A propos de Franz Hals
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2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
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Collection virtuelle sur le thème du portrait masculin en peinture, dessin, sculpture et photographie. Chaque portrait est analysé et commenté en français et, quelquefois, détaillé dans un podcast. Biographie de peintres, sculpteurs, photographes et artistes. Portraits historiques, autoportraits, Nus académiques, portraits officiels, Histoire de la mode, Histoire du costume, Histoire de l'art.
Dans ce portrait, qui appartenait à l'ancienne collection Lacaze et fut acheté par la ville de Bordeaux en 1829, un homme jeune, représenté en buste sur un fond neutre, porte un vêtement noir rehaussé par la blancheur d’un col de batiste et tient sa main droite largement ouverte sur sa poitrine. Sa tête étant légèrement tournée vers la droite, une partie de son visage est dans l’ombre. L’ébauche de sourire et la main posée sur le cœur augurent de son caractère enjoué.
Le marquis de Lacaze voyait dans cette œuvre un autoportrait de Frans Hals. Or en 1632, l’artiste avait 52 ans. Le modèle devint un « peintre flamand » pour le conservateur bordelais Emile Vallet en 1881, puis « Anton van Dyck » en 1921. Mais l’âge indiqué du modèle (26 ans) et le portrait du maître anversois par Rubens (Londres, château de Windsor, collection royale) renvoient cet homme dans l’anonymat.
L’attribution de l’œuvre à Frans Hals fut aussi remise en question à partir du catalogue de Charles Manciet en 1933. Mais W. van Bode et A. Bredius au début du XXe siècle, puis O. Le Bihan l’ont (l’a) de nouveau confirmée ; ce dernier a rapproché l’œuvre d’un Portrait d’homme daté de 1634 et conservé au Szépmüvészeti Múzeum de Budapest.
Avec une économie de détails et de couleurs, Hals élabore un portrait subtil aux contours bien affirmés et avec une variété de noirs qui traduisent les différents ornements de son habit. Le visage et la main présentent la juxtaposition de beiges, roses et orangés qui rendent les carnations plus chaleureuses. En revanche, la chevelure est simplement brossée.
Ce portrait correspond à cette période des années 1630-1635, au cours de laquelle Hals recherche une simplification de ses compositions, plutôt statiques, et un dessin plus affirmé sur des fonds neutres et sombres, à l’exemple du portrait de Budapest précédemment cité, ou d’un Portrait d’homme (1630) conservé dans les collections royales anglaises.
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2023 - Men PortraitsHendrick Pot (1585-1657)
Charles Ier roi d'Angleterre, 1632
Huile sur bois, 33 x 51cm
Musée du Louvre, Paris
Étrangement attribué au début du XIXe s. (et jusqu’en 1847) à un certain Koning ou Coning, comme si la fonction royale du modèle (koning = roi en néerlandais) avait été prise pour un nom d’artiste, tel Salomon Koninck… Le roi Charles Ier revient à l’identique dans un autre portrait de Pot, avec son épouse et le prince de Galles enfant, futur Charles II, acquis par le roi d’Angleterre en 1814 comme étant peint par Daniel Mytens (Buckingham Palace, Londres) ; une autre version également attribuée jadis à Mytens montrant le roi seul et considérée à tort comme peinte par Demonts.
Hendrick Pot fut l'élève de Carel van Mander. Selon son biographe Houbraken, la ville de Haarlem acheta ses tableaux La Glorification de Guillaume I et La Mort de Guillaume I en 1620 pour les installer à l'hôtel de ville, et en 1626, il est devenu doyen de la guilde de Saint Luc d'Haarlem. En 1632, il a été employé comme portraitiste à la cour de Charles Ier à Londres. Frans Hals l'a représenté en lieutenant, en 1633, dans ses tableaux Les Officiers de la garde de Saint Adrien et Les Officiers de la garde civique de Saint Georges, tous deux exposés au Musée Frans Hals de Haarlem2.
Jan Cornelisz Verspronck (1697-1662)
Portrait masculin, 1646
Huile sur toile 86 x 65.5 cm.
Rijksmuseum, Amsterdam.
Hendrick ter Brugghen (1588-1629)
Democrite riant, 1628
Huile sur toile, 85,7 cm x 70,0 cm
Rijksmuseum, Amsterdam
Bien qu'il disparût prématurément, l' œuvre d'Hendrick ter Brugghen semble avoir été très appréciée de son vivant, et elle exerça une grande influence sur ses contemporains. Ainsi, Constantin Huygens le célèbre-t-il comme l’un des meilleurs peintres d’histoire néerlandais. Par ailleurs, sa façon de traiter les sujets religieux se retrouve chez Rembrandt, tandis que des éléments stylistiques apparaissent chez Frans Hals et Johannes Vermeer, lequel fut vraisemblablement influencé par son utilisation de la couleur. Malgré tout, à Utrecht, ter Brugghen sera resté dans l’ombre de Van Honthorst, dont l'œuvre connut un succès plus important. Son Démocrite riant ci-dessus était destiné à être le pendant du portrait d'un autre philosophe Héraclite, beaucoup moins rieur !
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2021 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
Adriaen Brouwer (1605?-1638)
La potion amère,
Städel Museum, Frankfurt
Reprenant des sujets chers à Pieter Brueghel l'Ancien (vie paysanne), qu'il traite dans le style influencé par Frans Hals, et Pierre-Paul Rubens par l’intensité lumineuse et la transparence de ses couleurs, Brouwer excella dans les scènes de genre. Il peignit exclusivement des scènes de la vie paysanne et de tavernes – danses paysannes, joueurs de cartes, fumeurs, buveurs et bagarres –, caractérisés par une grande vivacité des caractères et par un sens de l’observation remarquable. Il exerça une influence significative non seulement sur Josse van Craesbeeck, que Brouwer aurait connu en prison et formé, mais également sur David Rijckaert, David Teniers le Jeune et les Hollandais Adriaen Van Ostade, Cornelis et Herman Saftleven. Rubens estimait hautement ses peintures au point d’en acheter un certain nombre pour sa collection d’œuvres d’art. Plusieurs dizaines de tableaux ainsi que plusieurs dessins sont à l'heure actuelle attribués à Adriaen Brouwer. Ces attributions sont la plupart du temps incertaines, étant donné que l'artiste ne signait et ne datait qu'extrêmement rarement ses œuvres – elles portent éventuellement ses initiales : un monogramme (qui ne constitue pas pour autant une garantie d'authenticité) –, et que bon nombre d'artistes de cette époque ou des suivantes ont donné dans le même genre. Ces attributions font parfois l'objet de révision.
Frank Duveneck (1848-1919)
Guard of the Harem (Study), 1879
Cincinnati Art Museum
Fils d'un immigré allemand, Frank Duvenek est considéré comme une figure majeure du portrait américain. En 1869, il part étudier avec Wilhelm von Diez et Wilhelm Leibl à l'Académie royale de Munich. En 1877, il croise le chemin de son jeune compatriote John White Alexander en voyage en Bavière. D'abord ignoré son travail attira tout à coup l'attention lorsqu'il fut montré au Boston Art Club en 1875. Henry James l'appelait "le génie insoupçonné" et à l'âge de 27 ans, il était déjà un artiste célèbre. En 1878, Duveneck ouvrit une école à Munich et dans le village de Polling en Bavière. Ses étudiants, connus sous le nom de "Duveneck Boys", comprenaient John Twachtman, Otto Henry Bacher, Julius Rolshoven et John hite Alexander. Après la mort de sa femme Elizabeth et bien qu'il fut un homme riche et célèbre, il choisit de mener une vie recluse. Il vécut à Covington jusqu'à sa mort en 1919 et enseigna à l'Académie d'Art de Cincinnati. Ses portraits les plus célèbres sont Lady with Fan (1873) et The Whistling Boy (1872), qui révèlent tous l'influence qu'exercèrent sur lui la palette sombre et le coup de pinceau de Franz Hals. Les oeuvres de Duvenck sont aujourd'hui exposées u au MET Museum de New York, à la National Gallery de Washington, DC, au Museum of Fine Arts de Boston, au Cincinnati Art Museum, au Richmond Art Museum, etc... Membre du Salon des artistes français, il obtint un mention honorable en 1895 En 1905, il fut é élu à l'Académie nationale de design en tant que membre associé et est devenu un académicien à part entière en 1906.
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2020 - Men Portraits
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