Collection virtuelle sur le thème du portrait masculin en peinture, dessin, sculpture et photographie. Chaque portrait est analysé et commenté en français et, quelquefois, détaillé dans un podcast. Biographie de peintres, sculpteurs, photographes et artistes. Portraits historiques, autoportraits, Nus académiques, portraits officiels, Histoire de la mode, Histoire du costume, Histoire de l'art.
mercredi 31 août 2016
mardi 30 août 2016
Frank Duveneck (1848-1919) - Half length Portrait of a Bearded Man with Arms Folded
Frank Duveneck (1848-1919)
Half length Portrait of a Bearded Man with Arms Folded 1875
Fils d'un immigré allemand, Frank Duvenek est considéré comme une figure
majeure du portrait américain. En 1869, il part étudier avec Wilhelm
von Diez et Wilhelm Leibl à l'Académie royale de Munich. En 1877, il
croise le chemin de son jeune compatriote John White Alexander en voyage
en Bavière. D'abord ignoré son travail attira tout à coup l'attention
lorsqu'il fut montré au Boston Art Club en 1875. Henry James l'appelait
"le génie insoupçonné" et à l'âge de 27 ans, il était déjà un artiste
célèbre. En 1878, Duveneck ouvrit une école à Munich et dans le village
de Polling en Bavière. Ses étudiants, connus sous le nom de "Duveneck
Boys", comprenaient John Twachtman, Otto Henry Bacher, Julius Rolshoven
et John hite Alexander. Après la mort de sa femme Elizabeth et bien
qu'il fut un homme riche et célèbre, il choisit de mener une vie
recluse. Il vécut à Covington jusqu'à sa mort en 1919 et enseigna à
l'Académie d'Art de Cincinnati. Ses portraits les plus célèbres sont
Lady with Fan (1873) et The Whistling Boy (1872), qui révèlent tous
l'influence qu'exercèrent sur lui la palette sombre et le coup de
pinceau de Franz Hals. Les oeuvres de Duvenck sont aujourd'hui exposées
u au MET Museum de New York, à la National Gallery de Washington, DC,
au Museum of Fine Arts de Boston, au Cincinnati Art Museum, au Richmond
Art Museum, etc... Membre du Salon des artistes français, il obtint un
mention honorable en 1895 En 1905, il fut é élu à l'Académie nationale
de design en tant que membre associé et est devenu un académicien à part
entière en 1906.
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lundi 29 août 2016
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jeudi 25 août 2016
mercredi 24 août 2016
mardi 23 août 2016
Bernard Boutet de Monvel (1881-1949) - S.A.R. le Maharadjah d'Indore
Bernard Boutet de Monvel (1881-1949)
S.A.R. le Maharadjah d'Indore
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Le Maharadjah
Maharajadhiraj Raj Rajeshwar Sawai Shri Yeshwant Rao II Holkar XIV Bahadur 1 (1908-1961) est un maharaja d'Indore appartenant à la dynastie marathe des Holkar.
Doté d'une immense fortune constituée notamment de somptueux bijoux, comme les « poires d'Indore » ou le collier dit « de l'Inquisition », Yeshwant Rao voyage et séjourne longuement en Europe et particulièrement en France où il possède deux propriétés (à Villefranche-sur-Mer et près de Fontainebleau). Guidé par son Henri-Pierre Roché, avec lequel il fait partie dans l'entre-deux-guerres de la vie mondaine parisienne, voyageant également, à bord de luxueuses voitures à Cannes, Cuba, Los Angeles, New York ou au Pérou, il s’intéresse à l'art moderne et fait construire à Indore un palais, Manik Bagh (Jardin des rubis), conçu par l'architecte allemand Eckart Muthesius et meublé par Ruhlmann, Sognot, Eilen Gray, Le Corbusier, Herbst, Da Silva Bruhns et Puiforcat.
Le maharaja achète également une version en marbre noir de l'Oiseau de Brancusi.
En 1928, il achète le château d'Hennemont à Saint-Germain-en-Laye, où vit son père, et l'appelle le château Holkar.
La dynastie Holkar commence avec Malhar Rao qui rejoint le service du Peshwa en 1721 dirige l'Indaur (Indore) en Inde, en tant que rajas marathe puis maharajas. Ils sont l'une des dynasties prestigieuses dont le nom a été associé à l'intitulé même du gouvernant, appelé Maharaja Holkar ou Holkar Maharaja, le titre officiel étant « Maharajadhiraj Raj Rajeshwar Sawai Shri (nom) Holkar Bahadur, Maharaja of Indore, with the colonial style of His Highness ».
Le peintre
Eclectique et jouissant déjà d'une certaine notoriété en France, Bernard Boutet de Monvel se rend pour la première fois aux Etats-Unis en novembre et décembre 1926 lors d'une rétrospective de ses œuvres organisée par Anderson Galleries à New York, que suit en 1927 une exposition de ses peintures au musée d'art de Baltimore. Son succès aux Etats Unis est immédiat et tel qu’il devient le portraitiste le plus demandé par la café society américaine, grâce notamment à l'entremise de Mary Benjamin Rogers, épouse de l'industriel Henry H. Rogers. Ses modèles ont alors pour nom Frick, du Pont, Vanderbilt... Le krach boursier de 1929, et l’annulation de plusieurs commandes de portraits, sont pour lui l’occasion de peindre enfin librement une série de paysages de New York, par lesquels il s’attache à saisir la modernité de la ville en construction. Réalisée entre abstraction et réalisme photographique, cette partie de l’œuvre de Bernard Boutet de Monvel, à laquelle il faut ajouter plusieurs vues d’une aciérie de Chicago qu’il exécute en 1928, fait de lui l’égal de figures majeures du mouvement précisionniste, telles Charles Sheeler.
En 1934, il expose à la galerie Wildenstein de New York les portraits de la Maharane et du Maharadjah d’Indore (ci-dessus) en costumes de cour. En 1936, tandis qu’il se fait construire à Palm Beach par Maurice Fatio un pavillon octogonal appelé La folie Monvel, il entreprend une série de portraits de profil dont les figures les plus emblématiques sont celles de Lady Charles Mendl (1936) et du marquis de Cuevas (1938).
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lundi 22 août 2016
dimanche 21 août 2016
samedi 20 août 2016
Frantisek Kupka (1871-1957) - La Gamme Jaune
Frantisek Kupka (1871-1957)
La Gamme Jaune (autoportrait) 1907
Musée nationale d'art moderne MNAM Paris
Le peintre tchèque František Kupka compte parmi les pères de l'abstraction avec Vassili Kandinsky, Gino Severini, Piet Mondrian, Kasimir Malevitch, Auguste Herbin et Robert Delaunay.
De son vivant, il a assisté à de nombreux bouleversements de l'art, du symbolisme au pop art, en passant par l'impressionnisme, le cubisme, et bien sûr l'art abstrait, mais il aura toujours voulu garder son indépendance, sa liberté par rapport à tous les mouvements de l'Art moderne. Bien qu'il soit un pionnier de l'abstraction, il refusera toujours l'appellation d'artiste abstrait. Il écrivit :
« Ma peinture, abstraite ? Pourquoi ? La peinture est concrète : couleur, formes, dynamiques. Ce qui compte, c'est l'invention. On doit inventer et puis construire. »
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Andrea Appiani (1754-1817) - Portrait de Napoléon représenté en roi d'Italie
Andrea Appiani (1754-1817)
Portrait de Napoléon représenté en roi d'Italie à Milan en 1805
Kunsthistorisches Museum, Vienna
Andrea Appiani est un peintre italien néoclassique à la destinée très romanesque qui, issu d'une famille modeste, accéda aux plus hautes sphères de la société de son temps et fut l'un des premiers initiés francs-maçons d'Italie.
Après l'entrée des Français à Milan, le 15 mai 1796, il peint son premier portrait de Napoléon à la bataille de Lodi que le "Corriere Milanese" décrivit en terme élogieux. Ce fut le premier d'une longue série de portrait du Général Napoleon Bonapoarte qui deviendra vite Premier Consul puis de l'Empereur des français puis Roi d'Italie. À cette même date il est nommé « Commissaire supérieur », chargé de choisir les œuvres d'art lombardes et vénitiennes à envoyer à Paris.
Le 2 décembre 1804 il est à Paris, pour le couronnement de Napoléon comme empereur des Français et le 26 mai 1805, à Milan, il participe à la cérémonie du couronnement de Napoléon comme Roi d'Italie avec le sculpteur Pietro Cure. Deux semaines après, le 7 juin 1805, il est nommé premier peintre du Roi d'Italie et peint le portrait (ci- dessus) de Napoleon représenté en roi d'Italie portant le "Grand Aigle", insigne suprême de la Légion d'Honneur, ainsi que la ceinture et l'étoile de l'Ordre de la Couronne de Fer.
Le 27 juillet 1806 il est nommé chevalier de la Couronne de Fer par le prince Eugène de Beauharnais
En 1808 il réalise les fresques du Palais Royal de Milan dont deux fragments seulement ont échappé à la destruction de la Seconde Guerre mondiale : l'Apothéose de Napoléon et les Quatre Vertus qui sont actuellement à la Villa Carlotta, au Tremezzo, sur le lac de Côme.
Appiani peint dans cette seule année 1808, pas moins de 16 portraits de Napoléon et de la famille Beauharnais !
En 1812, après la défaite napoléonienne en Russie, il interrompt sa fresque de la Chute des Géants destinée au Palais Royal.
Il fut initié en franc-maçonnerie en 1785, dans la loge « La Concordia de Milano », constituée en 1783 par le comte Johann Joseph Wilczek avec patente des Illuminés de Bavière, qui en 1784 avait adhéré à la Grande Loge nationale de Vienne. Pendant la période napoléonienne, sous le Grand Orient d'Italie, il fut membre de la loge« Amalia Augusta » de Milan, et ensuite vénérable maître de la loge « Royale Josephine », toujours à Milan. Il fut aussi dans les mêmes années garde des sceaux du Grand chapitre général de la maçonnerie italienne. Lors de la naissance du Grand Orient d'Italie à Milan il fut nommé grand officier en exercice. Il a laissé de nombreuses traces artistiques à caractère maçonnique dans ses œuvres au Palazzo Reale de Milan.
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mardi 16 août 2016
Baccio Bandinelli (1493–1560) - L'ivresse de Noë
Baccio Bandinelli (1493–1560)
L'ivresse de Noë
Museo nazionale del Bargello
Bartolomeo Bandinelli (dit Baccio) était le fils d'un éminent orfèvre florentin dont il devint rapidement le premier apprenti. Dans le domaine de la sculpture, c'est avec Giovanni Francesco Rustici, ami de Leonardo da Vinci qu'il fit ses classes. Parmi ses premières œuvres réalisées par Bandinelli : un Saint Jérôme en cire, commande de Giuliano de Medici. Les Medicis deviennent ses commanditaires principaux sachant mettre à profit la rivalité maladive qui oppose Bandinelli à Michel Ange, les disciples de Michelangelo ne voyant dans les sculptures de Bandinelli qu'emphase et mauvais gout. La jalousie de Bandinelli envers Michel Ange finira par se transformer en haine véritablement pathologique ui occupera une grande partie de sa vie. La postérité et la destinée ont choisi de réconcilier ces deux grands artistes d'une façon assez ironique, sur la Piazza della Signoria de Florence, où le David de Michel Ange fait face depuis plus d'un demi millénaire à l'Hercule de Bandinelli pour le meilleur et ...non plus pour le pire !
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lundi 15 août 2016
dimanche 14 août 2016
samedi 13 août 2016
vendredi 12 août 2016
jeudi 11 août 2016
mardi 9 août 2016
Corneille de Lyon (1500-1575) - Portrait d'un jeune homme
Corneille de Lyon (1500-1575)
Portrait d'un jeune homme
Collection privée
L'art de Corneille de Lyon est novateur et tranche avec les canons du portrait de l'époque. Produites en grande quantité, ces œuvres trouvent leur public et le terme de « Corneille » est communément utilisé pour désigner ces portraits de petits formats qui sont presque des "miniatures".
Après sa mort, il tombe progressivement dans l'oubli. Redécouvert au 19e siècle, l'établissement du corpus de ces œuvres se révèle complexe et passe par des périodes de confusions et d'erreurs. La première synthèse complète sur l'artiste n'est publiée qu'en 1996 par Dubois de Groër :
Corneille réussit « la synthèse de sa culture nordique et de la tradition de Perréal, vive à Lyon. Naturels et immédiats, toujours vifs d'expression et lumineux de matière, ses portraits, tels ceux de Pierre Aymeric ou de la duchesse d'Étampes, se caractérisent, selon les cas, par des accents graphiques francs qui se distinguent de la manière plus fondue de Clouet et s'inscrivent dans le lignage d'un Jacob Cornelisz van Oostsanen ou d'un Lucas de Leyde, ou par une fluidité de matière et une transparence dans les carnations qui lui sont propres et qui sont inédites ».
Il travaille principalement à l’huile sur des supports de bois. Il peint les zones de chair très légèrement alors que les arrière-plans naturels sont plus forts. Son style se rapproche de celui d’Hans Holbein l'Ancien, particulièrement dans l’utilisation de bordures.
D'origine hollandaise, Corneille arrive au début des années 1530 à Lyon. Il connaît immédiatement une grande réussite dans le genre du portrait et devient peintre royal, titre qu'il garde toute sa vie. Marié à une Lyonnaise, bien intégré dans sa cité et jouissant d'une aisance confortable, il ne la quitte pas même durant les guerres de religion. Protestant, il est persécuté et revient à la religion catholique pour éviter l'exil.
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lundi 8 août 2016
dimanche 7 août 2016
samedi 6 août 2016
vendredi 5 août 2016
jeudi 4 août 2016
mercredi 3 août 2016
Bernardino Campi (1522-1591) - Vespasiano Gonzaga Colonna
Bernardino Campi (1522-1591) (attribué à)
Vespasiano Gonzaga Colonna , 1582
Collection particulière
Collection particulière
Le duc Vespasien Gonzague Colonna, était un condottiere italien., fils de Louis Gonzague Rodomonte et d'Isabelle Colonna.
Entre 1556 et 1591 Vespasien Gonzague crée, ex nihilo, la ville de Sabbionetta dans le plus pur style Renaissance. Chef habile et fin politicien, il obtient de Rodolphe II, l'empereurdu Saint Empire Romain Germanique l'autonomie et l'élévation de Sabbionetta en duché (1577).
Il est un intime de la cour espagnole où son oncle Philippe II d'Espagne l’a envoyé parfaire son éducation. et où d!s son arrivé en 1548, il devint l'un des pages de l'infante.
Plus tard, Il devient Grand d'Espagne, chevalier de l'ordre de la Toison d'or en 1585, vice-roi de Navarre de 1572 à 1575 puis de Valence de 1575 à 1578.
Il fut marié trois fois :
- avec Diane Folch de Cardona (1531-1559), comtesse de Klausen et marquise de Juliana, fille du vice-roi de Sicile Antoine de Cardonna et de Beatrice de Luna.
- avec Anne d'Aragon, fille d'Alfonse d'Aragon duc de Segorbe; ils eurent Julia (1565-1565), Isabelle héritière de Vespasien et Louis (1565-158)
- avec Marguerite Gonzague (1562-1628), fille de César Gonzague, comte de Guastalla
On retrouve aujourd'hui sa trace génétique chez quelques grandes familles italiennes, espagnoles, anglaises et françaises...
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mardi 2 août 2016
Emile Friant (1863-1932)
La Discussion politique, 1889
Collection particulière
Collection particulière
La scène de genre constitue un aspect important de l’œuvre de Friant.
Il a le don de saisir les attitudes, les mimiques, l’expression des visages. S’intéressant à la réalité de son époque, il représente ici une discussion animée dans un milieu populaire. L’exceptionnelle justesse de la scène résulte aussi de sa dimension psychologique : la personnalité distincte des quatre hommes les conduit à des postures spécifiques.
Il a le don de saisir les attitudes, les mimiques, l’expression des visages. S’intéressant à la réalité de son époque, il représente ici une discussion animée dans un milieu populaire. L’exceptionnelle justesse de la scène résulte aussi de sa dimension psychologique : la personnalité distincte des quatre hommes les conduit à des postures spécifiques.
lundi 1 août 2016
dimanche 31 juillet 2016
samedi 30 juillet 2016
Agnolo Bronzino (1503-1572) - Portrait of Duke Cosimo de Medici in armor
AGNOLO BRONZINO (1503-1572)
Portrait of Duke Cosimo de Medici in armor
Detroit Institute of Arts, USA
Angelo di Cosimo ou Agnolo di Cosimo dit le Bronzino ou Agnolo Bronzino est un peintre maniériste italien, fils adoptif et apprenti de Pontormo, et élève de Girolamo Genga. Il devrait son surnom à son teint sombre ou à la couleur de ses cheveux. Son disciple et fils adoptif, Alessandro Allori, était également surnommé « il Bronzino ». Il a eu sa part dans les débats qui ont animé les artistes de l'époque sur la supériorité de la peinture ou de la sculpture. Ardent défenseur de la peinture, le Bronzino réalise un tableau à deux faces, le Nain Morgante, où il représente un homme de face et de dos, pour démontrer la capacité de la peinture à faire sentir les volumes de la chair.
lL entre au service des Médicis en 1539 pour les décorations du mariage de Côme de Médicis et d'Éléonore de Tolède pour laquelle il décorera toute une chapelle du Palazzo Vecchio et dont il fera le portrait en 1545. Ses portraits offrent l'image officielle de la cour des Médicis. Ils sont l'expression d'un pouvoir aristocratique, hors des contingences matérielles.
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vendredi 29 juillet 2016
Charles M. Russell (1864-1926) - Self portrait
Charles M. Russell (1864-1926)
Self portrait, 1900
Watercolor on paper
Buffalo Bill Center of the West
(gift of Charles Ulrick and Josephine Bay Foundation)
Watercolor on paper
Buffalo Bill Center of the West
(gift of Charles Ulrick and Josephine Bay Foundation)
Dans cet autoportrait peint en 1900, à l'âge de 36 ans, Russell est debout, les pieds solidement plantés et le chapeau posé en arrière du crane. Il se présente comme une personne à la fois solide et ouverte. Il porte une ceinture métisse rouge et des bottes à talons sur mesure qui exprimaient son individualité.
Ce portrait permet de déceler son esprit vif, pour lequel il était célèbre et dont il se servait pour exprimer ses réels dons de conteur. Dans une de ses lettres illustrées pleines d'humour, il écrivit : « Je suis démodé et particulier dans ma façon de m'habiller. On dit que suis excentrique (une façon polie de dire que je suis un peu givré!). Je crois en la chance et j'en ai beaucoup… Tout homme qui peut gagner sa vie en faisant ce qu'il aime a de la chance, et c'est mon cas. »
Considéré comme un homme sensible, modeste et sans prétention, Russell percevait son grand talent tout simplement comme une "chance.".... Une chance qui lui a permis de peindre comme personne plus de 2000 tableaux représentant les cow-boys, des indiens et des paysages du Far West de la fin du 19e siècle
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jeudi 28 juillet 2016
mercredi 27 juillet 2016
mardi 26 juillet 2016
lundi 25 juillet 2016
Pierre Julien (1731-1804) - Gladiateur mourant
Pierre Julien (1731-1804)
Gladiateur mourant 1804
Musée du Louvre, Paris
Après que son gracieux "Ganymède" eut été refusé en 1772, l'artiste fit accepter en 1779 ce "Gladiateur mourant", chef d'œuvre d'un néoclassicisme savant et austère qui lui ouvrit les portes de la gloire. Cette figure évoque le Gladiateur mourant, un antique de la collection du Capitole que Pierre Julien put voir lors de son voyage à Rome.
Elle est détaillée ci dessous en 7 plans successifs du détail à l'ensemble.... avec des commentaires issus de la Notice du Musée du Louvre.
" Dans cette œuvre savante, l’artiste illustre sa maîtrise des critères académiques tout en affirmant ses qualités personnelles. Le statuaire revendique sa connaissance des sources antiques : il réinterprète le Gladiateur mourant du musée du Capitole, antique dont il avait exécuté une copie en marbre (musée du Louvre) lors de son séjour à l’Académie de France à Rome entre 1769 et 1772 ; la posture des jambes semble inspirée du Rémouleur, antique très admiré conservé à Florence dont il existait une copie en marbre à Versailles, exécutée en 1684 par l’italien Foggini (musée du Louvre). Julien exécute un nu qui démontre sa parfaite maîtrise de l’anatomie. Il réalise une très belle chute de drapé à l’arrière de la statuette. Mais c’est l’apport personnel du sculpteur qui rend l’œuvre sensible : l’élégance des proportions, le moelleux du modelé, la délicatesse d’exécution (finesse des mains, ciselé des feuilles de laurier ou des mèches de cheveux), le parfait achèvement du marbre et le rendu des textures (le poli du bouclier et de l’épée suggère leur éclat métallique).
L’œuvre témoigne avec éclat de la renaissance du sentiment classique, même sur un genre codifié. Le retour à l’antique et à la nature, ébauché dès les années 1740 par les sculpteurs Edmé Bouchardon et Jean-Baptiste Pigalle, s’impose dans les années 1770. Julien exalte l’héroïsme de l’homme qui maîtrise sa douleur et meurt silencieux, en stoïcien. L’équilibre de la composition, la dignité de la pose, la discrétion de la plaie, la retenue de l’expression répondent plastiquement à cette sérénité héroïque. Comme le Laocoon, une des antiques les plus admirées à l’époque, le Gladiateur souffre mais ne crie pas. Cette retenue dans la douleur la rend plus sensible et intérieure. Un critique du Salon de 1779 exprime bien l’empathie du spectateur : « C’est un malheureux qui expire et dont on partage la douleur ; en un mot cette figure est toute âme. »
Bibliographie
- PASCAL André, Pierre Julien sculpteur, Paris, 1904, pp.26-28.
Elle est détaillée ci dessous en 7 plans successifs du détail à l'ensemble.... avec des commentaires issus de la Notice du Musée du Louvre.
" Dans cette œuvre savante, l’artiste illustre sa maîtrise des critères académiques tout en affirmant ses qualités personnelles. Le statuaire revendique sa connaissance des sources antiques : il réinterprète le Gladiateur mourant du musée du Capitole, antique dont il avait exécuté une copie en marbre (musée du Louvre) lors de son séjour à l’Académie de France à Rome entre 1769 et 1772 ; la posture des jambes semble inspirée du Rémouleur, antique très admiré conservé à Florence dont il existait une copie en marbre à Versailles, exécutée en 1684 par l’italien Foggini (musée du Louvre). Julien exécute un nu qui démontre sa parfaite maîtrise de l’anatomie. Il réalise une très belle chute de drapé à l’arrière de la statuette. Mais c’est l’apport personnel du sculpteur qui rend l’œuvre sensible : l’élégance des proportions, le moelleux du modelé, la délicatesse d’exécution (finesse des mains, ciselé des feuilles de laurier ou des mèches de cheveux), le parfait achèvement du marbre et le rendu des textures (le poli du bouclier et de l’épée suggère leur éclat métallique).
L’œuvre témoigne avec éclat de la renaissance du sentiment classique, même sur un genre codifié. Le retour à l’antique et à la nature, ébauché dès les années 1740 par les sculpteurs Edmé Bouchardon et Jean-Baptiste Pigalle, s’impose dans les années 1770. Julien exalte l’héroïsme de l’homme qui maîtrise sa douleur et meurt silencieux, en stoïcien. L’équilibre de la composition, la dignité de la pose, la discrétion de la plaie, la retenue de l’expression répondent plastiquement à cette sérénité héroïque. Comme le Laocoon, une des antiques les plus admirées à l’époque, le Gladiateur souffre mais ne crie pas. Cette retenue dans la douleur la rend plus sensible et intérieure. Un critique du Salon de 1779 exprime bien l’empathie du spectateur : « C’est un malheureux qui expire et dont on partage la douleur ; en un mot cette figure est toute âme. »
Bibliographie
- PASCAL André, Pierre Julien sculpteur, Paris, 1904, pp.26-28.
dimanche 24 juillet 2016
samedi 23 juillet 2016
Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simon dit Michel- Ange (1475-1564) - Tombeau de Giulano de Medicis
Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simon dit Michel- Ange (1475-1564)
Tombeau de Giuliano de Medicis (détail)
Sagrestia Nuova de la basilique San Lorenzo, Florence.
Sagrestia Nuova de la basilique San Lorenzo, Florence.
En 1520, le Pape Leon X (1513-23) de Medicis,passa commande à Michel-Ange de la Chapelle des Medicis. Le pape souhaitait ainsi rassembler dans un même lieu, les tombeaux de son père Lorenzo, duc d'Urbino, dit Laurent Le Magnifique et du plus jeune frère de celui ci Giuliano, duc de Nemours,
assassiné lors de la conjuration des Pazzi le 26 avril 1478.
Pour rassembler deux tombeaux qui se trouvaient dans l'Ancienne Sacristie de la Basilique San Lorenzo, Michel Ange décida de construire une Nouvelle Sacristie plus petite, plus intime, incitant à la prière et au recueillement. Pour réaliser cette Sacristie Nouvelle, le pape laissa une entière liberté au sculpteur et c'est sans doute la raison pour laquelle la chapelle dite Sagrestia Nuova, (Sacristie Nouvelle) conçue par Michel-Ange architecte et décorée par Michel-Ange sculpteur est si émouvante... même si elle est largement inachevée par rapport au plan d'origine.
Chacun des tombeaux des ducs est divisé en deux secteurs.
Dans la partie plus inférieure on trouve les sarcophages avec les corps des ducs, sur lesquels veille à al fois le crépuscule et l' aube ,la nuit et je our comme un symbole de la vanité des choses.
Au-dessus de ce secteur temporel, la noblesse des figures des ducs et la subtilité de l'architecture richement décorée qui les entoure symbolise une sphère plus haute : celle de la demeure de l'esprit enfin libéré de toute entrave mortelle et racheté pour l 'éternité.
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vendredi 22 juillet 2016
jeudi 21 juillet 2016
mercredi 20 juillet 2016
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