François de Troy (1675 - 1730)
Portrait d'homme en Apollon
Huile sur toile, 117 x 89 cm
Collection privée (via Artcurial)
Pour célébrer ce premier jour de printemps, cet portrait d'une grande fraicheur de François de Troy qui permet d'apprécier les qualités de coloriste du peintre, aussi bien dans les reflets changeants et moirés du drapé couvrant la nudité héroïque du personnage que dans ceux de la lyre, attribut distinctif du dieu de la musique et de la poésie, la subtilité des carnations ou encore les nuances du ciel et des nuées. Le visage à l'expression douce, esquissant un très léger sourire, et le jeu des mains témoignent de la virtuosité du portraitiste et de la maturité de son art. François de Troy propose ici une composition audacieuse, annonciatrice de l'important succès que remportera le portrait historié pendant une grande partie du XVIIIe siècle.
François de Troy (ou François de Troie) incarne, aux côtés de Hyacinthe Rigaud et Nicolas de Largilliere, l'âge d'or du portrait français sous le règne de Louis XIV et fut le premier à repousser le poids de la tradition classique dans l'art du portrait et donner à ce genre une impulsion nouvelle.
Ses origines méridionales expliquent en partie la chaleur de ses coloris et son sens de la composition qu'il sut adapter aux modes parisiennes. Il répondit à de nombreuses commandes de riches particuliers et réalisa plusieurs portraits de la famille royale dans les années 1680-1690. Quelques années plus tard qu'il donnera la pleine mesure de son art, lorsqu'il travailla au service des ducs du Maine et de leur brillante cour de Sceaux. Grâce à ces commandes, François de Troy a pu travailler sans interruption auprès de la noblesse de cour pendant près de cinquante ans. On l'admirait pour sa capacité à dépeindre la noblesse et ses préoccupations pour les bonnes manières et la mode.On disait alors que sa peinture avait la capacité "de rendre toute femme belle et tout homme séduisant ". Dans les années 1690, François de Troy devient le peintre principal de la cour du roi Jacques II en exil à Saint-Germain-en-Laye. Entre 1698 et 1701, période de paix entre la France et la Grande-Bretagne, les Jacobites (partisans de Jacques II) pouvaient ainsi traverser la Manche avec des portraits de James Francis Edward Stuart et de sa sœur la princesse Louise Marie Thérèse Stuart. François de Troy était alors le seul peintre de la cour de Jacques II et avait besoin de l'aide de ses élèves pour réaliser les nombreux portraits qui lui étaient commandés.
Ses origines méridionales expliquent en partie la chaleur de ses coloris et son sens de la composition qu'il sut adapter aux modes parisiennes. Il répondit à de nombreuses commandes de riches particuliers et réalisa plusieurs portraits de la famille royale dans les années 1680-1690. Quelques années plus tard qu'il donnera la pleine mesure de son art, lorsqu'il travailla au service des ducs du Maine et de leur brillante cour de Sceaux. Grâce à ces commandes, François de Troy a pu travailler sans interruption auprès de la noblesse de cour pendant près de cinquante ans. On l'admirait pour sa capacité à dépeindre la noblesse et ses préoccupations pour les bonnes manières et la mode.On disait alors que sa peinture avait la capacité "de rendre toute femme belle et tout homme séduisant ". Dans les années 1690, François de Troy devient le peintre principal de la cour du roi Jacques II en exil à Saint-Germain-en-Laye. Entre 1698 et 1701, période de paix entre la France et la Grande-Bretagne, les Jacobites (partisans de Jacques II) pouvaient ainsi traverser la Manche avec des portraits de James Francis Edward Stuart et de sa sœur la princesse Louise Marie Thérèse Stuart. François de Troy était alors le seul peintre de la cour de Jacques II et avait besoin de l'aide de ses élèves pour réaliser les nombreux portraits qui lui étaient commandés.
D'après Artcurial qui la mis en vente récemment, l'identité du modèle du portrait ci-dessus est inconnue mais sa représentation sous les traits du dieu Apollon, dont la dimension solaire avait largement été utilisée dans la politique artistique du roi Louis XIV, semble indiquer une origine aristocratique voire princière, et il a été suggéré qu'il pourrait s'agir du prince Louis Armand de Bourbon-Conti (1695-1727) ou encore de Louis IV Henri, prince de Condé (1692-1740).
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2020 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau