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samedi 2 mars 2024

Jan Gossaert (1479-1532) dit Mabuse - Portrait d'un homme

Jan Gossaert (1479-1532) dit Mabuse Portrait d'un homme, 1525


Jan Gossaert (1479-1532) dit Mabuse
Portrait d'un homme, 1525

 On ne sait rien du début de la vie de Jan Gossaert si ce n'est qu'il est né à Mabeuge d'où son surnom. Il apprend probablement son art à Bruges, mais on ne sait pas où il a fait son apprentissage. Il exerce ensuite à Anvers où sa première trace date de 1503. Il y est reçu cette année-là, franc-maître à la guilde de Saint-Luc, sous le nom de « Jennyn Van Henegouve ».
Les œuvres de sa première période montrent une influence d'artistes familiers avec les modèles plastiques, ce qui incite à penser qu'il vécut près de la frontière avec la France.
Il travaille pour Philippe de Bourgogne, futur évêque d'Utrecht et l'accompagne en Italie, lors de sa mission, qui avait pour objectif de rencontrer le pape à Rome (1508-1509). Après plusieurs étapes à Trente, Vérone, Mantoue et Florence, il se trouve à Rome au moment où Michel-Ange et Raphaël travaillent au Vatican, et au milieu de la ferveur suscitée par de sensationnelles découvertes archéologiques. Il y fait divers croquis sur des antiques. À son retour d'Italie, il est un des premiers à oser dessiner des nus mythologiques, sans doute à l'instigation du duc de Bourgogne.
Il retourne en Flandres avec son mécène vers le début des années 1510 et y est accaparé par des commandes de compositions religieuses, dans lesquelles il allie l'héritage technique des primitifs flamands aux nouveautés de la Renaissance italienne. Il peint plusieurs tableaux à l'église Sint-Adriaansabdij à Grammont, ainsi que le triptyque de Malvagna vers 1513-1515 (palais Abatellis à Palerme).
Au château de Suiburg, appartenant à son mécène, il peut exploiter pleinement ses acquis italiens. Fin 1515, il décore ce palais avec un certain nombre de nus profanes, grandeur nature3 comportant une dimension érotique. L'année suivante, sur les indications de Philippe de Bourgogne, il décorera le char funèbre de Ferdinand le Catholique, de personnages nus et de trophées guerriers à l'antique. Il travaille également pour Charles Quint, Marguerite d'Autriche ainsi que d'autres commanditaires.

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dimanche 21 janvier 2024

 Ernest Biéler (1863-1948) - Portrait d un vieil homme

Ernest Biéler (1863-1948), Portrait d un vieil homme, Collection privée

Ernest Biéler (1863-1948)
Portrait d un vieil homme
Collection privée 

 
Après ses études à Lausanne, Ernest Biéler suit, dès 1880, les cours de l’Académie Julian à Paris. Il obtient une médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Il appartient, avec Raphaël Ritz, Édouard Vallet, Albert Chavaz et d’autres, à l’Ecole de Savièse. Biéler fut d’ailleurs fait bourgeois d’honneur de cette localité valaisanne.
Très attaché au Canton du Valais, il est surtout connu pour les magnifiques portraits de paysans (ci-dessus) et d'habitants de Savièse qu'il peignit tout au long de sa vie. Fier de son appartenance valaisanne, il a également créé pour bons de monuments locaux, des vitraux, des fresques, et pour notamment La Fête des Vignerons, des costumes, des chars et des décors tout a fait étonnants.
Il passa les dernières années de sa vie dans sa maison du Monteiller (Rivaz).
Ses portraits se trouvent aujourd'hui dans de nombreuses prestigieuses collections privées en Suisse et a travers le monde.

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mardi 18 juillet 2023

Ernest Biéler (1863-1948) - Portrait du peintre par lui-même

 

Ernest Biéler (1863 - 1948) Portrait du peintre par lui-même

Ernest Biéler (1863 - 1948)
Portrait du peintre par lui-même
 
Après ses études à Lausanne, Ernest Biéler suit, dès 1880, les cours de l’Académie Julian à Paris. Il obtient une médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Il appartient, avec Raphaël Ritz, Édouard Vallet, Albert Chavaz et d’autres, à l’Ecole de Savièse. Biéler fut d’ailleurs fait bourgeois d’honneur de cette localité valaisanne.
Très attaché au Canton du Valais, il est surtout connu pour les magnifiques portraits de paysans (ci-dessus) et d'habitants de Savièse qu'il peignit tout au long de sa vie. Fier de son appartenance valaisanne, il a également créé pour bons de monuments locaux, des vitraux, des fresques, et pour notamment La Fête des Vignerons, des costumes, des chars et des décors tout a fait étonnants.
Il passa les dernières années de sa vie dans sa maison du Monteiller (Rivaz).
Ses portraits se trouvent aujourd'hui dans de nombreuses prestigieuses collections privées en Suisse et a travers le monde.

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mardi 13 juin 2023

Felix Michal Wygrzywalski (1875 -1944) - Pêcheur

Felix Michal Wygrzywalski (1875 -1944) Nad ciepłym morzem (Au bord de la mer chaude) Musée de Cracovie

 
Felix Michal Wygrzywalski (1875 -1944)
Nad ciepłym morzem (Au bord de la mer chaude)
Musée de Cracovie


Feliks Michał Wygrzywalski se forme de 1893 à 1898 à l'Académie des beaux-arts de Munich (Kunstakademie) et à l'Académie Julian à Paris. En 1900, il s'installe à Rome, où il rencontre une jeune Italienne, Rosa Imassa, qu'il épouse. Au cours de son séjour à Rome, pour compléter sa formation, il effectue des copies d'œuvres d'un certain nombre de maîtres de la Renaissance, en particulier du Caravage, de Raphaël, du Guerchin, de Vélasquez ou de Titien. Il y peint également des paysages et des nus. En 1906, à la recherche de nouveaux thèmes et de nouvelles couleurs, il se rend en Égypte, où il peint de nombreuses scènes orientalistes. En 1908, il s'installe à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, où il est chargé de décorer les murs de la Chambre de commerce et d'industrie de la ville. C'est à cette époque qu'il commence à s'intéresser à la scénographie et à concevoir des décors de théâtre. Au cours de la Première Guerre mondiale, il reste en Russie, à Rostov-sur-le-Don, où il est professeur de dessin. Son fils, Feliks Kazimierz Wygrzywalski (1903-1966) était également peintre.

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lundi 20 mars 2023

Ernest Biéler (1863-1948) - Portrait d'un homme de Savièse


Ernest Biéler (1863-1948) Portrait d'un homme de Savièse Tempera sur bois, 70x 43m Collection privée

Ernest Biéler (1863-1948)
Portrait d'un homme de Savièse
Tempera sur bois, 70x 43m
Collection privée


Après ses études à Lausanne, Ernest Biéler suit, dès 1880, les cours de l’Académie Julian à Paris. Il obtient une médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Il appartient, avec Raphaël Ritz, Édouard Vallet, Albert Chavaz et d’autres, à l’Ecole de Savièse. Biéler fut d’ailleurs fait bourgeois d’honneur de cette localité valaisanne.
Très attaché au Canton du Valais, il est surtout connu pour les magnifiques portraits de paysans (ci-dessus) et d'habitants de Savièse qu'il peignit tout au long de sa vie. Fier de son appartenance valaisanne, il a également créé pour bons de monuments locaux, des vitraux, des fresques, et pour notamment La Fête des Vignerons, des costumes, des chars et des décors tout a fait étonnants.
Il passa les dernières années de sa vie dans sa maison du Monteiller (Rivaz).
Ses portraits se trouvent aujourd'hui dans de nombreuses prestigieuses collections privées en Suisse et a travers le monde.

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mercredi 14 décembre 2022

Per Krafft Le Jeune (1777-1863) - Portrait du marchand Jacob Svante Wolter


Per Krafft Le Jeune (1777-1863),  Portrait du marchand Jacob Svante Wolter Collection privée

Per Krafft Le Jeune (1777-1863)
Portrait du marchand Jacob Svante Wolter
Collection privée


Per Krafft le Jeune était un peintre suédois de portraits et de scènes historiques.
Krafft est né à Stockholm, Suède. Il était le fils du portraitiste Per Krafft l'Ancien (1724–1793) et de Maria Vilhelmina Ekebom (1749–1820) et était le frère de la miniaturiste portraitiste Wilhelmina Krafft (1778–1828). Alors qu'il n'est encore qu'un enfant de six ans, il commence ses études à l' Académie royale suédoise des beaux-arts (1783-1796). Il reçoit sa première médaille en 1787. Il y étudie jusqu'en 1796 ; notamment avec Lorens Pasch le Jeune. À 18 ans, iil reçoit sa première commande pour un portrait de l'homme politique français, François-Emmanuel Guignard de Saint-Priest.
Peu de temps après, sous l'influence de Louis Masreliez, il se rend à Paris, où il devient l'élève du peintre Jacques-Louis David.
En 1801, pour une grande exposition de l'Académie à Stockholm, Krafft envoie chez lui trois œuvres : Bélisaire, Cupidon souriant, et Pâris en berger, le tout composé dans un style néoclassique. En 1802, il se rend en Italie, où il dessine des paysages urbains, étudie les maîtres anciens et fait des copies de Raphaël. En mai 1803, il revient de Florence à Paris, où il devient un portraitiste très recherché.
En 1805, il retourna à Stockholm, où il avait été nommé peintre de la cour. En 1808, il est nommé professeur adjoint à l'Académie et, à la suite du décès de Carl Frederik von Breda en 1818, est promu professeur titulaire de dessin ; poste qu'il occupa jusqu'en 1856.
Au cours de sa carrière, Krafft a peint plus de 400 portraits, dont 60 dessins, et des centaines d'autres œuvres.

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lundi 8 août 2022

Giovanni Battista Salvi (1609-1685) - Hercules


Giovanni Battista Salvi (1609-1685) Hercules Huile sur toile Collection privée (Christie's)
 

Giovanni Battista Salvi (1609-1685)
Hercules
Huile sur toile
Collection privée (Christie's)

Giovanni Battista Salvi dit il Sassoferrato du nom du village où il est né, est un peintre italien, connu principalement pour ses sujets religieux et mythologiques.  Très estimée pendant la plus grande partie du 19e siècle, son œuvre, que l'on pensait parfois contemporaine de celle des élèves de Raphaël, souffrit en Angleterre de la critique menée par John Ruskin à la fin du siècle à l'encontre de la peinture de dévotion. Néanmoins, la fin du xxe siècle marqua un regain d'intérêt pour le baroque italien autour de Guido Reni et ses suiveurs, dont Sassoferrato. Au-delà de cet héritage, ce qui fait aujourd’hui pourtant la spécificité des oeuvres de Sassoferrato tient en des plans rapprochés, des compositions simples à la très grande douceur formelle et gestuelle qui confinent à l’icône hyperréaliste ou l’ex-voto mondain. Ses peintures s’inscrivent dans une époque où le culte marial, aujourd’hui oublié, de Notre Dame de Lorette est à son comble en Occident, et où les reliques de la sainte Vierge sont vénérés avec grande intensité et les images votives de la Madone très prisées. En cela, la peinture de Sassoferrato excèdent la fonction traditionnelle de la peinture religieuse qui tend à présenter un personnage ou un épisode des Evangiles ou de la Bible. Elle devient une icône moderne propre à provoquer de manière excessive le sentiment d’adoration voire à susciter l’idolâtrie. Le style de Sassoferrato pourrait annoncer le kitsch des images d’adoration qui cherchaient, au XIX°siècle, a représenté la foi par le halo lumineux et l'expression caricaturale de douceur extatique ; mais la force du clair-obscur, la délicatesse de l’équilibre entre figure et fond obscur, ainsi que la très grande rigueur de la technique picturale le maintient paradoxalement du côté des très grands peintres classiques.
 
 
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samedi 28 mai 2022

Annibale Carracci (1560-1609) (attribué à) - Autoportrait à l'âge de 20 ans


Annibale Carracci (1560-1609) (attribué à) Autoportrait à l'âge de 20 ans Collection privée


Annibale Carracci (1560-1609) (attribué à)
Autoportrait à l'âge de 20 ans
Collection privée 

 

La grande œuvre d'Annibale Carracci (dit aussi Le Carrache) à Rome est un travail à fresque, exécuté pour le décor du Camerino et de la galerie du palais Farnese. La plupart des historiens d'art estiment que cette galerie pose réellement le premier jalon de la peinture moderne.
L'iconographie de cette galerie est inhabituelle au regard des règles de l'époque. En effet dans ce lieu d’honneur des demeures romaines, qu'est la galerie, on décore habituellement les plafonds par de grands moments de la famille, ou des légendes héroïque. Rien de tout cela dans le Palazzo Farnese dont le propriétaire est alors un cardinal, mais un thème totalement décalé, en l'occurrence : le pouvoir universel de l'amour. Une des interprétations de cette iconographie la lie au mariage entre le duc de Parme et Marguerite Aldobrandini en 1600, mais d'autres interprétations ont cours.
Plusieurs références peuvent être identifiées, comme Michel-Ange (Chapelle Sixtine) pour la monumentalité et Raphaël (Villa Farnesina) pour la grâce des nus féminins. De nombreux procédés illusionnistes, comme la « quadratura » (système proprement Bolonais, prolongeant l’espace réel par un espace fictif dans les angles), ou le « quadririportati » (« tableaux rapportés », avec un cadre, donnant l’impression de toiles de chevalet accrochées) sont utilisées. De même, bien que tout soit entièrement peint, des Hermès et des Atlantes donnent l'illusion de stucs, des médaillons évoquent des bronzes, et l'accumulation d’éléments sur les parois comme les sculptures antiques situées dans des niches participent encore de l'illusion…
La bacchanale qui constitue le tableau central montre clairement plusieurs sources d'inspiration, telles que la Bacchanale de Titien, les Noces de Psyché de Raphaël et des sarcophages antiques (qualités sculpturales, frise, fluidité, jeu de contraposto). On y note la présence d’humour et de sarcasme, comme dans les léopards un peu ridicules, et une complexité savante. Cette galerie inspirera fortement de nombreux peintres dont Poussin et Rubens.
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mardi 24 mai 2022

Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520 ) - Etude de tête d'ange

Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520), Etude pour une ange de la fresque " Héiodore chassé du temple" Musée du Louvre, Paris

Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520),
Etude pour une ange de la fresque " Héiodore chassé du temple"
Musée du Louvre, Paris 

Raphael est sans aucune doute l'un des meilleurs dessinateurs de l'histoire de l'art occidental et utilise beaucoup le dessin pour organiser ses compositions. Selon un quasi-contemporain, lorsqu'il commence à élaborer une composition, il dispose un grand nombre de ses dessins sur le sol, et dessine « rapidement », empruntant des figures ici et là. Plus de quarante esquisses ont survécu pour la Dispute dans la Chambre de la Signature, et il y en a peut-être eu beaucoup d'autres à l'origine ; au total, plus de quatre cents feuilles nous sont parvenues. Il utilise différent dessins pour affiner ses poses et compositions, apparemment plus que la plupart des autres peintres, à en juger par le nombre de variantes qui survivent : « . . . C'est ainsi que Raphaël lui-même, qui était si riche en inventivité, avait l'habitude de travailler, en proposant toujours quatre ou six façons de montrer un récit, chacune différente des autres, et toutes pleines de grâce et bien faites. » a écrit un autre écrivain après sa mort. Pour John Shearman, l'art de Raphael marque « un déplacement des ressources de la production vers la recherche et le développement » Lorsqu'une composition est finalement réalisée, des cartons à grande échelle à la taille réelle sont souvent réalisés, qui sont ensuite piqués avec une épingle et « sautés » avec un sac de suie pour laisser des lignes pointillées sur la surface comme un guide. Il fait également un usage inhabituellement important, tant sur papier que sur plâtre, d'un « stylet aveugle », grattant des lignes qui ne laissent qu'une empreinte, mais aucune marque. Celles-ci sont visibles sur le mur de l'École d'Athènes et dans les originaux de nombreux dessins. Les Cartons de Raphaël, en tant que motifs de tapisserie, sont entièrement colorés dans un médium à la détrempe, avant d'être envoyés à Bruxelles, pour être suivis par les tisserands.

Dans les œuvres ultérieures peintes par l'atelier, les dessins sont souvent plus attrayants que les peintures. La plupart des dessins de Raphaël sont plutôt précis - même les esquisses initiales sont soigneusement dessinées -, et les dessins de travail ultérieurs présentent souvent un haut degré de finition, avec des ombres et parfois des surbrillances en blanc. Ils manquent de la liberté et de l'énergie de certains des croquis de Léonard de Vinci et de Michel-Ange, mais sont presque toujours très satisfaisants d'un point de vue esthétique. Il est l'un des derniers artistes à utiliser largement la pointe d'argent (littéralement une pièce pointue en argent ou d'un autre métal), bien qu'il fasse également un excellent usage du médium plus libre de la craie rouge ou noire. Dans ses dernières années, il est l'un des premiers artistes à utiliser des modèles féminins pour les dessins préparatoires - les élèves masculins (« garzoni ») étaient normalement utilisés pour les études des deux sexes.
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lundi 4 avril 2022

Pieter Christoffel Wonder (1780-1852) - Portrait de Laurens van Schaik

Pieter Christoffel Wonder (1780-1852), Portrait de Laurens van Schaik, Kroller-Muller Museum

Pieter Christoffel Wonder (1780-1852)
Portrait de Laurens van Schaik
Kroller-Muller Museum, Otterlo


Wonder fut en grande partie autodidacte. Il apprit son art principalement grâce à la copie des Maîtres anciens  bien qu'entre 1802 et 1804, il ait suivi quelques cours à la Kunstakademie Düsseldorf.  En 1807, il fonde la " Genootschap Kunstliefde " (Société de l'Amour de l 'Art) à Utrecht avec d'autres artistes. Jan Kobell en est le directeur. De 1823 à 1831, il travailla en Angleterre, où il se fit connaître comme portraitiste. Il  peignit aussi quelques scènes d'intérieur et des copies d'œuvres de Raphaël.

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samedi 26 mars 2022

Agustín Esteve Marqués (1753-1830) - Etude de nus masculins


Agustín Esteve Marqués (1753-1830) Etude de nus masculins, 1795 Complutense, Madrid


Agustín Esteve Marqués (1753-1830)
Etude de nus masculins, 1795
Complutense, Madrid

 
Ce dessin qui rappelle beaicup celui des  Baigneurs, 1920  de Picasso, a été fait par Agustín Esteve y Marqués, peintre espagnol, principalement actif à la cour royale de Madrid. Agustín Esteve était un portraitiste de la couronne espagnole, il a été influencé par Francisco Goya et de nombreuses copies des portraits du grand maître. Le portrait de la marquise de San Andrés de Parme est l'un de ses chefs d'œuvre. Esteve est né et a grandi à Valence avant  d'étudier à l'Académie des beaux arts de San Carlos.  Comme Goya, Esteve s'est établi lorsque le néoclassicisme de Raphaël Mengs était encore dominant à Madrid. Cependant, à la fin du xviiie siècle, Esteve a aussi été influencé par Goya. Le 14 juin 1800, le roi a nommé Esteve ,peintre de la cour. Il recevait un salaire de 6 000 réals, à comparer aux 15 000 que les peintres recevaient à l'époque et aux 65 000 perçus par Francisco Goya.

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mardi 23 novembre 2021

Frans Floris (1519-1570) - Tête d'homme casqué (Mars?)


Frans Floris. (1519-1570). Tête d'homme casqué (Mars? ) Huile sur panneau Collection privée (Christie’s Oct. 2019)


Frans Floris (1519-1570)
Tête d'homme casqué (Mars? )
Huile sur panneau
Collection privée (Christie’s Oct. 2019)


Audacieux, vif et résolu, il comprit qu’il serait facile de gagner sa vie et d’acquérir un nom en dessinant pour les graveurs et en peignant à grande échelle à la manière de Vasari. Il ouvre rapidement une école de laquelle, dit-on, sortirent 120 disciples
Il a été surnommé par ses compatriotes « le Raphaël flamand ». Peu de ses travaux parvinrent jusqu'à nous, en partie parce qu'ils ont été condamnés à cause de leurs défauts, en partie parce qu'ils furent bientôt dépassés par les nouvelles normes qui allaient bientôt surgir.
Frans Floris peint de grandes peintures pour les maisons de campagne de nobles Espagnols et pour les villas de patriciens d'Anvers. Il est connu pour avoir illustré la fable d'Hercule en dix compositions et les arts libéraux en sept, pour Claes Jongeling, un marchand d'Anvers, et il orna le palais de Beaumont de Philippe de Croÿ, duc d’Arschot, de quatorze panneaux colossaux. Il jouit de l'estime de Charles Quint et de Philippe II d'Espagne, et amasse par son talent une grande fortune. La plus ancienne toile connue de Floris est le Mars et Venus pris au collet par Vulcain au musée de Berlin (1547), le dernier un Jugement dernier (1566) est à Bruxelles.

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mardi 16 novembre 2021

Johann Friedrich Overbeck (1789-1869) - Portrait du peintre Franz Pforr

Johann Friedrich Overbeck  (1789-1869) Portrait du peintre Franz Pforr, 1810 Huile sur toile  62 x 47cm Alte Nationalgalerie, Berlin

Johann Friedrich Overbeck  (1789-1869)
Portrait du peintre Franz Pforr, 1810
Huile sur toile  62 x 47cm
Alte Nationalgalerie, Berlin


Johann Friedrich Overbeck est un peintre allemand. Issu d'une famille de Lübeck où ses ancêtres, durant trois générations, ont été pasteurs protestants,  il suit une scolarité classique et une formation d'initiation à l'art dans un établissement situé près du manoir familial, dans la Konigstraße, où son oncle, docteur en théologie et auteur prolifique, enseigne. En 1810, il fuit litteralement l'Allemagne et s'installe à Rome  dans l'ancien couvent franciscain désaffecté de San Isidoro où la Confrérie de saint Luc  qu'il a fondé aàVienne vit en communauté ; il demeure dans cette ville durant 59 ans, y travaille activement en compagnie d'autres peintres, Peter von Cornelius, Carl Sieg, Friedrich Wilhelm von Schadow et Philipp Veit, qui l'ont rejoint, fondateurs avec lui de la Künstlerhilfskasse et du Mouvement nazaréen. Leurs préceptes sont une vie d'ascète, un travail dur et honnête : ils évitent l'antiquité car païenne, la Renaissance car fausse et promeuvent la redécouverte de Le Pérugin, Pinturicchio, Francesco Francia et Raphaël jeune. De ces principes découlent les caractéristiques d'un style qui vise à la représentation d'une idée noble et transcendante, à travers des contours précis, des compositions scolastiques, avec l'emploi modéré du clair-obscur et de la couleur dans le seul but de souligner le thème du motif. Plus tard, Barthold Georg Niebuhr, Karl Wilhelm Friedrich Schlegel rejoignent également le Mouvement nazaréen. En 1813, Overbeck se convertit au catholicisme et, pratiquement en même temps, lui et son mouvement acquièrent une notoriété ; ils sont appelés nazaréens, artistes romains allemands, peintres romantiques de l'Église, peintres religieux et patriotiques allemands.

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dimanche 17 octobre 2021

Lorenzo Sabatini (1530-1576) - L'Aveuglement de Polyphème

 

Lorenzo Sabatini (1530-1576) L'Aveuglement de Polyphème. 1570. plume, encre, rehaussée de blanc sur papier préparé bleu Collection particulière

Lorenzo Sabatini (1530-1576)
L'Aveuglement de Polyphème. 1570.
plume, encre, rehaussée de blanc sur papier préparé bleu
Collection particulière


L'aveuglement du Cyclope Polyphème est l'épisode de l'Odyssée qui apparaît, comme le premier à avoir été représenté. Dans la Grèce antique,l a scène figure  très tôt sur des vases peints. La tendance à illustrer l'épisode non pas dans un seul de ses moments mais dans sa forme la plus complète possible, ce qu'on appelle une "représentation synthétique", est d'ailleurs typique de la période archaïque.
Dans cette représentation du XVIe siècle les grands principes antiques sont conservés. Trois personnages en armure s'agitent autour de la tête du géant enivré pour pointer un épieu dans le troisième œil qu'il a au milieu de son front, le seul avec lequel il voit vraiment.  ses pieds git le corps démembré et à moitié dévoré d'une des compagnon d'Ulysse. (en fait il ne reste que l'armure !!!).  Traditionnellement, Ulysse est représenté comme un homme barbu, placé à l'extrémité de l'épieu, position qui est celle que lui attribue Homère. La scène illustre parfaitement le Chant IX de l'Odyssée en résumant les trois passages : vers 287-346, Polyphème dévore plusieurs compagnons ; vers 346-370, il est enivré ; vers 375-400, il est aveuglé.

Lorenzo Sabatini, parfois appelé Lorenzino da Bologna est un peintre maniériste italien actif à Bologne, Florence et Rome. Il étudie à Florence, dans les années 1560, auprès de Prospero Fontana, son maître puis collaborateur, et de Giorgio Vasari. Son style subit l'influence de ce dernier et de Parmigianino. Il s'inscrit ensuite à l'Académie du dessin de Florence. Il sejourne à Rome sous le pontificat de Grégoire XIII (1572-1585). Sans être membre de son école, il imite Raphaël. Le pape le charge de peindre les parois de la Chapelle Pauline, de part et d'autre des deux grandes fresques de Michel-Ange (alors que Federico Zuccari décore le plafond) et de la Sala Regia.  Ces travaux recueillent la satisfaction du pontife, qui le nomme surintendant des décorations du Vatican. Retourné à Bologne, il y décore, entre 1566 et 1572, les églises Santa Maria delle Grazie, la Chiesa della Morte, San Martino Maggiore et San Giacomo.  Il revient à Rome pour travailler avec Vasari, en 1572-1573, à la Sala Regia du Vatican. Après la mort de son collègue, il devient surintendant des travaux sous Grégoire XIII.

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mardi 10 août 2021

Alessandro Allori (1535-1607) - Portrait d'un jeune homme 1565-1570

Portrait d'un jeune homme 1565-1570, huile sur cuivre, 48 x 34 cm, Musée d’art et d’archéologie de Laon, France

Alessandro Allori (1535-1607)
Portrait d'un jeune homme ,1565-1570
huile sur cuivre, 48 x 34 cm,
Musée d’art et d’archéologie de Laon, France 
 
Le peintre florentin Alessandro Allori ou Alexandre Allori fut l' élève et le fils adoptif du Bronzino. A certains égards, Allori est le dernier de la lignée d'éminents peintres florentins : Andrea del Sarto a collaboré avec Fra Bartolomeo (ainsi que Léonard de Vinci), Pontormo a brièvement été l'élève d'Andrea et a formé Bronzino qui lui-même a formé Allori. Les générations suivantes furent fortement influencées par la vague baroque qui dominait dans d'autres parties de l'Italie. Allori étudia les œuvres de Melozzo da Forlì, de Raphaël et de Michel-Ange, à Rome. Allori a été l'un des artistes ayant travaillé, sous les ordres de Giorgio Vasari, sur la décoration du Studiolo de François Ier et il fit de nombreux portraits pour la cour des Medicis


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jeudi 29 juillet 2021

Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520) - Etude de tête


Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520) Etude de tête


Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520)
Etude de tête
Ashmoleum Museum


Raphael est sans aucune doute l'un des meilleurs dessinateurs de l'histoire de l'art occidental et utilise beaucoup le dessin pour organiser ses compositions. Selon un quasi-contemporain, lorsqu'il commence à élaborer une composition, il dispose un grand nombre de ses dessins sur le sol, et dessine « rapidement », empruntant des figures ici et là. Plus de quarante esquisses ont survécu pour la Dispute dans la Chambre de la Signature, et il y en a peut-être eu beaucoup d'autres à l'origine ; au total, plus de quatre cents feuilles nous sont parvenues. Il utilise différent dessins pour affiner ses poses et compositions, apparemment plus que la plupart des autres peintres, à en juger par le nombre de variantes qui survivent : « . . . C'est ainsi que Raphaël lui-même, qui était si riche en inventivité, avait l'habitude de travailler, en proposant toujours quatre ou six façons de montrer un récit, chacune différente des autres, et toutes pleines de grâce et bien faites. » a écrit un autre écrivain après sa mort. Pour John Shearman, l'art de Raphael marque « un déplacement des ressources de la production vers la recherche et le développement » Lorsqu'une composition est finalement réalisée, des cartons à grande échelle à la taille réelle sont souvent réalisés, qui sont ensuite piqués avec une épingle et « sautés » avec un sac de suie pour laisser des lignes pointillées sur la surface comme un guide. Il fait également un usage inhabituellement important, tant sur papier que sur plâtre, d'un « stylet aveugle », grattant des lignes qui ne laissent qu'une empreinte, mais aucune marque. Celles-ci sont visibles sur le mur de l'École d'Athènes et dans les originaux de nombreux dessins. Les Cartons de Raphaël, en tant que motifs de tapisserie, sont entièrement colorés dans un médium à la détrempe, avant d'être envoyés à Bruxelles, pour être suivis par les tisserands.

Dans les œuvres ultérieures peintes par l'atelier, les dessins sont souvent plus attrayants que les peintures. La plupart des dessins de Raphaël sont plutôt précis - même les esquisses initiales sont soigneusement dessinées -, et les dessins de travail ultérieurs présentent souvent un haut degré de finition, avec des ombres et parfois des surbrillances en blanc. Ils manquent de la liberté et de l'énergie de certains des croquis de Léonard de Vinci et de Michel-Ange, mais sont presque toujours très satisfaisants d'un point de vue esthétique. Il est l'un des derniers artistes à utiliser largement la pointe d'argent (littéralement une pièce pointue en argent ou d'un autre métal), bien qu'il fasse également un excellent usage du médium plus libre de la craie rouge ou noire. Dans ses dernières années, il est l'un des premiers artistes à utiliser des modèles féminins pour les dessins préparatoires - les élèves masculins (« garzoni ») étaient normalement utilisés pour les études des deux sexes.
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vendredi 11 juin 2021

Annibale Carracci (1560-1609) - Nu masculin


Annibale Carracci (1560-1609) Nu masculin, 1597-1602. Palazzo Farnese, Roma


Annibale Carracci (1560-1609)
Nu masculin, 1597-1602
Palazzo Farnese, Roma


La grande œuvre d'Annibal Carrici (dit aussi Le Carrache) à Rome est un travail à fresque, exécuté pour le décor du Camerino et de la galerie du palais Farnese. La plupart des historiens d'art estiment que cette galerie pose réellement le premier jalon de la peinture moderne.
L'iconographie de cette galerie est inhabituelle au regard des règles de l'époque. En effet dans ce lieu d’honneur des demeures romaines, qu'est la galerie, on décore habituellement les plafonds par de grands moments de la famille, ou des légendes héroïque. Rien de tout cela dans le Palazzo Farnese dont le propriétaire est alors un cardinal, mais un thème totalement décalé, en l'occurrence : le pouvoir  universel de l'amour. Une des interprétations de cette iconographie la lie au mariage entre le duc de Parme et Marguerite Aldobrandini en 1600, mais d'autres interprétations ont cours.
Plusieurs références peuvent être identifiées, comme Michel-Ange (Chapelle Sixtine) pour la monumentalité et Raphaël (Villa Farnesina) pour la grâce des nus féminins. De nombreux procédés illusionnistes, comme la « quadratura » (système proprement Bolonais, prolongeant l’espace réel par un espace fictif dans les angles), ou le « quadririportati » (« tableaux rapportés », avec un cadre, donnant l’impression de toiles de chevalet accrochées) sont utilisées. De même, bien que tout soit entièrement peint, des Hermès et des Atlantes donnent l'illusion de stucs, des médaillons évoquent des bronzes, et l'accumulation d’éléments sur les parois comme les sculptures antiques situées dans des niches participent encore de l'illusion…
La bacchanale qui constitue le tableau central montre clairement plusieurs sources d'inspiration, telles que la Bacchanale de Titien, les Noces de Psyché de Raphaël et des sarcophages antiques (qualités sculpturales, frise, fluidité, jeu de contraposto). On y note la présence d’humour et de sarcasme, comme dans les léopards un peu ridicules, et une complexité savante. Cette galerie inspirera fortement de nombreux peintres dont  Poussin et Rubens.
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dimanche 2 mai 2021

Pietro Perugino (1448-1523) - Apollo and Marsyas


 Pietro Perugino (1448-1523), Apollon et le berger Daphni (Apollo and Marsyas), c1483 

Pietro Perugino (1448-1523)
Apollon et le berger Daphni (Apollo and Marsyas), c1490
Huile sur bois de peuplier : 39,0x 29,0 cm
Musée du Louvre, Paris (non exposé) 


Marsyas était un Silène, dieu de la rivière Marsyas, un affluent du Méandre en Anatolie. Pindare raconte comment la déesse Athéna, une fois inventé l'aulos, le jeta, ennuyée qu'il déforme son visage quand elle en joue. Marsyas le ramassa, et commença à en jouer avec une telle grâce que tous les auditeurs furent captivés, déclarant qu'il avait plus de talent qu'Apollon lui-même. Marsyas, très fier, ne les contredit pas, jusqu'à ce qu'un jour sa renommée parvienne à Apollon, qui le défia (selon d'autres versions ce fut Marsyas qui lança le défi). Les Muses déclarèrent Apollon vainqueur. Pour punir Marsyas de sa démesure (ὓϐρις / hubris, fait d'avoir défié un dieu), Apollon le fait écorcher vif et cloue sa peau à un pin (l'arbre de la déesse).

Pietro di Cristoforo Vannucci, dit le Pérugin (il Perugino), est un peintre italien de la Renaissance appartenant à l'école ombrienne, qui est l'un des maîtres de Raphaël. Formé en Ombrie, loin de l'effervescence florentine, il crée de grandes formes simples, avec quelques figures aux gestes retenus et à l'expression un peu rêveuse, soigneusement liées dans un calme ordonné.

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mercredi 28 avril 2021

Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520) - Têtes et mains de deux apôtres


Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520), Têtes et mains de deux apôtres, 1519 - 20. Ashmolean Museum, Oxford

Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520),
Têtes et mains de deux apôtres, 1519 - 20.
Ashmolean Museum, Oxford


Raphael  est sans aucune doute  l'un des meilleurs dessinateurs de l'histoire de l'art occidental et utilise beaucoup le dessin pour organiser ses compositions. Selon un quasi-contemporain, lorsqu'il commence à élaborer une composition, il dispose un grand nombre de ses dessins sur le sol, et dessine « rapidement », empruntant des figures ici et l. Plus de quarante esquisses ont survécu pour la Dispute dans la Chambre de la Signature, et il y en a peut-être eu beaucoup d'autres à l'origine ; au total, plus de quatre cents feuilles nous sont parvenues. Il utilise différent dessins pour affiner ses poses et compositions, apparemment plus que la plupart des autres peintres, à en juger par le nombre de variantes qui survivent : « . . . C'est ainsi que Raphaël lui-même, qui était si riche en inventivité, avait l'habitude de travailler, en proposant toujours quatre ou six façons de montrer un récit, chacune différente des autres, et toutes pleines de grâce et bien faites. » a écrit un autre écrivain après sa mort. Pour John Shearman, l'art de Raphael marque « un déplacement des ressources de la production vers la recherche et le développement »  Lorsqu'une composition est finalement réalisée, des cartons à grande échelle à la taille réelle sont souvent réalisés, qui sont ensuite piqués avec une épingle et « sautés » avec un sac de suie pour laisser des lignes pointillées sur la surface comme un guide. Il fait également un usage inhabituellement important, tant sur papier que sur plâtre, d'un « stylet aveugle », grattant des lignes qui ne laissent qu'une empreinte, mais aucune marque. Celles-ci sont visibles sur le mur de l'École d'Athènes et dans les originaux de nombreux dessins. Les Cartons de Raphaël, en tant que motifs de tapisserie, sont entièrement colorés dans un médium à la détrempe, avant d'être envoyés à Bruxelles, pour être suivis par les tisserands.

Dans les œuvres ultérieures peintes par l'atelier, les dessins sont souvent plus attrayants que les peintures. La plupart des dessins de Raphaël sont plutôt précis - même les esquisses initiales sont soigneusement dessinées -, et les dessins de travail ultérieurs présentent souvent un haut degré de finition, avec des ombres et parfois des surbrillances en blanc. Ils manquent de la liberté et de l'énergie de certains des croquis de Léonard de Vinci et de Michel-Ange, mais sont presque toujours très satisfaisants d'un point de vue esthétique. Il est l'un des derniers artistes à utiliser largement la pointe d'argent (littéralement une pièce pointue en argent ou d'un autre métal), bien qu'il fasse également un excellent usage du médium plus libre de la craie rouge ou noire. Dans ses dernières années, il est l'un des premiers artistes à utiliser des modèles féminins pour les dessins préparatoires - les élèves masculins (« garzoni ») étaient normalement utilisés pour les études des deux sexes.
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vendredi 16 avril 2021

Ernest Biéler (1863- 1948) - Le sapeur, 1926



Ernest Biéler (1863- 1948) Le sapeur, 1926 Tempera sur plaque de bois, peintre suisse


Ernest Biéler (1863- 1948)
Le sapeur, 1926
Tempera sur plaque de bois, 75,5 x 43 cm.
Collection privée 

 

Après ses études à Lausanne, Ernest Biéler suit, dès 1880, les cours de l’Académie Julian à Paris. Il obtient une médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Il appartient, avec Raphaël Ritz, Édouard Vallet, Albert Chavaz et d’autres, à l’Ecole de Savièse. Biéler fut d’ailleurs fait bourgeois d’honneur de cette localité valaisanne.
Très attaché au Canton du Valais, il est surtout connu pour les magnifiques portraits de paysans  et d'habitants de Savièse (ci-dessus) qu'il peignit tout au long de sa vie.  Chacune était désigné par le surnom qu'on lui donnait dans le village ou, plus fréquemment,  par sa fonction dans la communauté.  Fier de son appartenance valaisanne, il a également créé pour bons de monuments locaux, des vitraux, des fresques, et pour notamment La Feêe des Vignerons, des costumes, des chars et des décors tout a fait étonnants.
Il passa les dernières années de sa vie dans sa maison du Monteiller (Rivaz).
Ses portraits se trouvent aujourd'hui dans de nombreuses prestigieuses collections privées en Suisse et à travers le monde.

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