google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : septembre 2019

lundi 30 septembre 2019

Jan Mostaert (1474-1552) - Portrait of a young man



Jan Mostaert (1474-1552)
Portrait of a young man, 1525-30
Walker Art Museum, Minneapolis

Jan Mostaert est un peintre hollandais longtemps connu sous le nom du Maître d'Oultremont.
Il est le père (ou l'oncle ou le grand oncle) des peintres jumeaux Gillis Mostaert et Frans Mostaert.
Il aurait été l'élève de Jacob Jansz Van Haarlem. 
En 1507, il est mentionné comme doyen de la guilde de saint-Luc de Haarlem, fonction qu'il exerce de nouveau en 1543 et 1544. De 1519 à 1529, il est peintre en titre de la régente Marguerite d'Autriche.
Son œuvre traite d'abord de sujets religieux, mais il réalise aussi quelques paysages et des portraits.

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dimanche 29 septembre 2019

Glyn Warren Philpot (1884 -1937) - Portrait of Martyn Coleman


Glyn Warren Philpot ( 1884-1937) 
Portrait of Martyn Coleman, 1936
Private owner

Glyn Warren Philpot, est un peintre et sculpteur anglais, surtout connu pour ses portraits à l'huile.
Il étudie à la Lambeth School of Art en 1900, puis à l'académie Julian de Paris auprès de Jean-Paul Laurens.  Fort de toutes ses recompenses et reconnaissances, Philpot se spécialise dans les portraits qu'il peint au rythme d'un par mois, ce qui lui assure des honoraires de plus en plus confortables à mesure que ses portraits gagnent en  notoriété... ce qui arrive assez rapidement. 
Cette relative aisance financière lui permet de voyager en France, en Italie aux États-Unis ou en Afrique du Nord, où il a le loisir de trouver des sujets à sa guise dans un style parfois symboliste. 
En août 1915, Philpot fait la connaissance du jeune officier Vivian Forbes pendant qu'ils suivent  ensemble leurs  classes militaires aux Royal Fusiliers à Aldershot. Ils parviennent tous deux au grade d'officier et sont démobilisés en 1917.
Forbes débute alors une carrière de peintre, conseillé par Philpot, et leur relation devient intime au point qu'ils se lient d'une amitié amoureuse qui durera 20 ans.  

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samedi 28 septembre 2019

Ilya Repin (1844-1930) - Portrait of Nikolai Remizov


Ilya Repin (1844-1930)
Portrait of Nikolai Remizov, 1917
Isaac Brodsky Apartment Museum

Nicolai Remisoff est un chef décorateur et directeur artistique américain, né  à Saint-Pétersbourg en Russie ou il étudia de 1908 a 1917 à l'Académie russe des beaux-arts .
Entre  1908 et 1918, il est dessine pour les revues  russes Strekoza, Satyricon puis Novy Satyricon et y publie des dessins satiriques sur des sujets politiques ou quotidiens. Ou encore sur les personnages en vue de l'art et de la culture russe de l'époque. 
En 1918, il quitte la Russie et s'installe à Paris  en 1920. Il y travaille dans un atelier de peinture et réalise des affiches. Il collabore également au théâtre « La chauve-souris »
En 1922 il part pour les États-Unis et en 1939 il y devient décorateur et directeur artistique à Hollywood ou de 1939 à 1951 il collabora à pas moins de quarante films dont Des souris et des hommes (Of Mice and Men) en 1939, Changeons de sexe (Turnabout) en 1940 ou encore L'Abominable Homme des neiges (Half Human: The Story of the Abominable Snowman) en 1958.
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vendredi 27 septembre 2019

Jean Dupas (1882-1964) - Le char de Poseidon



Jean Dupas 1882-1964
 Histoire de la navigation (Le char de Poseidon) 
 Fresque pour le paquebot Normandie 1934

Le peintre, affichiste et décorateur français, Jean-Théodore Dupas, dit Jean Dupas, travailla dans les domaines les plus variés : Manufacture nationale de Sèvres, Manufacture des Gobelins, Vogue, Harper's Bazaar, Ateliers d'art sacré, Palais des Colonies, Magasins Dufayel, paquebots L'Île-de-France, Le Liberté et Le Normandie (grand salon), Métro de Londres ou Palais Royal de Bucarest.
Il participe en 1936 au chantier de la bourse du travail de Bordeaux, y réalisant deux fresques.
Il termine la même année la décoration d'un panneau mural pour le salon de l'argenterie du palais royal de Bucarest.
En 1938 il participe à la réalisation du Pavillon de la France pour l'Exposition internationale de New York de 1939.  Pendant toute la période de la Seconde guerre mondiale, il choisit de rester à New York où il rencontre un grand succès.
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jeudi 26 septembre 2019

Pierre-Narcisse Guerin (1744-1833) - Portrait d'un membre de l'expédition d'Egypte



 Pierre-Narcisse Guerin (1744-1833) 
Portrait d'un membre de l'expédition d'Egypte
Musée Magnin, Dijon, France 

Le  peintre français Pierre-Narcisse Baron Guérin est un peintre néoclassique français. Professeur à l'École des beaux-arts de Paris, il est institué officiellement le 27 novembre 1816, en remplacement de Claude Dejoux mort la même année. Il sera lui-même remplacé en 1833 par Paul Delaroche. Membre de l'Institut en 1815 (fauteuil 9), il accepte, en 1822, la direction de l'Académie de France à Rome, qu'il garde jusqu'en 1828.
Assez en faveur sous le 1er Empire, il reçut la Légion d'honneur dès 1803 (parmi les premiers donc) et exécuta quelques toiles de propagande comme son Bonaparte pardonnant aux révoltés du Caire, actuellement au Musée de Caen ou La Mort du général Lannes, duc de Montebello, actuellement au Musées des Beaux arts de Valenciennes.

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mercredi 25 septembre 2019

Max Beckmann (1884-1950) - Selbstbildnis


Max Beckmann (1884-1950) 
Selbstbildnis, 1905 
Städel Museum, Frankfurt am Main


Max Beckmann se situe en dehors des groupes ou des mouvements artistiques célèbres de l'histoire de l'art. L’œuvre de Max Beckmann rend compte de chacun des drames du monde, sans que pour autant le peintre en soit un illustrateur. Son oeuvre reflète une approche du monde considéré comme une scène de théâtre où se joue la pièce qu'est la vie humaine avec des hommes qui sont des acteurs masqués ou des acrobates.
Ses premières œuvres ont une teinte plutôt naturaliste. 
Après la guerre, son style devient plus personnel et offre ses caractéristiques connues : visages émaciés, contours marqués.

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mardi 24 septembre 2019

Horace Vernet (1789-1863) - Portrait de Théodore Géricault



Horace Vernet (1789-1863)
Portrait de Jean-Louis-André-Théodore Géricault
Huile sur toile (inachevée), 1822-23
The MET museum 

Horace Vernet rencontre Theodore Géricault dès 1810 lorsque ce dernier vient étudier à Paris dans l'atelier de son père le peintre Carle Vernet, spécialiste de scènes de chasse. Ce tableau conservé au MET est de 12 à 13 ans postérieur à leur  première rencontre ce qui atteste d'une amitié  qui se poursuivit dans le temps.  A l'poque de  ce portrait,  Géricault a déjà peint un de ses grands chefs d'oeuvres Le Radeau de la Méduse  ( présentée au Louvre en 1819, mais plutôt fraichement reçu par la critique)  et  il est de retour d'Angleterre où il est tombé très malade ; faisant de frequents séjours à la Pitié-Salpétrière à Paris, il peint alors une série restée célèbre de portraits de malades mentaux.
En 1822, il a une relation suivie avec une certaine « Madame Trouillard », à qui il confie être malade25. Bien qu'épuisé, Géricault continue de vivre « comme s'il était dans la plénitude de ses forces alors que les ravages d'une maladie dont le ferment était depuis plusieurs années dans son sang réapparu ».
Il tombe plusieurs fois de cheval, et se brise le dos en août 1823 en tombant rue des Martyrs, à Paris. Il est alité, paralysé. Les médecins diagnostiquent une phtisie de la colonne vertébrale.
Il meurt, le 26 janvier 1824, après une longue agonie due officiellement à cette chute de cheval mais plus probablement à une maladie vénérienne (la syphilis), ce qui fit dire au philosophe et critique d'art Élie Faure que « Géricault est mort d'avoir trop fait l'amour ». 

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lundi 23 septembre 2019

Martial Caillebotte (1853-1910) - Portrait de Gustave Caillebotte et son chien


Martial Caillebotte (1853-1910)
Gustave Caillebotte et son chien  Bergère, place du Carrousel, Paris, 1892
Collection particulière 


Frère du  célèbre peintre impressionniste, Gustave Caillebotte,   qu'il  a photographié ci-dessus avec son chien, Martial est issu d'une riche famille bourgeoise propriétaire d'une entreprise prospère de négoce de draps aux armées.
En 1860, son père acquiert "une propriété de villégiature" à Yerres où la famille passe ses étés. 
En 1867, la famille emménage dans un hôtel particulier construit par son père à l'angle des rues de Miromesnil et de Lisbonne. Martial Caillebotte étudie le piano et la composition au Conservatoire de Paris et fut l'élève d'Antoine François Marmontel pour le piano et de Théodore Dubois pour l'harmonie. Il a composé de nombreuses pièces pour piano, quelques œuvres pour orchestre, de la musique religieuse (dédiée à son demi-frère Alfred, curé de Notre-Dame-de-Lorette), des mélodies dans la veine d'Ernest Chausson ou de Camille Saint-Saëns. La plupart de ses œuvres sont restées inédites et à l'état de manuscrit (exactement comme pour l'oeurve peint de son frere qui resta pendant près d'un siècle ignoré des français !). 
 La position de Martial Caillebotte, très largement éclipsée par l'écrasante puissance de son aîné Gustave avec qui il partagea presque tout, reste aujourd'hui à considérer. Ils sont aussi passionnés de nautisme et s'inscrivent an 1876 comme membres du Cercle de la voile de Paris qui se trouve à Argenteuil, à l'époque haut lieu de la voile prisé des habitants de la capitale et des peintres impressionnistes (dont Monet ou Renoir).
Après la mort de leur mère (le 20 octobre 1878), Gustave et Martial vendent la villa d'Yerres et emménagent ensemble dans un luxueux appartement du 31 boulevard Haussmann, au coin de la rue Gluck, juste derrière l'Opéra. Ils disposent dès lors d'un héritage suffisamment important pour vivre à l'abri du besoin tout en se consacrant à leurs nombreuses passions. 
Martial Caillebotte se rend avec Renoir à Bayreuth à l'été 1886 pour communier dans la musique de Wagner dont il est un fervent admirateur. Ils visitent ensuite Dresde et ses collections de tableaux. Martial Caillebotte se marie civilement le 6 juin 1887 et le lendemain religieusement avec Marie Minoret (1863-1931) en l'église Saint-Paul-Saint-Louis, c'est son demi-frère, l'abbé Alfred Caillebotte (1834-1896) qui célèbre la cérémonie. 
Ayant toujours habité avec son frère, il emménage juste en face à un jet de pierre, 9 rue Scribe, avec sa femme qui lui donne un fils, Jean (1888-1917), et une fille, Geneviève (1890-1986)6, descendante qui possède ensuite la majorité des toiles de Gustave Caillebotte. Les deux frères continuent de se rencontrer, mais seuls, car Marie Caillebotte refuse de voir le peintre qui vit en concubinage avec Charlotte Berthier. 
Gustave Caillebotte a représenté son frère dans au moins quatre tableaux : Jeune homme au piano (1876) ; Les Orangers (1878) ; Les Joueurs de cartes (1880) et La Partie de bésigue (1881). 
En 1892, Martial Caillebotte achète une villa à Pornic près de la plage de Noëveillard pour passer les vacances
Après la mort de son frère (en 1894), Martial aide Renoir, exécuteur testamentaire de Gustave, à faire accepter par l'État le legs Caillebotte, composé de 67 œuvres dont 40 seront acceptées. À cette occasion, l'amitié entre les deux hommes se renforce. Renoir peint un tableau de Jean et Geneviève en 1895, tandis que Martial le photographie plusieurs fois.
Également photographe (art qu'il découvre en 1890 grâce à son beau-frère Maurice Minoret), les photos originales de Martial Caillebotte ont été exposées au Musée Jacquemart-André puis au Musée national des beaux-arts du Québec entre mars 2011 et janvier 2012, à l’occasion du centenaire de sa disparition. Martial Caillebotte était aussi collectionneur de faïences.
Il meurt le 16 janvier 1910 à son domicile du 9 de la rue Scribe.
Lui et son frère ont constitué, à partir de 1878, une collection de timbres-poste (majoritairement de 1840 à 1880) qui est devenue une des plus importantes de leur temps. Ils ont travaillé avec Thomas Tapling sur l'étude d'émissions importantes, notamment le timbre de 2 pence australien Vue de Sydney.
Cette collection a été vendue en 1887 pour la somme considérable de 400 000 francs de l'époque.

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dimanche 22 septembre 2019

Gottfried Lindauer (1839-1926) - Paratene Te Manu


Gottfried Lindauer (1839-1926)
Portrait de Paratene Te Manu
Auckland Art Gallery / Toi o Tāmaki


Paratene Te Manu était le fils de Kau Te Awha de Ngāpuhi. 
Paratene Te Manu est l'un des 14 Maoris qui se sont rendus en Angleterre à bord de l'Ida Ziegler en 1863 pour rencontrer la reine Victoria, apparaissant devant elle avec leurs vêtements traditionnels. 
Ils ont voyagé sous les auspices du gouvernement néo-zélandais et de William Jenkins, prédicateur laïc wesleyen de Nelson.
Te Manu a joué le porte pour le groupe pendant leur séjour. Dans une déclaration écrite, Paratene Te Manu fit, à son retour de Londres,  quelques observations et donna quelques explication sur la façon  dont s'était déroulé le long voyage vers l'Angleterre et comment il avait  survécu a la fois en mer  et à son séjour à Londres ! 

Gottfried Lindauer (1839- 1926) d'origine tchèque commença  par  étudier dès 1855,  la peinture  à
l'Académie des beaux-arts de Vienne (Autriche). Après avoir commencé une honnête carrière de sujets religieux en Autriche, il quitte soudainement la Bohême où il résidait pour aller s'installer en Moravie pendant trois ans.  De là, pour éviter d'être enrôlé dans les troupes de l'empire austro-hongrois, il part pour l'Allemagne et, en 1874, embarque sur un bateau en partance pour la Nouvelle-Zйlande, une terre lointaine et réputée sauvage dont l 'éloignement suffisant lui convient. 
C'est sur cette terre de Nouvelle Zélande, que Lindauer va devenir célèbre en peignant les portraits de tous les grands chefs Maoris de son temps. Les chefs maoris appréciant  hautement que Lindauer, peignent avec une précision jamais atteintes jusqu'alors leur tatouage rituels (les mokos) aussi bien que leur costumes, leurs ornements et leurs armes,  défilèrent littéralement dans son atelier lui passant commande de ce qui allait devenir la plus grande collection de portraits maoris de tous les temps.
Cette série de spectaculaires portraits grandeur nature des chefs maoris et des guerriers  fut exposée par Sir Walter Buller à l' Exposition coloniale et indienne de 1886,  propulsant ainsi  Lindauer sur la scène artistique coloniale comme le spécialiste incontesté des "Maoris at home", qui devint un sujet d'étude particulier.
L'un de ces portraits représentant un jeune danseur Poi (sans moko sur le visage), était tellement admiré par le prince de Galles que Sir Walter Buller le lui offrit.
Les portraits maoris de Lindauer, comme beaucoup de ceux que peignirent aussi Ellen von Meyern et Frances Hodgkins, ne représentaient pas seulement des hommes mais aussi des femmes symbolisant souvent une maternité primitive heureuse.  Son portrait de femme maori le plus célèbre est celui  de Heeni Hirini, aussi connue sous le nom d’Ana Rupene, portant un bébé sur le dos  et que Lindauer a peint plus de 30 fois !
Après être revenu une seule fois dans son pays natal en 1886–1887, Lindauer choisit de retourner s'installer définitivement en Nouvelle Zélande et de s'établir à Woodville, près de Wellington, après qu'il eut épousé Rebecca, fille de Benjamin Prance Petty.
Lindauer est est enterré dans le cimetière Old Gorge de Woodville en Nouvelle Zélande. 
Depuis son décès ses portraits maoris ont fait le tour du monde et l'ont établi comme un portraitiste sans équivalent des maori au tournant des 19 et 20e siècle.

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samedi 21 septembre 2019

Lotte Laserstein (1898-1993) - Mongole



Lotte Laserstein (1898-1993) 
Mongole, 1927
Ol/holz, 27,1 x 21, 8cm
Das Verborgene Museum, Berlin 


 La  peintre et portraitiste allemande et suédoise Lotte Laserstein est entrée à l'Académie des arts de Berlin, dès que celle-ci ouvrit ses portes aux femmes. Laserstein étudia avec Erich Wolfsfeld. Elle finit ses études en deux ans. Elle préfère les modèles féminins qui selon elles posent mieux et plus longtemps en gardant des poses difficiles.  C'est ce qui rend ces portraits masculins d'aunt plus rares. Traute Rose est son modèle favoris et entraineuse de tennis et devient une amie figurant dans de nombreux tableaux.
Lotte Laserstein émigre en Suède pour fuir le nazisme (son père était d'origine juive). En 1937, à l'invitation d'une galerie suédoise, elle quitte l'Allemagne avec toute une série de tableaux. Six mois plus tard, elle se marie pour obtenir la nationalité suédoise. Pour survivre, elle peint surtout des portraits à la commande, mais aussi des paysages. Elle souffre des conditions matérielles et psychologiques de l'exil et son œuvre ne retrouve pas l'éclat des années berlinoises. Après la Deuxième Guerre mondiale, la mode est à l'abstrait et malgré une petite percée dans les pays anglo-saxons au début des années 1990, elle reste complètement inconnue dans son pays natal.

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vendredi 20 septembre 2019

Ferdinand Gueldry (1858-1945) - Le pêcheur au bord de l'eau


Ferdinand Gueldry (1858-1945)
Le pêcheur au bord de l'eau 
Huile sur toile, 46 x 55 cm
Collection privée (Aguttes)

Joseph Ferdinand Gueldry (1858-1945) est un artiste peintre et illustrateur français, spécialisé dans les scènes sportives d'aviron, cofondateur de la Société nautique de la Marne en 1876.
En 1874, il entre à l'École des beaux-art (Paris), rejoint l'atelier du peintre Jean-Léon Gérôme et le fréquente jusqu'en 1878.
Entretemps, il découvre l'aviron et devient un « canotier » de haute volée, puisqu'il décide d'organiser des compétitions sur la Marne. À partir de 1881, avec sa toile Une régate à Joinville, une grande partie de ses sujets représentés sont des canotiers ou des scènes nautiques mettant en scène des sportifs en maillots rayés et leurs publics. Cette période correspond aux années 1880-1890 ; le peintre s'installe à Bry-sur-Marne où il a son atelier et peut en même temps pratiquer son sport
Arbitre international d'aviron, il se rend plusieurs fois en Angleterre, sur la Tamise, à la régate royale de Henley, d'où il tire une toile, Sur la Tamise, qu'il conserve toute sa vie.
 En 1902, Joris-Karl Huysmans écrira : « M. Gueldry est un des rares peintres qui aient tenté de s'affranchir de ses souvenirs d'école et d'aller droit à la nature. »
Une deuxième phase apparaît dans son travail à partir de 1885, quand Gueldry élargit son sujet aux représentations d'intérieurs d'usines et à la vie ouvrière in situ. Traitées de façon naturaliste, ces scènes apportent un point de vue documentaire au moment de la Deuxième Révolution industrielle. Gueldry pose sa palette aussi bien dans le Nord, saisissant les ouvrières du textile, que dans le bassin du Creusot. On compte aussi quelques scènes militaires, des marines, des scènes champêtres, des scènes d'intérieur et de rares portraits. Intéressés, les pouvoirs publics se portent alors acquéreur de certaines toiles de Gueldry.
Au Salon de 1898, sa toile Les buveurs de sang, représentant des femmes anémiées buvant le sang d'un bœuf égorgé dans un abattoir, fait sensation. Elle offre un autre aspect de l'œuvre de l'artiste, figurant des scènes de la vie urbaine (hors usines).
En 1908, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur sous la parrainage d'Édouard Detaille.
Durant la Première Guerre mondiale, il peint l'horreur des tranchés, entre autres l'enfer de Verdun.
Dans les années 1920, il préside la Société libre des artistes français, après avoir été démissionnaire de la Société des artistes français en 1907.
Il meurt le 17 février 1945 à Lausanne, en partie oublié.
De son vivant et avant 1908, l'État français s'est porté acquéreur de onze toiles de Gueldry, dont deux seulement ont pour sujet l'aviron.

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jeudi 19 septembre 2019

François-Léon Bénouville (1795-1875) - La Colère d'Achille


 François-Léon Bénouville (1795-1875)
 La Colère d'Achille
Huile sur toile, 1,56 x 0,54 m, 1847
Musée Fabre,  Montpellier
(don Bruyas 1868)

Cette académie masculine fait partie des envois obligatoires que Bénouville, alors pensionnaire à l’Académie de France à Rome, devait adresser à Paris. Comme David quelques décennies plus tôt avec son  Hector, Benouville isole le personnage de son contexte historique pour concentrer l’attention sur le nu héroïque, prétexte à l’étude de l’anatomie. 
L’enseignement académique y est complètement assimilé : vigueur du dessin et de l’exécution, modelé juste et ferme, équilibre et solidité des attitudes, élégance des draperies, contrastes plastiques forts, grandeur nature du personnage, mise en page claire et évidente limitée au premier plan du tableau. Tout concourt à l’efficacité et à la monumentalité de l’image.
Mais ici le traitement réaliste du sujet ramène le héros impétueux de l’Iliade à sa dimension humaine. Au cours du célèbre épisode de la guerre de Troie, Agamemnon confisque à Achille son esclave favorite Briseis. Celui-ci refuse désormais le combat et se retire furieux sous sa tente. La fixité du regard, dans son outrance théâtrale, et la crispation des membres expriment toutes les tensions internes. Au-delà du simple exercice de style, ce tableau reflète un souci d’intériorité, révélant la place essentielle de l’homme dans l’œuvre de Bénouville. 
Notice du Musée Fabre   

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mercredi 18 septembre 2019

Henry Lamb (1883–1960) - Corporal J. Spencer wearing a beret



Henry Lamb (1883-1960)  
Corporal J. Spencer wearing a beret, 1942
Private collection

Henry Taylor Lamb est un peintre britannique né en Australie qui  fut un élève de Augustus John et un membre fondateur du Camden Town Group. 
Henry Lamb est connu pour ses portraits de soldats et son rendu inhabituel des silhouettes, comme l'illustre son portrait  le plus connu, celui de  Lytton Strachey exagérément allongé.  Il a été élu membre associé de la Royal Academy en 1940  puis membre permanent  en 1949. Il fut administrateur de la National Portrait Gallery en 1942 et de la Tate Gallery de 1944 à 1951. 
Outre The Imperial Museum of Warn  des œuvres de Lamb sont conservées dans des musées régionaux en Grande-Bretagne, dans la British Government Art Collection  et au Musée des beaux-arts du Canada qui conserve  la majorité des portraits des troupes canadiennes ayant participer à la Seconde guerre mondiale. 
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mardi 17 septembre 2019

Sculpture antique - Protomé à motif de tête d'homme originaire de Carthage



Sculpture antique
Protomé à motif de tête d'homme originaire de Carthage
 H 0,19 m, terre cuite moulée et retouchée 
Ve siècle av. J.-C). 
Musé du Bardo, Tunis

Un protomé du grec : προτομή ; de προ / pro, « avant » et τέμνω/ temno« couper »  est une représentation en avant-corps d'un animal réel ou fictif.
En Occident, ce motif apparaît en Grèce au VIIe siècle av. J.-C. et se répand à l'époque hellénistique de nouveau à tout l'Orient. Il peut alors se trouver, notamment en numismatique, avec des figures humaines et non pas seulement animale, comportant une partie du poitrail.
C'est au XIXe siècle que ce terme est entré dans le vocabulaire de l'Histoire de l'art.

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lundi 16 septembre 2019

Peter Paul Rubens (1577-1640) - Aeolus



Peter Paul Rubens (1577-1640)
Aeolus
Oil on canvas, 140 x 126 cm. Unknown date.
Museo Nacional del Prado, Madrid

Dans la mythologie grecque, la fonction d'Éole est celle d'un « régisseur », c'est-à-dire « d'un dispensateur, qui distribue, dispose » les vents en force et en direction : c'est exactement le sens du nom grec ταμίας / tamías employé par Homère. Le poète sait qu'il existe un régime des vents, qui soufflent en force et en direction variable selon les lieux et selon les saisons, et qui se lèvent ou tombent à certaines heures de la journée. C'est pourquoi Homère parle de véritables « routes des vents », en grec ἀνέμων κέλευθα / anémôn kéleutha, et le domaine de ces routes, c'est Éole qui l'administre. Mais il ne l'administre pas arbitrairement : Éole est soumis lui-même à la juste loi voulue par les dieux, ce que les Grecs appellent θέμις, Thémis, comme il le précise lui-même à Ulysse au vers 73.
Ce régime des vents était connu des gens de mer et deux grands savants de l'Antiquité, Aristote et Théophraste, l'ont étudié avec précision.

Dans cette toile Rubens explicite le rôle de dispensateur des vents qu' Eole joue auprès des différentes espèces d'oiseaux dont il est l'allié le plus sûr. On pourra s'étonner de l'emplacement dans la composition de certains oiseaux, mais ce serait oublier que Rubens ne manquait ni d'humour ni de malice.

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dimanche 15 septembre 2019

Pablo Picasso (1881-1973) - La Science et la Charité


Pablo Picasso (1881-1973) 
La Science et la Charité  (1897) 
Huile sur toile, 197 x 249.5 cm 
Museu Picasso, Barcelona

Picasso a donc 16 ans quand il peint cette toile curieuse, très éloignée de tout ce qu'il pourra jamais peindre dans le reste de sa carrière : un sujet convenu au possible,  une mise en scène compassée, une facture très conventionnelle...  on peut s'étonner qu'il n'est jamais détruit cette oeuvre. Peut être que s'il ne la' pas fait c'est justement parce qu'au-delà de la technique déjà parfaitement maitrisée à 16 ans, il y a quelque chose d'inexplicablement émouvant dans tout cela. Le rendu  du mur délabré et de la fenêtre  fermée constituent déjà un petit chef d'oeuvre en soi ...

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vendredi 13 septembre 2019

Rembrandt van Rijn (Dutch, 1606-1669) - Autoportrait avec cheveux en bataille



Rembrandt van Rijn (Dutch, 1606-1669) 
Autoportrait avec cheveux en bataille (c. 1631) 
Gravure,  6.4 x 6.1 cm.
 Rijksmuseum, Amsterdam

Ces autoportraits  en dessin  étaient une façon de montrer à ses élèves comment dessiner tel ou tel aspect d'un personnage.  Rembrandt s'appliquait  ainsi à lui -même toute sortes de traitement graphiques  à la limite de la caricature) qu'il n'osait sans doute appliquer à personne d'autres.  

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jeudi 12 septembre 2019

Henri-Pierre Danloux (1753-1809 - Portrait d'Auguste Frederic de Sussex



Henri-Pierre Danloux (1753-1809
 Portrait d'Auguste Frederic de Sussex
Fondation Bamberg, Toulouse



Augustus Frederick de Sussex ( 1773 -1843)  est un membre de la famille royale britannique de la Maison de Hanovre.  Né au palais de Buckingham, il est le sixième fils du roi George III et de la reine Charlotte de Mecklembourg-Strelitz. Après avoir passé son enfance en Grande-Bretagne, il est envoyé en 1786 en Allemagne avec ses frères Ernst et Adolphe, afin de faire ses études à l'université de Göttingen. C'est un jeune homme aimable et droit, dont le caractère doux et réservé tranche avec la dissipation de ses frères aînés. Souffrant d'asthme, il ne reçoit pas d'éducation militaire contrairement à ses frères. Il envisage même un moment d'embrasser la carrière ecclésiastique.
En 1801, Augustus, à 28 ans, reçoit les titres de duc de Sussex, de comte d'Inverness et de baron Arklow. Il est fait également membre de l'Ordre de la Jarretière. Il mène une vie discrète, enfermé dans son palais de Kensington, s'occupant de ses animaux et de son impressionnante collection de pendules. Prince cultivé, il est un grand protecteur des lettres et des arts. Il est d'ailleurs élu en 1816 président de la Royal Society of Arts. Franc-maçon, il devient en 1813 Grand-maître de la Grande Loge unie d'Angleterre, succédant à son frère le prince de Galles.
 Ce qui frappe d'emblée c'est la proximité de ce portrait avec celui du Jeune de Vignier publié dans ce blog il ya quelques mois déjà.  comme si Danloux affectionnait toujours le meme type de visage.
Henri-Pierre Danloux fut l’élève de Nicolas-Bernard Lépicié puis de Joseph-Marie Vien qu’il suivit à Rome où fit la connaissance de Jacques-Louis David.
Marié à Antoinette de Saint-Redan, fille adoptive de l'intendant Antoine Mégret d'Étigny, il commença une carrière de peintre de genre et de portraitiste notamment pour sa belle-famille et ses proches, les Pange : portrait du baron d'Étigny, de son frère et de sa belle-sœur, le comte et la comtesse de Sérilly avec leurs enfants, de François de Pange.
En compagnie de son épouse, il retourna en Italie juste avant la Révolution.
D'un milieu libéral, il condamne rapidement les débordements jacobins et émigre en Angleterre en 1792 où il réside jusqu'en 1802. Durant ce séjour il connaît un succès indéniable qui dépasse largement les cercles français.Une grande partie de sa belle famille est guillotinée le 10 mai 1794 avec la sœur du roi qui s'entremet pour permettre à la comtesse de Sérilly de garder la vie sauve.
Influencé par John Singleton Copley et par Henry Raeburn, il peint le portrait de nombreux anglais et écossais. Il expose régulièrement à la Royal Academy et devient le peintre attitré du comte d'Artois en émigration à Holyrood.
De retour en France, il expose de nouveau au Salon, mais ne rencontre pas le succès qu'il espérait.
Pour le Baron Portalis qui publia son journal « Distinguée, sincère, de couleur harmonieuse, encore parée des dernières élégances d’un siècle enchanteur, telle s’affirme, dans son incontestable originalité, la peinture de Danloux… Sous son pinceau, les coiffures prennent une ampleur qui ajoutent à la beauté… Son goût des attitudes imprévues propres à donner l’illusion de la vie, sa recherche du geste, la préoccupation d’animer la physionomie de ses modèles, sont autant de signes qui le font reconnaître à première vue. »

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mercredi 11 septembre 2019

Ferdinand Gueldry (1858-1945) - En réparant le canot

Ferdinand Gueldry (1858-1945)
En réparant le canot
Collection particulière

Joseph Ferdinand Gueldry (1858-1945) est un artiste peintre et illustrateur français, spécialisé dans les scènes sportives d'aviron, cofondateur de la Société nautique de la Marne en 1876.
En 1874, il entre à l'École des beaux-art (Paris), rejoint l'atelier du peintre Jean-Léon Gérôme et le fréquente jusqu'en 1878.
Entretemps, il découvre l'aviron et devient un « canotier » de haute volée, puisqu'il décide d'organiser des compétitions sur la Marne. À partir de 1881, avec sa toile Une régate à Joinville, une grande partie de ses sujets représentés sont des canotiers ou des scènes nautiques mettant en scène des sportifs en maillots rayés et leurs publics. Cette période correspond aux années 1880-1890 ; le peintre s'installe à Bry-sur-Marne où il a son atelier et peut en même temps pratiquer son sport
Arbitre international d'aviron, il se rend plusieurs fois en Angleterre, sur la Tamise, à la régate royale de Henley, d'où il tire une toile, Sur la Tamise, qu'il conserve toute sa vie.
 En 1902, Joris-Karl Huysmans écrira : « M. Gueldry est un des rares peintres qui aient tenté de s'affranchir de ses souvenirs d'école et d'aller droit à la nature. »
Une deuxième phase apparaît dans son travail à partir de 1885, quand Gueldry élargit son sujet aux représentations d'intérieurs d'usines et à la vie ouvrière in situ. Traitées de façon naturaliste, ces scènes apportent un point de vue documentaire au moment de la Deuxième Révolution industrielle. Gueldry pose sa palette aussi bien dans le Nord, saisissant les ouvrières du textile, que dans le bassin du Creusot. On compte aussi quelques scènes militaires, des marines, des scènes champêtres, des scènes d'intérieur et de rares portraits. Intéressés, les pouvoirs publics se portent alors acquéreur de certaines toiles de Gueldry.
Au Salon de 1898, sa toile Les buveurs de sang, représentant des femmes anémiées buvant le sang d'un bœuf égorgé dans un abattoir, fait sensation. Elle offre un autre aspect de l'œuvre de l'artiste, figurant des scènes de la vie urbaine (hors usines).
En 1908, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur sous la parrainage d'Édouard Detaille.
Durant la Première Guerre mondiale, il peint l'horreur des tranchés, entre autres l'enfer de Verdun.
Dans les années 1920, il préside la Société libre des artistes français, après avoir été démissionnaire de la Société des artistes français en 1907.
Il meurt le 17 février 1945 à Lausanne, en partie oublié.
De son vivant et avant 1908, l'État français s'est porté acquéreur de onze toiles de Gueldry, dont deux seulement ont pour sujet l'aviron.

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mardi 10 septembre 2019

Ambrosius Benson (ca. 1484 - d. 1550) - Man Praying


Ambrosius Benson (ca. 1484 - d. 1550) 
Man Praying, late 1520s 
Oil on panel 45.5 × 37.5 cm 
Art Gallery of South Australia, Adelaïde

Ambrosius Benson  est un peintre flamand d'origine lombarde, lui même père de deux peintres. Les œuvres de Benson ont beaucoup de caractéristiques stylistiques en commun avec celles de Jan Provost et d'Adriaen Isenbrant. Les trois sont restés fidèles aux sujets gothiques flamands et à l'exécution méticuleuse, mais ils ont introduit des nouveautés italiennes. On reconnaît les figures de Benson généralement par leurs teints légèrement rougeâtres, leur nez droit et leurs longs doigts.
Par ailleurs, selon Dirk de Vos : « L'œuvre de Benson est caractérisée par un clair-obscur très méridional, fait de rouges et de verts sombres contrastant avec des tons d'ivoire, et des carnations aux ombres très marquées. La typologie et la composition, par ailleurs, s'appuient le plus souvent sur d'anciens exemples et modèles brugeois, et témoignent d'une influence évidente de Gérard David. L'exécution de ces schémas est toutefois souvent un peu raide. »

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lundi 9 septembre 2019

Peter Paul Rubens (1577-1640) - Tête de jeune homme portant une armure



Peter Paul Rubens (1577-1640) 
Portrait  de jeune homme portant une armure
Huile sur panneau de chêne
Collection privée.

Ce thème du jeune soldat portant une armure, a été abordé par Rubens à de nombreuses reprises, soit comme étude destinée à être pour intégrée dans une composition plus complexe, soit comme portait isolé en soi. 
On en trouvera une autre exemple ICI 

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dimanche 8 septembre 2019

Edward Melcarth (1914-1973) - Untitled man


Edward Melcarth (1914-1973)
 Untitled man  
Private collection

Depuis sa mort en 1973 à Venise, Edward Melcarth a été largement oublié du public et des organisateurs d'expositions. A tel point  qu'il  n'y a , à ce jour, aucune  biographie officielle de Melcarth, peu d'articles le concernant et même pas de page Wikipedia !  
De nombreux détails de sa vie demeurent encore un mystère.
Pourtant Melcarth fut célèbre de son vivant (pas si lointain) et comptait parmi ses amis et mécènes l'éditeur flamboyant Malcolm Forbes, les écrivains Tennessee Williams et Gore Vidal et la célèbre  collectionneur d'art  Peggy Guggenheim, pour qui il avait d'ailleurs conçu ses célèbres lunettes de soleil en forme d'aile de chauve-souris.
Tentons d'élucider un peu le mystère de sa biographie (en français  et en anglais)  
Melcarth est né Edward Epstein en 1914 à Louisville (Etats-Unis). Il est allé à l'Université à Harvard et a étudié l'art à Londres et à Paris.
Dans les années 1930, Melcarth s'engage dans  la marine marchande et passe pas mal de temps au Moyen-Orient. Il revient a  New York, vraisemblablement après la deuxième guerre mondiale (à confirmer) et vit avec avec Thomas Painter, qui se revendique homosexuel et entretient une correspondance fournie et continue avec le chercheur sur le sexe Alfred Kinsey. 
En 1949-1950, Le couple Eptsein/Melcarth-Painter eut un autre compagnon de vie en commun  : l'artiste Henry Lex Faulkner. 
Le choix du pseudonyme  Melcarth  reste encore d e os jours un mystère et personne ne sait exactement  ni où ni comment Edward Epstein se l'ait trouvé. Le spécialiste de son oeuvre, Coleman pense que l'artiste aurait pu s'inspirer de "Melqart", un  dieu phénicien,  connu des seuls érudits  de la mythologie, du temps où il était  étudiant en Histoire à Harvard.
Les œuvres de Melcarth ressemblent à la fois à celles des maîtres de la Renaissance et des peintres figuratifs du XXe siècle comme Thomas Hart Benton. De nombreuses pièces mettent en scène de jeunes hommes musclés dans des scènes mêlant mythologie, religion, sexualité, conflits de travail et consommation de drogue. Ses peintures ont souvent des compositions et des perspectives inhabituelles.  Son peinture se trouve, pour beaucoup de ceux qui l'étudie, en  correspondance étrange avec l'oeuvre de l'écrivain français Jean Genet, bien qu'ils ne se rencontrèrent jamais. 
 © Francis Rousseau - Men Portraits  2019
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Edward Melcarth was largely forgotten after he died of cancer while living in Venice in 1973. There are no Melcarth biographies and few scholarly articles, and many details of his life remain a mystery. He has no Wikipedia entry.
Melcarth counted among his friends and patrons the flamboyant publisher Malcolm Forbes, writers Tennessee Williams and Gore Vidal, and art collector and socialite Peggy Guggenheim, for whom he designed some famous sunglasses shaped like bat wings.
Melcarth was born Edward Epstein in 1914 in Louisville.
He went to Harvard University and studied art in London and Paris.
Melcarth joined the Merchant Marine in the 1930s and spent time in the Middle East. 
He then lived in New York for many years with Thomas Painter, a gay man who corresponded for decades with sex researcher Alfred Kinsey. In 1949-50, they also had another roommate: Lexington artist Henry Faulkner.
One mystery is where the name Melcarth came from. Coleman said the artist might have invented it from Melqart, an ancient Phoenician god, because he was a student of history.
Melcarth’s works resembles both those of Renaissance masters and 20th-century figurative painters like Thomas Hart Benton. Many pieces feature muscular young men in scenes that mix mythology, religion, sexuality, labor struggles and drug use. His paintings often have unusual compositions and perspectives. His art is a “bonanza” for an academic museum, Horodner said, because there is so much there for students to discuss.
© Tom Eblen - Lexington Herald Leader 2018

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samedi 7 septembre 2019

Nicolas Régnier (1591-1667) - Portrait masculin



Nicolas Régnier (1591-1667) 
Portrait masculin, 1620/1630 
Huile sur toile  109 cm × 72.5 cm 
Kunsthistorisches Museum Vienna, Gemäldegalerie 


Nicolas Régnier, dit Regnier ou encore Niccolò Renieri est un peintre baroque influencé par le caravagisme qui a peint une grande partie de son œuvre en Italie, d'abord à Rome puis surtout à Venise. Son lieu et son époque de naissance font de lui un homme à double culture, des "peintres du nord" (et non pas "flamande") et française. 
Peintre apprécié, il devient aussi collectionneur et entrepreneur à succès et construit une vaste fortune.

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vendredi 6 septembre 2019

Lucian Freud (1922-2011)- Interior at Paddington


Lucian Freud (1922-2011)
Interior at Paddington, 1951
Walker art gallery

Lucian Freud est considéré comme un des peintres figuratifs les plus importants du 20e et du 21e siècle, l'« Ingres de l'existentialisme » selon la formule de l'historien de l'art, Herbert Read.
Il est notamment célèbre pour avoir peint, en 2001, le portrait de la reine Élisabeth II à l'occasion de son jubilé d'or, tableau qui a soulevé une polémique en Grande-Bretagne.
Petit-fils du médecin et fondateur de la psychanalyse, Sigmund Freud, Lucian naît à Berlin. Son père, l'architecte Ernst Freud (1892-1970), est le plus jeune fils de Sigmund Freud. En 1934, pour échapper à l'antisémitisme nazi, Ernst Freud emmène sa famille à Londres.En 1938, à la suite de l'Anschluss, leur grand-père Sigmund les y rejoint.
Lucian Freud peint face à des modèles vivants dans le huis-clos de son atelier. Les vues de Londres ou de son jardin sont réalisées à partir du point d'ancrage de l'atelier. Il travaille toute la journée et les séances de pose qu'il inflige à ses modèles sont interminables.
À la fin de sa vie, les portraits de nus dominent sa peinture révélant l'intimité crue de ses modèles, celle de Leigh Bowery, de Sue Tilley ou de son fidèle assistant David Dawson (Sunny Morning-Eight Legs, 1997). Mais même les modèles habillés révèlent au spectateur leur nudité, la vérité de l'être qui perce toute apparence « Quand je peins des vêtements, je peins vraiment des gens nus couverts de vêtements » expliquait-t-il.
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jeudi 5 septembre 2019

Giovanni Segantini (1858-1899) - Selbstportrait, 1893



Giovanni Segantini (1858-1899)
Selbstportrait, 1893
 Crayon Conté sur papier
St Gallen Museum of art


 Le peintre italien  Giovanni Segantini est rattaché au courant du symbolisme. C'est un peintre de genre, qui a représenté des sujets typiques, dont des paysages de montagnes. Pour Philippe Dagen du journal Le Monde, « Il s'agit d'un des artistes majeurs de son temps, entre symbolisme, postimpressionnisme et primitivisme »
Il perd sa mère à sept ans, et son père un an plus tard puis il fréquente l'Académie des beaux-arts de Brera à Milan.
Vers 1888 Segantini développa à Milan une solide amitié avec un peintre qui avait déjà atteint une grande renommée, Francesco Filippini, qui lui dédie le tableau "Impression de la lagune".
En 1895, il reçoit le premier Grand Prix de la première Biennale de Venise.
Il s'installe en Suisse, à Maloja, près de Saint-Moritz, en Haute-Engadine, où il peint de nombreux paysages. Il y mourra. Sur sa tombe est écrit « Arte e amore vincono il tempo » (« L'art et l'amour triomphent du temps »).

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mercredi 4 septembre 2019

Felix Bonfils (1831-1885) - Saîs coureurs au Caire


Felix Bonfils (1831-1885)
Saîs coureurs au Caire 
Albumen silver print from glass negative, 1870
 The MET museum  (not on view)

Félix Bonfils fut d'abord relieur à Saint-Hippolyte-du-Fort dans les Cévennes. Il déménagea à Beyrouth en 1867 où il ouvrit avec sa femme Marie-Lydie Cabanis Bonfils et son fils Adrien, l'atelier photographique Maison Bonfils, qu'il renomma en 1878 Bonfils et Cie
Bonfils photographia au Liban, en Égypte, Palestine, Syrie et Grèce ainsi qu'à Constantinople à partir de 1876.
Quatre ans plus tard, il confie à la Société française de photographie le résultat de sa stupéfiante activité : 15 000 épreuves d'après 591 négatifs de l'Égypte, la Palestine, la Syrie et la Grèce, ainsi que 9 000 vues stéréoscopiques. Malgré le climat très chaud de ces pays, ses clichés sont réalisés à l'aide de collodion humide qui doit être développé très rapidement.
En 1872, Bonfils publie Architecture antique, un album composé de 22 planches. Ces photographies sont largement diffusées par des agents au Moyen-Orient, dans les pays anglophones et en France.  Ces vues pouvaient être achetées à l'unité, mais elles étaient également proposées sous forme d’albums. 
À partir de 1876, Bonfils, de retour à Alès, se consacre à la publication de son Catalogue des vues photographiques de l'Orient : Constantinople, l'Égypte, la Palestine, la Syrie et la Grèce
Bonfils propose 545 images numérotées en une grande diversité de formats. Le catalogue se termine par une liste de 133 numéros de Costumes divers disponibles en 33 épreuves de moyen format (18 × 24 cm) et en 100 vues stéréoscopiques.
Ses œuvres devinrent célèbres grâce aux touristes du Moyen-Orient qui rapportaient ses photographies en souvenir.
Ces photographies, produites par l'atelier, pouvaient parfois être l'œuvre de son fils Adrien ou des assistants de l'entreprise.
En 1876, il revint à Alès où il ouvrit un autre atelier vers 1881. 
Celui de Beyrouth n'en fut pas fermé pour autant. Sa femme Marie-Lydie et son fils en assurèrent la conduite après la mort de Félix en 1885. Cet établissement ne cessa qu'en 1905, quand un incendie le détruisit.
L'activité de l'entreprise Bonfils se poursuivit plusieurs décennies après la mort de son fondateur. 
Elle fut rachetée en 1918 par Abraham Guiragossian, associé depuis 1909, qui en conserva le nom. Elle est mentionnée dans le Guide bleu en 1932.

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mardi 3 septembre 2019

Benjamin West (1738-1820) - Self portrait


Benjamin West (1738-1820) 
Self portrait, 1770
Museum of fine arts, Baltimore 

Le peintre Benjamin West  est le premier peintre né en Amérique qui obtint une renommée artistique internationale.
Né dans un milieu modeste des Treize colonies  (les Etats Unis n'existaient pas encore), il se fait remarquer par ses talents artistiques dans la haute société de Philadelphie pour laquelle il exécute des portraits. Son talent est tel que certains de ses clients vont même se cotiser pour lui payer un séjour d'étude en Europe.
Il se rend à Rome à l'âge de 22 ans où il fait la connaissance de Johann Joachim Winckelmann et du néoclassicisme naissant. En 1763, après trois ans en Italie, il s'installe définitivement à Londres  pour ne jamais retourner en Amérique.
Il se spécialise dans la peinture d'Histoire.
Ses premiers tableaux apparentés à ce genre datent du début des années 1770, soit une quinzaine d'années avant les grands tableaux historiques de Jacques-Louis David en France.
Contrairement à ses confrères, il ne se limite pas à l'histoire ancienne. En 1770, par exemple, il réalise le tableau La Mort du général Wolfe qui montre les derniers instants du général britannique James Wolfe pendant la Bataille de Québec (1759) au cours de la Guerre de Sept Ans. Certaines personnes ont payé l'artiste pour figurer parmi les personnages qui entourent le défunt sur ce tableau.En 1771, il mit en scène la rencontre entre William Penn et les Amérindiens dans sa Pennsylvanie natale, commémorant ainsi le traité signé par Penn avec les Amérindiens un siècle plus tôt.
Ces œuvres connurent un immense succès en Angleterre.
En 1772, il fut nommé peintre d'histoire du roi de Grande-Bretagne (George III). Il fut l’ami du souverain et peignit quelque 60 toiles pour lui. Il reçut une commande pour faire des peintures religieuses dans la chapelle du château de Windsor, mais elle fut annulée en 1801.
En 1792, il succéda à Joshua Reynolds en tant que président de la Royal Academy, dont il fut l'un des fondateurs en 1768. Il enseigna à des étudiants européens et américains.

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lundi 2 septembre 2019

Jacques de Lalaing (1858-1917) - Les prisonniers de guerre


Jacques de Lalaing (1858-1917) 
Les prisonniers de guerre, 1883  
Palais des Beaux Arts de Lille 


Jacques de Lalaing se distingue surtout comme portraitiste et peintre animalier. On lui doit également des scènes historiques (ci-dessus), des groupes allégoriques en bronze et des monuments funéraires. 
Il réalise en tant que peintre-décorateur et sculpteur de nombreuses commandes publiques.
À partir de 1896 il est membre de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et en devient le directeur de 1904 à 1913.
En juin 1909, il dirige la délégation d'artistes belges à Munich, lors de la dixième exposition quatriennale des beaux-arts organisée par la Münchener Künstler Genossenschaft et la Münchener Secession, qui eut lieu dans le "Palais de Verre". Il y participe également à titre personnel pour la peinture à l'huile et pour la sculpture.
On peut voir certaines de ces œuvres dans les musées d'Anvers, Bruges, Bruxelles, Gand, Lille et Tournai.

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dimanche 1 septembre 2019

Hercule dit "de Massicault"


Hercule  dit "de Massicault" 
Marbre blanc, 2,02 m - Seconde moitié du IIIe siècle.
Musée du Bardo. Tunis 


L' Hercule de Massicault est une statue romaine ( seconde moitié du IIIe siècle) de marbre trouvée à Massicault, l'actuelle municipalité de Borj El Amri, en Tunisie. La statue, réaliste, est l'une des œuvres antiques emblématiques conservées au Lusée national du Bardo, dans la proche banlieue de Tunis.
L’homme est debout. Il porte une tunique et une peau de lion sur le dos et sur sa tête. Il tient du blé et du pavot ; un chien Cerbère se trouve à ses côtés. Il portait également une massue qui a disparu.
Le corps est traité sans relief alors que le visage est d’un réalisme remarquable.
Gilbert Charles-Picard y a vu un initié aux mystères d'Éleusis, culte à la fois agraire et lié au retour à la vie.

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