Ferry Carondelet (1473-1528) fut un humaniste de la Renaissance et archidiacre de Besançon.
Il occupa de hautes fonctions auprès du pape Jules II et au service de Marguerite d'Autriche, fille de l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg régente du comté de Bourgogne et des Flandres.
En 1510, cette princesse l’envoie comme ambassadeur à Rome où il fit peindre par Fra Bartolomeo La Vierge aux saints qu’il offrit à la Cathédrale Saint-Étienne de Besançon (il y est figuré en donateur) et se fit portraiturer par Sebastiano del Piombo avec son secrétaire (ci dessus), un portrait célèbre et autrefoisattribué à tort Raphaël).
A l'époque de ce portrait, en 1511, il devient abbé commendataire de l’abbaye de Montbenoît dans le Doubs dont il est un bienfaiteur important : il fit reconstruire le chœur de l'abbatiale.
Les peintre italien de la Renaissance né a Venise sous le nom de Sebastiano Luciani se fit appeler à Rome, Sebastiano Viniziano avant que son nom ne soit transformé par le pape en Sebastiano del Piombo (Sébastien du Plomb). Il fut célèbre pour sa combinaison des couleurs de l'école vénitienne et la peinture de formes monumentales plutôt liées à l 'école de Rome. A Rome, Sebastiano Luciani rejoignit très rapidement le groupe d'artistes qui travaillaient à la Villa Farnesina pour le richissime banquier du pape, le siennois, Agostino Chigi, aux côtés de Raphaël. Quelques années plus tard, il changea d'orientation et se lia d'amitié avec Michel-Ange dont il développa à plusieurs reprises les cartons et études de composition.
En 1520, après la mort de Raphaël, Sebastiano Luciani devient le peintre le plus important sur la scène romaine.
En 1531, pour le remercier d'être resté auprès de lui, barricadé dans le Château Saint-Ange, pendant le Sac de Rome (1527) par les armées impériales, Clément VII le charge des sceaux pontificaux. Il prend alors le nom de Sebastiano del Piombo qui désigne sa charge, et qui a fait sombrer dans l'oubli son nom de peintre romain de Sebastiano Viniziano. Afin de bénéficier de la charge ecclésiastique des sceaux, ce père de deux filles, n'hésite pas à prononcer ses vœux, tout en écrivant à l'Arétin, qu'il est « le frère le plus gaillard de Rome ». Il encaisse les taxes d'enregistrement de tous les documents pontificaux scellés avec du plomb, mais cette réussite financière s'accompagne d'une quasi cessation de son activité de peintre.
____________________________________________
2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau