google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS

jeudi 21 mars 2019

Francis Cadell (1883–1937) - Self portrait 1914



Francis Cadell  (1883–1937)  
Self portrait, 1914
National Gallery of Scotland

Francis Cadell  (de son nom complet Francis Campbell Boileau Cadell)  est un peintre coloriste écossais, célèbre pour ses représentations d'intérieurs écossais élégants ainsi que pour ses paysages de l’оle de Iona et pour ses portraits d' hommes.
Encouragé par le peintre Arthur Melville à partir dès l'âge de 16 ans, il part  étudier à Paris à l'Académie Julian où il entre rapidement en contact avec l'avant-garde française et découvre Matisse. Ce dernier exerça sur lui une  influence durable, bien qu’il se soit  aussi intéressé à la technique  de James Abbott McNeill Whistler et  d’Édouard Manet. Après son retour en Écosse, il a régulièrement exposé à Édimbourg et à Glasgow — notamment au Royal Glasgow Institute of the Fine Arts — ainsi qu'à Londres. Cadell était un peintre gaucher. Lorsqu’il était étudiant à l'Académie royale écossaise, le président avait  tenté de l'empêcher de peindre avec sa main gauche sous prétexte qu' « aucun artiste gaucher n'est devenu génial ». Cadell répliqua « Monsieur et n'y a-t-il pas la grande peinture de Michel-Ange ? » Le président ne  répondit pas et quitta la salle . Un camarade  demanda alors à Cadell  comment il savait que Michel-Ange était gaucher. Et Cadell d' avouer « Je ne savais pas, mais le président non plus ».
Entre octobre 2011 à mars 2012, la Galerie nationale écossaise d'art moderne a réalisé une rétrospective  majeure du travail de Cadell, la première depuis celle tenue à la Galerie nationale d'Écosse en 1942.
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mercredi 20 mars 2019

Sir Ivor Henry Thomas Hele (1912- 1993) - Flight Lieutenant Peter Middleton



Sir Ivor Henry Thomas Hele (1912- 1993) 
Flight Lieutenant Peter Middleton, 1952 
National Gallery of Australia 

L'artiste australien Sir Ivor Henry Thomas Hele fut surtout célèbre pour ses portraits. Il fut aussi l'un des plus anciens "peintre de guerre" d'Australie et réalisa à ce tire plus d'œuvres sur commande que tout autre dans l'histoire de l'art australien.
En 1927, âgé de 15 ans, il est encouragé par sa tutrice à s'embarquer pour l'Europe. Il étudia le dessin et la peinture dans diverses académies privées avant de retourner en Australie au début de 1930.
En 1938, une de ses œuvres majeures, Sturt's Reluctant Decision to Return remporta le prix du 150e anniversaire du Commonwealth. La pièce fut achetée par le gouvernement pour la future Galerie nationale d’Australie, mais se trouve aujourd'hui à la Galerie d’art d’Australie méridionale.
Encouragé par Thomas Blamey, Hele s’engagea comme soldat dans le 2nd AIF et partit pour le Moyen-Orient avec la 9e Division. Il fut promu lieutenant et assuma alors la responsabilité de peintre de guerre. Il resta avec la 9e Division, qui fut ensuite transférée en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Après la guerre, il revint en Australie ù, à partir de son vaste portfolio de croquis, il tira de nombreuses peintures conservées à l'Australian War Memorial.
En 1952, il est nommé peintre de guerre auprès des forces australiennes en Corée.
Outre les études de personnages et les scènes de guerre pour lequel il est le plus connu, Ivor Hele a peint de nombreux paysages, en particulier la côte escarpée du sud de l'Australie, ainsi qu'un grand nombre de dessins érotiques. La National Gallery of Australia abrite environ 130 de ses œuvres.

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mardi 19 mars 2019

Amrita Sher-Gil (1913-1941) - Young man with apples


Amrita Sher-Gil (1913-1941) 
Young man with apples (Boris Tazlitsky), 1932
 National Gallery of Modern Art, New Delhi, India


Pour celles et ceux qui n'auraient pas le bonheur de connaitre son art, Amrita Sher-Gil est une peintre indienne. Née à Budapest, en Hongrie elle est la fille d'Umrao Singh Sher-Gil Majithia, un aristocrate sikh et un érudit en sanskrit et en persan, et de Marie-Antoinette Gottesmann, une chanteuse d'opéra juive hongroise. Elle passe la majeure partie de sa petite enfance à Budapest, notamment durant la Première Guerre mondiale.
En 1921, sa famille déménage à Summer Hill, dans les faubourgs de Shimla, en Inde. Elle y commence l’apprentissage du piano et du violon. Même si elle a dessiné très tôt, elle commence à apprendre la peinture à huit ans. En 1923, sa mère déménage en Italie avec Amrita et obtient son inscription dans une école d'art de Florence. Amrita retourne toutefois en Inde en 1924.
À seize ans, Amrita navigue à travers  l'Europe avec sa mère et va se former comme peintre à Paris, d'abord à l’académie de la Grande Chaumière, puis à l’atelier de Lucien Simon où elle rencontre Boris Taslitzky (portrait ci-dessus) et à l'École des beaux-arts, de 1930 à 1934. 
Elle réalise surtout des portraits féminins dans un style proche du postimpressionnisme et du réalisme d’entre-deux-guerres.
Ses premiers tableaux sont marqués par l’influence significative des modes occidentales sur la peinture, en particulier celles pratiquées dans les cercles bohèmes de Paris, dans le début des années 1930. À partir de 1934, son style est plus dépouillé et plus introspectif, elle s'interroge sur son identité, sur sa culture, sur les traditions de l'art indien, et décide de revenir en Inde.
En mai 1935, à Shimla, Amrita rencontre le journaliste anglais Malcolm Muggeridge, qui travaille alors comme rédacteur en chef adjoint et éditorialiste pour le Calcutta Statesman. Ils vivent une relation courte mais intense. Elle voyage ensuite sur les conseils d'un collectionneur et critique d'art, Karl Khandalavala, qui l'encourage à poursuivre sa passion pour la découverte de ses racines indiennes. Elle est notamment impressionnée et influencée par les écoles Mughal et Pahari de peinture et les peintures rupestres d'Ajanta.
En 1938, elle épouse son cousin germain hongrois, le docteur Victor Egan, et déménage avec lui dans la maison de sa famille paternelle à Saraya, Gorakhpur, en Uttar Pradesh. Elle y peint les rythmes tranquilles de l'Inde rurale. En 1941, quelques jours avant l'ouverture de sa première grande exposition personnelle à Lahore, elle tombe gravement malade, à 28 ans, et glisse dans le coma. 
Elle décède le 6 décembre 1941.
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lundi 18 mars 2019

Dick Ket (1902-1940)- Self Portrait



Dick Ket (1902-1940)
Self Portrait dessin

Dick Ket était un peintre connu pour ses natures mortes et ses autoportraits.
Ses natures mortes méticuleusement composées tournent toujours autour des mêmes thèmes et représentent souvent les mêmes objets à savoir des bouteilles, un bol vide, des œufs, des instruments de musique, des journaux... Ket a juxtaposé ces objets dans des arrangements angulaires, vus d'un point de vue élevé, dans un cadrage "en plongée",  les ombres portées des objets créant toujours d'intéressantes diagonales.  Dick Ket a réalisé environ 140 peintures, dont une quarantaine d'autoportraits. Ses expérimentations techniques de différents additifs dans la composition de ses pigments, medium  et vernis, ont eut pour effet de provoquer un résultat étonnant et difficilement gérable par les conservateurs, puisque certaines  de ses peintures ne sont pas complètement sèches après quatre vingt ans !!!
Le Rijksmuseum d'Amsterdam, le musée Arnhem et le musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam figurent parmi les musées présentant des œuvres de Dick Ket.

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dimanche 17 mars 2019

Clovis Trouille (1869-1975) pour Pierre Imans - Mannequin masculin Figures de Cire 1930- 40


Clovis Trouille (1869-1975) pour  Pierre Imans
Mannequin masculin Figures de Cire 1930- 40  


Le peintre et sculpteur français Camille Clovis Trouille, se proclamait volontiers anticlérical et antimilitariste.  Traumatisé par les effets de la  Première Guerre mondiale, il se définit même comme anarchiste. Clovis Trouille est peu connu du grand public car il ne recherchait pas, à proprement parler, la gloire. Il dira même  : « Il est vrai que je n'ai jamais travaillé en vue d'obtenir un grand prix à une biennale de Venise quelconque, mais bien plutôt pour mériter dix ans de prison et c'est ce qui me paraît le plus intéressant. » 
Il ne voulait pas vendre ses toiles. Lorsqu'il consentait à s'en séparer, il souhaitait parfois les récupérer afin d'y ajouter des détails : un personnage, des objets, ou simplement un grain de beauté...
 Clovis Trouille commença à travailler comme beaucoup d'autres sculpteurs  dans l'atelier de Pierre Imans, vers les années 1920 et il y travailla  pendant 45 ans, jusqu'à la fermeture de la société Imans ! 

Pierre  Imans  a démarré son entreprise de mannequin de vitrine en 1896. Elle fonctionna à plein régime entre les années 1920 et les années 1950 au  n° 10 rue Crussol, dans le 11e arrondissement de Paris. Cette adresse professionnelle, un peu  à la frontière du quartier des tailleurs et fabricants de vêtements parisiens, est indiquée sur toutes les images et catalogues de Pierre Imans jusqu'en 1965, date de la fermeture définitive de cette société.  Les œuvres qui survécurent à la fermeture peuvent être vues aujourd'hui dans les musées du monde entier, où elles sont considérés comme des témoignages importants de la sculpture commerciale moderne... ce que pensait Imans lui-même, d'ailleurs.
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samedi 16 mars 2019

Corneille de Lyon (1500/1510–1575) - Portrait d'un homme aux gants


Corneille de Lyon  (1500/1510–1575) 
Portrait d'un homme (inconnu) aux gants
 Indianapolis Museum of Fine Arts 


Les portraits de Corneille de Lyon sont généralement de très petit format. 
Schéma familier dans ses compositions, les personnages et la tête principalement sont reproduits la tête orientée à gauche ou à droite. La lumière provient souvent de gauche.
 On peut imaginer que les modèles posaient dans l'atelier de Corneille.

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vendredi 15 mars 2019

Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) - Portrait d'Albert Grenier


Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901)
Portrait d'Albert (René) Grenier. 
Huile sur bois, (34 x 25 cm), 1887
The MET Museum


Durant  les années 1880, Grenier et Toulouse-Lautrec étaient étudiants ensemble dans l'atelier parisien du peintre d'histoire académique Fernand Cormon. Ils sont rapidement devenus amis : Lautrec a même vécu brièvement avec Grenier et sa maîtresse, Lili, actrice et modèle, et a réalisé plusieurs peintures du couple...
 Une inscription au verso de ce portrait indique qu'il a été peint dans l'atelier de Lautrec à Montmartre, rue Caulaincourt, en 1887. Il a utilisé des lavis de pigments à l'aquarelle très fins, appliqués sur un crayon fin, pour produire une étude très touchante du caractère de son camarade.
Visible au MET 5th avenue, New York,  Gallery 817

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jeudi 14 mars 2019

George Bellows (1882–1925) - The Fisherman


George Bellows (1882–1925)
 The Fisherman, 1917
Amon Carter Museum of American Art

А 22 ans, George Bellows se forme chez le peintre new-yorkais Robert Henri. Assez rapidement, ses représentation de la vie quotidienne des habitants des villes américaines et et ses scènes de combats de boxe, toujours très mouvementées, le  rendent célèbre.
Bellows appartient au groupe des peintres de la Ash Can School, qui se caractérise par un intérêt marqué pour une peinture très réaliste qui dresse une chronique du quotidien des citoyens et par le media lithographique. L'instantané, la photographie du réel est leur dénominateur commun. 
Les oeuvres  de Bellows, très composées et  très structurées brillent par leur expressivité, qu'il s'agisse de la description de faits divers ou  de scènes saisies dans les  milieux populaires ou marginaux. Toutes illustrent un violence omniprésente dans l'Amérique de la fin du 19e et du début du 20e siècle par laquelle s'expriment  les tensions et les ambiguïtés même de la société américaine d'alors.  En 1913,   Bellows a un veritable choc en découvrant l'oeuvre de Matisse et des Fauves et tache de s'en approcher en introduisant une certaine vigueur   à sa peinture. Il est aussi influencé par le style dépouillé d'un autre élève de Robert Henri, devenu lui aussi célèbre :  Edward Hopper. Il a collaboré au magazine progressiste The Masses. Sa carrière est interrompue brutalement par une péritonite mortelle en 1925.  Il a aussi réalisé quelques paysages du Maine et de Rhode Island.

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mercredi 13 mars 2019

Jules-Elie Delaunay (1828-1891) - Autoportrait



Jules-Elie Delaunay (1828-1891) 
Autoportrait, 1860
Musée des beaux-arts de Nantes

Le peintre français Jules-Élie Delaunay est surtout connu pour ses peintures murales et ses portraits.
Il entre en 1848 à l'École des beaux-arts de Paris, où il est l'élève d'Hippolyte Flandrin et de Louis Lamothe. Second grand prix de Rome en 1856, avec Henri-Pierre Picou, il séjourne quatre ans à la Villa Médicis. À son retour à Paris, il se spécialise dans les grandes compositions et reçoit d’importantes commandes de l'Église ou de l'État. On peut admirer ses œuvres à l’Opéra Garnier, dans l’escalier d’honneur de l’Hôtel de ville de Paris et dans la nef du Panthéon (Paris) où se trouvent les panneaux représentant sainte Geneviève et Attila. Il met tant d’application dans la réalisation de cette dernière commande qu'au bout de quinze ans, l'œuvre n’est toujours pas achevée.
Delaunay est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1879 et devient chef d'atelier à l'École des beaux-arts de Paris en 1889. Ami du mélomane fortuné et académicien, Ernest Legouvé, Delaunay est chargé de l’éducation artistique de son petit-fils George Desvallières, le futur peintre. Ensemble, ils visitent le Tessin en 1884. Plus tard Delaunay le présente à Gustave Moreau. Ce dernier et Delaunay sont les témoins du mariage de George Desvallières et Marguerite Lefebvre en 18902.
Son portrait en médaillon, dont un exemplaire est conservé au Metropolitan Museum of Art de New York, a été réalisé en 1890 par le sculpteur Jules Chaplain.
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mardi 12 mars 2019

Claude Monet (1840-1926) - Portrait du Père Paul" ou Le Chef


Claude Monet  (1840-1926) 
"Portrait du Père Paul" ou  "Le Chef", 1882 
Huile sur toile   (64,5 x 52, 1 cm) 
Österreichische Galerie Belvedere, Vienne

Ce portrait fait partie des rares portraits que Claude Monet a peint au cours de sa vie.
Il s'agit du chef Paul Antoine Graff vêtu de la tenue traditionnelle des chefs cuisiniers français : un toque et une veste blanche .
Monet a décrit lui même cette  peinture comme une "esquisse curieuse".  C'est en réalité  une peinture pleine de vivacité avec cette toque chapeau incliné, cette  barbe imposante sur un visage maigre  Il a utilisé une palette de couleurs intelligente, dans laquelle la barbe noire contraste avec les vêtements blancs et dans laquelle la couleur de peau rougeâtre et brune est complémentaire des nuances de gris bleuté de l'arrière-plan.
La peinture est clairement signée avec "Claude Monet 82" dans le coin supérieur droit.

Monet arrive à Pourville le 15 février 1882 et  se met tout de suite à peindre les paysages de la côte normande au cours des deux mois suivants. Il habite alors à l'hôtel A la Renommée des Galettes, affilié à un restaurant. dont le  propriétaire est  le chef alsacien Paul Antoine Graff (1823-1893), connu sous le nom de Le Père Paul. Sa spécialité culinaire était les galettes au beurre dont Monet fera d'ailleurs une splendide nature morte : Les Galettes.
Le jour de son arrivée, Monet déplore dans une lettre de n'être pas venu plus tôt à Pourville. Il décrit le Père Paul comme un excellent chef et se dit  ravi de son hébergement : "Le paysage est très beau… on ne pourrait être plus près de la mer, comme je le suis maintenant, directement sur la plage, les vagues atteignent le sous-sol de notre maison." 
En dehors du portrait de M. Graff, Monet a aussi peint le portrait de Mme Graff (La Mère Paul aujourd'hui conservée au  Fogg Art Museum , Cambridge, Massachusetts )  qui montre Madame Graff vêtue de vêtements sombres accompagnée de son fidèle terrier Follette .
Ces deux tableaux du couple Graff ont probablement été peints pour remercier le couple de son  hospitalité .
Le Portrait du Père Paul fut un cadeau que  Monet donna à Paul Antoine Graff.  Après la mort de Graff, en 1899,  il devient la propriété du galeriste Paul Durand-Ruel puis du marchand d'art Knoedler à Paris. En 1903, il prête cette peinture à l'exposition Développement de l'impressionnisme en peinture et sculpture  de la Sécession de Vienne , à laquelle est également exposé son pendant, Madame Paul.
Par la suiite, le portrait du père Paul a été acquis par la Moderne Galerie  prédécesseur de l' Österreichische Galerie Belvedere actuelle  où il se trouve conservé.
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lundi 11 mars 2019

Jules-Elie Delaunay (1828-1891) - David triomphant


Jules-Elie Delaunay (1828-1891)
David triomphant 
huile sur toile 147 x 114cm
Musée des Beaux Arts de Nantes  

Le tableau de Delaunay est remarqué par la critique au Salon de 1874 pour ses qualités de puissance et de style. La figure vigoureuse de David est troublante par son visage fin presque androgyne et le déhanchement un peu maniéré. Elle peut avoir été inspirée de la sculpture hellénistique, des célèbres statues de Michel-Ange et de Donatello ou simplement des académies d’homme exécutées à la Villa Médicis lors de son séjour à Rome en compagnie de Degas, Bonnat ou Gustave Moreau.
L’influence de ce dernier est sensible dans le choix de coloris vifs et brillants et surtout dans la tonalité irréelle de l'arrière plan. Les massifs montagneux de couleur bleue sont traités en « sfumato » et de manière presque géométrique.
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dimanche 10 mars 2019

Jean-Léon Gérôme (1824-1904) - Pifferaro


Jean-Léon Gérôme (1824-1904)  
Pifferaro 1856
 huile sur toile collé sur bois, 1856


 Jeune musicien ambulant qui, en Italie, jouait du piffero, du fifre, de la cornemuse ou de la flûte, dansait ou chantait.  Ils étaient généralement ordinaires du Sud de l'Italie. 
" Le ménestrel était jeune, sérieux, noir comme un pifferaro de la Calabre " 
George Sand, Consuelo, t.2, 1842-43, p.149)


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samedi 9 mars 2019

Andrea Solario (1460 – 1524) - Portrait de Charles II d'Amboise


Andrea Solario  (1460– 1524) 
Portrait de Charles  II d'Amboise, 1507
Huile sur peuplier  (75 x 52cm) 
Musée du Louvre Paris 

Issu d'une dynastie d'artistes et d'architecte, Antonio Solario ou Solari se forme dans un environnement  lombard  très ouvert aux apports nordiques et  sensible à la proximité de Venise. 
Il fut un des plus importants peintres de l'école de Léonard de Vinci. 
Il fut  un des tout premiers italiens à s'expatrier en France de 1507 à 1510 avant la venue de Rosso et du Primatice que François Ier attire à Fontainebleau à partir de 1530.


Il existe 3 représentations du militaire français  Charles II d'Amboise seigneur de Chaumont, de Meillant et de Charenton, (1473 -1511) qui fut  successivement grand-maître, maréchal et amiral de France en 1502, 1504 et 1508, vice-roi de Lombardie en 1510: 
- le portrait ci-dessus  que l'on attribua d'abord  à Léonard de Vinci et, qui depuis, à  été attribué à Solario, se trouve dans la Grande Galerie du musée du Louvre à Paris. 
- un  dessin de Gaignières, à la plume et lavé, en compagnie de son fils, Georges d'Amboise, tué à Pavie, en 1525. 
- Un  portrait exécuté par Bernardino de Conti vers 1505  qui se trouve au Seattle Art Museum.

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vendredi 8 mars 2019

Bernard Boutet de Monvel (1881-1949) - A dos d'âne.


Bernard Boutet de Monvel (1881-1949)
A dos d'âne.
Collection privée

Eclectique et jouissant déjà d'une certaine notoriété en France, Bernard Boutet de Monvel  est habituellement rangé  dans la catégorie de ce qu'il est convenu d'appeler les " peintres mondains". L'oeuvre ci-dessus fait figure d'exception notoire dans sa production. 
Il se rend pour la première fois aux Etats-Unis en novembre et décembre 1926 lors d'une rétrospective de ses œuvres organisée par Anderson Galleries à New York, que suit en 1927 une exposition de ses peintures au musée d'art de Baltimore. Son succès aux Etats Unis est immédiat et tel qu’il devient le portraitiste le plus demandé par la café society américaine, grâce notamment à l'entremise de Mary Benjamin Rogers, épouse de l'industriel Henry H. Rogers. Ses modèles ont alors pour nom Frick, du Pont, Vanderbilt... Le krach boursier de 1929, et l’annulation de plusieurs commandes de portraits, sont pour lui l’occasion de peindre enfin librement une série de paysages de New York, par lesquels il s’attache à saisir la modernité de la ville en construction. Réalisée entre abstraction et réalisme photographique, cette partie de l’œuvre de Bernard Boutet de Monvel, à laquelle il faut ajouter plusieurs vues d’une aciérie de Chicago qu’il exécute en 1928, fait de lui l’égal de figures majeures du mouvement précisionniste, telles Charles Sheeler.
En 1934, il expose à la galerie Wildenstein de New York les portraits de la Maharane et du Maharadjah  d’Indore  en costumes de cour. En 1936, tandis qu’il se fait construire à Palm Beach par Maurice Fatio  un pavillon octogonal appelé La folie Monvel, il entreprend une série de portraits de profil dont les figures les plus emblématiques sont celles de Lady Charles Mendl (1936) et du marquis de Cuevas (1938).

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jeudi 7 mars 2019

Andrea Sacchi (1599-1661) - Portrait of Cardinal Antonio Barberini the Younger


Andrea Sacchi  (1599-1661) 
 Portrait of Cardinal Antonio Barberini the Younger
The MET


Après avoir été l'élève de l'Albane à Bologne, Andrea Sacchi s'installe à Rome en 1621 et y travaillera jusqu'à sa mort, à l'exception de quelques courts séjours en Italie du Nord après 1635 et à Paris en 1640.
Sa formation bolonaise le porte vers le classicisme et lui donne le goût de la couleur, qualités que vient compléter l'influence directe de Raphaël déjà sensible dans le Miracle de saint Grégoire (1625-1627, musée du Vatican, Rome). Cette œuvre attire l'attention de la famille Sacchetti, qui engage Andrea Sacchi pour décorer, avec Pierre de Cortone, la villa de Castelfusano en 1627-1629. 
Le cardinal Antonio Barberini confie aux deux artistes la décoration du palais Barberini à Rome. La fresque peinte par Andrea Sacchi au plafond d'une des salles, l'Allégorie de la divine sagesse (1629-1633), est une œuvre statique et pleine de gravité, très raphaélesque dans sa conception et contenant un nombre restreint de figures, qui contraste avec l'exubérance baroque du Triomphe de la divine providence peint par Cortone dans une salle voisine. Les deux tableaux d'autel réalisés par Andrea Sacchi pour Santa Maria della Concezione à Rome (1631-1638) se distinguent aussi des autres peintures de l'église par leur classicisme. Son œuvre la plus importante après la Divine sagesse reste le cycle de la Vie de saint Jean-Baptiste pour la coupole du baptistère San Giovanni in Fonte de Rome (1639-1645). Si l'on excepte quelques portraits, Andrea Sacchi s'est essentiellement consacré à la peinture religieuse. Il est le principal représentant du style classique dans la peinture romaine du XVIIe siècle.

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mercredi 6 mars 2019

Amrita Sher-Gil (1913-1941) - Portrait of Boris Tazlitsky


Amrita Sher-Gil  (1913-1941) 
 Portrait of Boris Tazlitsky, 1930
 National gallery of Modern Art, New Delhi, India.


Amrita Sher-Gil  (1913-1941) dans son appartement parisien
avec le  portrait of Boris Tazlitsky, qu'elle vient de peindre. 


Pour celles et ceux qui n'auraient pas le bonheur de connaitre son art, Amrita Sher-Gil est une peintre indienne. Née à Budapest, en Hongrie elle est la fille d' Umrao Singh Sher-Gil Majithia, un aristocrate sikh et un érudit en sanskrit et en persan, et de Marie-Antoinette Gottesmann, une chanteuse d'opéra juive hongroise.  Elle passe la majeure partie de sa petite enfance à Budapest, notamment durant la Première Guerre mondiale.
En 1921, sa famille déménage à Summer Hill, dans les faubourgs de Shimla, en Inde. Elle y commence l’apprentissage du piano et du violon. Même si elle a dessiné très tôt, elle commence à apprendre la peinture à huit ans. En 1923, sa mère déménage en Italie avec Amrita et obtient son inscription dans une école d'art de Florence. Amrita retourne toutefois en Inde en 1924.
À seize ans, Amrita navigue à travers  l'Europe avec sa mère et va se former comme peintre à Paris, d'abord à l’académie de la Grande Chaumière, puis à l’atelier de Lucien Simon où elle rencontre Boris Taslitzky (portrait ci-dessus) et à l'École des beaux-arts, de 1930 à 1934. 
Elle réalise surtout des portraits féminins dans un style proche du postimpressionnisme et du réalisme d’entre-deux-guerres.
Ses premiers tableaux sont marqués par l’influence significative des modes occidentales sur la peinture, en particulier celles pratiquées dans les cercles bohèmes de Paris, dans le début des années 1930. À partir de 1934, son style est plus dépouillé et plus introspectif, elle s'interroge sur son identité, sur sa culture, sur les traditions de l'art indien, et décide de revenir en Inde.
En mai 1935, à Shimla, Amrita rencontre le journaliste anglais Malcolm Muggeridge, qui travaille alors comme rédacteur en chef adjoint et éditorialiste pour le Calcutta Statesman. Ils vivent une relation courte mais intense. Elle voyage ensuite sur les conseils d'un collectionneur et critique d'art, Karl Khandalavala, qui l'encourage à poursuivre sa passion pour la découverte de ses racines indiennes. Elle est notamment impressionnée et influencée par les écoles Mughal et Pahari de peinture et les peintures rupestres d'Ajanta.
En 1938, elle épouse son cousin germain hongrois, le docteur Victor Egan, et déménage avec lui dans la maison de sa famille paternelle à Saraya, Gorakhpur, en Uttar Pradesh. Elle y peint les rythmes tranquilles de l'Inde rurale. En 1941, quelques jours avant l'ouverture de sa première grande exposition personnelle à Lahore, elle tombe gravement malade, à 28 ans, et glisse dans le coma. 
Elle décède le 6 décembre 1941.
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mardi 5 mars 2019

Alexandre Cabanel (1823-1889) - L'ange déchu






Alexandre Cabanel (1823-1889)
L'ange déchu, 1847 
Musée Fabre, Montpellier

L'Ange Déchu d'Alexandre Cabanel est une des plus célèbres oeuvres exposées au musée Fabre de Montpellier. Devant sa force et sa poésie, on se demande pourquoi elle n'a pas été retenue pour l'exposition "L'ange du Bizarre" présentée au musée d'Orsay...

Cabanel peint cette toile alors qu'il est pensionnaire à la Villa Médicis et doit envoyer des oeuvres imposées dont une académie de nu masculin.
Il s'inspire alors du "Paradis Perdu" de Milton (que lui avait commandé Maximilien II de Bavière) pour peindre cette chute de l'ange qui s'est rebellé contre Dieu.
Il s'agit ici de Lucifer dont le nom signifie littéralement  Le porteur de lumière,  assimilé à Satan.
Dans cette représentation, l'ange est exilé sur terre. Il est assis sur des roches sombres où serpentent comme une annonce de ses métamorphoses, des plantes sinueuses et noires qui se dessèchent.
Il est peint comme un héros grec, comme un dieu au corps parfait. Il reste "le plus beau des anges".
Il lève la tête et regarde la terre de son exil. Son regard est à la fois tragique avec cette larme qui tremble sous la paupière et dynamique avec cette pupille qui s'éclaire et observe... Ce regard de défi, la chevelure de flammes font comprendre que l'ange ne restera pas longtemps terrassé. Il prépare déjà sa vengeance...
Ses ailes s'assombrissent, elles perdent peu à peu leur blancheur lumineuse, elles s'éteignent et meurent, comme des branches qui vont tomber de l'arbre.
De leur coté, les anges fidèles s'enfuient dans le ciel où baisse la lumière. Ils délaissent celui qu'ils admiraient. Ils sont fidèles et pâles. Ils ont comme si souvent dans la peinture, la littérature ou la musique, la fadeur et la banalité de la morale dominante...
Pour Cabanel, Satan déchu est plus beau, souffrant et vivant, plus fascinant que le pâle troupeau des anges fidèles !
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lundi 4 mars 2019

Johann Baptist von Lampi the Elder (1751-1830) - Portrait of Prince Planton Zubov


Johann Baptist von Lampi the Elder (1751-1830) 
Portrait of Prince Planton Zubov, 1793
Private collection 

Johann Baptist Lampi l'Ancien était un peintre d'histoire et de portrait austro italien né dans le comté du Tyrol, d'un père  peintre Matteo (Mattia) Lampi,  avec lequel  il étudia l'art avant de partir à Vérone et plus tard à Salzbourg.
En 1773, il se rendit à Trente, où il devint portraitiste sur toiles et miniatures.  Puis il  se rendit à Innsbruck et à Vienne, où l' empereur Joseph II le nomma professeur à l' Académie de Vienne en 1786. La même année, il fut invité à Varsovie par la cour du roi Stanisław II August. Il a travaillé à Varsovie jusqu'à la partition militaire complète de la Pologne. 
En 1791, il s'installe à Saint-Pétersbourg, où l'impératrice lui donna le titre de chevalier héréditaire. En Russie, il se consacra entièrement au portrait et amassa une grande fortune en peignant la famille impériale, les princes et grands ducs puis toutes l'aristocratie russe.  Il devint célèbre avec ses portraits de  l' impératrice Catherine II et  de l'impératrice Maria Feodorovna (Sophie Dorothea de Württemberg).  
De retour à Vienne en 1797, il en devint citoyen d'honneur en 1799. Pensionné en 1822, il mourut à Vienne le 11 février 1830 
Ses deux fils étaient également des peintres accomplis. Le plus âgé, Johann Baptist the Younger, est resté avec lui en Russie  puis s'y est installé tout seul pendant 13 ans. Son fils cadet, Francesco (né à Klagenfurt en 1783) se séparer de son père et s’établit à Varsovie en travaillant pour le  Congrès de Pologne pour le reste de sa vie, sous le nom polonais de de Franciszek Ksawery Lampi. Il peignit des portraits et des paysages, exposa dans les  salons de Varsovie et y ouvrit une école d'art en 1841.
 En 1823, il séjourna à Vienne, à Lublin et, en 1830, à Vilna. Après l' insurrection de novembre contre les Russes, il passa quelques années à Wrocław. En 1840, il séjourna à  Dresde, Berlin et Munich.  
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dimanche 3 mars 2019

Giorgio da Castelfranco dit Giorgione (1478-1510)- Doppio Ritratto



Giorgio da Castelfranco dit Giorgione (1478-1510)
  Doppio Ritratto, c.1502
Olio su tela (80 cm x 60 cm)
Museo Nazionale di Castel Sant'Angelo, Roma

L'œuvre représente les portraits de deux jeunes gens, l'un au premier plan, l'autre relégué à l'arrière, tous deux tournés vers le spectateur. Le jeune homme au premier plan pose de face et celui à l'arrière plan est légèrement tourné vers la gauche. Le regard du jeune homme au fond est interrogateur, celui du premier plan est languissant et pensif. L'attitude de réflexion troublée des personnages est soulignée par les couleurs sombres et les habits noirs.
Le personnage central penche sa tête inclinée sur sa main droite, tandis que sa main gauche tient un fruit, une orange amère, orange sauvage au goût âcre, symbolisant le tempérament mélancolique aigre-doux. Le jeu des ombres offre une vision privilégiée sur l'or de la robe, symbole des biens matériels périssables, et sur le fruit rouge, également dépeint pour représenter la précarité humaine.

Autrefois attribuée à Sebastiano del Piombo, à Dosso Dossi et à d'autres artistes vénitiens, aujourd'hui l'œuvre est attribuée - avec des réserves  toutefois- à Giorgione. Comme pour la plupart des œuvres de Giorgione, les critiques ne sont pas d'accord sur la datation, qui varie entre 1500 et 1510, année de la mort du peintre. La date de 1502 mettrait la toile en relation avec la possible présence de Giorgione à Venise à la cour de Catherine Cornaro, reine de Chypre, qui avait rassemblé autour d'elle à Asolo, un cercle restreint d'intellectuels et d'artistes. Le ton mélancolique de l'œuvre a également fait penser à un lien avec la discussion sur l'amour de l'ouvrage Gli Asolani de Pietro Bembo, publié en 1505.
La première mention certaine de l'œuvre figure dans un inventaire des biens de Pio di Savoia de 1624. Vers 1734 la toile est entrée dans les collections du cardinal Tommaso Ruffo. En 1919, elle a été donnée au musée du Palais de Venise par le prince Fabrizio Ruffo di Motta Bagnara.

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samedi 2 mars 2019

Giovanni Giacometti (1868-1933) - Autoritratto 1889



Giovanni Giacometti (1868-1933)
Autoritratto, 1889.
 Private collection 

Giovanni Giacometti (1868-1933) était un peintre suisse, père du célèbre peintre et sculpteur Alberto Giacometti, et de Diego Giacometti, concepteur de meubles ! En 1886, il étudie la peinture à l'École des arts décoratifs de Munich, où il rencontre Cuno Amiet l'année suivante. Tous deux décident de poursuivre leurs études à Paris. En octobre, il se trouvait à l'Académie Julian, où Giacometti reste jusqu'en 1891.
En 1893, peu de temps après son retour en Suisse, à Bergell, il se lie d'amitié avec Giovanni Segantini, son aîné de dix ans, qui exerce une grande influence sur son travail en l'intitiant au  divisionnisme et à la  beauté des paysages de montagnes. Après sa mort soudaine en 1899, Giacometti rencontre Ferdinand Hodler, qui lui apprend à créer une composition rigoureuse et ornementale en utilisant des formes et des couleurs appropriées.
 En 1900, il expose au pavillon suisse de l'Exposition universelle à Paris. À partir de 1905, Giacometti travaille à nouveau avec une grande complicité avec Amiet et commence à se libérer de l'influence de Segantini. En 1906, a organisé une exposition de son travail à la Kunstlerhaus Zurich. En 1907, il se rend à Paris avec Amiet pour la rétrospective Cézanne au Salon d'Automne. Ils copient toutes les œuvres de Van Gogh. En 1908, il expose avec les Fauves français à la galerie Richter de Dresde.
En 1909, la galerie Tannhauser présente ses œuvres à Munich. Il rencontre Alexi von Jawlensky et participe en 1911 à la sécession de Berlin. En 1912, Giacometti présente une exposition personnelle au Kunsthaus de Zurich et présente deux œuvres au Sonderbund de Cologne. En 1918, après la mort de Hodler, il commença à jouer un rôle important dans le monde politique suisse en tant qu’artiste engagé, à la suite de son ami Amiet.

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vendredi 1 mars 2019

Gueli Korjev (1925-2012) - An evening phone call



Gueli  Korjev (1925-2012), 
An evening phone call, 1993
Private collection



Gueli Korjev (Гелий Михайлович Коржев) est un peintre russe né le 7 juillet 1925 à Moscou, République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie et mort le 27 août 2012 à Moscou, Russie.
Originaire de Moscou, Korjev est particulièrement connu pour son œuvre militante qui s'apparente au réalisme artistique prôné en son temps par l'État soviétique. Il est l'un des représentants du style sévère qui naît dans les années 1950 ; l'une de ses réalisations les plus connues est le triptyque Communistes peint en 1960.
Communiste convaincu, Korjev n'admet pas la chute du système soviétique qui intervient à la fin des années 1980 et son œuvre tardive, habitée de monstres et de mutants qui peuvent évoquer le travail de Jérôme Bosch, illustre sa critique du monde capitaliste dans lequel il vit désormais. Il intègre également à ses tableaux plus tardifs une influence de thèmes bibliques.

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jeudi 28 février 2019

Alice Néel (1900-1984) - Hawkan


Alice Néel (1900-1984)  
Hawkan
Private collection 

Alice Neel est une artiste visuelle américaine, particulièrement connue pour sa peinture à l'huile et pour ses portraits nus. Il s'agit d'une peinture sans fard, qui ne cède pas à la tentation des mouvements picturaux en vogue (l'impressionnisme dans ses années de formation, le surréalisme dans l'entre-deux-guerres, le pop art ... puisqu'elle a traversé à peut près tous le 20e siècle, et qui se démarque  des canons habituels sur la représentation aussi bien de la féminité que de la virilité.
Les peintures d'Alice Neel sont remarquables pour leur utilisation expressionniste de la ligne et de la couleur, la perspicacité psychologique et l'intensité émotionnelle. 
Communiste des le milieu des années 1930, elle réalise dans les années 1940 des illustrations pour la  publication communiste, Masses & Mainstream, tout en continuant à peindre. Cependant, en 1943, la Work Projects Administration cesse de travailler avec elle, ce qui lui réduit ses revenus. Elle en vient à voler à l’étalage.
Dans les années 1950, l'amitié de l’acteur Mike Gold et son admiration pour son travail lui valent un spectacle au New Playwrights. En 1959, elle fait une apparition avec le jeune Allen Ginsberg dans un film beatnik, Pull My Daisy, de Robert Frank. 
L'année suivante, son travail est présenté dans le magazine ARTnews. C’est essentiellement dans les années 1960 que sa notoriété se renforce. Son portrait de Kate Millet pour la une de Time Magazine le 31 août 1970 contribue aussi à la faire connaître.
En 1974, le Whitney Museum of American Art lui a consacré une rétrospective.

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mercredi 27 février 2019

Larry Rivers (1923 - 2002) - Art and the Artist Larry Rivers


Larry Rivers (923 - 2002) 
Art and the Artist Larry Rivers, 1989
Private collection 

Larry Rivers (de son vrai nom Yitzroch Loiza Grossberg) était un artiste américain, musicien, cinéaste,  acteur occasionnel et peintre que certains experts considèrent aujourd'hui comme le parrain du " Pop Art " ou au moins son "Grand père"... si tant qu'Andy Warhol en soit le père !
Fils d'immigrants juifs d'Ukraine, Larry  Rivers a commencé à se faire connaitre comme saxophoniste ans un pub du Bronx, avant d'étudier sérieusement la musique à la Juilliard School of Music avec Miles Davis, avec lequel il fut amis jusqu'à la mort de Miles en 1991.
Rivers a commencé à peindre dès 1947 tout en étudiant à l'Ecole Hans Hofmann. Vivant alors au Chelsea Hotel, connu pour  héberger des artistes qui payaient leur chambre en laissant leurs oeuvres ou leurs droits d'auteurs au patron,  il y croisa  Bob Dylan, Janis Joplin, Leonard Cohen, Arthur C. Clarke, Dylan Thomas, Sid Vicious mais aussi plusieurs personnes associées à la Factory d'Andy Warhol dont Rivers devint vite un ami. Rivers amena d'ailleurs à la Factory  plusieurs de ses amis français comme Yves Klein, Arman, Martial Raysse, Jean Tinguely, Niki de Saint-Phalle, Christo, Daniel Spoerri... 
En tant qu'artiste peintre, Rivers reste  connu pour un travail sur l'histoire de la révolution russe que sa galerie  la célèbre Marlborough Gallery à  New York promotionna à l'envie, mais surtout pour toute une série d'oeuvres sulfureuses.  Un bon nombre de ses oeuvres sont d'ailleurs toujours plus ou moins interdites d'exposition  dans les musées américains ou de diffusion télévisuelle dans le cas de ses films.
Bisexuel , Rivers eut de nombreuses histoires d'amours avec quelques unes des plus importantes  figures du Village des années 70- 80. Au moment de sa mort en 2002, il vivait avec le poète Jeni Olin qui était devenu son compagnon. 
En 2002, une grande rétrospective du travail de Rivers a eu lieu à la Corcoran Gallery of Art à Washington. L' Université de New York a acheté des correspondances et d'autres documents de la Fondation Larry Rivers pour les conserver dans ses archives. 

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mardi 26 février 2019

Ilya Ivanovich Mashkov (1881-1944) - Portrait d'un jeune homme en chemise bariolée



Ilya Ivanovich Mashkov (1881-1944)
Portrait d'un jeune homme en chemise bariolée,1909 
Musée d'État Russe, Saint-Pétersbourg, Russie 


Ilia Ivanovitch Machkov (Илья́ Ива́нович Машко́в) fut l'un des fondateurs en 1910, avec Robert Falk, Piotr Kontchalovski et Aristarkh Lentoulov, du groupe artistique moscovite du Valet de Carreau (1910-1913) . Machkov fut aussi un des créateurs de l'association « Mir Iskousstva » à partir de 1916. Il est une des figures majeures de l'Avant garde russe. 
Proche des Fauves mais aussi des Expressionnistes allemands  (qui participèrent à la seconde exposition du Valet de Carreau en 1912),  il y a chez Machkov  la même "violence" que chez les Allemands mais avec  un choix de sujets moins provocateurs et un rythme plus coulant. 
Dans cet autoportrait en compagnie de Peter Konchalovsky, Machkov verse dans le culte de la gymnastique et corps athlète qui agite alors ( Natalia Gontcharova en tête)  l'ensemble des membres du groupe du Valet de Carreau. Machkov ne plaisantait guère avec ce sujet du " sport ", symbolique d'une nouvelle société  plus "libre" de son corps, à tel point qu' il avait des haltères dans son atelier de Moscou (que l'on voit à ses pieds sur ce tableau) !  Au-dessus de la porte de l'atelier un écriteau proclamait: « Il n'y a de place dans mon atelier que pour le sain et le fort ». Ça peut faire peur, mais ici heureusement les beaux arts étaient aussi largement représentés avec ses propres natures mortes (dont il fut un grand maitre) sur  les murs  et le piano et le violon   qui atteste d'une vie artistique variée et intense.  Le beau et le sain comme portes drapeaux de la future Révolution russe, dont on sait hélas ce qu'il  en advint !   
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lundi 25 février 2019

Peuple Djéné (900- 1400) - Figure masculine en deuil



Peuple Djéné (900- 1400) 
Figure masculine en deuil  (13e siècle) 
Terracota (25,4x 29,9cm) 
The MET 

Cette attachante silhouette blottit son visage contre genou en tentant de ramener sa jambe contre sa poitrine. 
Créée il y a plus de 700 ans dans la région du Delta Intérieur du Niger, l'actuelle immédiateté émotionnelle de cette élégante œuvre brouille les frontières du temps et du lieu.
Cette sculpture en terre cuite provient d'un site appelé Jenne-jeno, la plus ancienne ville connue de l'Afrique subsaharienne. Jenne-Jeno a prospéré au IXe siècle, mais a décliné et a été abandonné en 1400. Des objets en laiton moulé et en fer forgé, des vases d'argile et des personnages comme celui-ci ont survécu. Ils témoignent de ce que les érudits considèrent comme une société urbaine riche et très sophistiquée.
Les figures en terre cuite récupérées sont souvent assez détaillées. Elles sont ornées de bijoux, de vêtements et d'ornements corporels tels que les colonnes parallèles de bosses et de cercles au verso de cette œuvre. Parfois,  tout le corps semblent représenter les pustules d’une maladie redoutable. 
Des sculptures comme celle-ci peuvent représenter des personnages mythiques, ou pourraient avoir servi de gardiens. Ici, la tête rasée et l'introspection du personnage ressemblent aux coutumes de deuil encore pratiquées par de nombreuses cultures en Afrique subsaharienne.
Il est possible que ce personnage exprime son  chagrin après la mort d'un de ses  proches.
D'apres la notice du MET

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dimanche 24 février 2019

Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) - L'Empereur Sévère reproche à Caracalla, son fils, d'avoir voulu l'assassiner


Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) 
L'Empereur Sévère reproche à Caracalla, son fils, d'avoir voulu l'assassiner (1769) 
Huile sur toile (124 x 160 cm) 
Musée du Louvre, Paris

On est frappé par les similitudes existant entre ce tableau de Greuze et le style de  Poussin. Il date d'une période où Greuze souhaitait par dessus tout être reconnu comme peintre d'histoire, le sommet  dans la hiérarchie des genres d'alors. Il choisit donc un sujet assez obscur et qui 'avait pas été souvent traité pour illustrer son propos : l'empereur romain Septime Sévère (146-211) reprochant à son fils Caracalla d'essayer de l'assassiner. Des émotions variées peuvent s'y lire : de la honte irritée et sasn doute feinte de Caracalla à la surprise du chambellan Castor jusqu'au au geste imprudemment héroïque de l'empereur, fait a  à la fois de  défi et de reproche. Après avoir offert lui-même ce tableau au Louvre en 1769,  Greuze attendit vainement une récompense.  L'obstination du Salon à ne lui délivré aucun prix et les mines  gênées des conservateurs du Louvre de l'époque, dès lors que l'on évoquait Greuze comme " peintre d'histoire " inclinèrent le peintre à ne plus jamais se hasarder dans ce genre. Il se contenta désormais de ces portraits et études, réalisés dans l'intimité de son atelier et grâce auxquelles il devint célèbre. La tableau tant décrié et accepté du bout des lèvres, resta cependant au Louvre, musée dans les collections duquel il figure  toujours  aujourd'hui ! 

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samedi 23 février 2019

Clovis Trouille (1869-1975) pour Pierre Imans - Mannequin masculin de vitrine n° 989-3293 bis



Clovis Trouille (1869-1975) pour  Pierre Imans 
 Mannequin masculin de vitrine n° 989-3293 bis  
Figure de Cire 1930- 40  
(Courtesy "Gods and Foolish grandeurs") 

Pierre  Imans  a démarré son entreprise de mannequin de vitrine en 1896. Elle fonctionna a plein régime entre les années 1920 et les années 1950 au  n° 10 rue Crussol, dans le 11e arrondissement de Paris. Cette adresse professionnelle, un peu  à la frontière du quartier des tailleurs et fabricants de vêtements parisiens, est indiquée sur toutes les images et catalogues de Pierre Imans jusqu'en 1965, date de la fermeture définitive de cette société.  Les œuvres qui survécurent à la fermeture peuvent être vues aujourd'hui dans les musées du monde entier, où elles sont considérés comme des témoignages importants de la sculpture commerciale moderne... ce que pensait Imans lui-même, d'ailleurs.

Le peintre et sculpteur français Camille Clovis Trouille, se proclamait volontiers anticlérical et antimilitariste.  Traumatisé par les effets de la  Première Guerre mondiale, il se définit même comme anarchiste. Clovis Trouille est peu connu du grand public car il ne recherchait pas, à proprement parler, la gloire. Il dira même  : « Il est vrai que je n'ai jamais travaillé en vue d'obtenir un grand prix à une biennale de Venise quelconque, mais bien plutôt pour mériter dix ans de prison et c'est ce qui me paraît le plus intéressant. » 
Il ne voulait pas vendre ses toiles. Lorsqu'il consentait à s'en séparer, il souhaitait parfois les récupérer afin d'y ajouter des détails : un personnage, des objets, ou simplement un grain de beauté...
 Clovis Trouille commença à travailler comme beaucoup d'autres sculpteurs  dans l'atelier d'Imans, vers les années 1920 et il y travailla  pendant 45 ans, jusqu'à a fermeture de la société Imans ! 


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vendredi 22 février 2019

Nicolas de Largilliere (1656-1746) - Portrait de Norbert Roettiers

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Nicolas de  Largilliere (1656-1746)
 Norbert Roettiers, c. 171
Huile sur toile ( 79,4x63,5cm) 
Harvard Art Museum / Fogg Museum

Norbert Roëttiers, né à Anvers vers 1666 et mort le 18 mai 1727 à Choisy-le-Roi, est un médailleur français d'origine flamande, le père de Jacques Roëttiers de la Tour (1707-1784),  lui même médailleur et orfèvre français.
Sous la direction de son oncle Joseph Roëttiers (1635-1703), Norbert Roëttiers travaille à la monnaie de Londres de 1684 à 1695. À la suite d'une mauvaise plaisanterie, tous les Roëttiers repassèrent la Manche.
À la mort de Joseph Roëttiers, il lui succède le 17 janvier 1704 à la place de Graveur général des monnaies de France, charge qu'il exerce jusqu'à sa mort en 1727.
Il meurt dans sa maison de campagne de Choisy-le-Roi le 18 mai 1727

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jeudi 21 février 2019

Károly Ferenczy (1862-1917) - Athletes



Károly Ferenczy (1862-1917)
 Athletes (1915)
Museum Ferenczy Károly

Le peintre hongrois Károly Ferenczy,  membre et figure majeure de la communauté d'artistes  Nagybánya, a peint plusieurs fois dans sa vie, le thème des lutteurs et d'une façon générale des métiers du cirque.   
 Ferenczy est considéré comme le "père de l'impressionnisme et du post-impressionnisme hongrois" et le "fondateur de la peinture hongroise moderne". On trouve une cinquantaine de ses oeuvres  à la  Galerie nationale hongroise ; d 'autres sont répartis entres diverses institutions régionales, notamment le Musée Ferenczy Károly, fondé dans sa ville natale de Szentendre, et des collectionneurs privés.
En 1966, la Galerie nationale hongroise organisa une grande exposition sur le travail de la communauté Nagybánya,: The Art of Nagybánya. En novembre 2011, cette meme institution consacrait une  grande rétrospective de Ferenczy.

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