du centre font de la musique. D'ailleurs, celui qui joue de la flûte en tenue légère au centre de la gravure n'est autre que Durer lui même dont on connait la passion presque pathologique des autoportraits (presque égal à celle  d'Egon Schiele !) . On remarque aussi l'arbre et ses curieuses formes qui le font ressembler à une sorte de Saint Sébastien végétal et néanmoins alangui !
Visiblement Dürer s'est beaucoup amusé dans cette gravure, sans doute lassé des commandes d'œuvres religieuses qu'il réalisa en nombre pendant les années précédentes..
Il s'agit donc aussi, au passage, d 'un autoportrait nu,  si l'on fait abstraction du bout de ficelle et la moitié de mouchoir qui lui servent de cache sexe. C'est même le premier portrait nu qu'il fit de lui bien avant celui de 1505 (Portrait d'un homme nu) où il se représente presque titubant et vieux.




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vendredi 26 janvier 2018

Albrecht Dürer (1471-1528) - Six hommes nus,


Albrecht Dürer (1471-1528)
Six hommes nus, 1515

Dürer travaille sa peinture dans la continuité de Van Eyck en tentant de reproduire le plus fidèlement possible la nature et les paysages ; ses nombreuses esquisses indiquent bien tout l'intérêt que portait l'artiste pour ce travail. Moulé dans la tradition médiévale allemande en vigueur à son époque, il acquiert grâce à ses voyages en Italie une profonde indépendance, plus grande peut-être que les artistes italiens eux-mêmes, puisqu'il ne relevait lui-même d'aucune tradition moderne, l'allemande appartenant déjà au passé. Il a représenté à sa manière une avant-garde.

jeudi 20 juin 2019

Albrecht Dürer (1471-1528) Portrait of a Man with a View...


Albrecht Dürer (1471-1528) 
Portrait of a Man with a View of the Sint-Michielsabdij at Antwerp (1520) 
Silverpoint on prepared paper, 13 x 19 cm. 
Musée Condé, Chantilly

Le maitre en gravure de Dürer,  Michael Wolgemut est « responsable de la publication » de deux ouvrages xylographiques : le Schatzbehalter (ou Trésor religieux) de Stephan Fridolin en 1491 et La Chronique de Nuremberg, une sorte de précis historique publié en 1493 avec 652 bois gravés comprenant 300 personnages différents (d'innombrables rois et papes,  philosophes et scientifiques et une riche série de vues de villes, de paysages et de monastères). En 1490, il part pour faire son apprentissage ; en 1494, il découvre Vitruve et inclut le canon des proportions dans ses œuvres gravées.
Deux séries de gravures sur bois ont fait sa renommée, une « Petite Passion » composée de 37 gravures et une « Grande Passion » de 15 gravures plus une feuille de titre. À cela s'ajoutent une « Passion » gravée sur cuivre de seize feuilles, une « Vie de Marie » de 19 gravures sur bois et une feuille de titre et surtout son « Apocalypse » rassemblant 15 gravures sur bois plus une feuille de titre.
Il sert de référence pour les graveurs italiens et nordiques qui lui succèdent: Jacopo de' Barbari, Giulio Campagnola et Marc-Antoine Raimondi ou les petits maîtres de Nuremberg comme Georg Pencz et les frères Beham  et Hans Barthel.

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dimanche 18 novembre 2018

Albrecht Dürer (1471-1528) - Portrait d'un jeune homme


Albrecht Dürer (1471-1528) 
Portrait d'un jeune homme, 1500 
Huile sur tilleul (24,5 x 29,1cm)
Alte Pinalothek Munchen 


« Pauvre Dürer ... penser qu'à Venise il se trompa dans ses comptes et signa avec ces prêtres un contrat tel qu'il lui fit perdre des semaines et des mois ! Et durant son voyage en Hollande, il échangea contre des perroquets, des œuvres superbes, avec lesquels il espérait faire fortune ; et pour économiser les pourboires, il fit le portrait des domestiques qui lui avaient apporté un plat de fruits. Ce pauvre diable d'artiste me fait une peine infinie parce que, au fond, sa destinée est aussi la mienne ; à la différence que je sais me tirer d'affaire un peu mieux que lui ».

 Goethe,  Bologne le 18 octobre 1786 

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vendredi 31 mars 2017

mardi 16 août 2022

Georg Pencz (1500-1550) - Portrait d'un jeune homme


Georg Pencz 1500-1550) Portrait d'un jeune homme 1544 Huile sur panneau, 91x 70 cm Musée des Offices, Florence 

Georg Pencz 1500-1550)
Portrait d'un jeune homme 1544
Huile sur panneau, 91x 70 cm
Musée des Offices, Florence


Georg Pencz, ou Jörg Pencz, né probablement à Westheim près de Bad Windsheim , est un peintre, dessinateur et graveur allemand de style maniériste. En 1523, il rejoint l'atelier d'Albrecht Dürer. Comme Dürer, il visite l'Italie où il est profondément influencé par l'art vénitien. Il est fort probable qu'il a travaillé avec Marcantonio Raimondi. En 1525, avec les frères Barthel et Sebald Beham, il est jugé à Nuremberg et qualifié de « peintre impie ». Les trois hommes sont bannis de la ville pour avoir répandu les idées de Thomas Müntzer, affirmant ne croire ni au baptême, ni au Christ, ni à la transsubstantiation. Pardonnés peu après, ils font partie du groupe des Kleinmeister (petits maîtres) en raison du petit format des gravures qu'ils produisent pour les vendre à la pièce. En 1539, Pencz retourne en Italie, pour un bref séjour, visitant Rome pour la première fois. Puis il revient l'année suivante à Nuremberg, où il reçoit le titre de peintre et obtient un grand succès comme portraitiste. En 1550, il est nommé peintre de cour par Albert de Brandebourg, duc de Prusse, mais il meurt avant de rejoindre son poste.

jeudi 13 septembre 2018

Felix Nussbaum (1904- 1944) - Selbstporträt mit dem jüdischen Reisepass

https://menportraits.blogspot.com

Felix Nussbaum (1904- 1944)  
Selbstporträt mit dem jüdischen Reisepass,  1940 
MAHJ (Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme), Paris 



Felix Nussbaum  est un peintre juif allemand  habituellement rattaché au courant de la Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit). Son travail s'inspire des oeuvres de Giorgio de Chirico, d'Henri Rousseau et de Van Gogh. 
Réfugié en Belgique après l'arrivée au pouvoir des Nazis, il est déporté et assassiné à Auschwitz. La date précise de sa mort n'est pas connue, mais il a été enregistré à l'infirmerie du camp d'Auschwitz le 20 septembre 1944, ce qui laisse supposer qu'il est mort entre ce jour et celui de la libération du camp, le 27 janvier 1945.

Félix Nussbaum s'est représenté tout au long de sa vie, par une série impressionnante d'autoportraits, son plus célèbre étant : L'autoportrait au passeport juif ci-dessus. Dans tous ses autoportraits, la pose est quasi identique : de trois-quart à la manière des premiers autoportraits d'Albrecht Dürer, il fixe son regard dur sur le spectateur. La figure du regard est centrale chez cet artiste qui a vécu du début à la fin la persécution des juifs par le régime nazi. On peut interpréter ce regard de plusieurs manières différentes. Il y a d'abord le regard de celui qui prend à témoin. Se représentant toujours à l'écart dans les tableaux de groupes, Felix Nussbaum est celui qui appelle le spectateur à prendre conscience de ce qui se passe (s'est passé). Il place aussi le spectateur dans une position ambigüe lorsqu'il se représente montrant son passeport, comme si le spectateur était l'acteur même de sa persécution.

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samedi 15 décembre 2018

Matthias Grunewald (1475-1528) - Autoportrait supposé en St Sebastien



Matthias Grunewald (1475-1528)  
Retable d 'Issenheim (détail du panneau gauche) 
Autoportrait  supposé en St Sebastien  1512
Unterlinden Museum, Colmar 


Le question de l'autoportrait de Mathis Grunewald s'est posée à plusieurs reprises dans son oeuvre au travers de la représentation de saints, comme le Saint Jean-Baptiste ou le Saint Paul du retable d'Issenheim ou de le Saint Jean l'évangéliste déjà publié dans ce blog. 
Il a été supposé par les experts, sur la base d'un dessin de sa plume d'une part et d'un autoportrait à l'huile d'un jeune artiste inconnu conservé à Stockholm d'autre part, que Grünewald se soit
- ou bien représenté lui-même sous les traits du saint Sébastien du retable d'Issenheim (ressemblance confirmée par un examen radiographique du retable effectué en 1974, qui montra que l'identité des deux visages était encore plus nette avant les retouches finales),
- ou bien sous les traits du saint Paul de la même œuvre, très proche du personnage représenté sur le même dessin.
Vers 1515, et à en juger par la même peinture, Grünewald aurait donc été soit un trentenaire brun au nez arrondi, soit un quinquagénaire blond aux yeux bleus, au nez pointu ! 
Bien que plusieurs générations d'historiens de l'art aient considéré que  Grunewald comme son contemporain Albrecht Dürer, avait  dû lui aussi se représenter quelque part dans son œuvre, depuis les années 1990, on en doute ! 
Dans les années 1930?  Wilhelm Fraenger déjà pensait que Grünewald, qui n'entretenait pas de correspondance et n'a laissé aucun écrit autobiographique, ne se serait  représenté nulle part dans son corpus peint ou dessiné.
Le mystère de l'autoportrait de Grunewald reste donc entier...

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mardi 22 août 2023

Jean Fouquet (1420-1481) - Portrait du bouffon Gonella

Jean Fouquet (1420-1481), Portait du bouffon Gonella, 1447 - 1450 Huile sur toile 36 x 24 cm Kunsthistorisches Museum / Vienna

Jean Fouquet (1420-1481)
Portrait du bouffon Gonella, 1447 - 1450
Huile sur panneau, 36 x 24 cm
Kunsthistorisches Museum / Vienna


Le portrait représente peut-être Pietro Gonnella, qui exerçait le métier de bouffon au sein de la cour de la maison d'Este à Ferrare. C'est ainsi qu'il est identifié dans le premier inventaire dans lequel il est indiqué, celui des collections de l'archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg, daté de 1659. Il est décrit ainsi : « une petit portrait (...) du fou Gonella, avec la barbe courte et un bonnet rouge en habit rouge et jaune ». Jean Fouquet pourrait avoir rencontré le personnage, selon Otto Pächt, lors de son séjour en Italie et particulièrement à Ferrare en 1445, quelque temps avant son passage à Rome et son portrait du pape Eugène IV. L'usage héraldique des couleurs de son costume confirmerait ce rapprochement de la maison d'Este. Cependant, cette identification du personnage est remise en question par plusieurs historiens de l'art. En effet, l'analyse dendrochronologique du tableau a certes révélé que le bois datait du second quart du xve siècle, mais qu'il s'agissait de chêne de la Baltique, couramment utilisé dans la peinture du nord de l'Europe mais très rarement dans la peinture italienne. Selon Nicole Reynaud par exemple, il pourrait être antérieur à son séjour à Rome et avoir été réalisé plutôt en France vers 1440..
Dans l'inventaire de 1659, le tableau est décrit comme un original de Giovanni Bellini dans le style d'Albrecht Dürer. Les premiers historiens de l'art et notamment Eduard von Engerth  en 1882, reconnaissent très vite en effet une influence nordique et non italienne, mais plutôt provenant de Jan van Eyck. Louis Gonse y voit plutôt un Pieter Brueghel l'Ancien dans le style de van Eyck toujours. La datation dendrochronologique a définitivement écarté l'hypothèse van Eyck. 

En 1974, Otto Pächt avance pour la première fois l'attribution à Jean Fouquet. Il le rapproche des portraits de Charles VII et de Guillaume Jouvenel des Ursins et souligne la proximité avec la tête d'un personnage représenté dans la foule au premier plan de la scène du Lit de justice de Vendôme du manuscrit du Boccace de Munich. Une réflectographie infrarouge en 1981 a révélé des notations de couleurs en français sous la peinture. L'attribution à Fouquet est désormais admise par la quasi-totalité des historiens de l'art, si ce n'est par Albert Châtelet ou François Avril qui la mettent encore en doute1.
Le tableau contient à la fois une représentation du visage très détaillée et soignée, très expressif et un costume aux plis rudimentaires, sans modelé moelleux. Les mains sont dessinées de manière assez maladroite pour le peintre français. Selon Carlo Ginzburg, sa pose les bras croisés serait une allusion du peintre au Christ de douleur ou Imago pietatis, iconographie d'origine byzantine. Le peintre ferait ainsi une allusion à la fin tragique du modèle : celui-ci serait en effet mort de peur à la suite de la mise en scène de sa propre mort.


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samedi 15 février 2020

Hans Leonard Schäufelein (1480-1540) - Portrait of a Man


 

Hans Leonard Schäufelein (1480-1540)
Portrait of a Man (1507) Oil on wood, 46 x 32 cm.
National Gallery, Washington DC (A.W. Mellon Collection)

Hans Leonhard Schäuffelin,  est un peintre et illustrateur du Saint-Empire romain germanique, qui fut aussi ponctuellement graveur.
Hans Leonhard Schäuffelin suivit l’enseignement d’Albrecht Dürer, dont il devint également le collaborateur dans les années 1504-1505 et du style duquel il s’inspira beaucoup (comme  dans le portrait ci-dessus). Il eut un fils, Hans Schäuffelin dit le Jeune qui fut également peintre et dessinateur, mais sa renommée n’atteignit pas celle de son père.
La graphie du nom de l’artiste est très variable. On trouve aussi bien Schauffele que Schäufelein ou Schäuffelein ou Scheifelin ou Schenfelein ou Schenflein ou Schoyffelin

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