Walter McClintock (1870-1949)
Eagle Arrow. A Siksika man. Montana.
Glass lantern slide, Early 1900s.
Yale Collection of Western Americana, Beinecke Rare Book and Manuscript Library.
Le photographe américain Walter McClintock était ce que l'on appelait alors d'un terme peu élégant un "Semihole", c'est à dire un Indien qui ne s'assumait pas. Diplômé de Yale en 1891, il devint rapidement un expert des Indiens Black Feet qui vivaient au nord de la rivière Missouri.
McClintock arriva au bon moment, celui ou les autorités américaines, avaient décidé qu'il valait mieux "folkloriser" et assimiler les tribus indiennes que de les exterminer. C'était l' époque des spectacles de Buffalo Bill, des peintures de Frederic Remington et de Charles M. Russell.
McClintock arriva en territoire Blackfeet avec un enregistreur à cylindre de cire. Il y réalisa plus de 50 enregistrements de chansons tribales, de discours et de prières, son but étant de créer un opéra basé sur des mythes indiens. L'opéra fut finalement composé par Arthur Finley Nesbit et connut un échec retentissant. Heureusement les très précieux enregistrements sur cylindre des incantations tribales qui servirent de documentations à l 'opéra raté, sont conservées à la Bibliothèque du Congrès de Washington où elles figurent parmi les archives les plus consultées pour cette période de l'histoire.
Vexé par cet échec musical, McClintock retourna sur le terrain tribal armé, cette fois ci, d'une caméra et, entre 1896 et 1912, prit plus de 2 000 photographies des Black feet mais aussi de membres d'autres tribus constituant ainsi, à nouveau, l'un des fonds photographiques les plus précieux de son temps.
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