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mardi 20 juillet 2021

Cesare Fracanzano (1605-1651) - Deux Lutteurs, 1637

Cesare Fracanzano (1605-1651) Deux Lutteurs, 1637 Huile sur toile, 156 x 128 cm, Museo del Prado, Madrid

Cesare Fracanzano (1605-1651)
Deux Lutteurs, 1637
Huile sur toile, 156x128 cm
Museo del Prado, Madrid


Cette œuvre appartient à une série destinée a illustrer une Histoire de Rome pour le Palais du Buen Retiro en Espagne. Dédié aux représentations des passe-temps et sports romains, le groupe comprend des athlètes, des gladiateurs, des courses de chars, des combats d'animaux, des simulations de batailles navales, etc. Le Palais du Buen Retiro ayant été conçu comme un lieu de loisirs, où il serait possible aux gouvernants d'oublier les soucis liés à la gestion de la monarchie, cette série de peintures y avait sa place en voulant probablement établir une association entre les loisirs du palais et ceux de l'Antiquité.
Dans ces œuvres, les peintres font preuve d' une connaissance particulièrement développé de la littérature Antique disponible en leur temps. et sont parfaitement renseigné sur les représentations de ses loisirs dans la Rome Antiques notamment contenues dans De arte gymnastica publié en 1573.

Cesare Fracanzano (1605-1651) était  peintre napolitain, élève de Spagnoletto. Son style pictural était inspiré de celui de Ribera, mais aussi de Tintoret, des frères Carracci et  de Guido Reni. Après de longues années de travail à Naples, en 1626, il s'installa  dans les Pouilles, ou il travailla  beaucoup pour les églises et les palais de l'aristocratie locale. Son fils Michel-Ange Fracanzano, qui était aussi peintre, mourut en France vers 1685. Son frère Francesco était également peintre.

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jeudi 7 novembre 2019

Guido Reni (1575–1642) - Polyphemus


Guido Reni (1575–1642) 
Polyphemus (c. 1639-40)
Huile sur toile, 52 x 63.5 cm 
Musei Capitolini, Rome

Guido Reni dit Le Guide est un peintre italien qui appartient à l'école de Bologne. Guido Reni est imprégné par l'idéal maniériste de la "grâce"  de Michel-Ange mais affirme un style particulièrement influencé par Le Caravage.

Dans la mythologie grecque, Polyphème ( Πολύφημος ) dont le nom signifie  littéralement « qui parle beaucoup» ou « très renommé » est un cyclope, fils de Poséidon, dieu de la mer,  et de la nymphe Thoosa.  Le géant Polyphème  qui ne possède qu'un oeil au milieu du front apparaît pour la première fois au Chant IX de l’Odyssée d'Homère.
Ulysse et ses compagnons mettent pied à terre au « pays des Cyclopes », une terre sans nom qu'Homère désigne seulement par le peuple qui l'habite. Confiants dans les dieux immortels, les Cyclopes ne pratiquent pas l'agriculture, ils ne naviguent pas. Vivant de ce que la nature leur procure ; ce sont des pasteurs, mangeurs de fromages et grands consommateurs de viande. Ils n'ont aucune organisation politique, mais vivent en formations familiales plutôt paisibles et pacifiques.
Afin de rendre Polyphème moins alerte, Ulysse lui donne une barrique d'un vin très fort et non coupé, le vin offert par le prêtre des Kikones. Quand Polyphème demande son nom à Ulysse, ce dernier lui répond s'appeler « Personne ». Une fois le géant endormi, Ulysse et ses hommes utilisent un pieu durci au feu et crèvent l'œil du géant. Le lendemain matin, Ulysse accroche ses hommes ainsi que lui-même sous les brebis de Polyphème. Ainsi, lorsque, comme à son habitude, le Cyclope sort ses moutons pour les mener au pâturage, les hommes sont transportés hors de la caverne. Comme Polyphème est désormais aveugle, il ne peut les voir, bien que par précaution il touche le dos de ses moutons pour vérifier que les hommes ne s'évadent pas par ce moyen. Plus tard, lorsque ses frères cyclopes lui demandent qui l'a rendu aveugle, il ne peut que répondre « Personne » ce qui les autorise à abandonner le géant à son triste sort. Mais dans une ultime raillerie, une fois à l'abri sur son vaisseau, Ulysse proclame à Polyphème sa véritable identité : il est « le fils de Laërte, l'homme d'Ithaque, Ulysse". 
Cet épisode semble être l'une des raisons de l'acharnement constant de Poséidon, le père de Polyphème,  contre Ulysse.
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samedi 2 juillet 2022

Davide Ghirlandaio (1452- 1525) - Portrait de jeune homme, 1490


Davide Ghirlandaio  (1452- 1525) Portrait de jeune homme, 1490 Detroit Institute of Art

Davide Ghirlandaio  (1452- 1525)
Portrait de jeune homme, 1490 
Tempera sur panneau de bois
Detroit Institute of Art 


David di Tommaso Curradi di Doffo Bigordi, dit Davide Ghirlandaio est un peintre italien, enlumineur, fresquiste et mosaïste. Il est le frère de Domenico Ghirlandaio, son cadet de trois ans. Davide Ghirlandaio travaille sur de nombreuses œuvres avec Domenico et reprend l'atelier familial à la mort de celui-ci en 1492, un atelier qu'a fréquenté Michel-Ange et où il forme son neveu Ridolfo del Ghirlandaio.

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jeudi 4 octobre 2018

Théodore Géricault (1791–1824) - Nu masculin


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Théodore Géricault (1791–1824)
Nu masculin 
Musée Bonnat- Helleu,  Bayonne


La figure plus ou moins extravagante de Géricault vue par ses contemporains comme à la fois le cavalier, le héros et l'amant devient, une vingtaine d'années après sa mort,  une des grandes figures du romantisme. 
Jules Michelet écrit la vie de Géricault dans son Journal 1828-1848 et  lui consacre un long passage dans son Cinquième Cours au Collège de France. Il voit dans le peintre un « peintre-magistrat », un juge sévère du Premier empire qui « dans les mélanges bâtards de la Restauration, conserva ferme et pure la pensée nationale. Il ne subit pas l'invasion, ne donna rien à la réaction ». 
Géricault est un homme seul, génie pathétique et désespéré, pris dans des amours éphémères et des amitiés légères et envieuses alors que la France fait naufrage. 
Prosper Mérimée copie les figures de chevaux d'après Géricault et Alexandre Dumas écrit sur lui. Delacroix écrit ses souvenirs de Géricault. 
Lorsqu'il peint  des portraits Theodore Géricault semble toujours hanté par l'Italie,  Michel-Ange et Titien tant il accentue les effets dramatiques du clair-obscur et l'anatomie. En plus de  ses peintures à l’huile, Géricault réalisa  des lithographies, des sculptures, rares mais remarquables, et des centaines de dessins.
En 1822, il a une relation suivie avec une certaine Madame Trouillard, à qui il confie être malade. Bien qu'épuisé, Géricault continue de vivre « comme s'il était dans la plénitude de ses forces alors que les ravages d'une maladie dont le ferment était depuis plusieurs années dans son sang réapparu ». Il tombe plusieurs fois de cheval, et  en août 1823, se brise le dos en tombant rue des Martyrs à Paris. Il est alité, paralysé. Les médecins diagnostiquent une phtisie de la colonne vertébrale.
Il meurt six mois plus tard, le 26 janvier 1824, après une longue agonie due officiellement à cette chute de cheval mais plus probablement à une maladie vénérienne, ce qui fit dire au philosophe et critique d'art Élie Faure que « Géricault est mort d'avoir trop fait l'amour ».
Son fils Georges-Hippolyte Géricault lui consacre une tombe particulière au Père-Lachaise en 1840 qui mêle le Radeau de la Méduse et le mythe de l'homme cheval. 

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samedi 2 mars 2024

Jan Gossaert (1479-1532) dit Mabuse - Portrait d'un homme

Jan Gossaert (1479-1532) dit Mabuse Portrait d'un homme, 1525


Jan Gossaert (1479-1532) dit Mabuse
Portrait d'un homme, 1525

 On ne sait rien du début de la vie de Jan Gossaert si ce n'est qu'il est né à Mabeuge d'où son surnom. Il apprend probablement son art à Bruges, mais on ne sait pas où il a fait son apprentissage. Il exerce ensuite à Anvers où sa première trace date de 1503. Il y est reçu cette année-là, franc-maître à la guilde de Saint-Luc, sous le nom de « Jennyn Van Henegouve ».
Les œuvres de sa première période montrent une influence d'artistes familiers avec les modèles plastiques, ce qui incite à penser qu'il vécut près de la frontière avec la France.
Il travaille pour Philippe de Bourgogne, futur évêque d'Utrecht et l'accompagne en Italie, lors de sa mission, qui avait pour objectif de rencontrer le pape à Rome (1508-1509). Après plusieurs étapes à Trente, Vérone, Mantoue et Florence, il se trouve à Rome au moment où Michel-Ange et Raphaël travaillent au Vatican, et au milieu de la ferveur suscitée par de sensationnelles découvertes archéologiques. Il y fait divers croquis sur des antiques. À son retour d'Italie, il est un des premiers à oser dessiner des nus mythologiques, sans doute à l'instigation du duc de Bourgogne.
Il retourne en Flandres avec son mécène vers le début des années 1510 et y est accaparé par des commandes de compositions religieuses, dans lesquelles il allie l'héritage technique des primitifs flamands aux nouveautés de la Renaissance italienne. Il peint plusieurs tableaux à l'église Sint-Adriaansabdij à Grammont, ainsi que le triptyque de Malvagna vers 1513-1515 (palais Abatellis à Palerme).
Au château de Suiburg, appartenant à son mécène, il peut exploiter pleinement ses acquis italiens. Fin 1515, il décore ce palais avec un certain nombre de nus profanes, grandeur nature3 comportant une dimension érotique. L'année suivante, sur les indications de Philippe de Bourgogne, il décorera le char funèbre de Ferdinand le Catholique, de personnages nus et de trophées guerriers à l'antique. Il travaille également pour Charles Quint, Marguerite d'Autriche ainsi que d'autres commanditaires.

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samedi 4 septembre 2021

Turpin de Chaulnes (actif au XIXe siecle) - Repos d'Hercule après ses Travaux


Turpin de Chaulnes (actif au XIXe siecle) Repos d'Hercule après ses Travaux Aquarelle et tempera sur papier, 1850. Collection privée


Turpin de Chaulnes (actif au XIXe siècle)
Repos d'Hercule après ses Travaux
Aquarelle et tempera sur papier, 1850.
Collection privée


Cet homme est allongé dans une position plutôt détendue permettant de mieux observer sa musculature. Sa silhouette se détache délicatement d'un paysage aux nuances d'ocre et de brun. Les attributs de l'homme : une massue et la peau de lion de Némée, dont il tient la queue dans sa main gauche et sa taille imposante laisse peu de doutes sur son identité ! Il s'agit bien du demi-dieu Hercule originaire de Thèbes, représenté dans un moment de repos après l'un de ses célèbres Douze Travaux.   Dès lors, point n'est besoin de s'apesantir sur la taille de son bâton ! 

Le corps du héros s'inspire des canons de l'Hercule Farnèse, s'appuyant sur une anatomie solide à l'ossature épaisse, des pieds larges, bien courbés à la plante, et présentant des gros orteils et un métatarse imposant pour mieux donner idée de la force et de la stabilité légendaire du personnage. La pose elle-même rappelle à la fois certains bas reliefs et sculptures du Musée archéologique d'Athènes et la force des allégories fluviales de Michel-Ange. Lorsque l'on rapproche cette aquarelle du petit marbre d'Hercule au repos exécuté au XVIIIe siècle et aujourd'hui conservé au Musée Fitzwilliam de Cambridge, on s'aperçoit qu'elle n'en est ni plus ni moins que la copie exacte!
L'œuvre est signée et datée "Turpin de Chaulnes 1850" en rouge en bas à gauche.

On ne sait pas grand-chose de cet artiste, apparemment français si l'on en croit son nom, et qui se révèle être professeur de français au Queen's College de Liverpool et, aussi... ecclésiastique, comme le révèle son titre de Monseigneur ! Un Théophile Turpin apparaît comme étant le propriétaire de Malvern Villa à Elm Park, à Liverpool, et il n'est pas à exclure qu'il puisse s'agir de la même personne. L'inscription sur des étiquette au dos de cet Hercule au Repos précisent "Turpin de Chaulnes ... Malvern Villa Elm Park Liverpool".

Texte réécrit à partir de la la notice de la maison de vente anglaise, concernant cette oeuvre 

 
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lundi 30 mai 2022

Sebastiano del Piombo (1485-1547) - Anton Francesco degli Albizzi (c. 1525-26)


Sebastiano del Piombo (1485-1547), Anton Francesco degli Albizzi (c. 1525-26) Huile sur toile 147.3 x 98.8 cm. The Houston Museum of Fine Arts (Samuel H. Kress Collection).

Sebastiano del Piombo (1485-1547)
Anton Francesco degli Albizzi (c. 1525-26)
Huile sur toile 147.3 x 98.8 cm
The Houston Museum of Fine Arts (Samuel H. Kress Collection).


Ce portrait représente Anton Francesco degli Albizzi (1486-1537), une personnalité politique qui a participé à l'établissement de la République florentine. Il a été décrit comme autoritaire, hautain et passablement agité et a été décapité pour trahison par Cosimo I de Medici, grand-duc de Toscane.
La grandeur rhétorique dont Sebastiano del Piombo a imprégné le portrait montre pourquoi il est considéré comme l'une des figures majeures de la peinture de la Haute Renaissance. Selon le célèbre biographe du XVIe siècle Giorgio Vasari, Sebastiano s'est formé avec le peintre de la Renaissance Giovanni Bellini à Venise et a également été influencé par le peintre de la Renaissance Giorgione. En 1511, Sebastiano se rendit à Rome, où il noua à la fois une amitié et une relation professionnelle avec Michel-Ange, sous la direction duquel Sebastiano développa un style personnel distinctif, puissant et original. Vasari a fait l'éloge de ce travail particulier, écrivant que l'artiste l'a fait apparaître "non peint mais vraiment vivant... La tête et les mains du portrait étaient des choses vraiment merveilleuses, sans parler de la belle exécution des velours, des doublures , les satins, et toutes les autres parties de l'image. . . toute Florence fut émerveillée par ce portrait d'Anton Francesco."

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jeudi 29 juillet 2021

Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520) - Etude de tête


Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520) Etude de tête


Raphaël /Rafaello Sanzio (1443-1520)
Etude de tête
Ashmoleum Museum


Raphael est sans aucune doute l'un des meilleurs dessinateurs de l'histoire de l'art occidental et utilise beaucoup le dessin pour organiser ses compositions. Selon un quasi-contemporain, lorsqu'il commence à élaborer une composition, il dispose un grand nombre de ses dessins sur le sol, et dessine « rapidement », empruntant des figures ici et là. Plus de quarante esquisses ont survécu pour la Dispute dans la Chambre de la Signature, et il y en a peut-être eu beaucoup d'autres à l'origine ; au total, plus de quatre cents feuilles nous sont parvenues. Il utilise différent dessins pour affiner ses poses et compositions, apparemment plus que la plupart des autres peintres, à en juger par le nombre de variantes qui survivent : « . . . C'est ainsi que Raphaël lui-même, qui était si riche en inventivité, avait l'habitude de travailler, en proposant toujours quatre ou six façons de montrer un récit, chacune différente des autres, et toutes pleines de grâce et bien faites. » a écrit un autre écrivain après sa mort. Pour John Shearman, l'art de Raphael marque « un déplacement des ressources de la production vers la recherche et le développement » Lorsqu'une composition est finalement réalisée, des cartons à grande échelle à la taille réelle sont souvent réalisés, qui sont ensuite piqués avec une épingle et « sautés » avec un sac de suie pour laisser des lignes pointillées sur la surface comme un guide. Il fait également un usage inhabituellement important, tant sur papier que sur plâtre, d'un « stylet aveugle », grattant des lignes qui ne laissent qu'une empreinte, mais aucune marque. Celles-ci sont visibles sur le mur de l'École d'Athènes et dans les originaux de nombreux dessins. Les Cartons de Raphaël, en tant que motifs de tapisserie, sont entièrement colorés dans un médium à la détrempe, avant d'être envoyés à Bruxelles, pour être suivis par les tisserands.

Dans les œuvres ultérieures peintes par l'atelier, les dessins sont souvent plus attrayants que les peintures. La plupart des dessins de Raphaël sont plutôt précis - même les esquisses initiales sont soigneusement dessinées -, et les dessins de travail ultérieurs présentent souvent un haut degré de finition, avec des ombres et parfois des surbrillances en blanc. Ils manquent de la liberté et de l'énergie de certains des croquis de Léonard de Vinci et de Michel-Ange, mais sont presque toujours très satisfaisants d'un point de vue esthétique. Il est l'un des derniers artistes à utiliser largement la pointe d'argent (littéralement une pièce pointue en argent ou d'un autre métal), bien qu'il fasse également un excellent usage du médium plus libre de la craie rouge ou noire. Dans ses dernières années, il est l'un des premiers artistes à utiliser des modèles féminins pour les dessins préparatoires - les élèves masculins (« garzoni ») étaient normalement utilisés pour les études des deux sexes.
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samedi 9 mai 2020

Joseph Blanc (1846-1904) - Nu aux pistolets

 


Joseph Blanc (1846-1904)  
Nu aux pistolets, 1871 
Pierre noire et craie blanche 55,6 x 38,2 cm
Galerie La Nouvelle Athènes, Paris

 Note à propos de cette oeuvre :
"Dans le coin supérieur droit de sa feuille, l’artiste a esquissé une figure masculine acéphale. Sans doute réalisée au cours d’une séance d’après le modèle vivant, sa pose s’inspire de celle d’un antique ou de l’un des ignudi de Michel-Ange. Cette première étude modeste, laissée inachevée, est reprise sur le reste de la feuille pour en occuper toute la surface. Jambes croisées, l’éphèbe nu, assis sur un bloc d’atelier, tourne la tête vers la droite. Tracée à la pierre noire, sa physionomie athlétique relevée de craie blanche semble s’échapper de la feuille tel un trompe-l’œil de bas-relief. Le dessinateur quitte l’exercice en armant son modèle de deux pistolets et d’une épée qui lui donne des airs de corsaire. Devenu œuvre, le dessin est dédicacé à « Mon ami Thomas ». Le destinataire doit être le lauréat du grand prix d’architecture, Albert-Félix-Théophile Thomas (1847-1907).  Arrivé à la Villa Médicis en 1871, le jeune architecte peut se lier à Joseph Blanc qui effectue sa dernière année de pensionnat à Rome."

 Joseph Blanc, principalement connu pour ses peintures d'histoire fut l'élève d'Alexandre Cabanel à l'École des beaux-arts de Paris. Il obtint le prix de Rome en peinture de 1867 pour Le Meurtre de Laïus par Œdipe. Il accueillit de nombreux  élèves dans son atelier à Montmartre avant d'être nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris en 1889. Il peignit des sujets religieux, mythologiques, historiques, et réalisa des portraits d'hommes politiques tels que Clemenceau, Gambetta ou Paul Bert.  Devenu l’un des principaux peintres décorateurs de la IIIe République, c’est à lui que l’on confie la réalisation des cartons pour l’immense céramique qui orne encore aujourd’hui la façade du Grand-Palais inauguré pour l’Exposition universelle de 1900.I l participa aussi à  la décoration du Panthéon où l'on peut voir  son  Vœu de Clovis à la bataille de Tolbiac,  son Baptême de Clovis et son Triomphe de Clovis. Il participa aussi à la décoration de l'Opéra-Comique et l'Hôtel de ville de Paris.

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samedi 15 juillet 2023

Pellegrino Tibaldi (1527-1596) - Etude de silhouette pour Eole

Pellegrino Tibaldi (1527-1596) Etude de silhouette pour Eole The MET, NYC

Pellegrino Tibaldi (1527-1596)
Etude de silhouette pour Eole
The MET, NYC

 

Pellegrino Tibaldi ou Pellegrino di Tibaldo de Pellegrini dit il Pellegrini est un peintre italien de la Renaissance et un architecte appartenant à l'école lombarde.
Fils d'un tailleur de pierres, je jeune Pellegrino accomplit sa formation culturelle à Bologne, comme peintre à l'école de Bartolommeo Ramenghi dit il Bagnacavallo, et comme architecte dans l'ambiance des nouveautés apportées par Giulio Romano et Sebastiano Serlio. Puis il séjourne à Rome pendant deux années où il est au contact des œuvres de Michel-Ange et de quelques-uns des maniéristes (dont Perin del Vaga), qui l'influencent dans ses premières œuvres, comme la décoration de l'appartement de Paul III au Castel Sant'Angelo. Il effectue ensuite de nombreuses commandes pour le cardinal Luigi Poggi à Bologne. Il peint les fresques de l'Histoire d'Ulysse dans le Palazzo Poggi, les scènes de la Vie de saint Jean-Baptiste dans la chapelle des Poggi à Bologne, et les scènes de la Vie de Moïse dans le Palazzo Sacchetti à Rome. A Ancône, il peint des fresques pour la loggia dei Mercanti et le Palazzo Ferretti. En 1561, il rencontre le cardinal Carlo Borromeo, qui l'emploie à Milan, la plupart du temps comme architecte dans la tâche presque sans fin de construire la cathédrale tout en travaillant sur divers projets comme la cour du palais archiépiscopal (1564-1570), San Fedele (1569-1579) et San Sebastiano (1577). À Milan il travaille également en tant qu'architecte civil, projetant le Spinola, Erba Odescalchi et les palais de Prospero Visconti.
En 1586, il est en Espagne, où il a suivi et remplacé Federico Zuccari en tant que peintre principal de la cour. Il peint dans les cloîtres inférieurs de l'Escorial sur demande du roi Philippe II. Ses plus grands travaux sont les fresques de la bibliothèque. Après neuf ans, il revient en Italie et est nommé architecte du dôme de Milan charge qu'il occupe jusqu'à sa mort.
On le trouve aussi ingénieur militaire à Ancône et à Ravenne avant son arrivée en Lombardie bref une parfaite figure de la Renaissance, bizarrement très peu médiatisée de nos jours.

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vendredi 2 octobre 2020

Maso di San Friano (1531 - 1571) - Doppio ritratto maschile


Maso di San Friano (1531-1571) Doppio ritratto maschile Galleria Farnese, Museo di Capodimonte, Napoli

Maso di San Friano (1531-1571)
Doppio ritratto maschile
Galleria Farnese, Museo di Capodimonte, Napoli


Ce portrait est probablement celui d'un des  conseillers particulièrement influents du duc  Cosme de Medicis, du nom de Loreznzo Pagni  (le plus âgé des deux) accompagné d'un de ses proches Zanobi (le plus jeune).

Tommaso Manzuoli dit Maso da San Friano ou Maso di San Friano (1531 - 1571) est un peintre italien de l'école florentine du Cinquecento. Il est l'élève de Pier Francesco Foschi, ou selon Borghini, de Carlo Portelli, ensuite il devient le second de Giorgio Vasari. Son retable de la Visitation de 1560 pour la chiesa di San Pier Maggiore à Florence représente la conclusion de sa phase juvénile et confirme sa nouvelle orientation pour le style de Rosso Fiorentino. Après 1561, il peint l'Ascension pour l'église d'Ognissanti de Florence, et Ia Rencontre de Gioacchino et d'Anna pour l'église de Saint Felicita, qui attestent l'affirmation du genre florentin, confirmé par la qualité de sa participation aux cérémonies des obsèques de Michel-Ange en 1564 et pour les noces de François Ier de Médicis et de Jeanne de Habsbourg en 1565.
Son parcours artistique se termine avec sa participation à la décoration du Studiolo de François Ier  de Medicis au Palazzo Vecchio en 1571, pour lequel il peint les deux panneaux avec Dédale et Icare et Les Mines de diamants. Ici, comme dans les retables et dans les peintures de petit format, le langage de Maso est toujours attentif aux effets de la lumière, qui défie les figures, et s'accorde aux principes de d'expression et de decorum inspirés de la Contre-Réforme.

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vendredi 11 juin 2021

Annibale Carracci (1560-1609) - Nu masculin


Annibale Carracci (1560-1609) Nu masculin, 1597-1602. Palazzo Farnese, Roma


Annibale Carracci (1560-1609)
Nu masculin, 1597-1602
Palazzo Farnese, Roma


La grande œuvre d'Annibal Carrici (dit aussi Le Carrache) à Rome est un travail à fresque, exécuté pour le décor du Camerino et de la galerie du palais Farnese. La plupart des historiens d'art estiment que cette galerie pose réellement le premier jalon de la peinture moderne.
L'iconographie de cette galerie est inhabituelle au regard des règles de l'époque. En effet dans ce lieu d’honneur des demeures romaines, qu'est la galerie, on décore habituellement les plafonds par de grands moments de la famille, ou des légendes héroïque. Rien de tout cela dans le Palazzo Farnese dont le propriétaire est alors un cardinal, mais un thème totalement décalé, en l'occurrence : le pouvoir  universel de l'amour. Une des interprétations de cette iconographie la lie au mariage entre le duc de Parme et Marguerite Aldobrandini en 1600, mais d'autres interprétations ont cours.
Plusieurs références peuvent être identifiées, comme Michel-Ange (Chapelle Sixtine) pour la monumentalité et Raphaël (Villa Farnesina) pour la grâce des nus féminins. De nombreux procédés illusionnistes, comme la « quadratura » (système proprement Bolonais, prolongeant l’espace réel par un espace fictif dans les angles), ou le « quadririportati » (« tableaux rapportés », avec un cadre, donnant l’impression de toiles de chevalet accrochées) sont utilisées. De même, bien que tout soit entièrement peint, des Hermès et des Atlantes donnent l'illusion de stucs, des médaillons évoquent des bronzes, et l'accumulation d’éléments sur les parois comme les sculptures antiques situées dans des niches participent encore de l'illusion…
La bacchanale qui constitue le tableau central montre clairement plusieurs sources d'inspiration, telles que la Bacchanale de Titien, les Noces de Psyché de Raphaël et des sarcophages antiques (qualités sculpturales, frise, fluidité, jeu de contraposto). On y note la présence d’humour et de sarcasme, comme dans les léopards un peu ridicules, et une complexité savante. Cette galerie inspirera fortement de nombreux peintres dont  Poussin et Rubens.
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samedi 6 juin 2020

Alessandro Allori (1535-1607) - Portrait d'un gentilhomme Florentin


  


Alessandro Allori (1535-1607)  (atelier de....)
Portrait d'un gentilhomme Florentin (probablement Piero de' Medici)
Collection Privée


Le peintre florentin Alessandro Allori ou Alexandre Allori fut l' élève et le fils adoptif du Bronzino. A certains égards, Allori est le dernier de la lignée d'éminents peintres florentins : Andrea del Sarto a collaboré avec Fra Bartolomeo (ainsi que Léonard de Vinci), Pontormo a brièvement été l'élève d'Andrea et a formé Bronzino qui lui-même a formé Allori. Les générations suivantes furent fortement influencées par la vague baroque qui dominait dans d'autres parties de l'Italie. Allori étudia les œuvres de Melozzo da Forlì, de Raphaël et de Michel-Ange, à Rome.  Allori a été l'un des artistes ayant travaillé, sous les ordres de Giorgio Vasari, sur la décoration du Studiolo de François Ier  et il fit de nombreux portraits pour la cour des Medicis 

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dimanche 26 janvier 2020

Giuliano Bugiardini (1475-1554) - Portrait d'un gentilhomme


 

Giuliano Bugiardini (1475-1554)
Portrait d'un gentilhomme
Huile sur panneau de bois
Collection particulière (via Christie's London) 

Giuliano Bugiardini est un peintre florentin de la Renaissance  italienne, formé dans l'atelier de Domenico Ghirlandajo, puis dans celui de Piero di Cosimo. En 1503, il s'associa avec Mariotto Albertinelli en 1503 et collabora avec lui pour terminer quelques peintures laissées inachevées par Fra Bartolomeo.
Les influences de ses maîtres sont visibles dans la Vierge à l'Enfant et Saint Jean Baptiste à la Galerie Sabauda de Turin, la Madonna della Palma (1520), le Martyre de sainte Catherine à l'église Santa Maria Novella de Florence, de nombreux portraits de la Vierge de la Collection Liechtenstein  de Vienne et du Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.
Il travailla souvent pour une clientèle privée, exécutant des peintures dévotes inspirées surtout de Fra Bartolomeo. Il fut un bon portraitiste et dans les années 1508-1511, Raphaël devint son premier point de référence. Il réalisa la copie du Portrait de Léon X pour le cardinal Cybo, faisant figurer celui-ci à la place du cardinal de Rossi (Palais Barberini, Rome).
En 1525 il se rendit à Bologne, où il exécuta quelques-unes de ses œuvres majeures, comme Le Mariage mystique de sainte Catherine pour la chapelle Albergati à Saint-François (Pinacothèque nationale (Bologne)).
Admis à la célèbre Accademia dei Giardini Medicei de San Marco à Florence, il devient ami et disciple de Michel-Ange, dont il peignit le portrait en 1523-1525 pour Ottaviano de Médicis.
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mercredi 18 novembre 2020

Agnolo Bronzino (1503-1572) - Profil de jeune homme barbu, 1545–55

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Agnolo Bronzino (1503-1572)
Profil de jeune homme barbu, 1545–55
The MET 
 

Cette étude délicatement dessinée d'un jeune homme à la  beauté digne d'Apollon aurait été utilisé par Bronzino pour esquisser une représentation de la figure du Christ. La répartition des ombres est parfaitement dosée, avec une utilisation magistrale de la technique du dessouchage, un frottement fait avec le doigt et qui donne aux traits un aspect gommé. Illustrée avec brio par Michel-Ange dans les années 1530 et 1540, cette technique de dessin a inspiré beaucoup d'artistes maniéristes florentins de la décennie suivante, et en particulier Bronzino. Cette tête vue rappelle  beaucoup celles des tapisseries des Médicis concernant l'histoire de Joseph, conçues par Bronzino entre 1549  et 1553. Ce a été acquise  par le MET Museum de New York avec une attribution à  un artiste florentin du 16ème siècle, 'expert George Goldner l'ayant attribuée définitivement  à Bronzino, peu après l'acquisition. 

Autres œuvres de Bronzino dans ce blog

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lundi 11 mars 2019

Jules-Elie Delaunay (1828-1891) - David triomphant


Jules-Elie Delaunay (1828-1891)
David triomphant 
huile sur toile 147 x 114cm
Musée des Beaux Arts de Nantes  

Le tableau de Delaunay est remarqué par la critique au Salon de 1874 pour ses qualités de puissance et de style. La figure vigoureuse de David est troublante par son visage fin presque androgyne et le déhanchement un peu maniéré. Elle peut avoir été inspirée de la sculpture hellénistique, des célèbres statues de Michel-Ange et de Donatello ou simplement des académies d’homme exécutées à la Villa Médicis lors de son séjour à Rome en compagnie de Degas, Bonnat ou Gustave Moreau.
L’influence de ce dernier est sensible dans le choix de coloris vifs et brillants et surtout dans la tonalité irréelle de l'arrière plan. Les massifs montagneux de couleur bleue sont traités en « sfumato » et de manière presque géométrique.
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mardi 9 janvier 2024

Henry Moore (1898–1986) - Pink and Green Sleepers

Henry Moore (1898–1986) Pink and Green Sleepers (1941) Graphite, ink, gouache & wax on paper, 38.1 x 55.9 cm. The Tate Gallery, London.

Henry Moore (1898–1986)
Pink and Green Sleepers (1941)
Graphite, ink, gouache & wax on paper, 38.1 x 55.9 cm.
The Tate Gallery, London.

Henry Spencer Moore est un sculpteur britannique. Il devient célèbre grâce à ses grandes sculptures abstraites en bronze et en marbre taillé. Solidement soutenu par la communauté artistique britannique, Moore contribue à introduire une forme particulière de modernisme au Royaume-Uni, en s'inspirant des styles dits primitifs de civilisations anciennes tels que le style minoen, assyrien, babylonien, romano-gothique, observés au British Museum, et plus tard, de l'art maya.

Moore a apporté un soin tout particulier à la conservation des dessins qu'il a réalisés au Royal College of Art de Londres. Mais on connaît très peu ceux qu'il a fait à l'école de Leeds. C'est principalement Alice Goldsticks qui a conservé ceux qu'il lui envoyait du camp militaire proche de Winchester.
Moore a reconnu sa dette envers un camarade de cours nommé Albert Wainwright, qui lui avait fait connaître l'œuvre d'Aubrey Beardsley dont Moore s'est inspiré. Mais aussi l'importance de l'enseignement de Monsieur Pearson qui aimait à citer un mot d'Ingres : « le dessin est la probité dans l'art ». Mais c'est au Royal College de Londres que Moore a été le plus influencé par les dessins de Michel Ange qu'il a pu observer au British Museum. Quatre siècles séparent les deux artistes et pourtant, selon Ann Garrould, leurs points de vue sont très proches. De 1921 à 1926, Moore a rempli six carnets de croquis d'après des sculptures primitives, choisissant pour thème le corps humain. Toutefois les premiers dessins de l'artiste relèvent de deux catégories : ceux dont le propos est d'étudier un objet en trois dimensions, et ceux qui, de 1921 à 1925 ne représentent ni des croquis de sculpture, ni des figures humaines, mais des thèmes qu'il traitera à nouveau dans les années 1970-1980 : chèvres, paysages, arbres, principalement exécutés lors de son séjour en Italie en 1925.

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dimanche 31 mai 2020

Le Tintoret (1518-1594) - Samson tuant les Philistins




 

Robusti Jacopo Le Tintoret (1519-1594)
Samson tuant les Philistins, Eude préparatoire
Musée Paul Dupuy, Toulouse


 Il existe plusieurs dessins préparatoires à la grande toile de Tintoret Samson Tuant Les Philistins conservée à la  Gemäldegalerie de Dresde ( ci-dessous).
Dès ses premières œuvres (à la fin des années 1530 et durant les années 1540), Le Tintoret s’intéresse aux courants maniéristes toscan, romain et émilien, diffusés à Venise par des artistes comme Sansovino, Salviati et Schiavone. Il a une grande admiration pour Michel-Ange qui l’a influencé dans sa technique du dessin et dans sa manière de dépeindre le canon humain dans sa peinture, souvent décrit comme sculptural.


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dimanche 17 octobre 2021

Lorenzo Sabatini (1530-1576) - L'Aveuglement de Polyphème

 

Lorenzo Sabatini (1530-1576) L'Aveuglement de Polyphème. 1570. plume, encre, rehaussée de blanc sur papier préparé bleu Collection particulière

Lorenzo Sabatini (1530-1576)
L'Aveuglement de Polyphème. 1570.
plume, encre, rehaussée de blanc sur papier préparé bleu
Collection particulière


L'aveuglement du Cyclope Polyphème est l'épisode de l'Odyssée qui apparaît, comme le premier à avoir été représenté. Dans la Grèce antique,l a scène figure  très tôt sur des vases peints. La tendance à illustrer l'épisode non pas dans un seul de ses moments mais dans sa forme la plus complète possible, ce qu'on appelle une "représentation synthétique", est d'ailleurs typique de la période archaïque.
Dans cette représentation du XVIe siècle les grands principes antiques sont conservés. Trois personnages en armure s'agitent autour de la tête du géant enivré pour pointer un épieu dans le troisième œil qu'il a au milieu de son front, le seul avec lequel il voit vraiment.  ses pieds git le corps démembré et à moitié dévoré d'une des compagnon d'Ulysse. (en fait il ne reste que l'armure !!!).  Traditionnellement, Ulysse est représenté comme un homme barbu, placé à l'extrémité de l'épieu, position qui est celle que lui attribue Homère. La scène illustre parfaitement le Chant IX de l'Odyssée en résumant les trois passages : vers 287-346, Polyphème dévore plusieurs compagnons ; vers 346-370, il est enivré ; vers 375-400, il est aveuglé.

Lorenzo Sabatini, parfois appelé Lorenzino da Bologna est un peintre maniériste italien actif à Bologne, Florence et Rome. Il étudie à Florence, dans les années 1560, auprès de Prospero Fontana, son maître puis collaborateur, et de Giorgio Vasari. Son style subit l'influence de ce dernier et de Parmigianino. Il s'inscrit ensuite à l'Académie du dessin de Florence. Il sejourne à Rome sous le pontificat de Grégoire XIII (1572-1585). Sans être membre de son école, il imite Raphaël. Le pape le charge de peindre les parois de la Chapelle Pauline, de part et d'autre des deux grandes fresques de Michel-Ange (alors que Federico Zuccari décore le plafond) et de la Sala Regia.  Ces travaux recueillent la satisfaction du pontife, qui le nomme surintendant des décorations du Vatican. Retourné à Bologne, il y décore, entre 1566 et 1572, les églises Santa Maria delle Grazie, la Chiesa della Morte, San Martino Maggiore et San Giacomo.  Il revient à Rome pour travailler avec Vasari, en 1572-1573, à la Sala Regia du Vatican. Après la mort de son collègue, il devient surintendant des travaux sous Grégoire XIII.

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dimanche 12 mai 2019

Andrea del Sarto (1486-1530) - Etude de figure d'homme



Andrea del Sarto (1486-1530)
Etude de figure d'homme 
Musée du Louvre, Paris, (Département des chalcographies) 

Andrea del Sarto (de son vrai nom Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca ou Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca di Paolo del Migliore Vannucchi ou plus simplement Andrea Vanucci, est un peintre italien de la renaissance
« Le jeune Andrea del Sarto, passait tous ses instants de liberté dans la « Salle du pape » à Santa Maria Novella, pour étudier le carton de Michel-Ange pour La Bataille de Cascina et celui de Léonard pour La Bataille d'Anghiari. »
Vasari

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