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lundi 24 avril 2023

François Clouet (vers 1515-1572) - Portrait de Charles IX


François Clouet (vers 1515-1572) Portrait de Charles IX entre 1566 et 1569 Musée de L'Ermitage, Saint-Petersbourg


François Clouet (vers 1515-1572)
Portrait de Charles IX entre 1566 et 1569
Musée de L'Ermitage, Saint-Petersbourg

François Clouet est un artiste-peintre dessinateur. français de la Renaissance. Fils de Jean Clouet, lui même dessinateur et peintre célèbre en son temps, François Clouet continue l’œuvre de portraitiste de son père, et son art présente beaucoup d'analogie avec le style dont Jean a été l’inventeur : même sobriété, concentration sur la recherche de ressemblance et même soin d'éviter tout détail superflu.  Les dessins de François Clouet toutefois sont réputés ne pas posséder la légèreté aérienne de ceux de Jean Clouet, mais en tant que portraits ils ne sont pas moins saisissants. C'est lui  qui le premier  s'est avisé de leur donner un fini qui atteste qu'il ne les considérait plus comme des esquisses préparatoires, mais comme des œuvres d'art achevées en elles-mêmes. On pourrait dire, que les 54 dessins authentiques de François Clouet, répartis entre le musée Condé de Chantilly et le Cabinet des estampes au Musée du Louvre à Paris, surpassent encore ceux de son père dans la voie que celui-ci avait ouverte.

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samedi 6 mars 2021

François Clouet (1510-1572) - Portrait de Jacques de Savoie, Duc de Nemours


 
 
François Clouet (1510-1572) (école de...)
Portrait de Jacques de Savoie, Duc de Nemours 1560-68
Musée Condé, Chantilly

Jacques de Savoie-Nemours (1531-1585) est un prince de la famille des Savoie-Nemours, une branche cadette de la Maison de Savoie. A 15 ans il est présenté au roi François 1er. Pendant les guerres d'Italie et les guerres de religion, il combattit dans l'armée royale. Réputé pour son charme et son élégance, il fut mêlé à plusieurs célèbres histoires galantes. Ainsi pendant l'été 1559, il est un prétendant sérieux de la reine Élisabeth d'Angleterre ; lLe mariage était tenu pour fait à la cour de France, mais les réticences coutumières de la reine et la guerre en Écosse laissèrent ce projet d'alliance sans suite. Une autre raison aurait pu être son amour pour Anne de Ferrare (Anne d'Este), que l'on retrouve romancé dans La Princesse de Clèves. Il épouse finalement Anne d'Este en 1566. 

François Clouet (1510-1572)
est un artiste-peintre dessinateur français de la Renaissance. Fils de Jean Clouet, lui même dessinateur et peintre célèbre en son temps, François Clouet continue l’œuvre de portraitiste de son père, et son art présente beaucoup d'analogie avec le style dont Jean a été l’inventeur : même sobriété, concentration sur la recherche de ressemblance et même soin d'éviter tout détail superflu. Les dessins de François Clouet toutefois sont réputés ne pas posséder la légèreté aérienne de ceux de Jean Clouet, mais en tant que portraits ils ne sont pas moins saisissants. C'est lui qui le premier s'est avisé de leur donner un fini qui atteste qu'il ne les considérait plus comme des esquisses préparatoires, mais comme des œuvres d'art achevées en elles-mêmes. On pourrait dire, que les 54 dessins authentiques de François Clouet, répartis entre le musée Condé de Chantilly et le Cabinet des estampes au Musée du Louvre à Paris, surpassent encore ceux de son père dans la voie que celui-ci avait ouverte.
 
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dimanche 5 novembre 2017

François Clouet ( 1510-1572) - Portrait de Charles IX




François Clouet (1510-1572)
 Charles IX en1571
Musée du Louvre, Paris

François Clouet est un artiste-peintre dessinateur. français de la Renaissance. Fils de Jean Clouet, lui même dessinateur et peintre célèbre en son temps, François Clouet continue l’œuvre de portraitiste de son père, et son art présente beaucoup d'analogie avec le style dont Jean a été l’inventeur : même sobriété, concentration sur la recherche de ressemblance et même soin d'éviter tout détail superflu.  Les dessins de François Clouet toutefois sont réputés ne pas posséder la légèreté aérienne de ceux de Jean Clouet, mais en tant que portraits ils ne sont pas moins saisissants. C'est lui  qui le premier  s'est avisé de leur donner un fini qui atteste qu'il ne les considérait plus comme des esquisses préparatoires, mais comme des œuvres d'art achevées en elles-mêmes. On pourrait dire, que les 54 dessins authentiques de François Clouet, répartis entre le musée Condé de Chantilly et le Cabinet des estampes au Musée du Louvre à Paris, surpassent encore ceux de son père dans la voie que celui-ci avait ouverte.

mercredi 15 juin 2016

François Clouet (1510-1572) - Le roi Charles IX et ses frères, le duc d'Anjou et le duc d'Alençon


François Clouet (1510-1572)
 Le roi Charles IX et ses frères, le duc d'Anjou et le duc d'Alençon,  en 1572
Musée du Louvre, Paris

François Clouet est un artiste-peintre dessinateur français de la Renaissance. Fils de Jean Clouet, lui même dessinateur et peintre célèbre en son temps, François Clouet continue l’œuvre de portraitiste de son père, et son art présente beaucoup d'analogie avec le style dont Jean a été l’inventeur : même sobriété, concentration sur la recherche de ressemblance et même soin d'éviter tout détail superflu.  Les dessins de François Clouet toutefois sont réputés ne pas posséder la légèreté aérienne de ceux de Jean Clouet, mais en tant que portraits ils ne sont pas moins saisissants. C'est lui  qui le premier  s'est avisé de leur donner un fini qui atteste qu'il ne les considérait plus comme des esquisses préparatoires, mais comme des œuvres d'art achevées en elles-mêmes. On pourrait dire, que les 54 dessins authentiques de François Clouet, répartis entre le musée Condé de Chantilly et le Cabinet des estampes au Musée du Louvre à Paris, surpassent encore ceux de son père dans la voie que celui-ci avait ouverte.

jeudi 4 mai 2017

François Clouet ( 1510-1572) - Portrait de Henri II en pied


François Clouet (1510-1572)  
Portrait de Henri II en pied,
 Palazzo Pitti,  Galeria Palatina, Firenze

François Clouet est un artiste-peintre dessinateur français de la Renaissance. Fils de Jean Clouet, lui même dessinateur et peintre célèbre en son temps, François Clouet continue l’œuvre de portraitiste de son père, et son art présente beaucoup d'analogie avec le style dont Jean a été l’inventeur : même sobriété, concentration sur la recherche de ressemblance et même soin d'éviter tout détail superflu.  Les dessins de François Clouet toutefois sont réputés ne pas posséder la légèreté aérienne de ceux de Jean Clouet, mais en tant que portraits ils ne sont pas moins saisissants. C'est lui  qui le premier  s'est avisé de leur donner un fini qui atteste qu'il ne les considérait plus comme des esquisses préparatoires, mais comme des œuvres d'art achevées en elles-mêmes. On pourrait dire, que les 54 dessins authentiques de François Clouet, répartis entre le musée Condé de Chantilly et le Cabinet des estampes au Musée du Louvre à Paris, surpassent encore ceux de son père dans la voie que celui-ci avait ouverte.

lundi 9 juillet 2018

François Clouet (1515-1572)- Jeune homme avec une barbe

http://menportraits.blogspot.com

François Clouet (1515-1572)
Jeune homme avec une barbe 
Musée du Louvre, Paris

François Clouet est un artiste-peintre dessinateur français de la Renaissance. Fils de Jean Clouet, lui même dessinateur et peintre célèbre en son temps, François Clouet continue l’œuvre de portraitiste de son père, et son art présente beaucoup d'analogie avec le style dont Jean a été l’inventeur : même sobriété, concentration sur la recherche de ressemblance et même soin d'éviter tout détail superflu.  Les dessins de François Clouet toutefois sont réputés ne pas posséder la légèreté aérienne de ceux de Jean Clouet, mais en tant que portraits ils ne sont pas moins saisissants. C'est lui  qui le premier  s'est avisé de leur donner un fini qui atteste qu'il ne les considérait plus comme des esquisses préparatoires, mais comme des œuvres d'art achevées en elles-mêmes. On pourrait dire, que les 54 dessins authentiques de François Clouet, répartis entre le musée Condé de Chantilly et le Cabinet des estampes au Musée du Louvre à Paris, surpassent encore ceux de son père dans la voie que celui-ci avait ouverte.

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mercredi 21 juin 2017

François Clouet ( 1510-1572) - Portrait de François de Vendôme


François Clouet (1510-1572) 
Portrait de François de Vendôme, vidame de Chartres, c. 1553
Musée du Louvre, Paris

Fils de Jean Clouet, lui même dessinateur et peintre célèbre en son temps, François Clouet continue l’œuvre de portraitiste de son père, et son art présente beaucoup d'analogie avec le style dont Jean a été l’inventeur : même sobriété, concentration sur la recherche de ressemblance et même soin d'éviter tout détail superflu.  Les dessins de François Clouet toutefois sont réputés ne pas posséder la légèreté aérienne de ceux de Jean Clouet, mais en tant que portraits ils ne sont pas moins saisissants. C'est lui  qui le premier  s'est avisé de leur donner un fini qui atteste qu'il ne les considérait plus comme des esquisses préparatoires, mais comme des œuvres d'art achevées en elles-mêmes. On pourrait dire, que les 54 dessins authentiques de François Clouet, répartis entre le musée Condé de Chantilly et le Cabinet des estampes au Musée du Louvre à Paris, surpassent encore ceux de son père dans la voie que celui-ci avait ouverte.

mercredi 6 avril 2016

François Clouet (1520-1572) - Portrait de François de France, duc d'Alençon


François  Clouet (1520-1572)
Portrait de François de France, duc d'Alençon en 1572
National Gallery of Art, Washington DC

Fils de Jean Clouet, lui même dessinateur et peintre célèbre en son temps, François Clouet continue l’œuvre de portraitiste de son père, et son art présente beaucoup d'analogie avec le style dont Jean a été l’inventeur : même sobriété, concentration sur la recherche de ressemblance et même soin d'éviter tout détail superflu.  Les dessins de François Clouet toutefois sont réputés ne pas posséder la légèreté aérienne de ceux de Jean Clouet, mais en tant que portraits ils ne sont pas moins saisissants. C'est lui  qui le premier  s'est avisé de leur donner un fini qui atteste qu'il ne les considérait plus comme des esquisses préparatoires, mais comme des œuvres d'art achevées en elles-mêmes. On pourrait dire, que les 54 dessins authentiques de François Clouet, répartis entre le musée Condé de Chantilly et le Cabinet des estampes au Musée du Louvre à Paris, surpassent encore ceux de son père dans la voie que celui-ci avait ouverte.

samedi 19 août 2023

Jean Clouet (1480-1541) - Portrait de François 1er en Saint Jean-Baptiste


Jean Clouet (1480-1541) Portrait de François 1er en Saint Jean-Baptiste, 1518 Huile sur toile 96 x 79 cm Collection privée.

Jean Clouet (1480-1541)
Portrait de François 1er en Saint Jean-Baptiste, 1518
Huile sur toile 96 x 79 cm
Collection privée.

 
Jean ou Jehannet Clouet (v. 1485-1540/1541)  est un peintre portraitiste originaire des Pays-Bas bourguignons du XVIe siècle.  Peintre de François Ier, il est l’auteur d’une œuvre abondante et variée. Quoique sa biographie ait été longtemps mal établie, Jean Clouet est largement reconnu comme l’un des peintres les plus importants de son époque et l’un des plus grands représentants de l’art du portrait.  Bien qu'étranger, Jean Clouet fait presque toute sa carrière en France : on ne peut l'étudier en dehors de la tradition du portrait français. À cette époque, les portraits se rencontrent surtout dans les enluminures de manuscrits à titre d'élément décoratif et rarement indépendants. La première personnalité d'importance, dans le domaine du portrait français, est Jean Fouquet (vers 1420-1425-vers 1481). Son portrait de Charles VII, au Louvre, peint vers 1445 est le premier des grands portraits royaux, et dut exercer une influence sur Jean Clouet. Par rapport au reste de l'Europe, le portrait en France était sur le déclin lorsque Jean Clouet se met au service de François Ier en 1516. Jean Clouet, qui figure sur la liste des peintres du roi en 1516, est un portraitiste dont la précision n'est alors égalée que par celle d'Holbein. Avant de réaliser le grand portrait de François Ier, il fait un dessin préparatoire avec la fidélité pleine de délicatesse qui est l'apanage des portraitistes français du XVIe siècle. Le souvenir de Jean Clouet s'est vite estompé. On a confondu son œuvre avec celle de son fils François Clouet. Il faut attendre notre siècle pour que le rang de premier grand maître français de la renaissance lui soit rendu.

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jeudi 22 avril 2021

Jean Clouet (1475/85-1541) - Portrait de Jean Stuart


Jean Clouet (1475/85-1541) Jean Stuart, duc d'Albany, comte de La Marche Musée Condé de Chantilly


Jean Clouet (1475/85-1541)
Jean Stuart, duc d'Albany, comte de La Marche
Musée Condé, Chantilly


John Stuart (1481 ou 1484 - 1536), comte de March, duc d'Albany, régent d’Écosse de 1515 à 1524 ainsi que comte d'Auvergne était le fils d’Alexandre Stuart, premier duc d'Albany, et d'Anne de La Tour-d'Auvergne, elle-même fille de Bertrand VI de La Tour d'Auvergne, comte d'Auvergne et Louise de La Trémoille.

 
Le portrait dessiné est né de la Renaissance française, bien que son représentant le plus illustre, son créateur même, soit flamand. Jean ou Jehannet Clouet (v. 1485-1540/1541) vient en France à la fin du règne de Louis XII, alors que l’art de Jean Perréal, portraitiste du roi, est à son apogée. Artiste polyvalent, Perréal manie à la perfection la pointe d’argent, technique préférée des maîtres italiens et des peintres du Nord. Il y renonce pourtant dans ses esquisses, séduit par le trait souple et malléable des crayons de couleur – pierre noire et sanguine, dont la teinte est si proche de la peau.
De Perréal, Clouet, nommé peintre royal peu après l’avènement de François Ier en 1515, tient non seulement cette technique, à la fois simple et exigeante, mais aussi la présentation du modèle de trois quarts et en buste et l’absence de toute mimique, geste, symbole ou accessoire. Le roi François Ier décide de garder pour lui certains des « crayons » que son portraitiste attitré lui présente pour approbation.
Le petit rassemblement de dessins du roi est le noyau d’une collection éminemment plus vaste réunie par sa belle-fille, Catherine de Médicis, qui se passionne très tôt pour les portraits dessinés de Jehannet, et de son fils et successeur, François Clouet (v. 1515-1572). Grâce à la reine qui a pieusement recueilli des centaines de feuilles des Clouet, puis au duc d’Aumale qui a fait revenir en France ces œuvres uniques exilés en Angleterre depuis le XVIIIe siècle, le visiteur de Chantilly peut aujourd’hui admirer le génie des Clouet et la splendeur de la cour des Valois.
François Clouet (v. 1515-1572) remplace son père vers 1540, recueillant, malgré son jeune âge, le titre de valet de chambre, les gages de 240 livres, l’atelier en plein essor, les commandes prestigieuses et l’affection particulière de la famille royale. Rapidement, on l’appelle Janet, comme son père, et ce surnom finit même par supplanter le nom de Clouet.
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lundi 10 juillet 2017

Jean Clouet (1480-1541) - Guillaume Gouffier, Seigneur de Bonnivet


Jean Clouet (1480-1541) 
Guillaume Gouffier, Seigneur de Bonnivet, 
Musée du Louvre Paris

Les dessins de Jean Clouet constituent l'introduction naturelle à son œuvre, en tant qu'études préparatoires aux miniatures et peintures. Plus nombreux que ces dernières, les dessins restent le témoignage de son travail de 1515 à 1540. Ils rendent possibles l'identification des miniatures et peintures et leur attribution à Jean Clouet ; ils attestent la haute qualité et l'importance de son œuvre. Pour mieux comprendre le style de Clouet et son évolution, il faut étudier les dessins dans leur ordre chronologique. Bien qu'il y ait peu de certitudes et de nombreux problèmes de dates, on peut diviser avec un assez grande précision les dessins en trois groupes.

Issu d'une famille de peintres, Jean Clouet est né aux Pays-Bas bourguignons.
De 1516 à 1525, il se trouve à Tours. En 1540 il obtient le titre de peintre du roi François Ier. Il y est en compagnie notamment de Jehan Perréal et de Jean Bourdichon. Il est ensuite nommé valet de chambre extraordinaire du roi et a le privilège, qu'il transmettra à son fils, de faire son portrait.
Jean Clouet est peintre à la cour de France pendant la plus grande partie du règne de François Ier, il fait de nombreux portraits des membres de la famille royale et de la noblesse. Ses portraits sont peints sur des panneaux de petit format, les modèles étant présentés à mi-corps, les visages éclairés d'une lumière, les mains posées au premier plan.
Il a laissé une œuvre peinte abondante, dont de nombreux portraits, ainsi qu'une série de 130 dessins conservés au musée Condé de Chantilly. Pourtant, après sa mort il tombe dans un oubli à peu près complet pendant près de trois siècles, jusqu'en 1850, date à laquelle sont exhumés des documents prouvant son existence. Depuis, des chercheurs ont peu à peu augmenté nos connaissances sur cet artiste et lui ont attribué de nouvelles œuvres. Mais aucun ne l'a étudié à fond, et bien des attributions, aujourd'hui encore, demeurent incertaines. Il est évident que Clouet fut un novateur dans plusieurs domaines. C'est lui que l'on trouve à l'origine du portrait dessiné, largement répandu par la suite4. Il est le père de François Clouet.

samedi 27 avril 2019

Jean Clouet (1475/85-1541) - Jean, seigneur de Taix (Thiais)


Jean Clouet (1475/85-1541) 
Jean, seigneur de Taix (Thiais)
Musée Condé de Chantilly 

Les dessins de Jean Clouet constituent l'introduction naturelle à son œuvre, en tant qu'études préparatoires aux miniatures et peintures. Plus nombreux que ces dernières, les dessins restent le témoignage de son travail de 1515 à 1540. Ils rendent possibles l'identification des miniatures et peintures et leur attribution à Jean Clouet ; ils attestent la haute qualité et l'importance de son œuvre. Pour mieux comprendre le style de Clouet et son évolution, il faut étudier les dessins dans leur ordre chronologique. Bien qu'il y ait peu de certitudes et de nombreux problèmes de dates, on peut diviser avec un assez grande précision les dessins en trois groupes.

Issu d'une famille de peintres, Jean Clouet est né aux Pays-Bas bourguignons.
De 1516 à 1525, il se trouve à Tours. En 1540 il obtient le titre de peintre du roi François Ier. Il y est en compagnie notamment de Jehan Perréal et de Jean Bourdichon. Il est ensuite nommé valet de chambre extraordinaire du roi et a le privilège, qu'il transmettra à son fils, de faire son portrait.
Jean Clouet est peintre à la cour de France pendant la plus grande partie du règne de François Ier, il fait de nombreux portraits des membres de la famille royale et de la noblesse. Ses portraits sont peints sur des panneaux de petit format, les modèles étant présentés à mi-corps, les visages éclairés d'une lumière, les mains posées au premier plan.
Il a laissé une œuvre peinte abondante, dont de nombreux portraits, ainsi qu'une série de 130 dessins conservés au musée Condé de Chantilly. Pourtant, après sa mort il tombe dans un oubli à peu près complet pendant près de trois siècles, jusqu'en 1850, date à laquelle sont exhumés des documents prouvant son existence. Depuis, des chercheurs ont peu à peu augmenté nos connaissances sur cet artiste et lui ont attribué de nouvelles œuvres. Mais aucun ne l'a étudié à fond, et bien des attributions, aujourd'hui encore, demeurent incertaines. Il est évident que Clouet fut un novateur dans plusieurs domaines. C'est lui que l'on trouve à l'origine du portrait dessiné, largement répandu par la suite4. Il est le père de François Clouet.

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jeudi 3 janvier 2019

Jean Decourt (1530-1584) - Portrait d'Henri, duc d'Anjou


Jean Decourt (1530-1584)  
anciennement attribué à  François Clouet  (1510–1572)
Portrait d'Henri, duc d'Anjou, 
Crayon, 1570
BnF, Département des estampes,  Paris 

Henri, duc d'Anjou, futur roi Henri III   se fait remarquer par son élégance  et l'entretien de son apparence. Ce portrait au crayon a longtemps été identifié comme étant celui de son frère cadet François d'Alençon, en raison de l'inscription erronée le duc d'Alençon portée en haut du dessin.De meme il fut longtemps attribué à François Clouet alors que la BnF  l'attribue désormais formellement   à Jean Decourt, appelé aussi Jehan De Court, successeur de François Clouet en tant que portraitiste de la cour de France.


La maison de Valois est la branche cadette de la dynastie capétienne qui régna sur le royaume de France de 1328 à 1589. Elle succèda aux Capétiens directs et précèda les Bourbons.
Elle tire son nom du comté de Valois, apanage donné à Charles, fils de Philippe III le Hardi et père du roi Philippe VI. La branche aînée s'est éteinte en 1498, mais elle compte plusieurs rameaux cadets :
- celui des ducs d'Alençon, éteint en 1549, issu de Charles II, second fils de Charles de Valois
- celui des ducs d'Anjou, éteint en 1481, issu de Louis, second fils de Jean II le bon
- celui des ducs de Berry, éteint en 1416, issu de Jean, troisième fils de Jean II le bon
- celui des ducs de Valois-Bourgogne, éteint en 1477, issu de Philippe le Hardi, quatrième fils de Jean II le bon. Ce rameau eut lui-même deux autres sous-rameaux :
- celui des ducs de Brabant, éteint en 1430, et issu d'Antoine, fils de Philippe le Hardi
- celui des comtes de Nevers, éteint en 1491, et issu de Philippe, fils de Philippe le Hardi
- celui des ducs d'Orléans, éteint en 1515 après avoir accédé au trône et issu de Louis, second fils de Charles V. Ce rameau eut lui-même un autre sous-rameau :
- celui des comtes d'Angoulême, éteint en 1589 après avoir accédé au trône et issu de Jean, second fils de Louis.
Il y a également plusieurs rameaux illégitimes :
- les Longueville
- les Valois-Saint-Remy
- les ducs d'Angoulême

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mardi 17 mars 2020

Jean Clouet (1480-1541) - Portrait de Philippe de Montmorency



 

Jean Clouet (1475 / 1485-1541)
Portrait de Philippe de Montmorency, évêque de Limoges 
Musée Condé, Chantilly

Philippe de Montmorency était fils de Guillaume de Montmorency. Son frère était Anne de Montmorency (1492-1567), duc et pair, Grand maître, maréchal et connétable de France.
Philippe fut d'abord pourvu dans l'Église de Bayeux de la prébende de Cambremer en 1517. 
Il devint ensuite archidiacre de Blois dans l'Église de Chartres et chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris ; et enfin on le nomma évêque-« comte » de Limoges ; mais il jouit peu de temps de tous ces honneurs, étant mort à l'âge de 23 ans.
Ce fut dans ses fonctions, qu'en 1518, il prononça une excommunication contre ceux qui lui retenaient le droit de joyeux avènement.

Jean Clouet dit "le jeune "est un peintre portraitiste originaire des Pays-Bas bourguignons du 16e siècle.
Les Clouet désigne le  nom de trois peintres formant une dynastie de peintre et dessinateurs  documentés dans tous connus dans les documents de leur époque. Il s'agit de  Jean (Janet) et de Polet, deux frères, fils de Michel Clauwet, de Valenciennes en Hainaut et aussi de François, grand portraitiste de la cour de France. Le père, Michel Clauwet ou Clouet aurait lui-même été peintre au service du Duc de Bourgogne et mort vers 1490
Les dessins de Jean Clouet constituent l'introduction naturelle à son œuvre, en tant qu'études préparatoires aux miniatures et peintures. Plus nombreux que ces dernières, les dessins restent le témoignage de son travail de 1515 à 1540. Ils rendent possibles l'identification des miniatures et peintures et leur attribution à Jean Clouet ; ils attestent la haute qualité et l'importance de son œuvre. Pour mieux comprendre le style de Clouet et son évolution, il faut étudier les dessins dans leur ordre chronologique.


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mercredi 20 avril 2022

Jean Decourt ( 1530-1584) - Portrait de Charles IX

Jean Decourt (1530-1584) Portrait de Charles IX, 1572 Bibliothèque nationale de France (BnF), Paris

Jean Decourt (1530-1584)
Portrait de Charles IX, 1572
Bibliothèque nationale de France (BnF), Paris 
 

Charles IX (1550 -1574) fut roi de France pendant 14 ans, de 1560 à 1574, règne tragique encadré par la régence éclairée de sa mère, Catherine de Medicis.  Quatrième roi de la famille des Valois-Angoulême, fils d'Henri II, il succède à son frère François II à l'âge de 10 ans et meurt sans enfant mâle légitime à même pas 24 ans !
Sous son règne, le Royaume de France est déchiré par les guerres de religions, malgré un grand nombre d' efforts déployés par sa mère Catherine pour les empêcher. Après plusieurs tentatives de réconciliation, son règne déboucha sur le massacre de la Saint-Barthélemy, de sinistre mémoire.
 
 
La première mention dans les archives de Jean Decourt, appelé aussi Jehan De Court, remonte à 1553, dans un contrat d'apprentissage. Il est signalé comme « painctre de Monseigneur le prince de la Rochesurion suyvant la court »
 En 1562, il est mentionné comme peintre ordinaire de la reine Marie Stuart. Il est en effet probable qu'il ait effectué un voyage en Angleterre vers 1565 et se retrouve désigné comme valet de chambre de la reine, en 1566 et 1567. On conserve deux lettres de Jean Decourt adressées à William Cecil, grand trésorier d'Angleterre, datant de 1570 et 1571 dans lesquels il se présente comme peintre de Charles IX. Il a effectivement remplacé François Clouet à cette fonction quelque temps auparavant. En 1574, il prend officiellement la fonction de portraitiste officiel de la cour, toujours en remplacement de Clouet. Il apparaît ainsi dans les comptes royaux en 1578, 1580 et 1584 et disparaît probablement l'année suivante. Plusieurs œuvres de sa main sont mentionnées dans les textes : une miniature représentant Charles IX (1569), une effigie de Catherine de Médicis (1565), une image de Henri de France posée sur le lit de mort de Charles IX notamment, mais sans avoir été conservées. Aucune œuvre actuelle n'est attribuée avec certitude au peintre2. Il n'est sans doute pas apparenté à Jean Court dit Vigier, émailleur à Limoges.
Le fils de Jean Decourt, Charles (1555-1614), également peintre et portraitiste, l’a remplacé en tant que peintre ordinaire du roi en 1574 


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jeudi 21 novembre 2019

Jakob Seisenegger (1505−1567) - L' Archiduc Ferdinand Ier, roi de Bohême, de Hongrie et de Croatie et roi des romains



Jakob Seisenegger (1505−1567)
L' Archiduc Ferdinand Ier de Habsbourg,,roi de Bohême, de Hongrie et de Croatie 
et roi des romains, 1548
Kunsthistorisches Museum, Vienne


Jakob Seisenegger était un peintre autrichien au service de Charles Quint. Il acquit une réputation internationale par ses portraits en pied, dont la mise en scène devait être reprise par de nombreux artistes comme François Clouet ou Titien.
La première mention du peintre Seisenegger remonte à 1530, pendant la période de la Diète d'Augsbourg, lors de laquelle Charles Quint fit proscrire la Confession d'Augsbourg, texte fondateur du luthéranisme. C'est à cette date que l’archiduc Ferdinand (ci dessus) , commanda à Seinegger le célèbre portrait de l'empereur Charles Quint son frère aîné.
Après avoir mené une carrière de peintre itinérant dans plusieurs villes d'Europe centrale, il se sédentarise en 1549 à Vienne. Il fut nommé peintre de cour puis anobli par le nouveau roi des Romains, Ferdinand Ier, après son élection comme empereur du Saint-Empire romain germanique.
Il se retire en 1561 à Linz où, devenu à peu près aveugle, il meurt en 1567.


Ferdinand Ier  (1503 -1564) issu de la maison de Habsbourg, est Empereur romain germanique de 1556 à 1564. En 1521, il devient souverain des territoires héréditaires des Habsbourg en tant qu'archiduc d'Autriche ; en 1526, il devient roi de Bohême, de Hongrie et de Croatie.
Élu roi des Romains en 1531, du vivant de son frère aîné Charles Quint, il est le dernier roi germanique  couronné à Aix-la-Chapelle.
Ferdinand est longtemps resté dans l'ombre de son frère ; néanmoins, le partage successoral de 1521 séparant définitivement les pays d'Autriche et des Pays-Bas des Habsbourg lui confère déjà une position particulière. L'archiduc pose les bases de la gestion efficace de ses territoires. Il acquiert les royaumes de Bohême et de Hongrie par héritage, même si la plus grande partie de ce dernier est occupée par des troupes ottomanes. Dans le cadre du Saint-Empire romain, il a longtemps agi comme représentant de son frère absent ; puis, à l'abdication de Charles Quint le 14 mars 1556, comme son successeur. Il est définitivement désigné empereur par l'assemblée des princes à Francfort le 24 mars 1558 ; la confirmation du pape n'étant plus jugée nécessaire. Ferdinand joue, en outre, un rôle important dans la conclusion de la paix d'Augsbourg en 1555.
Sa devise était Fiat justitia et pereat mundus Que la justice triomphe, même si le monde doit périr »).

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mercredi 16 janvier 2019

Jean Decourt (1530-1584) - Henri III, roi de France et de Pologne



Jean Decourt (1530-1584) 
(anciennement attribué à Étienne Dumonstier)
Portrait d 'Henri III, roi de France et de Pologne    
Fusain et sanguine sur papier, 23, 1 x 14, 8cm, après 1578 
Bibliothèque nationale de France 
Département des Estampes et de la Photographie 

Les dessins des rois de la dynastie des Valois - peut être plus que d'autres - ont été  l'objet d'identifications et d'attribution souvent erronées,  principalement à cause  de travaux d'archivage négligents menés au 19e siècle. Au 21e sicèle, la Bnf et la plupart des grands musées français et Etranger qui possèdent dans leur collection, les dessins de ses princes, rois et princesses Valois, ont   entamé un travail de ré- attribution et d'identifications beaucoup plus fouillé et plus sérieux.
C'est ainsi qu'il apparait que ce portrait du roi Henri III, adulte, réalisé une dizaine d'années avant sa mort, est l'oeuvre de Jean Decourt et non d'Etienne Dumonstier ou de François Clouet comme précédemment estimé.  

Le roi Henri III est représenté ici avec toque garnie d'aigrette et cordons de diamants. Son emblème était constitué de trois couronnes symbolisant les royaumes de France et de Pologne ainsi qu'une devise qui explique la troisième couronne : « Manet ultima cælo »   (La dernière se trouve au ciel).
En dépit de sa personnalité particulière et de l'explosion de haine qu'il a pu susciter, Henri III avait su démontrer de nombreuses qualités de monarque  comme le laisse penser cet avis du chroniqueur  Pierre de L'Estoile publié a à la mort du roi :   « Ce Roy étoit un bon prince, s’il eût rencontré un meilleur siècle. » .
Homme élégant, il incarna la grâce et la majesté d'un roi,  appréciant  dans sa jeunesse la mode et ses extravagances. Homme d'une grande douceur, abhorrant la violence, il évitait toute confrontation et avait peu de goût pour les sports  bien qu'il fut une des plus fines lames du Royaume. 
Son dégoût de la chasse et des activités guerrières, privilèges des nobles, et surtout son goût pour la propreté et l'hygiène, lui valurent des critiques acerbes de la part de ses contemporains qui le considèrent comme un roi efféminé.
Formé dans un milieu humaniste, le roi encouragea le monde des lettres en protégeant des écrivains (Desportes, Montaigne, Du Perron). Il s'adonna lui-même à la philosophie et, malgré son opposition politique aux protestants, il fit venir l'imprimeur Estienne à Paris.
Les contemporains d'Henri III nous ont décrit le roi comme un homme appréciant les femmes. Parmi ses maîtresses, les plus célèbres figurent Louise de La Béraudière  Françoise Babou de La Bourdaisière (mère de Gabrielle d’Estrées) et Renée de Rieux, issues de la moyenne noblesse. Il fréquenta également lors de son périple italien en juin 1574, Veronica Franco, une courtisane vénitienne fort renommée ! À la même date, il entretint aussi une relation platonique avec la princesse de Condé, Marie de Clèves, pour qui il éprouva une passion démesurée. Sa mort survenue brutalement en 1574 conduit le roi à prendre un deuil particulièrement ostensible qui étonna la cour.
Longtemps, l'image véhiculée d'Henri III a été indissociable de celle de ses favoris plus couramment appelés mignons, terme pourtant déjà en vogue au 15e siècle. Au 19e siècle, c'est un thème à la mode et plusieurs peintres et auteurs romantiques s'y sont essayés. Henri III est alors décrit de manière caricaturale, représenté en compagnie d'éphèbes aux costumes excentriques et  passe leur temps à jouer au  bilboquet !
Les écrivains de son temps comme L'Estoile ou Brantôme, pourtant connus pour leur goût des informations scabreuses,  n'accordent aucun crédit à ces rumeurs et mettent en exergue, au contraire, la passion du roi pour les femmes. D'Aubigné et Ronsard, en revanche, n'hésitent pas  à brocarder le roi sur ce sujet dans leurs vers. En l'état actuel des recherches, il est  impossible de conclure à la seule homosexualité du roi, de même qu'à sa stricte hétérosexualité au sens moderne de ces termes. 
Les malheurs qui accablèrent  Henri III à la fin de son règne ont exacerbé le goût qu'il portait au macabre. Son apparence devient austère, il quitte rarement l'habit noir, et s'adonne de manière ostentatoire aux processions des pénitents. Séduit par la piété des confréries de pénitents lorsqu'il avait  séjourné en Avignon à son retour de Pologne en 1574, il institue le 20 mars 1583 la Confrérie des Pénitents blancs de l'Annonciation Notre-Dame dont il est  un  membre actif. Il passe alors  son temps à se mortifier dans des monastères où  il va prendre souvent  une retraite spirituelle.

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lundi 19 août 2019

Jean Clouet (1480-1541) - Portrait de Jean de la Barre



Jean Clouet (1475/85-1541) 
Portrait de Jean de la Barre, 1520
Musée Condé,  Chantilly, France


Jean II de la Barre (né vers 1480 ? -† mars 1534), comte d'Étampes en 1526, sire de Véretz en 1525, vicomte de Bridiers , seigneur de Jouy, fut prévôt-bailli de Paris de 1523 à 1533 et lieutenant-général au gouvernement de Paris.  Fidèle du roi  François 1er qu'il suivit à Pavie en 1525 et dans sa captivité madrilène en 1525-1526, il fut nommé successivement Premier maître de la Garde-robe et Premier gentilhomme de la Chambre, prévôt de Paris, lieutenant du roi à Paris et en Ile-de-France, capitaine-bailli de Rouen, capitaine de Plessis-lez-Tours. 
Il reçut le comté d'Étampes à titre viager en 1526, marque insigne de la faveur royale.
Il posa, le 19 août 1532, la première pierre de l'église Saint-Eustache à Paris, telle que  l'on peut la voir encore aujourd'hui.

dimanche 12 mars 2017

Scipione Pulzone (1550-1598) - Portrait of Jacopo Boncompagni


Scipione Pulzone detto Il Gaetano (1550-1598)
Portrait of Jacopo Boncompagni (1574).
Frick Collection, New York

Dans ce portrait, Scipione Pulzone surnommé Il Gaetano, atteint un réalisme inédit grâce, notamment, au rendu minutieux des détails. Il va jusqu'à supprimer toute trace de pinceau pour  obtenir la surface la plus lisse possible, ajoutant ainsi au raffinement du portrait. L'armure éblouissante de Boncompagni affiche des techniques de gaufrage, de damasquinage, de bleuissement et de dorure. La représentation du haut-de-chausse (la culotte) de Pulzone - tissée avec des fils d'or et d'argent - de même que de la brachetta (la braguette rembourrée) montre un degré égal de précision. La lumière qui rebondit sur le plastron donne un effet tactile à la surface polie du métal. La représentation magistrale  des jeux de lumière dans les moindres détails, comme à la lisière du rideau, renforce l'illusion de réalisme. En y regardant de plus près, on constate d'ailleurs que le modèle est représenté sur une toile fictive dont le bord est partiellement recouvert par le rideau bleu ! Avec ce dispositif pictural, Pulzone encourage le spectateur à comparer ses compétences à celles de l'ancien peintre Parrhasius, qui avait trompé son rival Zeuxis avec une peinture de rideau.

Quant au personnage représenté,  il s'agit donc de Jacopo Boncompagni, fils naturel du pape Grégoire XIII, qui s'installa à Rome en 1572 lorsque son père fut élu pape et qu'il devint gouverneur du Castel Sant'Angelo et chef de l'armée papale. Pour ce nouveau venu dans la noble société romaine, ce portrait en armure était destiné à faire connaitre clairement son rang et à propager son apparence auprès de ceux qui ne le connaissaient pas. Bien que l'armure ait été déjà de moins en moins utilisée à cette époque sur les champs de bataille, elle continuait d'être considérée comme un symbole de virilité, de valeur militaire, de richesse, de statut social et, surtout, de lignage antique. Cette représentation reflète donc, avant tout, le rang important du modèle. La figure de Saint-Michel gravé sur le pectoral de l 'armure n'est pas uniquement une référence au Castel Sant'Angelo mais aussi au rôle de Boncompagni lui-même en tant que protecteur de l'Eglise. Ses compétences militaires sont représentées avec le dieu Mars sur le casque et avec le gant en acier placé sur la table. Sur les bandeaux dorés qui retiennent le plastron et les protections des épaules et des bras, sont représentés plusieurs trophées attestant des prouesses militaires du modèle.  Dans le même esprit de démonstration des prouesses militaires de  Boncompagni, on aperçoit le long de la bande centrale du plastron et à la base du casque, des représentations de Turcs captifs, commémorant la récente victoire sur les Ottomans à la bataille de Lépante en 1571. En supplément de ces motifs martiaux, cette prodigieuse armure sculptée comporte aussi des symboles attestant de la richesse, de la prospérité et du statut éminent du personnage, comme des cornes d'abondance et des figures grotesques portant des jarres de fruits.

Un mot enfin de la braghetta, qui elle aussi devait indiquer clairement au spectateur de la Renaissance,  la puissance du personnage. Cette proéminence marquée valorisait le membre viril et par là même la puissance de son possesseur. Jusque dans les années 1580, les braguettes furent de plus en plus volumineuses chez les aristocrates, les princes et les rois, alors que chez les hommes du peuple elles étaient nettement  moins voyantes voir inexistantes. Comme le rappelle Colette Gouvion  dans son ouvrage "Une histoire politique du Pantalon "  (Seuil, 2010)   : « Qu'il s 'agisse de Charles Quint, peint par Le Titien, de François Ier par les Clouet ou de Maximilien II par Antonio Moro… On rembourre la fameuse poche. On l’assortit au pourpoint. On l’orne de rubans, dorures, joyaux. Et on y loge, aux côtés de ses attributs, mouchoir, monnaie, et même fruits que l’on y fait mûrir pour les offrir, bien tièdes à des dames !».  Bon appétit !