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mardi 12 mars 2019

Claude Monet (1840-1926) - Portrait du Père Paul" ou Le Chef


Claude Monet  (1840-1926) 
"Portrait du Père Paul" ou  "Le Chef", 1882 
Huile sur toile   (64,5 x 52, 1 cm) 
Österreichische Galerie Belvedere, Vienne

Ce portrait fait partie des rares portraits que Claude Monet a peint au cours de sa vie.
Il s'agit du chef Paul Antoine Graff vêtu de la tenue traditionnelle des chefs cuisiniers français : un toque et une veste blanche .
Monet a décrit lui même cette  peinture comme une "esquisse curieuse".  C'est en réalité  une peinture pleine de vivacité avec cette toque chapeau incliné, cette  barbe imposante sur un visage maigre  Il a utilisé une palette de couleurs intelligente, dans laquelle la barbe noire contraste avec les vêtements blancs et dans laquelle la couleur de peau rougeâtre et brune est complémentaire des nuances de gris bleuté de l'arrière-plan.
La peinture est clairement signée avec "Claude Monet 82" dans le coin supérieur droit.

Monet arrive à Pourville le 15 février 1882 et  se met tout de suite à peindre les paysages de la côte normande au cours des deux mois suivants. Il habite alors à l'hôtel A la Renommée des Galettes, affilié à un restaurant. dont le  propriétaire est  le chef alsacien Paul Antoine Graff (1823-1893), connu sous le nom de Le Père Paul. Sa spécialité culinaire était les galettes au beurre dont Monet fera d'ailleurs une splendide nature morte : Les Galettes.
Le jour de son arrivée, Monet déplore dans une lettre de n'être pas venu plus tôt à Pourville. Il décrit le Père Paul comme un excellent chef et se dit  ravi de son hébergement : "Le paysage est très beau… on ne pourrait être plus près de la mer, comme je le suis maintenant, directement sur la plage, les vagues atteignent le sous-sol de notre maison." 
En dehors du portrait de M. Graff, Monet a aussi peint le portrait de Mme Graff (La Mère Paul aujourd'hui conservée au  Fogg Art Museum , Cambridge, Massachusetts )  qui montre Madame Graff vêtue de vêtements sombres accompagnée de son fidèle terrier Follette .
Ces deux tableaux du couple Graff ont probablement été peints pour remercier le couple de son  hospitalité .
Le Portrait du Père Paul fut un cadeau que  Monet donna à Paul Antoine Graff.  Après la mort de Graff, en 1899,  il devient la propriété du galeriste Paul Durand-Ruel puis du marchand d'art Knoedler à Paris. En 1903, il prête cette peinture à l'exposition Développement de l'impressionnisme en peinture et sculpture  de la Sécession de Vienne , à laquelle est également exposé son pendant, Madame Paul.
Par la suiite, le portrait du père Paul a été acquis par la Moderne Galerie  prédécesseur de l' Österreichische Galerie Belvedere actuelle  où il se trouve conservé.
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vendredi 16 septembre 2022

Theodore Robinson (1852-1896) - Autoportrait lisant

Theodore Robinson (1852-1896) Autoportrait lisant Huile sur toile 33, 7 x 26 cm Collection privée Margaret et Raymond Horowitz
 
 
Theodore Robinson (1852-1896)
Autoportrait lisant
Huile sur toile 33, 7 x 26 cm
Collection privée Margaret et Raymond Horowitz


Theodore Robinson  était un peintre américain célèbre pour ses paysages impressionnistes. Il fut l'un des premiers artistes américains à adopter l'impressionnisme à la fin des années 1880. Il fréquenta Claude Monet à Giverny. Plusieurs de ses toiles sont considérées comme des chefs d'œuvre de l'impressionnisme américain. Il commença des études d'art à l'Art Institute of Chicago en 186. En 1874, il intégra l'Académie américaine de design et l'Art Students League à New York. En 1876, il partit pour Paris, où il fut l'élève de Carolus-Duran puis de Jean-Léon Gérôme à l'École des beaux-arts. Il peignit ses premières toiles à Paris en 1877, et passa l'été à Grez-sur-Loing. Après plusieurs voyages à Venise et Bologne, il retourna aux États-Unis en 1879, où il resta plusieurs années. Pendant cette période, il adopta le style réaliste et représenta des personnes exécutant des tâches agricoles ou domestiques.
En 1884, Theodore Robinson retourna en France, où il vécut huit années, tout en faisant des séjours en Amérique. Il vécut beaucoup à Giverny, le centre de l'impressionnisme, autour de la figure de
Claude Monet . De tous les artistes américains, il fut le plus proche du maître français, qui lui donnait des conseils. Robinson peignit plusieurs toiles dans un style impressionniste traditionnel, influencé par Claude Monet. Ainsi, Capri, peint en 1890, s'inspire probablement des Falaises à Varengeville, Pourville, et Étretat. À Giverny, Robinson réalisa quelques-unes de ses meilleures toiles : des paysages ruraux, des femmes. La Débâcle (1892) est considérée comme une œuvre de maturité. Il quitta la France en 1892 et obtint une place d'enseignant à la Brooklyn Art School. Il fut en relation avec d'autres peintres impressionnistes américains comme John Henry Twachtman et Julian Alden Weir, et séjourna à la Cos Cob Art Colony dans le Connecticut. C'est là qu'il peignit une série de marines au Riverside Yacht Club. Il passa les classes d'été à Napanoch, près des montagnes Catskill, où il peignit quelques paysages. Il enseigna également à l'Evelyn College de Princeton, puis à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts de Philadelphie.
En 1895, il réalisa plusieurs toiles dans le Vermont et écrivit une lettre à Claude Monet en février 1896, annonçant son retour à Giverny. Mais il mourut en avril à New York à l'âge de 43 ans, d'une crise d'asthme aigu. Aujourd'hui, les toiles de Theodore Robinson sont conservées au Metropolitan Museum of Art de New York, à la Corcoran Gallery of Art de Washington et à l'Art Institute of Chicago.

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jeudi 23 mai 2019

Claude Monet (1840–1926) - Portrait de Victor Jacquemont avec un parapluie


Claude Monet (1840–1926)  
Victor Jacquemont avec un parapluie, 1865
Huile sur toile, 105 x 62 cm. 
Kunsthaus, Zurich.

Bien que quasiment inconnu de nos jours, le naturaliste et explorateur français Venceslas Victor Jacquemont (1801-1832) fut un personnage célèbre dont l'existence aussi brillante que brève laissa un trace indélébile dans le monde culturel français du 19e siècle.
Mais il semblerait   - à en croire l'avis d'un lecteur averti (que je remercie au passage) - que l'illustre explorateur Venceslas Victor Jacquemont n’est pas celui dont Monet a fait le portrait ci-dessus ! 
Le jeune homme au parapluie s’appelle  bien aussi Victor Jacquemont mais c’est le neveu  de l’explorateur  et sa présence sur ce portait s'expliquerait par l'amitié qui liait  Claude Monet et le dit neveu. On connaissait  déjà le neveu de Rameau, et le neveu de Beethoven  et bien voici maintenant le neveu de Jacquemont !
Le frère de Victor l’explorateur avait  eu en effet  en 1841 un garçon qu’il avait prénommé Victor , en l’honneur de son illustre oncle, mort en Inde neuf ans plus tôt et à qui une statue fut élevée sur la façade sud de l’hôtel de ville de Paris parmi les grands personnages qui ont fait la fierté de la France.

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vendredi 26 août 2022

Pierre-Auguste Renoir (French, 1841-1919) - Albert Cahen d'Anvers


Pierre-Auguste Renoir (French, 1841-1919) Albert Cahen d'Anvers 1881 Huile sur toile, 79.9 x 63.8 cm. The J. Paul Getty Museum, Malibu CA


Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)
Albert Cahen d'Anvers 1881
Huile sur toile, 79.9 x 63.8 cm.
The J. Paul Getty Museum, Malibu CA


Albert Cahen fut un compositeur français, issu d’une famille de banquiers anversois, les Cahen d’Anvers. Il fut l’élève du compositeur César Franck. Il est notamment connu pour ses opérettes et ce sont ses “mélodies” qui lui permettent de passer à la postérité. Parmi ses oeuvres totalement oubléies aujourd'hui  : Jean le Précurseur, poème biblique (1874) ou encore La Belle au Bois Dormant (1886), Fleur des Neiges,(1891) ballet en 1 acte  ou encore La Femme de Claude, (1896). Habitant à Paris au 118, rue de Grenelle, dans le petit hôtel de Villars (aujourd'hui collège Paul Claudel-d'Hulst), il fit faire ce très beau  portrait par Auguste Renoir en 1881.

C'est en 1855 que le père de Renoir, un modeste tailleur de pierres de Limoges établi à Paris depuis 1845, met son fils Auguste âgé de 14 ans en apprentissage dans une fabrique de porcelaine, rue du Temple, où l'adolescent est initié à la peinture sur porcelaine. L'introduction d'une machine mettra fin à cette expérience et plusieurs autres suivront, dont la peinture de tentures d'Eglise pour des missionnaires d'outre-mer.
Huit ans plus tard, en avril 1862, le jeune Renoir disposait d'assez d'argent pour entrer à l'École des Beaux-Arts. Parallèlement aux cours de l'Ecole, il fréquente aussi l'Atelier privé de Charles Gleyre où il se liera d'amitié avec ses condisciples Alfred Sisley, Frédéric Bazille et Claude Monet.
Avec ses amis du Café Guerbois, en particulier Bazille et Monet, il poursuit sls recherches sur la lumière naturelle, il travaille souvent «sur le motif» dans la forêt de Fontainebleau.
Ses recherches artistiques vont alors couvrir un large éventail, étant moins sûr que d'autres peintres de la direction à prendre, tenu qu'il est par la double nécessité de vendre des tableaux pour vivre et de se tailler une place sur la scène parisienne. En plus de belles oeuvres de vues citadines et de paysages, comme les vues de Paris qu'il peint avec Monet au printemps 1867 ("Le Pont des Arts"), son propos artistique s'exprime aussi dans de nombreuses scènes de genre, des portraits en plein air, comme "Les Fiancés", qui séduisent le spectateur par leur luminosité et leur expressivité.
À partir de 1864, il expose ou tente d'exposer au Salon. Accepté en 1864, refusé malgré l'intervention de Camille Corot en 1866, il n'eut pas davantage de chance l'année suivante, avec une "Diane chasseresse" qui permet de discerner l'influence qu'exerçait Gustave Courbet sur la production de Renoir à cette époque.
Il peut montrer sa "Lise à l'ombrelle" (1867) au Salon de 1868, œuvre influencée par Courbet.
Si Renoir, avec "La Grenouillère" et quelques autres toiles datées de 1869 et 1870, affirme les composantes essentielles de la peinture impressionniste, en particulier la division des tons, sa recherche délibérée d'une clarté accrue par une couche légère de peinture qui apparaît dès 1872, va caractériser l'exécution de la plupart des œuvres traditionnellement rattachées à sa période impressionniste: "La loge" (1874), "Le chemin montant dans les herbes" (1875), "Le Moulin de la Galette" (1876), "La balançoire" (1876), "Portrait de Jeanne Samary" (1877), "Les canotiers à Chatou".et son Autoportrait où son oeil vif ne perd aucun détail.
Ce parti pris semble bien constituer l'élément capital sur lequel s'appuient alors ses recherches plastiques et, petit à petit, naît une œuvre que certains n'hésiteront pas à qualifier d'anti-impressionniste.
Sa caractéristique principale est l'emploi d'une pâte plus ou moins épaisse mais toujours résineuse, c'est-à-dire, contrairement à la pâte d'un Monet, fort peu diluée dans l'essence de térébenthine, donc peu dégraissée.
Pendant ces années "misère", Renoir aura peint de fabuleuses toiles impressionnistes, aujourd'hui des chefs d'œuvres connus dans le monde entier.

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samedi 2 juin 2018

Charles Gleyre (1806-1874) - Autoportrait 1834

http://astilllifecollection.blogspot.com

Charles Gleyre (1806-1874)
Autoportrait 1834 

Charles Gleyre, est un peintre suisse, qui enseigna essentiellement son art à Paris. En  1834, il commence à travailler avec  John Lowell Jr., un riche industriel et amateur d'art  américain qu'il accompagne pour un long voyage vers la Sicile, la Grèce, l'Égypte, le Soudan, puis le Proche-Orient, en échange de dessins des sites archéologiques qu'ils visitent.
Plusieurs de ses tableaux orientalistes sont  détruits dans un incendie au Caire en 1837. 
En 1843 il est nommé  à l'École des beaux-arts de Paris en 1843, en remplacement de Paul Delaroche de qui il récupère aussi l' atelier, surnommé La République.  
L'art de Charles Gleyre art prône un retour assez conservateur à l'antique au point qu'il dira même à Claude Monet : « Rappelez-vous donc, jeune homme, que, quand on exécute une figure, on doit toujours penser à l'antique. »  Le soir même, Claude Monet réunit Frédéric Bazille, Auguste Renoir et Alfred Sisley et leur suggère, de quitter l'atelier de Gleyre, ce qu'ils feront 15 jours plus tard, au printemps 1863. Sisley  aussi sera indigné par le dédain de Gleyre pour le paysage et  incitera ses amis à quitter son atelier et à peindre dans la nature...

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samedi 15 mai 2021

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) - L'homme sur un escalier

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) L'homme sur un escalier (c. 1876) Huile sur toile 167.5 x 65.3 cm. Hermitage Museum, St. Petersbourg

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)
L'homme sur un escalier (c. 1876)
Huile sur toile 167.5 x 65.3 cm.
Hermitage Museum, St. Petersbourg


C'est en 1855 que le père de Renoir, un modeste tailleur de pierres de Limoges établi à Paris depuis 1845, met son fils Auguste âgé de 14 ans en apprentissage dans une fabrique de porcelaine, rue du Temple, où l'adolescent est initié à la peinture sur porcelaine. L'introduction d'une machine mettra fin à cette expérience et plusieurs autres suivront, dont la peinture de tentures d'Eglise pour des missionnaires d'outre-mer.
Huit ans plus tard, en avril 1862, le jeune Renoir disposait d'assez d'argent pour entrer à l'École des Beaux-Arts. Parallèlement aux cours de l'Ecole, il fréquente aussi l'Atelier privé de Charles Gleyre où il se liera d'amitié avec ses condisciples Alfred Sisley, Frédéric Bazille et Claude Monet.
Avec ses amis du Café Guerbois, en particulier Bazille et Monet, il poursuit sls recherches sur la lumière naturelle, il travaille souvent «sur le motif» dans la forêt de Fontainebleau.
Ses recherches artistiques vont alors couvrir un large éventail, étant moins sûr que d'autres peintres de la direction à prendre, tenu qu'il est par la double nécessité de vendre des tableaux pour vivre et de se tailler une place sur la scène parisienne. En plus de belles oeuvres de vues citadines et de paysages, comme les vues de Paris qu'il peint avec Monet au printemps 1867 ("Le Pont des Arts"), son propos artistique s'exprime aussi dans de nombreuses scènes de genre, des portraits en plein air, comme "Les Fiancés", qui séduisent le spectateur par leur luminosité et leur expressivité.
À partir de 1864, il expose ou tente d'exposer au Salon. Accepté en 1864, refusé malgré l'intervention de Camille Corot en 1866, il n'eut pas davantage de chance l'année suivante, avec une "Diane chasseresse" qui permet de discerner l'influence qu'exerçait Gustave Courbet sur la production de Renoir à cette époque.
Il peut montrer sa "Lise à l'ombrelle" (1867) au Salon de 1868, œuvre influencée par Courbet.
Si Renoir, avec "La Grenouillère" et quelques autres toiles datées de 1869 et 1870, affirme les composantes essentielles de la peinture impressionniste, en particulier la division des tons, sa recherche délibérée d'une clarté accrue par une couche légère de peinture qui apparaît dès 1872, va caractériser l'exécution de la plupart des œuvres traditionnellement rattachées à sa période impressionniste: "La loge" (1874), "Le chemin montant dans les herbes" (1875), "Le Moulin de la Galette" (1876), "La balançoire" (1876), "Portrait de Jeanne Samary" (1877), "Les canotiers à Chatou".et son Autoportrait où son oeil vif ne perd aucun détail.
Ce parti pris semble bien constituer l'élément capital sur lequel s'appuient alors ses recherches plastiques et, petit à petit, naît une œuvre que certains n'hésiteront pas à qualifier d'anti-impressionniste.
Sa caractéristique principale est l'emploi d'une pâte plus ou moins épaisse mais toujours résineuse, c'est-à-dire, contrairement à la pâte d'un Monet, fort peu diluée dans l'essence de térébenthine, donc peu dégraissée.
Pendant ces années "misère", Renoir aura peint de fabuleuses toiles impressionnistes, aujourd'hui des chefs d'œuvres connus dans le monde entier.

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lundi 3 juin 2019

Auguste Renoir (1841-1919) - Autoportrait 1875



Pierre-Auguste Renoir (1841–1919) 
Autoportrait (1875)
Huile sur toile , 39.1 x 31.7 cm. 
Sterling & Francine Clark Art Institute, Williamstown MA


C'est en 1855 que le père de Renoir, un modeste tailleur de pierres de Limoges établi à Paris depuis 1845, met son fils Auguste âgé de 14 ans en apprentissage dans une fabrique de porcelaine, rue du Temple, où l'adolescent est initié à la peinture sur porcelaine. L'introduction d'une machine mettra fin à cette expérience et plusieurs autres suivront, dont la peinture de tentures d'Eglise pour des missionnaires d'outre-mer.
Huit ans plus tard, en avril 1862,  le jeune Renoir disposait d'assez d'argent pour entrer à l'École des Beaux-Arts. Parallèlement aux cours de l'Ecole, il fréquente aussi l'Atelier privé de Charles Gleyre où il se liera d'amitié avec ses condisciples Alfred Sisley, Frédéric Bazille et Claude Monet.
Avec ses amis du Café Guerbois, en particulier Bazille et Monet, il poursuit sls recherches sur la lumière naturelle, il travaille souvent «sur le motif»  dans la forêt de Fontainebleau. 
Ses recherches artistiques vont alors couvrir un large éventail, étant moins sûr que d'autres peintres de la direction à prendre, tenu qu'il est par la double nécessité de vendre des tableaux pour vivre et de se tailler une place sur la scène parisienne.
En plus de belles oeuvres de vues citadines et de paysages, comme les vues de Paris qu'il peint avec Monet au printemps 1867 ("Le Pont des Arts"), son propos artistique s'exprime aussi dans de nombreuses scènes de genre, des portraits en plein air, comme "Les Fiancés", qui séduisent le spectateur par leur luminosité et leur expressivité. 
À partir de 1864, il expose ou tente d'exposer au Salon. Accepté en 1864, refusé malgré l'intervention de Camille Corot en 1866, il n'eut pas davantage de chance l'année suivante, avec une "Diane chasseresse" qui permet de discerner l'influence qu'exerçait Gustave Courbet sur la production de Renoir à cette époque.
Il peut montrer sa "Lise à l'ombrelle" (1867) au Salon de 1868, œuvre influencée par Courbet.
Si Renoir, avec "La Grenouillère" et quelques autres toiles datées de 1869 et 1870, affirme les composantes essentielles de la peinture impressionniste, en particulier la division des tons, sa recherche délibérée d'une clarté accrue par une couche légère de peinture qui apparaît dès 1872, va caractériser l'exécution de la plupart des œuvres traditionnellement rattachées à sa période impressionniste: "La loge" (1874), "Le chemin montant dans les herbes" (1875), "Le Moulin de la Galette" (1876), "La balançoire" (1876), "Portrait de Jeanne Samary" (1877), "Les canotiers à Chatou".et cet Autoportrait (ci dessus) où son oeil vif ne perd aucun détail.
Ce parti pris semble bien constituer l'élément capital sur lequel s'appuient alors ses recherches plastiques et, petit à petit, naît une œuvre que certains n'hésiteront pas à qualifier d'anti-impressionniste.
Sa caractéristique principale est l'emploi d'une pâte plus ou moins épaisse mais toujours résineuse, c'est-à-dire, contrairement à la pâte d'un Monet, fort peu diluée dans l'essence de térébenthine, donc peu dégraissée.
Pendant ces années "misère", Renoir aura peint de fabuleuses toiles impressionnistes, aujourd'hui des chefs d'oeuvres connus dans le monde entier.

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vendredi 9 avril 2021

Charles Gleyre ( 1806-1874) - Trois fellahs

Charles Gleyre ( 1806-1874), Trois fellahs, 1835 , Musée cantonal des Beaux-arts de Lausanne, orientalisme


Charles Gleyre ( 1806-1874)
Trois fellahs, 1835
Musée cantonal des Beaux-arts de Lausanne

Charles Gleyre, est un peintre suisse, qui enseigna essentiellement son art à Paris. En 1834, il commence à travailler avec John Lowell Jr., un riche industriel et amateur d'art américain qu'il accompagne pour un long voyage vers la Sicile, la Grèce, l'Égypte, le Soudan, puis le Proche-Orient, en échange de dessins des sites archéologiques qu'ils visitent.
Plusieurs de ses tableaux orientalistes sont détruits dans un incendie au Caire en 1837.
En 1843 il est nommé à l'École des beaux-arts de Paris en 1843, en remplacement de Paul Delaroche de qui il récupère aussi l' atelier, surnommé La République.
L'art de Charles Gleyre art prône un retour assez conservateur à l'antique au point qu'il dira même à Claude Monet : « Rappelez-vous donc, jeune homme, que, quand on exécute une figure, on doit toujours penser à l'antique. » Le soir même, Claude Monet réunit Frédéric Bazille, Auguste Renoir et Alfred Sisley et leur suggère, de quitter l'atelier de Gleyre, ce qu'ils feront 15 jours plus tard, au printemps 1863. Sisley aussi sera indigné par le dédain de Gleyre pour le paysage et incitera ses amis à quitter son atelier et à peindre dans la nature...

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mercredi 10 novembre 2021

J. Carroll Beckwith (1852-1917) - Portrait of John Leslie Breck, 1891


James Carroll Beckwith (1852-1917) Portrait of John Leslie Breck, 1891 Oil on canvas, 33.7 x 43.8. National Gallery, Washington DC (Margaret & Raymond Horowitz Collection)


James Carroll Beckwith (1852-1917)
Portrait of John Leslie Breck, 1891
Oil on canvas, 33.7 x 43.8.
National Gallery, Washington DC (Margaret & Raymond Horowitz Collection)


James Carroll Beckwith étudie son art à la National Academy of Design de New York, dont il devient par la suite l'un des membres, puis à Paris (1873-1878) sous la direction d'Adolphe Yvon et Carolus Duran.
Carolus-Duran recevait ses élèves de manière régulière le mardi et le vendredi. L'enseignement était gratuit, hors une participation au chauffage de l'atelier et à la location des modèles. Carolus-Duran adhèrait  à la maxime : « Exprimer le maximum avec le minimum de moyens ». Selon lui, "un portrait devait être réalisé à partir d'une ébauche, directement sur la toile, sans dessin préparatoire. Les cinq ou six surfaces principales du visage devaient être posées d'abord, sans être fusionnées, et les détails construits à même la toile. L'attention devait porter sur les effets de lumière à la surface plutôt qu'à une construction de masses et de volumes".  C'est ce que l'on retrouve dans ce portait deu peintre impressionniste  Breck par Beckwitt, l'un des élèves les plus doués de Carolus Duran. C 'était une vision de la peinture déjà totalement opposée aux règles académiques alors en vigueur.
De retour aux États-Unis, Beckwirr s'impose rapidement comme un peintre moderne majeur et l'un des grands précurseurs du mouvement impressionniste américain.  Il prend une part importante dans la création de la Fine Arts Society, et devient président de la National Free Art League. Parmi ses œuvres, on compte des portraits de William Merritt Chase (1882), Miss Jordan (1883), Mark Twain et William Walton. Il a également décoré l'une des coupoles du bâtiment des manufactures à l'Exposition universelle de 1893 à Chicago.


John Leslie Breck  (1860-1899) , fils d’un capitaine de la Marine américaine, naît en mer et grandit à Boston. En 1877, il part étudier en Allemagne, à l’Académie royale des beaux-arts de Munich. Il suit également l’enseignement du peintre belge Charles Verlat, à Anvers. De retour à Boston en 1882, il peint des natures mortes et des paysages dans le style sombre appris à Munich. Il retourne en Europe en 1886, pour poursuivre sa formation, choisissant cette fois Paris, et l’Académie Julian,  L'année suivante,  Breck visite Giverny en compagnie d’un groupe d’autres artistes américains, parmi lesquels Theodore Robinson et Willard Metcalf. Au cours des années suivantes, il fait de longs séjours dans le village. Tout en présentant encore des œuvres plus traditionnelles au Salon de Paris, il expérimente la touche libre et les couleurs vives de l’impressionnisme. Il se lie d’amitié avec Claude Monet et les sœurs Hoschedé et devient l’un des rares artistes américains à entrer dans le cercle intime du maître impressionniste.
De retour à Boston, Breck expose ses toiles impressionnistes. Leur nouveauté déconcertent la critique américaine. En 1891, séjournant de nouveau à Giverny, Breck s’inspire des premières séries de Monet et peint douze études représentant des meules de foin à différents moments de la journée. La même année, il quitte définitivement le village lorsque Monet refuse d’accepter son attachement romantique envers sa belle-fille Blanche. Breck passe quelque temps en Angleterre avant de retourner aux Etats-Unis. Il peint la campagne du Massachusetts et fait un voyage à Venise, où il représente la ville au clair de lune. Ses œuvres sont régulièrement exposées à Boston et à New York. Il meurt prématurément, à l’âge de 39 ans, reconnu par ses pairs comme l’un des pionniers de l’impressionnisme aux Etats-Unis.
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jeudi 27 février 2020

Alma-Tadema Lawrence (1836-1912) - Potier romain

 


Alma-Tadema Lawrence (1836-1912) 
Potier romain 
Huile sur toile, 1884 
Musée d'Orsay, Paris

Lawrence Alma-Tadema naît dans une famille néerlandaise aisée. Son père, notaire de profession, meurt en 1840. Très tôt, l'enfant montre de grandes dispositions artistiques qu'il développe en dessinant et peignant, de même qu'un grand sens de la méthode. Ainsi, en 1851, il peint un portrait de sa sœur qu'il numérote Op. [Opus] I, une pratique qu'il gardera tout au long de sa vie, sa dernière toile portant le numéro Op. CCCCVIII.
En 1862, il se rend à Londres pendant l'Exposition universelle. Lorsqu'il visite le British Museum, il est très impressionné par la collection d'objets égyptiens et particulièrement par la frise du Parthénon, ce qui influencera considérablement son œuvre par la suite.
En 1863, il épouse une Française, Marie Pauline Gressin de Boisgirard, et découvre l'Italie lors de leur voyage de noces. Alors qu'il avait prévu d'y étudier l'architecture des églises primitives, il tombe sous le charme des ruines de Pompéi. Il en rapportera une impressionnante collection de photographies (plus de 168 albums) qui lui servira de documentation pour se
s toiles à venir, représentant pour la plupart des scènes de la vie courante durant l'Antiquité. Plus tard, sa grande habileté à reproduire l'architecture antique lui vaudra le surnom de « peintre du marbre ».
 De retour d'Italie, il s'installe à Paris où il rencontre le célèbre marchand d'art belge Ernest Gambart , qui l'encourage dans la voie qu'il a choisie et lui commande une vingtaine de toiles pour sa galerie londonienne. Le succès est immédiat.
Craignant une invasion prussienne, il quitte la France — comme Claude Monet et Camille Pissarro — et s'installe à Londres en 1870. Il se remarie avec une de ses élèves, Laura Epps (1852-1909), et en 1873, devient sujet britannique.
Les expositions se succèdent, lui assurant un immense succès, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis ou en Australie, pays où de nombreux prix lui sont décernés.
En 1876, il devient membre de l'Académie Royale, et en 1899, il est anobli par la reine Victoria.
Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Paul de Londres.
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mercredi 23 mai 2018

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Les Jardiniers


Gustave Caillebotte (1848-1894) 
 Les Jardiniers
 Collection privée

Longtemps considéré comme un peintre amateur, collectionneur et mécène de ses amis, Gustave Caillebotte apparait aujourd'hui comme l'une des figures majeures du groupe impressionniste. Célèbre pour ses compositions inspirées du Paris d'Haussmann, il a consacré une part importante de sa production à l'évocation des jardins.
Il peint ses premières études sur le motif dans la demeure familiale d’Yerres, avant d'acquérir au Petit Gennevilliers une propriété où il élabore un somptueux jardin et fait construire une serre. 
Tout comme son ami Claude Monet, avec lequel il partage une passion pour l'horticulture, il privilégie l'évocation de cet univers végétal. 
Cette peinture permet de juger de l'étendue du jardin potager qui requérait l'emploi d'au moins deux jardiniers.




mercredi 5 février 2020

Jean-François Millet - Portrait présumé du peintre Charles Charlier



Jean-François Millet  (1814 - 1875)
Portrait présumé du peintre Charles Charlier (1812-1888)
Collection particulière, Versailles (via Artcurial).

Millet est un peintre réaliste qui a eu une grande influence sur des impressionnistes comme Claude Monet et Camille Pissarro, ainsi que sur Vincent van Gogh, qui a interprété certaines de ses scènes rurales. Son œuvre a également influencé l'autrichien Albin Egger-Lienz.
On connait plus ses tableaux que ses dessins pourtant fort beaux.
Ses tableaux, comme Des Glaneuses (1857), dépeignant les plus pauvres des femmes de la campagne se penchant pour glaner les restes d'un champ moissonné, sont une présentation forte de la classe paysanne qui résonne encore à ce jour. Son Angélus (1858) a été très largement reproduit sur différents objets et supports et copié ou réinterprété par d'autres artistes des 19e et 20e siècles. Salvador Dalí en particulier a été fasciné par ce travail, lui consacrant tout un livre, El Mito Tragico De El Angelus De Millet. Des variations de ce tableau de Millet apparaissent dans plusieurs de ses propres peintures.

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samedi 21 avril 2018

Charles Gleyre (1806-1874)


Charles Gleyre (1806-1874) 
43 portraits de peintres de l'atelier de Gleyre
Petit Palais, Musée des Beaux arts de la Ville de Paris 

lls étaient tous venus étudier l’art du nu et de l’anatomie dans ce célèbre atelier parisien de Charles Gleyre. Ce groupe de jeunes peintres bouillonnant d’imagination sera à l'origine  de l’impressionnisme en s'empressant d'abandonner l’atelier et les conseils de leur professeur des beaux-arts académiques. Ils formeront Les Intransigeants qui se bâteront contre les intransigeances de l’élite académique et du Salon jusqu’aux expositions indépendantes après 1868.
Parmi ces 43, on pourra s'amuser à reconnaitre  : Claude Monet, Frédéric Bazille, Alfred Sisley, Auguste Renoir, Charles-Joseph Beauverie, Gustave Brion, Eugène Castelnau, Alfred Chataud, Henri Bouchet-Doumenq, Hippolyte Dubois, Armand Félix, Marie Jobbé-Duval, Eugène Faure, Jean-Léon Gérôme, Jean-Louis Hamon, Carl Happel, Alexandre Lauwick, Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouy, Eugène Lejeune, Alfred-Adolphe-Édouard Lepère, Daniel Ridgway Knight, François-Émile Ehrmann, Alexis-Paul Pachot d’Arzac, Henri-Pierre Picou, Edward Poynter,  Gaston Save, Louis Frédéric Schützenberger,  Félix Thomas, Auguste Toulmouche, James Abbott McNeill Whistler et Henri Zuber.


vendredi 1 octobre 2021

Paul Cézanne (1839-1906) - Le Noir Scipion


 
 
Paul Cézanne (1839-1906)
Le Noir Scipion
"Le nègre Scipion", (titre original) 1886/88
Huile sur toile, 107 cm x 83 cm
Museo de Arte de Sao Paolo, Brasil


C'est à l'Académie Suisse que Cézanne découvrit Scipion dont on ne connait rein de l'identité exacte mais dont on sait qu'il posait  là comme modèle.  Ne voulant pas le peindre a l'Académie  Suisse, Cézanne le fit venir dans son atelier pour une unique séance de pose pendant laquelle il peignit le tableau complet  d'une touche rapide et précise. La pose fut demandée par Cézanne pour exprimer  la fatigue extrême et  démontrer que l'abolition de l'esclavage n'avait  pas supprimé l'oppression.  Sitôt peint, ce tableau fut acheté par Claude Monet qui l'accrocha dans sa chambre à coucher à Giverny ou il resta jusqu'à  son décès. Paul Cézanne a fait des recherches plastiques, en l'élaboration d'une esthétique nouvelle, pour représenter ce torse nu : pour obtenir le marron, il a fait des mélanges et il a travaillé les pigments en raison du reflet de la lumière sur la peau. Ou cours de la période 1862-1870 il utilisait une pâte épaisse et une palette sombre. Cette œuvre est une expression de la condition humaine. Les couleurs sont foncées et posées sur la toile en touches épaisses, à l'aide d'un couteau. ____________________________________________

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