google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS

mercredi 10 octobre 2018

Alexander Heubel (1813-1847) - Self portrait

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Alexander Heubel (1813-1847) 
Self portrait,  1846, 
Latvian National Museum of Art, Riga 


Alexander Heubel ou Aleksandrs Heibels est un peintre romantique originaire de Lettonie. Ses oeuvres se  caractérisent par des représentations de figures bibliques et tournent autour de thèmes religieux  fortement influencées par le romantisme allemand. et notamment l' Ecole de Düsseldorf. Plusieurs de ses oeuvres figurent dans les collections du Musée des beaux arts de Littonie. 
Sa peinture de la Sainte-Famille a été retrouvée par le musée en 2012 après 20 ans de disparition. 

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mardi 9 octobre 2018

Pekka Halonen (1865-1933) - Pioneers in Karelia

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Pekka Halonen (1865-1933) 
Pioneers in Karelia, 1900 
Ateneumin Taidemuseo, Helsinki

Pekka Halonen est un peintre finlandais dont l' image d'artiste, est plus que tout autre artiste-peintre, associée au sentiment national Finois, comme de Sibelius dans le domaine musical.  C'est un représentant éminent du style romantique national et du Carélianisme, mouvement culturel  s'attachant à diffuser une vision romantique de la Carélie.
À l'automne 1890, Halonen part étudier à Paris à l'Académie Julian puis avec Paul Gauguin. Il revient à Lapinlahti en Finlande au printemps 1891 et peint son œuvre Niittomiehet (Le faucheur)  qui est exposée dans la première exposition d'artistes finlandais et lui permet de devenir immédiatement  célèbre. Le modèle de Niittomiehet  n'est autre que son propre frère Antti. 
En 1893, Halonen se rend à nouveau à Paris avec son ami Väinö Blomstedt. Ils étudient d'abord à l'Académie Colarossi puis tous deux partent de nouveau  étudier auprès de  Paul Gauguin alors de retour de Tahiti et qui vient  de présenter 44 tableaux à un public totalement décontenancé. 
Halonen se familiarise avec le symbolisme et le synthétisme, mais conserve dans ses œuvres ses idéaux réalistes. L'influence de Gauguin se retrouve cependant dans son emploi des couleurs.
En Finlande, Akseli Gallen-Kallela est intéressé par le Carélianisme et dans ses échanges épistolaires avec Louis Sparre il appelle au retour de Halonen en Finlande au sein de son peuple. De Paris, Halonen réserve un chalet de 300 marks situé sur l'île de Akkalansaari.
 Sa dernière œuvre majeure est la peinture murale Tukinuitto de 1925, que le Conseil d'État lui commande pour son bureau international de la Société des Nations à Genève. 

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lundi 8 octobre 2018

Francis Cadell (1883- 1937) - Male nude seated on the ground

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Francis Cadell (1883- 1937)
Male nude seated on the ground
National Galleries of Scotland

Francis Cadell  (de son nom complet Francis Campbell Boileau Cadell)  est un peintre coloriste écossais, célèbre pour ses représentations d'intérieurs écossais élégants ainsi que pour ses paysages de l’оle de Iona et pour ses portraits d' hommes.
Encouragé par le peintre Arthur Melville à partir dès l'âge de 16 ans, il part  étudier à Paris à l'Académie Julian où il entre rapidement en contact avec l'avant-garde française et découvre Matisse. Ce dernier exerça sur lui une  influence durable, bien qu’il se soit  aussi intéressé à la technique  de James Abbott McNeill Whistler et  d’Édouard Manet. Après son retour en Écosse, il a régulièrement exposé à Édimbourg et à Glasgow — notamment au Royal Glasgow Institute of the Fine Arts — ainsi qu'à Londres. Cadell était un peintre gaucher. Lorsqu’il était étudiant à l'Académie royale écossaise, le président avait  tenté de l'empêcher de peindre avec sa main gauche sous prétexte qu' « aucun artiste gaucher n'est devenu génial ». Cadell répliqua « Monsieur et n'y a-t-il pas la grande peinture de Michel-Ange ? » Le président ne  répondit pas et quitta la salle . Un camarade  demanda alors à Cadell  comment il savait que Michel-Ange était gaucher. Et Cadell d' avouer « Je ne savais pas, mais le président non plus ».
Entre octobre 2011 à mars 2012, la Galerie nationale écossaise d'art moderne a réalisé une rétrospective  majeure du travail de Cadell, la première depuis celle tenue à la Galerie nationale d'Écosse en 1942.


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dimanche 7 octobre 2018

Rosa Bonheur (1822-1899) - Berger landais

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Rosa Bonheur (1822-1899) 
Berger landais 
PBA Lille 

Notice du Palais des Beaux Arts de Lille concernant cette oeuvre  :  
 " Rosa Bonheur vécut tout au long de sa vie en symbiose avec la nature, à proximité immédiate du monde animal. La ville lui faisait horreur, elle ne sentait bien qu’au milieu des grands espaces. Cet amour inconditionnel pour la nature et le monde rural se manifeste très tôt dans ses dessins et ses peintures ; il ira en s’amplifiant tout au long de sa vie. Ses scènes de labour et ses peintures de vaches, de moutons et de chevaux lui valent de gagner l’estime et la fidélité d’une clientèle fortunée, en France et en Angleterre.
Comme Courbet, son contemporain, Rosa Bonheur ne peint ni les aristocrates, ni les bourgeois. Son inspiration se trouve dans les champs, au grand air, au contact des travailleurs de la terre. Elle s’est toujours tenue à l’écart des différents courants artistiques qui ont traversé son siècle. D’un côté, elle est recherchée par une clientèle aisée qui affectionne particulièrement ses portraits animaliers. De l’autre elle est reléguée au second rang par les artistes romantiques ou impressionnistes qui luttaient contre cette vision marchande du métier d’artiste.
Rosa Bonheur a choisi de mener une vie à contre-courant de bien des conventions."

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samedi 6 octobre 2018

Ilya Ivanovich Mashkov (1881-1944) - Autoportrait...

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Ilya Ivanovich Mashkov (1881-1944)
 Autoportrait et portrait de Peter Konchalovsky, 1910
Tretiakov Gallery, Moscow

Ilia Ivanovitch Machkov (Илья́ Ива́нович Машко́в) fut l'un des fondateurs en 1910, avec Robert Falk, Piotr Kontchalovski et Aristarkh Lentoulov, du groupe artistique moscovite du Valet de Carreau (1910-1913) . Machkov fut aussi un des créateurs de l'association « Mir Iskousstva » à partir de 1916. Il est une des figures majeures de l'Avant garde russe. 
Proche des Fauves mais aussi des Expressionnistes allemands  (qui participèrent à la seconde exposition du Valet de Carreau en 1912),  il y a chez Machkov  la même "violence" que chez les Allemands mais avec  un choix de sujets moins provocateurs et un rythme plus coulant. 
Dans cet autoportrait en compagnie de Peter Konchalovsky, Machkov verse dans le culte de la gymnastique et corps athlète qui agite alors ( Natalia Gontcharova en tête)  l'ensemble des membres du groupe du Valet de Carreau. Machkov ne plaisantait guère avec ce sujet du " sport ", symbolique d'une nouvelle société  plus "libre" de son corps, à tel point qu' il avait des haltères dans son atelier de Moscou (que l'on voit à ses pieds sur ce tableau) !  Au-dessus de la porte de l'atelier un écriteau proclamait: « Il n'y a de place dans mon atelier que pour le sain et le fort ». Ça peut faire peur, mais ici heureusement les beaux arts étaient aussi largement représentés avec ses propres natures mortes (dont il fut un grand maitre) sur  les murs  et le piano et le violon   qui atteste d'une vie artistique variée et intense.  Le beau et le sain  comme portes drapeaux de la future Révolution russe, dont on sait heals ce qu'il  en advint !   

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vendredi 5 octobre 2018

Helmut Kolle (1899-1931)- Boy Putting on Shirt

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Helmut Kolle (1899-1931)
Boy Putting on Shirt, 1924

Le peintre allemand Helmut Kolle, connu aussi sous le pseudonyme d'Helmut von Hügel, passa une grande partie de sa vie en France.  À Paris il visita le Louvre, étuda les grands maîtres, Géricault, Manet et on peut reconnaitre dans son travail les influences de Pablo Picasso, Georges Braque et même Henri Rousseau. Ses peintures figuratives sont la combinaison d'une tradition française classique, du cubisme et de l'expressionnisme  allemand agrégé par son pinceau d'une façon très  personnelle. Kolle a surtout peint des  portraits de hommes jeunes forts et en bonne santé  sans doute en reaction à son état maladif.  Picasso ne tarissait pas d'éloges sur  " la grande vitalité et la beauté de sa peinture. "
Kolle fut sans doute  le peintre allemand le plus exposé dans les galeries parisiennes pendant l'entre-deux-guerres, et   acheté régulierement pour alimenter les collections des avant-gardes françaises et allemandes (Cocteau, Noailles, Rothschild, René Gaffé, Hessel, Roques, Uhde, Hürlimann, Waldemar George, H.P. Roché... 


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jeudi 4 octobre 2018

Théodore Géricault (1791–1824) - Nu masculin


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Théodore Géricault (1791–1824)
Nu masculin 
Musée Bonnat- Helleu,  Bayonne


La figure plus ou moins extravagante de Géricault vue par ses contemporains comme à la fois le cavalier, le héros et l'amant devient, une vingtaine d'années après sa mort,  une des grandes figures du romantisme. 
Jules Michelet écrit la vie de Géricault dans son Journal 1828-1848 et  lui consacre un long passage dans son Cinquième Cours au Collège de France. Il voit dans le peintre un « peintre-magistrat », un juge sévère du Premier empire qui « dans les mélanges bâtards de la Restauration, conserva ferme et pure la pensée nationale. Il ne subit pas l'invasion, ne donna rien à la réaction ». 
Géricault est un homme seul, génie pathétique et désespéré, pris dans des amours éphémères et des amitiés légères et envieuses alors que la France fait naufrage. 
Prosper Mérimée copie les figures de chevaux d'après Géricault et Alexandre Dumas écrit sur lui. Delacroix écrit ses souvenirs de Géricault. 
Lorsqu'il peint  des portraits Theodore Géricault semble toujours hanté par l'Italie,  Michel-Ange et Titien tant il accentue les effets dramatiques du clair-obscur et l'anatomie. En plus de  ses peintures à l’huile, Géricault réalisa  des lithographies, des sculptures, rares mais remarquables, et des centaines de dessins.
En 1822, il a une relation suivie avec une certaine Madame Trouillard, à qui il confie être malade. Bien qu'épuisé, Géricault continue de vivre « comme s'il était dans la plénitude de ses forces alors que les ravages d'une maladie dont le ferment était depuis plusieurs années dans son sang réapparu ». Il tombe plusieurs fois de cheval, et  en août 1823, se brise le dos en tombant rue des Martyrs à Paris. Il est alité, paralysé. Les médecins diagnostiquent une phtisie de la colonne vertébrale.
Il meurt six mois plus tard, le 26 janvier 1824, après une longue agonie due officiellement à cette chute de cheval mais plus probablement à une maladie vénérienne, ce qui fit dire au philosophe et critique d'art Élie Faure que « Géricault est mort d'avoir trop fait l'amour ».
Son fils Georges-Hippolyte Géricault lui consacre une tombe particulière au Père-Lachaise en 1840 qui mêle le Radeau de la Méduse et le mythe de l'homme cheval. 

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mercredi 3 octobre 2018

Antoine-Jean Gros (1771-1835) - Autoportrait

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Antoine-Jean Gros (1771-1835)
Autoportrait à l 'âge de 24 ans, 1795 
Musées du Château de Versailles 

 Chantre de l'épopée napoléonnienne, le changement de régime en 1815 et l'avènement de la peinture romantique, vont avoir raison du succès de Antoine-Jean Gros devenu le Baron Gros. Partagé entre ses aspirations picturales annonçant le romantisme et l'enseignement classique de son maître David, le baron Gros connut une seconde partie de carrière empreinte de doutes. 
Alors que David lui reproche de ne pas avoir encore exécuté de chef-d'oeuvre mythologique, à l'instar de  Girodet et Gérard, Gros lui obéit et expose à partir de 1825 diverses œuvres mythologiques. Leur accueil par la critique est glacial, le genre étant peu à peu tombé en désuétude. La jeunesse romantique, fascinée par ses peintures napoléoniennes, s'indigne de ce revirement chez un maître qu'elle affectionne particulièrement. En 1835, Gros envoie au Salon son Hercule écrasant Diomède, mis а mal par la critique. Ce sera son dernier envoi au Salon, mais aussi son dernier tableau.
Se sentant délaissé par ses élèves et en proie à des difficultés personnelles, Gros se suicide. 
Le 25 juin 1835, il est retrouvé noyé sur les rives de la Seine près de Meudon. Dans un dernier message qu’il laisse dans son chapeau, il écrit que « las de la vie, et trahi par les dernières facultés qui [la lui rendaient] supportable, [il avait] résolu de [s’]en défaire. »

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mardi 2 octobre 2018

Théodore Géricault (1791–1824) - Boxers

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Théodore Géricault (1791–1824) 
Boxers, 1818
The MET

 Notice du MET concernant cette oeuvre exposé dans la  Gallery 773  du MET 5e Avenue  : 
" Géricault a commencé à pratiquer la lithographie - un médium associé au romantisme français - en 1817,  avec un maîtrise très rapide de la technique. Cette image représente le sport populaire anglais de la boxe présentant  deux combattants musclés, qui s'affrontent dans des poses étonnamment similaires. Le médium noir et blanc est utilisé ici pour accentuer la différence raciale à travers des symétries stylisées. Dans une image dynamique et dramatique, Géricault présente la rivalité comme un conflit entre deux «opposés» masculins, avec un espace très chargé entre eux."

 Notice  from the met  about this work on view at The Met, Fifth Avenue in Gallery 773 : 
 "Géricault began to practice lithography—a medium associated with French Romanticism—in 1817, quickly mastering the technique. This image represents the popular English sport of boxing: two muscular combatants, in strikingly similar poses, confront one another. The black-and-white medium is used here to accentuate racial difference through stylized symmetries. In a dynamic and dramatic image, Géricault presents rivalry as a conflict between two male "opposites," with a highly charged space between them".

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lundi 1 octobre 2018

Ivan Puni (1894-1956)

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Ivan Albertovich Puni (1894-1956)
 Autoportrait dans le miroir  1921 
Tretiakov Gallery, Moscou

Ivan Puni (Иван Пуни) connu aussi sous le nom francisé de Jean Pougny est un artiste avant-gardiste russe classé, un temps, parmi les suprématistes et les cubistes futuristes.
Inscrit dès 190 -11   à l' Académie Julian  à Paris, il reçoit une éducation artistique dans le domaine des beaux arts et  commence à  peindre dans une un style dérivé du fauvisme. À son retour en Russie en 1912, il  montre ses oeuvres à  des membres de l''avant-garde de Saint-Pétersbourg , dont Kazimir Malevitch et Vladimir Tatlin qui sont immédiatement intéressés par son originalité.  Au retour d'une deuxième voyage à Paris  en 1915, il se met  à peindre dans un style cubiste  qui rappelle celui de Juan Gris. En 1915, Puni forment Supremus, un groupe d'artistes chargé de  faire promotion du "suprématisme", le mouvement d'art abstrait fondé par Malevich.
En 1916, Malevich et Puni  co-écrivent  le Manifeste suprématiste, qui appel la naissance d "un nouvel art abstrait pour une nouvelle ère historique ". 
En France, il signe son travail Jean Pougny dans le but de distancer sa nouvelle pratique artistique de son précédent travail en Russie. En 1946, Puni / Pougny devient citoyen français.


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dimanche 30 septembre 2018

Charles Deas (1818–1867) - Long Jakes

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Charles Deas (1818–1867)  
Long Jakes, the Rocky Mountain Man,  1844 
Denver Art Museum.

Charles Deas connut tout de suite la célébrité avec ses grand portraits à l'huile d'Amérindiens et de trappeurs du milieu du 19e siècle. Ses œuvres expriment souvent une tension  psychologique,  et décrivent des personnages toujours à l'affût du danger (comme c'est le cas dans ce portrait du célèbre  trappeur Long Jackes.  
Très influencé par Georges Catlin, LE grand peintre  des amérindiens au 19 e siècle, Deas voyagea dans tout l'ouest des Etats Unis et vécut même pendant quelques mois parmi les tribus indiennes, pour se familiariser avec leurs coutumes. 

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samedi 29 septembre 2018

Max Beckmann (1884–1950) - Young Men by the Sea

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Max Beckmann (1884–1950)
Young Men by the Sea 1943
Saint Louis Art Museum (SLAM)

Max Beckmann se situe  en dehors des groupes ou des mouvements artistiques célèbres de l'histoire de l'art. L’œuvre de Max Beckmann rend compte de chacun des drames du monde, sans que pour autant le peintre en soit un illustrateur. Elle reflète une approche du monde considéré comme une scène de théâtre où se joue la pièce qu'est la vie humaine avec des hommes qui sont des acteurs masqués ou des acrobates. 
Ses premières œuvres ont une teinte plutôt naturaliste. Après la guerre, son style devient plus personnel et offre ses caractéristiques connues : visages émaciés, contours marqués.

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vendredi 28 septembre 2018

Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914) - Warseli

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Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914)
Warseli 1886-88
 The Royal Collection Trust

Rudolf Swoboda Jr.  est un artiste peintre autrichien, qui connut une popularité certaine en tant que peintre orientaliste. Etudiant de Leopold Carl Müller  il  il voyagea en Egypte avec lui dus 1880 . En 1886, la reine Victoria, Reine d'Angleterre et Impératrice des Indes, lui commanda une peinture d’un groupe d’artisans indiens qu'elle avait invités à Windsor à l’occasion du Golden Jubilee. La reine apprécia tellement le travail de Swoboda, qu’elle lui paya le voyage en Inde pour qu’il réalise des portraits de ses habitants. En Inde, Swoboda  rencontra Rudyard Kipling, lequel écrivit une lettre apparemment très critique sur lui l'accusant de "ne rechercher que le pittoresque et de ne choisir pour que des personnages  caricaturaux de l'Inde" .  C'est ignoré que la Reine Victoria avait laissé des   instructions très directives à Swoboda : 
"Les croquis que Sa Majesté souhaite avoir - représenteront les différents types de nationalités qui composent les Indes. Ils devront être constitués de têtes de même taille que celles déjà réalisées pour La Reine, ainsi que de petits portraits en pieds.  Sa Majesté ne souhaite pas que les images soient trop grandes, et vous  propose plutôt de rapporter des croquis d'apres lesquels vous peindrez vos tableaux apres votre retour. " 
Lorsque la reine Victoria reçut les peintures, elle en fut  très satisfaite et les considéra comme , "de si belles têtes… de belles choses". Swoboda travailla ensuite pour la reine pendant onze ans, produisant plus de 40 portraits de ses sujets du sud-asiatiques, (dont celui ci dessus) qui sont conservés aujourd'hui à Osborne House. et dans les collections du Royal Trust.
А son retour des Indes, Swoboda peignit également pour la reine un portrait d'Abdul Karim, dit Munshi (traducteur indien) qui resta célèbre dans l'histoire pour avoir été le favori "indien " de Victoria.

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jeudi 27 septembre 2018

Boris Taslitzky (1911-2005) - Autoportrait 1936

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Boris Taslitzky (1911-2005) 
Autoportrait,1936, 
Musée de la résistance nationale, Champigny sur Marne

Lors de la première guerre mondiale, en 1915, son père est tué en combattant dans l'armée française et en 1942, sa mère, parce que juive, est arrêtée et assassinée par les nazis au camp d'Auschwitz. 
Dès les premières heures, l'engagement de Boris Taslitzky dans la Résistance est exemplaire. Mobilisé, il est fait prisonnier et s'évade. Coupable d'avoir réalisé des dessins engagés, il est à nouveau arrêté. Son activité de subversion ne faiblit pas au cours de son incarcération dans les geôles de Vichy, à la centrale de Riom, puis au camp de Saint Sulpice La Pointe où, avec la complicité des autres prisonniers, il peint un ensemble de fresques qui, par un article d'Aragon publié dans Regards, lui vaut le titre de « Maître de Saint Sulpice ». 
Il ne désarme pas même dans l'enfer concentrationnaire nazi de Buchenwald où il produit près de 200 croquis et dessins, ainsi que cinq aquarelles. Rendant hommage au talent et au courage de son ami peintre, Aragon fait publier dès 1946 l'album, 111 dessins faits à Buchenwald


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mercredi 26 septembre 2018

Philipp Otto Runge (1777-1810) - Study of a Seated Male Nude



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Philipp Otto Runge (1777-1810) 
Study of a Seated Male Nude
The MET

 Le dessin montré ici appartient aux collections du MET à New York mais n'est pas exposé de façon permanente. 
Avec  Caspar David Friedrich, Philipp Otto Runge,  est considéré comme l'un des plus importants représentants du courant romantique allemand et comme un des meilleurs portraitiste de son époque. Fils d'un charpentier de marine,  c'est après une lecture des poèmes de Tieck qu'il décide  décide de devenir artiste. 
En 1810, après plusieurs années de recherche sur les couleurs et de correspondance il publie Die Farbenkugel (La sphère des couleurs),  un traité dans lequel il organise toutes les couleurs dans un schéma en trois dimensions. Cette sphère préfigure les études psychologiques de Hering et les espaces de description des couleurs par luminosité, teinte et saturation du siècle suivant, mais, comme Goethe, Runge prétend atteindre, par l'ordre des couleurs, une réalité supérieure, en quoi il se sépare de Johann Heinrich Lambert et de Tobias Mayer autant que de Isaac Newton. 

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mardi 25 septembre 2018

Henry Raeburn (1756–1823) - The skating minister

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Henry Raeburn  (1756-1823) 
The Skating Minister, 1790 
 National Gallery of Scotland 

Ce tableau connu sous le titre  The skating Minister (Le ministre du culte patinant)  est aussi répertorié sous le titre  The Reverend Robert Walker Skating on Duddingston Loch. 
C' est une huile sur toile du peintre écossais Henry Raeburn,  réalisée dans les années 1790. Conservée а la National Gallery of Scotland, à Edimbourg, elle représente un révérend de l'Eglise d'Ecosse s'adonnant au plaisir du patinage sur la surface glacée d'un loch à proximité de la ville. Presque complètement inconnu jusqu'au milieu du xxe siècle, c'est aujourd'hui un symbole des Lumières écossaises et une icône de la culture de l'Ecosse en général.
On peut rapprocher cette toile d'une autre tabelau peint  sur le même thème et déjà publiée dans ce blog,   The skater de Gilbert Stuart , qui est conservée à la National Gallery of Art de Washington  (USA)  et qui est  antérieure de 8 années à celle-ci.  

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lundi 24 septembre 2018

Luigi Lucioni (1900-1988) - Resting Athlete

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Luigi Lucioni (1900-1988) 
Resting Athlete, 1938 
 Gerald Peters Gallery 


Luigi Lucioni était un peintre américain d'origine italienne qui se fit surtout connaitre par ses natures mortes, ses paysages et ses portraits principalement masculin bien que son premier grand succès soit du à  un portrait de femme, celui de la  légendaire chanteuse  de blues Ethel Waters.
En 1938, Lucioni  rencontre  Ethel Waters dont il peint le portrait  dans son studio de Washington Square. En 1939,  Ethel Waters achète le portrait  à Lucioni pour 500 dollars. Ethel Waters était alors à l'apogée de sa carrière,  commençant à devenir  la légende du jazz et du blues que l'on sait. En 2017, le Huntsville Museum of Art  acquiert ce portrait historique d'Ethel Waters que tout le monde croyait perdu.  Luigi Lucioni, devient à son tour un peintre mythique de la légende américaine du 20e siècle  avec ses portraits Jared French,  Paul Cadmus...

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dimanche 23 septembre 2018

George Bellows (1882-1925) - Dempsey and Firpo

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George Bellows (1882–1925)
Dempsey and Firpo, 1924
Whitney Museum of American Art, New York 

А 22 ans, George Bellows se forme chez le peintre new-yorkais Robert Henri. Assez rapidement, ses représentation de la vie quotidienne des habitants des villes américaines et et ses scènes de combats de boxe, toujours très mouvementées, le  rendent célèbre.
Bellows appartient au groupe des peintres de la Ash Can School, qui se caractérise par un intérêt marqué pour une peinture très réaliste qui dresse une chronique du quotidien des citoyens et par le media lithographique. L'instantané, la photographie du réel est leur dénominateur commun. 
Les oeuvres  de Bellows, très composées et  très structurées brillent par leur expressivité, qu'il s'agisse de la description de faits divers ou  de scènes saisies dans les  milieux populaires ou marginaux. Toutes illustrent un violence omniprésente dans l'Amérique de la fin du 19e et du début du 20e siècle par laquelle s'expriment  les tensions et les ambiguïtés même de la société américaine d'alors. 
En 1913,   Bellows a un veritable choc en découvrant l'oeuvre de Matisse et des Fauves et tache de s'en approcher en introduisant une certaine vigueur   à sa peinture. Il est aussi influencé par le style dépouillé d'un autre élève de Robert Henri, devenu lui aussi célèbre :  Edward Hopper. Il a collaboré au magazine progressiste The Masses. Sa carrière est interrompue brutalement par une péritonite mortelle en 1925.  Il a aussi réalisé quelques paysages du Maine et de Rhode Island.

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samedi 22 septembre 2018

Sir William Orpen (1878-1931) - Self portrait 1910

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Sir William Orpen (1878-1931) 
Self Portrait 1910 
The MET

Cet autoportrait, également connu sous le titre  de Leading the Life in the West, fait référence à l'époque où Orpen était un jeune artiste et vivait dans West End à Londres. 
Orpen se reflète dans un miroir de son studio, portant un chapeau melon et tenant des gants et une cravache. Une étagère sous le miroir contient des pinceaux et des chiffons.. tous les ustensiles nécessaires au métier d'artiste, ainsi que plusieurs bouteilles d'alcool ! 
Diverses pièces de correspondance signées par Orpen sont coincées derrière le cadre du miroir, témoignant  des moments importants de la jeune carrière du peintre. 
L'espace de l'image est peu profond mais complexe, Orpen utilisant ses compétences de dessinateur pour résoudre les défis de surface, d'éclairage et de réflexion qu'il s'est fixé.


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vendredi 21 septembre 2018

George-Daniel de Monfreid (1856–1929) Autoportrait 1889

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George-Daniel de Monfreid (1856–1929)
 Autoportrait 1889
Collection particulière


George-Daniel de Monfreid était un peintre et collectionneur d'art français. Né à New York, il a passé son enfance dans le sud de la France. Très tôt, il décide de faire carrière dans l'art et s'inscrit à l'Académie Julian. Il se lie d'amitié avec Paul Gauguin, Paul Verlaine et Aristide Maillol. Au début, son travail était impressionniste et néo-impressionniste, mais son groupe proche des Nabis a poussé son style en direction de Gauguin.
Il était également collectionneur d’art et mécène. Avec Gustave Fayet, il fut l'un des premiers collectionneurs des œuvres de Gauguin au moment de son exil dans le Pacifique. Il était également l'un des premiers biographes de Gauguin. Il a également été influencé par le cubisme de Pablo Picasso en fin de carrière.
Il était le père de l'écrivain français Henry de Monfreid (1879-1974).

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jeudi 20 septembre 2018

Hyacinthe Collin de Vermont (1693-1761) - L'été

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Hyacinthe Collin de Vermont (1693-1761) 
 L''été des Allegories des Quatre Saisons 
Private Collection

Collin de Vermont a été l’élève de Jouvenet et de son parrain, Hyacinthe Rigaud, qui avait beaucoup d’affection pour lui. Il fut reçu à l’Académie royale de peinture en 1725, et élu professeur en 1740.
Collin de Vermont a fait plusieurs tableaux d’église et  de cabinet.  Il a laissé une suite considérable d’esquisses terminées, dont il avait pris les sujets dans l’Histoire de Cyrus.

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mercredi 19 septembre 2018

Edgar Degas (1834-1917) - Etude d'homme nu

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Edgar Degas 1834-1917 
Etude d'homme nu, 1856 
Black chalk on blue paper. 
The Morgan Library and Museum

Jusqu'à la fin de sa vie, Degas n’abandonna jamais l’approche académique qui consiste à mettre en place une composition à l’aide de dessins préparatoires, et notamment d’études d’après modèle vivant. De la même façon qu’il préparait ses tableaux d’histoire, il a souvent recours au dessin pour ses dernières scènes de la vie moderne. Il continuait ainsi à appliquer les préceptes d’Ingres. 
L’influence d’Ingres fut certainement prépondérante dans sa jeunesse. À 21 ans, le jeune Degas obtient de rencontrer le vieux maître dans son atelier. La même année, il copie avec passion des œuvres présentées dans la rétrospective consacrée à Ingres. Peint à cette époque, le premier grand autoportrait de Degas fait clairement référence à celui d’Ingres datant de 1804. Le jeune artiste ne s’est cependant pas représenté en peintre mais en dessinateur, un porte-fusain à la main, se remémorant peut-être les conseils qu’Ingres venait de lui prodiguer : « Faites des lignes, beaucoup de lignes, et vous deviendrez un bon artiste. »


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mardi 18 septembre 2018

Boris Taslitzky (1911-2005) - Block 34

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Boris Taslitzky (1911-2005)  
Portraits d'hommes à l'intérieur du Block 34, Camp de Buchenwald, 1944 
Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne 

Boris Taslitzky déclarait que toute sa vie avait été marquée par la guerre. Après l'échec de la révolution de 1905, ses parents fuient la Russie pour Paris ; lors de la première guerre mondiale, en 1915, son père est tué en combattant dans l'armée française et en 1942, sa mère, parce que juive, est arrêtée et assassinée par les nazis au camp d'Auschwitz. 
Dès les premières heures, Boris Taslitzky s'engage dans la Résistance. Mobilisé, il est fait prisonnier et s'évade. Coupable d'avoir réalisé des dessins engagés, il est à nouveau arrêté. Son activité de subversion ne faiblit pas au cours de son incarcération dans les prisons de Vichy, à la centrale de Riom, puis au camp de Saint-Sulpice-La -ointe où, avec la complicité des autres prisonniers, il peint un ensemble de fresques qui, après un article d'Aragon publié dans Regards, lui vaut le titre de « Maître de Saint Sulpice ». 
Même dans l'enfer concentrationnaire nazi de Buchenwald, il ne désarme pas : grâce à la solidarité et à l'organisation de résistance clandestine, Boris Taslitzky produit près de 200 croquis et dessins (dont celui ci-dessus), ainsi que cinq aquarelles. Rendant hommage au talent et au courage de son ami peintre, Aragon fait publier dès 1946 l'album, 111 dessins faits à Buchenwald. Après une réédition en 1978 de l'Association française Buchenwald-Dora, l'ensemble très largement enrichi est récemment paru chez Biro Editeur. 
Le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme a consacré à ce témoignage graphique exceptionnel une exposition en 2006.

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lundi 17 septembre 2018

Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914) - Bulbir Gurung

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Rudolf Swoboda Jr. (1859-1914)    
Portrait of Bulbir Gurung 1886-88 
Royal Collection Trust

Ce portrait est  l'un des plus de 40 portraits de sujets Indiens peints par Rudolf Swoboda sur commande de Victoria, reine d'Angleterre et Impératrice des Indes, qui l'envoya faire un séjour en Indes spécialement pour cette circonstance. Le sujet représenté ici est  Bulbir Gurung, 31 ans,  né au Népal qui était un Sepoy (engagé volontaire) dans le 4ème régiment des Gurkha Rifles.

Rudolf Swoboda Jr.  est un artiste peintre autrichien, qui connut une popularité certaine en tant que peintre orientaliste. Elève de Leopold Carl Müller,  il voyagea en Egypte avec lui dès 1880. En 1886, la reine Victoria  lui commanda une peinture d’un groupe d’artisans indiens qu'elle avait invité à Windsor à l’occasion du Golden Jubilee. La reine apprécia tellement le travail de Swoboda, qu’elle lui paya le voyage en Inde pour qu’il réalise des portraits de ses habitants. En Inde, Swoboda  rencontra Rudyard Kipling, lequel écrivit une lettre apparemment très critique sur lui, l'accusant de " ne rechercher que le pittoresque et de ne choisir que des personnages caricaturaux de l'Inde" .  C'est ignoré que la Reine Victoria avait laissé des instructions très directives à Swoboda : 
" Les croquis que Sa Majesté souhaite avoir - représenteront les différents types de nationalités qui composent les Indes. Ils devront être constitués de têtes de même taille que celles déjà réalisées pour la Reine, ainsi que de petits portraits en pieds.  Sa Majesté ne souhaite pas que les images soient trop grandes, et vous  propose plutôt de rapporter des croquis d'apres lesquels vous peindrez vos tableaux après votre retour. " 
Lorsque la reine Victoria reçut les peintures, elle en fut très satisfaite et les considéra comme "de si belles têtes… de belles choses". Swoboda travailla ensuite pour la reine pendant onze ans, produisant plus de 40 portraits de ses sujets du sud-asiatique  qui sont conservés aujourd'hui à Osborne House dans les collections du Royal Trust.
А son retour des Indes, Swoboda peignit également pour la reine un portrait d'Abdul Karim, dit Munshi (traducteur indien) qui resta célèbre dans l'histoire pour avoir été le favori "indien " de Victoria.

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dimanche 16 septembre 2018

Georges-Daniel de Monfreid (1856-1929) - Portrait de Paul Gaughin

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Georges-Daniel de Monfreid (1856-1929)
Portrait de Paul Gaughin 
Museum of Fine Arts St Petersburg Florida


Père de l'écrivain Henry de Monfreid, George-Daniel de Monfreid est un peintre, sculpteur, graveur, céramiste et maître-verrier français, ami et confident de Paul Gauguin.
Parmi ses camarades d’atelier chez Colarossi, il y avait Emile Schuffenecker qui le présente à Paul Gauguin en novembre 1887. Rapidement, Gauguin et Monfreid s’apprécient. George Daniel mentionne plus tard : « Quand je vis Gauguin pour la première fois, je fus fortement déconcerté par les données d’art émanant de ses œuvres aussi bien que des conversations de cet homme extraordinaire… En lui tout de suite on sentait le Maître »
En 1889, Monfreid est invité par Gauguin et ses amis à exposer au Café Volpini en face de l’entrée de l’Exposition Universelle. Sa peinture, en particulier son Autoportrait à la veste blanche, attire l'attention de la critique qui voit en lui " un espoir de la jeune peinture ". Gauguin n’aime pas la division des couleurs, n’y voyant qu’un procédé technique. Il convertit George Daniel qui, parti peindre en Lozère, l’applique à ses tableaux dont Paysage de Lozère (Vareilles) (1891).
Gauguin part pour Tahiti et lui demande d’être son correspondant, lui donnant une procuration pour gérer ses affaires en France. A partir de 1891, chaque bateau partant ou revenant de Polynésie transporte des lettres des deux amis. Dans ces lettres, ils échangent leurs récriminations sur les acheteurs qui n’achètent pas et la misère qui s’ensuit. Ils s’épanchent aussi sur leurs situations personnelles et intimes, Gauguin donnant à Monfreid des conseils de morale que lui-même était loin de suivre. Gauguin illustre aussi ses lettres de croquis de tableaux, comme il le fait pour Te Arii Vahine (1896) ou pour le triptyque D’où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? (1898). George Daniel fait ce qu’il peut pour vendre les tableaux de son ami, mais peine.

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samedi 15 septembre 2018

William Dring (1904 -1990) - Captain W-H Dothie

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William Dring (1904 -1990)
Captain W-H Dothie
National Maritime Museum, London

Au début de la Deuxième guerre mondiale, Dring exécuta plusieurs commandes de portraits pour le Comité consultatif des artistes de guerre (War Artists' Advisory Committee). 
En 1942, il travaille à temps plein pour le Comité et se  spécialise dans les "portraits d'Amirauté ". 
A partir de ce moment  là, toute sa carrière se peintre s'oriente autour des faits de guerre et de ses héros, une spécialisation  " artistique " tout à fait anglo-saxonne. 
Soixante-quatre des portraits que Dring à peint  en temps de guerre, principalement des pastels, font partie de la collection de l'Imperial War Museum, qui possède également 5 peintures à l'huile, sans parler de la quarantaine de portraits au pastel conservés au National Maritime Museum.

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vendredi 14 septembre 2018

Horace Vernet (1789-1863)- Autoportrait

Horace Vernet (1789-1863) Autoportrait, 1835   The State Hermitage Museum, Saint Petersburg, Russia

Horace Vernet (1789-1863)
Autoportrait, 1835  
The State Hermitage Museum, Saint Petersburg, Russia

Fils de Carle Vernet, petit-fils de Claude Joseph Vernet, il suivit les traces de son père dans la peinture militaire dont il fit sa spécialité et où il se révéla un peintre brillant. On lui doit des scènes de batailles assez grandiloquentes et des sujets orientalisants...
 
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jeudi 13 septembre 2018

Felix Nussbaum (1904- 1944) - Selbstporträt mit dem jüdischen Reisepass

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Felix Nussbaum (1904- 1944)  
Selbstporträt mit dem jüdischen Reisepass,  1940 
MAHJ (Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme), Paris 



Felix Nussbaum  est un peintre juif allemand  habituellement rattaché au courant de la Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit). Son travail s'inspire des oeuvres de Giorgio de Chirico, d'Henri Rousseau et de Van Gogh. 
Réfugié en Belgique après l'arrivée au pouvoir des Nazis, il est déporté et assassiné à Auschwitz. La date précise de sa mort n'est pas connue, mais il a été enregistré à l'infirmerie du camp d'Auschwitz le 20 septembre 1944, ce qui laisse supposer qu'il est mort entre ce jour et celui de la libération du camp, le 27 janvier 1945.

Félix Nussbaum s'est représenté tout au long de sa vie, par une série impressionnante d'autoportraits, son plus célèbre étant : L'autoportrait au passeport juif ci-dessus. Dans tous ses autoportraits, la pose est quasi identique : de trois-quart à la manière des premiers autoportraits d'Albrecht Dürer, il fixe son regard dur sur le spectateur. La figure du regard est centrale chez cet artiste qui a vécu du début à la fin la persécution des juifs par le régime nazi. On peut interpréter ce regard de plusieurs manières différentes. Il y a d'abord le regard de celui qui prend à témoin. Se représentant toujours à l'écart dans les tableaux de groupes, Felix Nussbaum est celui qui appelle le spectateur à prendre conscience de ce qui se passe (s'est passé). Il place aussi le spectateur dans une position ambigüe lorsqu'il se représente montrant son passeport, comme si le spectateur était l'acteur même de sa persécution.

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mercredi 12 septembre 2018

Konstantin Somov (1869–1939) - Boris Snejkovsky 1936

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Konstantin Somov (1869-1939)
Boris Snejkovsky, profile 1936
Private collection 

Konstantin Somov (1869-1939) étudia la peinture à l'Académie impériale des beaux-arts et fréquenta pendant trois ans l'atelier d' Ilia Répine. Il se lia pendant ses études avec Serge Diaghilev et Léon Bakst et se rendit avec eux à Paris en 1897. Il devint membre de l'Académie impériale en 1913 et fut nommé professeur à l'École des beaux-arts de Pétrograd (Saint-Pétersbourg) en 1918. Il émigre aux États-Unis en 1923 mais ne reste qu'un an dans ce pays qu'il déclare "incompatible avec son tempérament artistique". Il s'installe alors à Paris, où il illustre entre autres Manon Lescaut, Daphnis et Chloé et les poèmes de Pouchkine. Vers la fin de sa vie, il peint surtout des portraits. 
Au début du 21e siècle, les peintures de Constantin Somov connaissent un regain de popularité et leur valeur sur le marché de l'art s'est en conséquence beaucoup accrue. Ainsi le 14 juin 2007, son paysage intitulé L'Arc-en-ciel (1927) a été vendu à 7,33 millions de dollars chez Christie's.

Ce qui est bien plus étonnant que la biographie de Somov, c'est le mystère qui entoure son modèle Boris Mikhailovich Snejkovsky, qu'il peindra jusqu'à l'âge de 60 ans ! 
On sait que Boris Mikhailovich Snejkovsky naquit né le 23 juillet 1910 à Odessa. Son père était capitaine de navire dans la flotte russe de volontaires. Au moment de la Révolution, Boris, âgé de sept ans, et sa mère ont parcouru tout le pays - d'Odessa à Vladivostok - pour rejoindre le père et son navire. La famille a quitté la Russie en mai 1919 et est arrivée à Ellis Island, porte- Est des Etats Unis un mois plus tard. Visiblement elle n'entrera pas aux Etats Unis puisqu'on la retrouve ensuite à Istanbul en 1920 puis, deux ans plus tard, à Gołdap en Prusse orientale (maintenant Pologne); sa mère avait une soeur qui y habitait. Les Snejkovsky n'y restèrent pas longtemps non plus (moins d'un an?) - avant de déménager à Berlin. Là aussi...i ils ne sont restés dans la capitale allemande que quelques mois avant de s'installer définitivement à Paris. Boris deviendra un citoyen français naturalisé en 1937. Il se marie également cette année-là et commence son service militaire; il a été démobilisé en 1940 après la chute de la France et a divorcé en 1942. Plus tard, il s'est remarié - à Christiane Karcher - avec laquelle il a eut au moins un enfant et s'est déclaré aux autorités comme "comptable" et "professeur d'éducation physique". C'est entre la Russie et Paris que Somov a peint la majorité des portraits de Boris.... une histoire entre un modèle et son peintre qui dura toute une vie et qui fut loin d'être calme . Boris s'est suicidé le 24 février 1978 à l'âge de 77 ans. Il a été enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois où sont enterrés de nombreux émigrés russes... dont Somov lui même.

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mardi 11 septembre 2018

Bonifacio Veronese (1487-1553) - Ritratto di un giovane

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Bonifacio Veronese (1487-1553)
Ritratto di un giovane,  1510 
The State Hermitage Museum, St Petersburg, Russia

Bonifazio de' Pitati appelé Bonifazio Veronese ou Bonifazio Veneziano est un peintre italien actif au 16e siècle à Venise, à ne pas confondre avec Paul Veronese  (1528-1588)  qu'il précède mais qui fut son contemporain pendant une vingtaine d'années et qui fut aussi actif à Venise.
Dès son arrivée à Venise où son atelier devient très actif très rapidement,  on le surnomme  Bonifacio Veronese.  Son atelier, en concurrence avec celui de Titien, n'a jamais atteint le même niveau de célébrité. mais il eut tout de même plusieurs élèves ou assistants prestigieux, dont Le Tintoret, Jacopo Bassano et Andrea Schiavone.
Ses œuvres avant 1528 reflètent l'influence du style contemporain de Venise, ainsi que des anciens maîtres tels que Bellini et Giorgione., lui meme ayant été  l'élève de Palma le Vieux, dont l'influence est visible dans beaucoup de ses tableaux religieux. Ses peintures commencent à s'écarter de ce  style traditionnel après 1528, époque où il commence à expérimenter le maniérisme, mais continue d'exécuter des tableaux de facture plus classique dès qu'il s'agit de sujets religieux, pour des patrons locaux.

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lundi 10 septembre 2018

Egon Schiele (1890-1918) - Autoritratto 1912


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Egon Schiele (1890-1918)  
Autoritratto 1912 
Leopold Museum, Vienna

Schiele a fait près d'une centaine d'autoportraits se représentant parfois nu, avec un visage desséché et tourmenté, ou avec un strabisme très marqué, allusion humoristique à son nom de famille, le verbe « schielen » signifiant loucher en allemand. Beaucoup de critiques hostiles à son art, de son vivant, n'hésitèrent d'ailleurs pas à multiplier ces jeux de mots pour définir son art. Ses peintures provoquaient, et provoquent toujours sans doute encore les spectateurs, suscitant  un certain malaise ce qu'elle évoque de la mort et de l'érotisme qu'elle mêle souvent sans  distinction... Schiele a laissé environ 300 peintures, 17gravures et lithographies, 2 gravures sur bois, de nombreuses sculptures et 3 000 dessins, aquarelles ou gouaches.

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dimanche 9 septembre 2018

Jean-Baptiste Debret (1768-1848) - Portrait d'un indien Camacan

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Jean-Baptiste Debret (1768-1848)
 Portrait d'un indien Camacan, ca.1818-2820
Voyage pittoresque et historique au Brésil

 Jean-Baptiste Debret est un peintre d'histoire français, frère de l'architecte François Debret et le cousin de Jacques-Louis David dont il devint l'élève. Sous le Premier Empire il réalisa, comme son cousin,  de nombreuses peintures officielles pour le régime et pour l'empereur. Après la chute de Napoléon 1er,  il accepta une proposition du roi du Portugal Jean VI en exil au Brésil, et fit partie d'une mission d'artistes venus rejoindre la cour.
La défaite de Napoléon en 1815 fut un rude coup pour les artistes néoclassiques comme lui  qui perdaient le principal pilier financier et idéologique de leur art. À cette époque, lui et l'architecte Grandjean de Montigny furent invités à participer à une mission d'artistes français qui devait partir pour la Russie à la demande du tsar Alexandre Ier. En même temps le marquis de Marialva, ambassadeur du Portugal à Paris préparait une mission vers le Brésil. Joachim Lebreton, futur directeur de cette mission, les sollicita. Ils choisirent le Brésil et s'embarquèrent au Havre le 22 janvier 1816 sur le Calpe, voilier nord-américain, avec les 40 artistes qui composaient la mission, dont le plus notable était le peintre Nicolas-Antoine Taunay. Le Calpe accosta à Rio de Janeiro le 26 mars 1816.
 Debret vécut au Brésil 15 années et fit une carrière de peintre officiel de l'empire brésilien. Son carnet d'aquarelles intitulé Voyage pittoresque et historique au Brésil, révèle la profondeur de la relation personnelle et émotionnelle qu'il a eu avec ce pays.  En 1831, il  revint en France en avançant des raisons de santé et ne retourna plus au Brésil qui lui-même connaissait des bouleversements politiques.  La légende raconte que après son abdication, l'empereur du Brésil Pedro Ier et Debret se rencontrèrent par hasard au coin d’une rue de Paris. L’ancien empereur et son peintre d’histoire y auraient fait échange de politesses. Le premier aurait civilement offert sa maison de Paris à l’artiste qu’il avait naguère décoré de l’Ordre du Christ en le traitant d’homme vertueux.

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samedi 8 septembre 2018

Georges Bouche (1874-1941) - Autoportrait



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Georges Bouche (1874-1941)
Autoportrait
Collection privée 

Georges Bouche commence à peindre des petits formats dès l’âge de quatorze ans ;  il voue à ce moment là une admiration enthousiaste au peintre paysagiste lyonnais Louis-Hilaire Carrand (1821-1899) qu'il rencontre à la fin de sa vie, alors que celui-ci mène une existence misérable.  L'influence de ce grand peintre proche de l'Ecole de Barbizon, lui-même très influencé par Gustave Moreau se fera sentir de façon sensible sur tout l'oeuvre de Georges Bouche. 
D’abord élève d’architecture à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, Bouche quitte sa ville natale et s’installe à Paris où il rencontre Pierre Laprade avec qui il se lie d’amitié et fonde un atelier commun. Les styles de l'un et l'autre sont pour un temps très entremêlés jusqu'au moment où, découvert par  le marchand Ambroise Vollard, Laprade quitte l’atelier.
Georges Bouche épouse alors la peintre Emilie Charmy et continue à travailler seul, réagissant contre les facilités d’harmonies des Post-Impressionnistes et des Fauves, s’attachant à prouver que les excès de couleur risquent de tuer la lumière. A travers une pâte rugueuse, il obtient un effet de légèreté et de transparence inégalée dans le domaine de la peinture,  si ce n'est par Alberto Giacometti quelques années plus tard. En 1902, il expose pour la première fois et participe régulièrement au Salon d’automne, au Salon des indépendants et à la Nationale. Il est représenté à l’exposition des « Maîtres indépendants 1895-1937 » au Petit Palais de Paris.
Lorsqu’il rencontre le succès, Georges Bouche est au seuil de la mort. L’exposition de 1939 à Paris est la dernière de son vivant. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, le peintre se retire dans sa propriété d’Auvergne où il décède peu de temps après. Son oeuvre  magnifique est, depuis son décès, demeurée dans un oubli aussi injuste qu'incompréhensible, car il s 'agit là d'un très grand peintre du 20e siècle.

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