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mercredi 20 avril 2022

Jean Decourt ( 1530-1584) - Portrait de Charles IX

Jean Decourt (1530-1584) Portrait de Charles IX, 1572 Bibliothèque nationale de France (BnF), Paris

Jean Decourt (1530-1584)
Portrait de Charles IX, 1572
Bibliothèque nationale de France (BnF), Paris 
 

Charles IX (1550 -1574) fut roi de France pendant 14 ans, de 1560 à 1574, règne tragique encadré par la régence éclairée de sa mère, Catherine de Medicis.  Quatrième roi de la famille des Valois-Angoulême, fils d'Henri II, il succède à son frère François II à l'âge de 10 ans et meurt sans enfant mâle légitime à même pas 24 ans !
Sous son règne, le Royaume de France est déchiré par les guerres de religions, malgré un grand nombre d' efforts déployés par sa mère Catherine pour les empêcher. Après plusieurs tentatives de réconciliation, son règne déboucha sur le massacre de la Saint-Barthélemy, de sinistre mémoire.
 
 
La première mention dans les archives de Jean Decourt, appelé aussi Jehan De Court, remonte à 1553, dans un contrat d'apprentissage. Il est signalé comme « painctre de Monseigneur le prince de la Rochesurion suyvant la court »
 En 1562, il est mentionné comme peintre ordinaire de la reine Marie Stuart. Il est en effet probable qu'il ait effectué un voyage en Angleterre vers 1565 et se retrouve désigné comme valet de chambre de la reine, en 1566 et 1567. On conserve deux lettres de Jean Decourt adressées à William Cecil, grand trésorier d'Angleterre, datant de 1570 et 1571 dans lesquels il se présente comme peintre de Charles IX. Il a effectivement remplacé François Clouet à cette fonction quelque temps auparavant. En 1574, il prend officiellement la fonction de portraitiste officiel de la cour, toujours en remplacement de Clouet. Il apparaît ainsi dans les comptes royaux en 1578, 1580 et 1584 et disparaît probablement l'année suivante. Plusieurs œuvres de sa main sont mentionnées dans les textes : une miniature représentant Charles IX (1569), une effigie de Catherine de Médicis (1565), une image de Henri de France posée sur le lit de mort de Charles IX notamment, mais sans avoir été conservées. Aucune œuvre actuelle n'est attribuée avec certitude au peintre2. Il n'est sans doute pas apparenté à Jean Court dit Vigier, émailleur à Limoges.
Le fils de Jean Decourt, Charles (1555-1614), également peintre et portraitiste, l’a remplacé en tant que peintre ordinaire du roi en 1574 


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jeudi 3 janvier 2019

Jean Decourt (1530-1584) - Portrait d'Henri, duc d'Anjou


Jean Decourt (1530-1584)  
anciennement attribué à  François Clouet  (1510–1572)
Portrait d'Henri, duc d'Anjou, 
Crayon, 1570
BnF, Département des estampes,  Paris 

Henri, duc d'Anjou, futur roi Henri III   se fait remarquer par son élégance  et l'entretien de son apparence. Ce portrait au crayon a longtemps été identifié comme étant celui de son frère cadet François d'Alençon, en raison de l'inscription erronée le duc d'Alençon portée en haut du dessin.De meme il fut longtemps attribué à François Clouet alors que la BnF  l'attribue désormais formellement   à Jean Decourt, appelé aussi Jehan De Court, successeur de François Clouet en tant que portraitiste de la cour de France.


La maison de Valois est la branche cadette de la dynastie capétienne qui régna sur le royaume de France de 1328 à 1589. Elle succèda aux Capétiens directs et précèda les Bourbons.
Elle tire son nom du comté de Valois, apanage donné à Charles, fils de Philippe III le Hardi et père du roi Philippe VI. La branche aînée s'est éteinte en 1498, mais elle compte plusieurs rameaux cadets :
- celui des ducs d'Alençon, éteint en 1549, issu de Charles II, second fils de Charles de Valois
- celui des ducs d'Anjou, éteint en 1481, issu de Louis, second fils de Jean II le bon
- celui des ducs de Berry, éteint en 1416, issu de Jean, troisième fils de Jean II le bon
- celui des ducs de Valois-Bourgogne, éteint en 1477, issu de Philippe le Hardi, quatrième fils de Jean II le bon. Ce rameau eut lui-même deux autres sous-rameaux :
- celui des ducs de Brabant, éteint en 1430, et issu d'Antoine, fils de Philippe le Hardi
- celui des comtes de Nevers, éteint en 1491, et issu de Philippe, fils de Philippe le Hardi
- celui des ducs d'Orléans, éteint en 1515 après avoir accédé au trône et issu de Louis, second fils de Charles V. Ce rameau eut lui-même un autre sous-rameau :
- celui des comtes d'Angoulême, éteint en 1589 après avoir accédé au trône et issu de Jean, second fils de Louis.
Il y a également plusieurs rameaux illégitimes :
- les Longueville
- les Valois-Saint-Remy
- les ducs d'Angoulême

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mercredi 16 janvier 2019

Jean Decourt (1530-1584) - Henri III, roi de France et de Pologne



Jean Decourt (1530-1584) 
(anciennement attribué à Étienne Dumonstier)
Portrait d 'Henri III, roi de France et de Pologne    
Fusain et sanguine sur papier, 23, 1 x 14, 8cm, après 1578 
Bibliothèque nationale de France 
Département des Estampes et de la Photographie 

Les dessins des rois de la dynastie des Valois - peut être plus que d'autres - ont été  l'objet d'identifications et d'attribution souvent erronées,  principalement à cause  de travaux d'archivage négligents menés au 19e siècle. Au 21e sicèle, la Bnf et la plupart des grands musées français et Etranger qui possèdent dans leur collection, les dessins de ses princes, rois et princesses Valois, ont   entamé un travail de ré- attribution et d'identifications beaucoup plus fouillé et plus sérieux.
C'est ainsi qu'il apparait que ce portrait du roi Henri III, adulte, réalisé une dizaine d'années avant sa mort, est l'oeuvre de Jean Decourt et non d'Etienne Dumonstier ou de François Clouet comme précédemment estimé.  

Le roi Henri III est représenté ici avec toque garnie d'aigrette et cordons de diamants. Son emblème était constitué de trois couronnes symbolisant les royaumes de France et de Pologne ainsi qu'une devise qui explique la troisième couronne : « Manet ultima cælo »   (La dernière se trouve au ciel).
En dépit de sa personnalité particulière et de l'explosion de haine qu'il a pu susciter, Henri III avait su démontrer de nombreuses qualités de monarque  comme le laisse penser cet avis du chroniqueur  Pierre de L'Estoile publié a à la mort du roi :   « Ce Roy étoit un bon prince, s’il eût rencontré un meilleur siècle. » .
Homme élégant, il incarna la grâce et la majesté d'un roi,  appréciant  dans sa jeunesse la mode et ses extravagances. Homme d'une grande douceur, abhorrant la violence, il évitait toute confrontation et avait peu de goût pour les sports  bien qu'il fut une des plus fines lames du Royaume. 
Son dégoût de la chasse et des activités guerrières, privilèges des nobles, et surtout son goût pour la propreté et l'hygiène, lui valurent des critiques acerbes de la part de ses contemporains qui le considèrent comme un roi efféminé.
Formé dans un milieu humaniste, le roi encouragea le monde des lettres en protégeant des écrivains (Desportes, Montaigne, Du Perron). Il s'adonna lui-même à la philosophie et, malgré son opposition politique aux protestants, il fit venir l'imprimeur Estienne à Paris.
Les contemporains d'Henri III nous ont décrit le roi comme un homme appréciant les femmes. Parmi ses maîtresses, les plus célèbres figurent Louise de La Béraudière  Françoise Babou de La Bourdaisière (mère de Gabrielle d’Estrées) et Renée de Rieux, issues de la moyenne noblesse. Il fréquenta également lors de son périple italien en juin 1574, Veronica Franco, une courtisane vénitienne fort renommée ! À la même date, il entretint aussi une relation platonique avec la princesse de Condé, Marie de Clèves, pour qui il éprouva une passion démesurée. Sa mort survenue brutalement en 1574 conduit le roi à prendre un deuil particulièrement ostensible qui étonna la cour.
Longtemps, l'image véhiculée d'Henri III a été indissociable de celle de ses favoris plus couramment appelés mignons, terme pourtant déjà en vogue au 15e siècle. Au 19e siècle, c'est un thème à la mode et plusieurs peintres et auteurs romantiques s'y sont essayés. Henri III est alors décrit de manière caricaturale, représenté en compagnie d'éphèbes aux costumes excentriques et  passe leur temps à jouer au  bilboquet !
Les écrivains de son temps comme L'Estoile ou Brantôme, pourtant connus pour leur goût des informations scabreuses,  n'accordent aucun crédit à ces rumeurs et mettent en exergue, au contraire, la passion du roi pour les femmes. D'Aubigné et Ronsard, en revanche, n'hésitent pas  à brocarder le roi sur ce sujet dans leurs vers. En l'état actuel des recherches, il est  impossible de conclure à la seule homosexualité du roi, de même qu'à sa stricte hétérosexualité au sens moderne de ces termes. 
Les malheurs qui accablèrent  Henri III à la fin de son règne ont exacerbé le goût qu'il portait au macabre. Son apparence devient austère, il quitte rarement l'habit noir, et s'adonne de manière ostentatoire aux processions des pénitents. Séduit par la piété des confréries de pénitents lorsqu'il avait  séjourné en Avignon à son retour de Pologne en 1574, il institue le 20 mars 1583 la Confrérie des Pénitents blancs de l'Annonciation Notre-Dame dont il est  un  membre actif. Il passe alors  son temps à se mortifier dans des monastères où  il va prendre souvent  une retraite spirituelle.

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