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dimanche 6 octobre 2024

Gustave Moreau (1826-1898) - Le chanteur arabe

Gustave Moreau (1826-1898) Le chanteur arabe, 1884 Musée Gustave Moreau, Paris


Gustave Moreau (1826-1898)
Le chanteur arabe, 1884
Musée Gustave Moreau, Paris


Gustave Moreau  est un peintre, graveur, dessinateur et sculpteur français. Encouragé par son père architecte, il bénéficie d'une éducation classique et s'initie dès l'enfance aux arts graphiques. Ses années de formation sont marquées par les enseignements de François-Édouard Picot et sa rencontre avec le style de Théodore Chassériau, qui le pousse vers une approche non académique de la peinture d'histoire. En 1852, il expose pour la première fois au Salon et emménage dans le quartier de la Nouvelle Athènes. La mort de Chassériau le pousse à s'interroger sur son art et à effectuer un second voyage en Italie en compagnie d'Alexandre-Frédéric Charlot de Courcy et d'Edgar Degas, après un premier effectué à l'âge de 15 ans. Il apprend à copier les maîtres de la Renaissance dans plusieurs villes italiennes, imitant avec ferveur Michel-Ange à Rome, mais ne réalise alors presque pas d’œuvres originales. À la fin des années 1850, il se lance dans des projets monumentaux qu'il laisse inachevés et entame une liaison avec Alexandrine Dureux. Sa carrière débute véritablement avec Œdipe et le Sphinx, exposée en 1864, ainsi que les Salons de 1865 et 1869. Il apparaît progressivement comme un rénovateur de la tradition grâce à son approche irréaliste des sujets mythologiques. Son activité diminue dans les années 1870, quoiqu'il développe une activité d'aquarelliste. Il reçoit une consécration officielle en recevant la légion d'honneur. Son goût pour la sculpture, nourri par son second voyage italien, l'inspire essentiellement pour son œuvre peinte. Il est l'un des principaux représentants en peinture du courant symboliste, imprégné de mysticisme. Son style se caractérise par son goût du détail ornemental, imprégné de motifs antiques et exotiques.
La plupart de ses œuvres sont conservées au musée Gustave-Moreau à Paris.

 

dimanche 16 juin 2024

Édouard Manet (1832-1883) - Le vieux musicien


Édouard Manet (1832-1883) Le vieux musicien (1862) Huile sur toile, 186 x 247 cm. National Gallery, Washington DC (Chester Dale Collection).


Édouard Manet (1832-1883)
Le vieux musicien (1862)
Huile sur toile, 186 x 247 cm.
National Gallery, Washington DC (Chester Dale Collection).


Édouard Manet, est un peintre et graveur français majeur de la fin du 19e siècle. Précurseur de la peinture moderne, qu'il affranchit de l'académisme, Édouard Manet est à tort considéré comme l'un des pères de l'impressionnisme: il s'en distingue en effet par une facture soucieuse du réel qui n'utilise pas (ou peu) les nouvelles techniques de la couleur et le traitement particulier de la lumière. Il s'en rapproche cependant par certains thèmes récurrents comme les portraits, les paysages marins, la vie parisienne ou les natures mortes, tout en peignant de façon personnelle, dans une première période, des scènes de genre : sujets espagnols notamment d'après Vélasquez et odalisques d'après Le Titien.
Il refuse de suivre des études de droit et il échoue à la carrière d'officier de marine militaire. Le jeune Manet entre en 1850 à l'atelier du peintre Thomas Couture où il effectue sa formation de peintre, le quittant en 1856. En 1860, il présente ses premières toiles, parmi lesquelles le Portrait de M. et Mme Auguste Manet.
Ses tableaux suivants, Lola de Valence, La Femme veuve, Combat de taureau, Le Déjeuner sur l'herbe ou Olympia, font scandale. Manet est rejeté des expositions officielles et joue un rôle de premier plan dans la « bohème élégante ». Il y fréquente des artistes qui l'admirent, comme Henri Fantin-Latour ou Edgar Degas, et des hommes de lettres comme le poète Charles Baudelaire ou le romancier Émile Zola, dont il peint un portrait, Portrait d'Émile Zola. Zola prend activement la défense du peintre au moment où la presse et les critiques s'acharnent sur Olympia. À cette époque, il peint Le Joueur de fifre (1866), le sujet historique de L'Exécution de Maximilien (1867) inspiré de la gravure de Francisco de Goya. Son œuvre comprend des marines comme Clair de lune sur le port de Boulogne (1869) ou des courses : Les Courses à Longchamp en 1864, qui valent au peintre un début de reconnaissance. Après la guerre franco-allemande de 1870, à laquelle il participe, Manet soutient les impressionnistes, parmi lesquels il a des amis proches comme Claude Monet, Auguste Renoir ou Berthe Morisot, laquelle devient sa belle-sœur et dont sera remarqué le célèbre portrait, parmi ceux qu'il fera d'elle, Berthe Morisot au bouquet de violettes (1872). À leur contact, il délaisse en partie la peinture d'atelier pour la peinture en plein air à Argenteuil et Gennevilliers, où il possède une maison. Sa palette s'éclaircit, comme en témoigne Argenteuil de 1874. Il conserve cependant son approche personnelle faite de composition soignée et soucieuse du réel, et continue à peindre de nombreux sujets, en particulier des lieux de loisirs comme Au Café (1878), La Serveuse de Bocks (1879) et sa dernière grande toile, Un bar aux Folies Bergère (1881-1882), mais aussi le monde des humbles dans Paveurs de la Rue Mosnier ou des autoportraits (Autoportrait à la palette, 1879).
Manet parvient à donner des lettres de noblesse aux natures mortes, genre qui occupait jusque-là dans la peinture une place décorative, secondaire. Vers la fin de sa vie (1880-1883), il s'attache à représenter fleurs, fruits et légumes en leur appliquant des accords de couleur dissonants, à l'époque où la couleur pure meurt, ce qu'André Malraux est un des premiers à souligner dans Les Voix du silence. Le plus représentatif de cette évolution est L'Asperge, qui témoigne de sa faculté à dépasser toutes les conventions. Manet multiplie aussi les portraits de femmes (Nana, La Blonde aux seins nus, Berthe Morisot) ou d'hommes qui font partie de son entourage. À partir des années 1880, il est de plus en plus reconnu. Il reçoit la Légion d'honneur le 1er janvier 1882. Cependant, victime de syphilis et de rhumatismes, il souffre, depuis 1876, de sa jambe gauche, qu'il faudra finalement amputer.
En 1883, Édouard Manet meurt à 51 ans de la syphilis et d'une gangrène qu'il a contractée à Rio de Janeiro, et laisse plus de quatre cents toiles, des pastels, des esquisses et des aquarelles. Ses plus grandes œuvres sont visibles dans la plupart des musées du monde, particulièrement au musée d'Orsay à Paris.
Ni impressionniste, ni réaliste, Manet adresse aux critiques d'art des questions restant sans réponse

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dimanche 18 décembre 2022

François Joseph Guiguet (1860-1937) - Autoportrait


François Joseph Guiguet (1860-1937) Autoportrait Huile sur panneau, 53 x 39 cm Collection privée
 
 
François Joseph Guiguet (1860-1937)
Autoportrait
Huile sur panneau, 53 x 39 cm 
Musée François Guiguet


François Joseph Guiguet est un peintre et lithographe français né à Corbelin (Isère). Il débute au Salon des artistes français en 1885 avec Le Retour du jeune Tobie. A partir de 1889, il habite au 13, rue Ravignan, qui deviendra plus tard le Bateau-Lavoir, où il a son atelier jusqu'en 1905.  François Guiguet se lie d'amitié avec Pierre Puvis de Chavannes, Edgar Degas. Entre 1993 et 1910, Guiguet produit des lithographies en couleurs, dont publications dans L'Estampe moderne (1897) et L'Estampe nouvelle (1905). En 1905, il quitte le Bateau-Lavoir pour le 21, rue de Navarin à Paris, où il jouit d'un plus grand atelier qu'il conservera jusqu'à sa mort. François Guiguet est très apprécié comme portraitiste, qui n'achève ses œuvres qu'après de multiples études préparatoires et de nombreuses séances de poses. En plus des portraits de commande, il peint la vie des artisans (forgeron, menuisier, couturière, etc.) et, en moindre mesure, des paysages et des natures mortes. Il trouve une source d'inspiration dans sa maison natale.
En 1985, Louis Guiguet, neveu du peintre, donne à la ville de Corbelin la part revenue à sa famille pour la création d'un musée. En plus du cachet de la succession, est appliqué un cachet ovale « Collection maison natale » sur l'ensemble des œuvres qui constitue ce fonds (78 huiles sur toile, 13 aquarelles et plus de 3 500 dessins de l'artiste). Situé dans l'ancienne chapelle du couvent du xviie siècle, le musée est inauguré le 1er juillet 1989. L'Association François Guiguet6, créée la même année, et aidée par Jean-Pierre Michel, assure le fonctionnement de l'établissement jusqu'à sa fermeture par la Municipalité en 2011.
Depuis la fermeture du musée, la Ville de Corbelin — toujours propriétaire de la collection — a déposé les œuvres du peintre à la maison Ravier à Morestel où elles sont conservées et exposées.
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jeudi 18 novembre 2021

Antonio Mancini (1852 -1930) - Autoportrait 1878


Antonio Mancini (1852 -1930) Autoportrait, 1878 Philadelphia Museum of Art


Antonio Mancini (1852 -1930)
Autoportrait, 1878
Philadelphia Museum of Art

Antonio Mancini est un peintre italien rattaché au mouvement pictural des Macchiaioli.  Sa précocité et son habilité artistique lui permettent d'être admis à l'âge de douze ans à l'Académie des beaux-arts de Naples, où il est l'élève de Domenico Morelli, de Stanislao Lista et de Filippo Palizzi. Il se consacre au portrait et à la peinture de genre anecdotique. Son art s'identifie avec le courant du vérisme.
Pendant son séjour parisien, il fait la connaissance des impressionnistes Edgar Degas et Édouard Manet. Il devient aussi l'ami de John Singer Sargent qui le considère comme le meilleur peintre vivant.
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dimanche 24 octobre 2021

Jean-Louis Forain (1852-1931) - Le Pêcheur

 

Jean-Louis Forain (1852-1931) Le Pêcheur, 1884 Huile sur toile Southampton City Art Gallery

Jean-Louis Forain (1852-1931)
Le Pêcheur, 1884
Huile sur toile
Southampton City Art Gallery


Fils d'un peintre en bâtiment, Jean-Louis Forain s'établit à Paris vers les années 1860 et étudie la peinture et le dessin auprès de Louis Jacquesson de la Chevreuse, Jean-Baptiste Carpeaux et André Gill. Entré à l'École des beaux-arts de Paris, il a pour professeur Jean-Léon Gérôme.
Il participe à la guerre de 1870, puis devient l'ami de Paul Verlaine et d'Arthur Rimbaud. Il habite avec ce dernier dans une chambre louée par Verlaine à Paris, rue Campagne-Première, de janvier à mars 1872.
À cette époque on le surnomme Gavroche.
Il est un familier des salons de Nina de Callias et de la comtesse de Loynes, où il fréquente Edgar Degas et Édouard Manet. Il commence sa carrière de peintre aux côtés des impressionnistes avec qui il participe à plusieurs expositions entre 1879 en 1886. Il est très proche de son aîné Degas, qui, évoquant ses futures funérailles, dira un jour : « Je ne veux pas de discours. Si ! Forain vous en ferez un, vous direz : il aimait le dessin » Il débute comme illustrateur en 1876 dans la revue La Cravache parisienne et publie quelques caricatures dans différents journaux tels que Le Scapin en 1876, puis La Vie moderne, Le Monde parisien et La République des lettres, où il fait preuve d’une ironie pleine de verve. Découvrant le monde de l'opéra avec ses danseuses et ses abonnés, il en fait son thème de prédilection.
Jean-Louis Forain participe à quatre des huit expositions impressionnistes (1879, 1880, 1881 et 1886)
En 1921, par attachement à sa ville natale de Reims, il offre au musée municipal un lot important de dessins préparatoires. Certains de ses dessins de guerre sont d'ailleurs conservés au musée des beaux-arts de Reims.
Forain est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1923. La même année, il devient président de la fantaisiste République de Montmartre et le restera jusqu'à la fin de sa vie.
Il est membre de la Royal Academy en 1931 et commandeur de la Légion d'honneur.

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mercredi 12 août 2020

Antonio Mancini (1851-1930) - Portrait d'un homme

 

Antonio Mancini (1851-1930) 
 Portrait d'un homme
Collection privée

Antonio Mancini est un peintre italien rattaché au mouvement pictural des Macchiaioli.
Sa précocité et son habilité artistique lui permettent d'être admis à l'âge de douze ans à l'Académie des beaux-arts de Naples, où il est l'élève de Domenico Morelli, de Stanislao Lista et de Filippo Palizzi. Il se consacre au portrait et à la peinture de genre anecdotique. Son art s'identifie avec le courant du vérisme.
Pendant son séjour parisien, il fait la connaissance des impressionnistes Edgar Degas et Édouard Manet. Il devient aussi l'ami de John Singer Sargent qui le considère comme le meilleur peintre vivant.

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mardi 26 novembre 2019

Edgar Degas (1834-1917) - Henri Rouart devant son usine



Edgar Degas (1834-1917)
 Henri Rouart devant son usine (c. 1875)
Huile sur toile  66 x 50 cm. 
Carnegie Institute of Art, Pittsburgh 


Henri Rouart, de son nom complet Stanislas-Henri Rouart (1833 - 1912), fut un ingénieur, industriel, artiste-peintre et collectionneur français.
Élève du lycée Louis-le-Grand à Paris, où il se lie d’amitié en classe de troisième avec Edgar Degas, Henri Rouart entre à l’École polytechnique et devient un ingénieur inventif. On lui doit, entre autres, les tubes du réseau de la poste pneumatique de Paris, système d'acheminement rapide du courrier à Paris dans des boîtes cylindriques propulsées par air comprimé dans un réseau souterrain de tuyauterie.
À la cinquantaine, Rouart se consacre entièrement à sa passion de peintre. Ancien élève de Corot et de Millet, son art est proche des impressionnistes. Il participe à ce titre à des expositions à partir de 1868 et il est très fidèle aux expositions du groupe impressionniste en étant présent lors de sept expositions sur les huit dès la Première exposition des peintres impressionnistes de 1874 chez Nadar.
Et il devient un collectionneur et un mécène reconnu de Delacroix, Courbet, Daumier, Millet, Corot, Manet, Berthe Morisot, Toulouse-Lautrec, Renoir, Puvis de Chavannes, Pissaro et Degas... entre autres. Trois expositions des impressionnistes se tiennent grâce à son appui financier et il aide aussi ses amis en leur achetant de nombreuses œuvres.
Après sa mort, en décembre 1912, sa fille et ses quatre fils décident de vendre sa fabuleuse collection. La vente rapporte une somme astronomique et marque le début de l'envol des prix des toiles impressionnistes.

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samedi 23 novembre 2019

Jean-Louis Forain (1852-1931) - Place de la Concorde


Jean-Louis Forain (1852-1931) 
Place de la Concorde (1884)  
Huile sur toile  71 x 51.8 cm. 
Collection particulière,  U.K.

Bel exemple de dialogue social !!!!

Fils d'un  peintre en bâtiment, Jean-Louis Forain s'établit à Paris vers les années 1860 et étudie la peinture et le dessin auprès de Louis Jacquesson de la Chevreuse, Jean-Baptiste Carpeaux et André Gill. Entré à l'École des beaux-arts de Paris, il a pour professeur Jean-Léon Gérôme.
Il participe à la guerre de 1870, puis devient l'ami de Paul Verlaine et d'Arthur Rimbaud. Il habite avec ce dernier dans une chambre louée par Verlaine à Paris, rue Campagne-Première, de janvier à mars 1872.
À cette époque on le surnomme Gavroche.
Il est un familier des salons de Nina de Callias et de la comtesse de Loynes, où il croise les écrivains Maurice Barrès, Paul Bourget, et fréquente Edgar Degas et Édouard Manet. Il commence sa carrière de peintre aux côtés des impressionnistes avec qui il participe à plusieurs expositions entre 1879 en 1886. Il est très proche de son aîné Degas, qui, évoquant ses futures funérailles, dira un jour : « Je ne veux pas de discours. Si ! Forain vous en ferez un, vous direz : il aimait le dessin » 
Il débute comme illustrateur en 1876 dans la revue La Cravache parisienne et publie quelques caricatures dans différents journaux tels que Le Scapin en 1876, puis La Vie moderne, Le Monde parisien et La République des lettres, où il fait preuve d’une ironie pleine de verve. Découvrant le monde de l'opéra avec ses danseuses et ses abonnés, il en fait son thème de prédilection.
Jean-Louis Forain participe à quatre des huit expositions impressionnistes (1879, 1880, 1881 et 1886)
En 1921, par attachement à sa ville natale de Reims, il offre au musée municipal un lot important de dessins préparatoires. Certains de ses dessins de guerre sont d'ailleurs conservés au musée des beaux-arts de Reims.
Forain est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1923. La même année, il devient président de la fantaisiste République de Montmartre et le restera jusqu'à la fin de sa vie.
Il est membre de la Royal Academy en 1931 et commandeur de la Légion d'honneur.

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samedi 31 août 2019

Léon Cogniet (1794-1880) - Tête de Jeune homme, étude pour Caïn et Abel,


Léon Cogniet (1794-1880) 
Tête de Jeune homme, étude pour Caïn et Abel, vers 1820. 
Huile sur papier marouflé sur toile
Musée des Beaux-Arts d'Orléans, France

Léon Cogniet entre en 1812 à l'École des beaux-arts de Paris où il est l'élève de Pierre-Narcisse Guérin qui déclare dans une lettre à Léon Cogniet : « Croyez-bien que j'ai été votre ami plus encore que votre maître ».
Dans l'atelier de Guérin, il rencontre Eugène Delacroix et Théodore Géricault, avec lequel il se lie d'une grande amitié. Il fréquente également l'atelier de Jean-Victor Bertin. En 1814, il est prix de perspective et, en 1815, prix du Torse, ce qui lui ouvre les portes du concours pour le prix de Rome. 
Il s'y présente en 1815, peignant Briseis pleurant Patrocle pendant les Cent-Jours, et y est reçu deuxième prix. Il tente à nouveau le concours l'année suivante. Après un échec en 1816 avec Œnone refusant de secourir Pâris blessé, son Hélène délivrée par Castor et Pollux lui vaut le prix de Rome en 1817. La même année, il débute au Salon. 
Il est pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1817 à 1822.
À partir de 1843, n'exposant que rarement au Salon, Léon Cogniet se consacre essentiellement à l'enseignement dont il est une des figures les plus importantes au 19e siècle. Il est professeur de dessin à Paris au lycée Louis-le-Grand de 1831 à 1876, où il a pour élève Edgar Degas, et à l'École polytechnique de 1847 à 1861. En 1849, Léon Cogniet est élu et nommé membre de l'Institut. Il est nommé professeur de peinture à l'École des beaux-arts de Paris en 1851.
En 1662 selon Ernest Vinet,  Léon Cogniet ne peint plus beaucoup : « Toujours plus soucieux des autres que de lui-même, sa grande préoccupation, depuis des années, c’est d’ouvrir les voies à la jeunesse artiste, de la guider, de la soutenir avec une persistance et une sagesse que l’on ne saurait trop louer ».
Le Musée des Beaux Arts d'Orléans possède une très belle collection de Coignet.  

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vendredi 28 juin 2019

Antonio Mancini (1852-1930) - Autoritratto nello studio



Antonio Mancini (1852-1930)
Autoritratto nello studio
Palazzo Zevallos, Naples


Antonio Mancini  est un peintre italien rattaché au mouvement pictural des Macchiaioli.
Sa précocité et son habilité artistique lui permettent d'être admis à l'âge de douze ans à l'Académie des beaux-arts de Naples, où il est l'élève de Domenico Morelli, de Stanislao Lista et de Filippo Palizzi.  Il se consacre au portrait et à la peinture de genre anecdotique. Son art s'identifie avec le courant du vérisme.
Pendant son séjour parisien, il fait la connaissance des impressionnistes Edgar Degas et Édouard Manet. Il devient aussi l'ami de John Singer Sargent qui le considère comme le meilleur peintre vivant.

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mercredi 5 juin 2019

Georges Seurat (1859-1891) - Homme accoudé à un parapet



Georges Seurat (1859-1891) 
Homme accoudé à un parapet (c. 1879-81) 
Pastel sur carton  59 x 80 cm 
Collection particulière

De son vivant, Georges Seurat ne rencontre qu'indifférence ou mépris de la part de ses contemporains et des critiques). Il se heurte aussi à l'incompréhension de nombreux peintres de son époque, en particulier de la plupart des impressionnistes, ce qui n'est pas surprenant puisqu'il s'oppose à leur théorie. Ils sont aussi agacés par le sérieux de son œuvre et les références scientifiques de son art pictural. Edgar Degas le caricature en le surnommant « le notaire ». Gauguin lui marque une hostilité non exempte de jalousie principalement parce qu'il tient à être considéré comme le seul vrai novateur de son époque. Son ami Signac dira à son sujet : « Au moment de la mort de Seurat, les critiques rendaient justice à son talent, mais trouvaient qu'il ne laissait aucune œuvre. Il me semble au contraire qu'il a donné tout ce qu'il pouvait donner, et admirablement. Il aurait certainement encore beaucoup produit et progressé, mais sa tâche était accomplie. Il avait tout passé en revue et instauré presque définitivement le blanc et le noir, les harmonies de ligne, la composition, le contraste et l'harmonie de la couleur. Que peut-on demander de plus а un peintre ? ».

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lundi 11 mars 2019

Jules-Elie Delaunay (1828-1891) - David triomphant


Jules-Elie Delaunay (1828-1891)
David triomphant 
huile sur toile 147 x 114cm
Musée des Beaux Arts de Nantes  

Le tableau de Delaunay est remarqué par la critique au Salon de 1874 pour ses qualités de puissance et de style. La figure vigoureuse de David est troublante par son visage fin presque androgyne et le déhanchement un peu maniéré. Elle peut avoir été inspirée de la sculpture hellénistique, des célèbres statues de Michel-Ange et de Donatello ou simplement des académies d’homme exécutées à la Villa Médicis lors de son séjour à Rome en compagnie de Degas, Bonnat ou Gustave Moreau.
L’influence de ce dernier est sensible dans le choix de coloris vifs et brillants et surtout dans la tonalité irréelle de l'arrière plan. Les massifs montagneux de couleur bleue sont traités en « sfumato » et de manière presque géométrique.
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mercredi 20 février 2019

Jacques-Émile Blanche (1861-1942) - Portrait of Harry Melvill


Jacques-Émile Blanche (1861-1942) 
Portrait of Harry Melvill, 1904 
University College, University of Oxford


Le peintre français Jacques-Emile Blanche est né, selon l'expression,  "avec une cuillère en argent dans la bouche " ! Elevé à Passy dans une maison qui avait appartenu à la princesse de Lamballe, acquise par son grand-père, le psychiatre Esprit Blanche, qui  comptait parmi ses patients Gérard de Nerval, il bénéficia d'une éducation cosmopolite et raffiné. Son père, Emile Blanche, lui même aliéniste, exerça dans cette maison qui avait su gardé l' atmosphère élégante des demeures du 18e siècle. Excellent pianiste, Jacques Emile Blanche  hésita un certain temps entre la peinture et la musique. Bien qu'ayant  reçu l'enseignement d'Henri Gervex, Jacques-Emile Blanche peut être considéré comme un peintre autodidacte qui fit ses premiers pas dans le milieu mondain grâce à  la haute protection du comte Robert de Montesquiou. Il  acquit  ainsi une grande réputation de portraitiste au style à la fois vivant et raffiné qui plaisait énormément. 
 Parmi ses chefs-d'œuvre  : les portraits de son père, du poète Pierre Louïs, du peintre Audrey Beardsley et de la chanteuse Yvette Guilbert. Fréquentant  assidument le salon de Geneviève Bizet, (la future Madame Strauss) et le salon de la comtesse Potocka,  bien connu du Tout-Paris littéraire et artistique il rencontra Edgar Degas, Marcel Proust, etc...
Il fut élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1935.

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jeudi 17 janvier 2019

Jacques- Emile Blanche (1861-1942) - Portrait de Percy Grainger


Jacques- Emile Blanche (1861-1942)
Portrait de Percy Grainger, 1906
Collection Privée

Percy Aldridge Grainger (1882-1961) était  un pianiste, saxophoniste et compositeur australien à la personnalité difficile a cerner encore aujourd'hui.  Il a  suivi une démarche évolutive assez personnelle, participant d'une recherche de l'insolite et d'un goût de l'étrange. Son étude approfondie de la musique traditionnelle est à la base de la structure mélodique et rythmique de sa propre musique. De l'Irlande à Bali, en passant par la Scandinavie, sa curiosité n'avait pas de limites.
Il a cultivé la polytonalité, les micro-intervalles et les rythmes complexes. L'expérimentation d'instruments inhabituels a été l'une des préoccupations constantes de sa vie. Il a également mis en pratique sa conception de la « musique libre », une musique dans laquelle le temps, le rythme et la structure sont libérés des limites habituelles de la gamme, du battement de la mesure et de l'harmonie. Sa musique à part, Grainger était un personnage difficile à saisir, un provocateur qui aimait  choquer en toutes circonstances par des propos faisant publiquement l'éloge du sado-masochisme ou de  théories raciales  pour le moins contestables, affirmant la primauté de la race blanche.  Dans le même temps, il admirait Duke Ellington qui n'était pas a proprement parlé un " blond aux yeux bleus"  et ne tarissait pas d 'éloges sur Georges Gershwin qui  ne partageait en rien ses sombres théories raciales. Il défendit  également un  nationalisme étymologique assez ridicule en rejetant la terminologie italienne musicale au profit d'expressions anglaises telles que loudensoften et holding back en lieu et place  de crescendodiminuendo et meno mosso  


Le peintre français Jacques-Emile Blanche est né, selon l'expression,  "avec une cuillère en argent dans la bouche " ! Elevé à Passy dans une maison qui avait appartenu à la princesse de Lamballe, acquise par son grand-père, le psychiatre Esprit Blanche, qui  comptait parmi ses patients Gérard de Nerval, il bénéficia d'une éducation cosmopolite et raffiné. Son père, Emile Blanche, lui même aliéniste, exerça dans cette maison qui avait su gardé l' atmosphère élégante des demeures du 18e siècle. Excellent pianiste, Jacques Emile Blanche  hésita un certain temps entre la peinture et la musique. Bien qu'ayant  reçu l'enseignement d'Henri Gervex, Jacques-Emile Blanche peut être considéré comme un peintre autodidacte qui fit ses premiers pas dans le milieu mondain grâce à  la haute protection du comte Robert de Montesquiou. Il  acquit  ainsi une grande réputation de portraitiste au style à la fois vivant et raffiné qui plaisait énormément. 
 Parmi ses chefs-d'œuvre  : les portraits de son père, du poète Pierre Louïs, du peintre Audrey Beardsley et de la chanteuse Yvette Guilbert. Fréquentant  assidument le salon de Geneviève Bizet, (la future Madame Strauss) et le salon de la comtesse Potocka,  bien connu du Tout-Paris littéraire et artistique il rencontra Edgar Degas, Marcel Proust, etc...
Il fut élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1935.

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mardi 8 janvier 2019

Gustave Caillebotte (1848-1894) - Portrait d'Henri Cordier


Gustave Caillebotte (1848-1894)
 Portrait d'Henri Cordier
Musée d'Orsay, Paris 

Il s 'agit là d'une des très rares oeuvres de Caillebotte qui se trouvent dans un grand musée français, la plupart étant dans des collections privées principalement américaines. 
On ignore comment Caillebotte et Cordier se sont rencontrés, mais ils furent sûrement amis car l'artiste, qui n'avait pas besoin de vendre sa peinture pour vivre, n'a jamais réalisé de portrait de commande.  Henri Cordier (1849-1925), spécialiste de la Chine, professeur d'histoire, de géographie et de législation des états d'Extrême-Orient à l'Ecole des Langues Orientales de Paris. avait
vécu en Chine entre 1869 et 1876. Il rédigea une bibliographie des ouvrages consacrés à l'empire chinois, sa Biblioteca sinica, publiée entre 1878 et 1895 et  il est l'un des fondateurs, en 1882, de la Revue d'Extrême-Orient. La Grande Encyclopédie nous apprend aussi qu'il fut honoré du grade de mandarin chinois de 3e classe.
Ici, le peintre choisit d'insister sur la dimension intellectuelle de Cordier. Il est représenté en pleine concentration, entouré de livres, occupé à écrire dans une position mal définie. La mise en page insolite qui coupe la figure à mi-corps en la combinant avec les éléments du décor qui ferment complètement l'espace est très représentative des recherches de Caillebotte. Il se montre à cet égard proche de Degas. Les effets de matière, la palette aux reflets violacés se retrouvent dans les autres oeuvres peintes par Caillebotte au cours de cette période.

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dimanche 23 décembre 2018

Edward Hopper (1882-1967) - Male Nude


Edward Hopper (1882-1967)
Male Nude, 1902-04
Private collection 

C'est à notre connaissance, le seul nu qu'Edward Hooper ait peint, étant plutôt connu pour ses paysages urbains et ruraux, ses descriptions architecturales, et sa peinture de la société américaine. 
Ce nu  date du tout début de sa carrière, avant même qu'il ne fasse son premier séjour à  Paris en 1906, avant de s'y installer comme dessinateur publicitaire.  Il est contemporain de son premeir tableau généralement répertorié  "Painter and model " qui se trouve au Whitney Museum of American Art.   On décèle déjà dans cette toile de jeunesse, où les influences de Velasquez, de Manet et de Degas sont perceptibles à des degrés divers, une  volonté de figurer des personnages anonymes. Le silence, la tension, l’exclusion, la mélancolie dans lesquels les biographes ont lu la conséquence de sa surdité, sont aussi perceptibles dans cette toile baigne de cette lumière transversale caractéristique des intérieurs de Hopper. 

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jeudi 13 décembre 2018

Edgar Degas (1834-1917) - Tête d'homme



Edgar Degas (1834-1917)
 'Tête d'homme,  1860
crayon et mine sur papier, (38, 4x 24, 4cm) 
Collection privée 


 De la même façon qu’il préparait ses tableaux d’histoire, Degas a souvent recours au dessin pour ses dernières scènes de la vie moderne. Ce faisant, il continuait ainsi à appliquer les préceptes d’Ingres. 
L’influence d’Ingres fut certainement prépondérante dans sa jeunesse. À 21 ans, le jeune Degas obtint de rencontrer le vieux maître dans son atelier. La même année, il copiait avec passion des œuvres présentées dans la rétrospective consacrée à Ingres. Peint à cette époque, le premier grand autoportrait de Degas fait clairement référence à celui d’Ingres datant de 1804.


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mercredi 19 septembre 2018

Edgar Degas (1834-1917) - Etude d'homme nu

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Edgar Degas 1834-1917 
Etude d'homme nu, 1856 
Black chalk on blue paper. 
The Morgan Library and Museum

Jusqu'à la fin de sa vie, Degas n’abandonna jamais l’approche académique qui consiste à mettre en place une composition à l’aide de dessins préparatoires, et notamment d’études d’après modèle vivant. De la même façon qu’il préparait ses tableaux d’histoire, il a souvent recours au dessin pour ses dernières scènes de la vie moderne. Il continuait ainsi à appliquer les préceptes d’Ingres. 
L’influence d’Ingres fut certainement prépondérante dans sa jeunesse. À 21 ans, le jeune Degas obtient de rencontrer le vieux maître dans son atelier. La même année, il copie avec passion des œuvres présentées dans la rétrospective consacrée à Ingres. Peint à cette époque, le premier grand autoportrait de Degas fait clairement référence à celui d’Ingres datant de 1804. Le jeune artiste ne s’est cependant pas représenté en peintre mais en dessinateur, un porte-fusain à la main, se remémorant peut-être les conseils qu’Ingres venait de lui prodiguer : « Faites des lignes, beaucoup de lignes, et vous deviendrez un bon artiste. »


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jeudi 23 août 2018

Edgar Degas (1834-1917) - Nu masculin se penchant

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Edgar Degas (1834-1917)
Nu masculin se penchant pour ramasser un objet 
Etude pour la Fille de Jephté, c. 1859-1861

Même à la fin de sa carrière, Degas n’abandonna pas l’approche académique qui consiste à mettre en place une composition à l’aide de dessins préparatoires, et notamment d’études d’après modèle vivant. De la même façon qu’il préparait ses tableaux d’histoire, il a souvent recours au dessin pour ses dernières scènes de la vie moderne. Il continue à appliquer les préceptes d’Ingres. 
L’influence d’Ingres fut certainement prépondérante dans sa jeunesse. À vingt et un ans, le jeune Degas obtient de rencontrer le vieux maître dans son atelier. La même année, il copie avec passion des œuvres présentées dans la rétrospective consacrée à Ingres. Peint à cette époque, le premier grand autoportrait de Degas fait clairement référence à celui d’Ingres datant de 1804. Le jeune artiste ne s’est cependant pas représenté en peintre mais en dessinateur, un porte-fusain à la main, se remémorant peut-être les conseils qu’Ingres venait de lui prodiguer : « Faites des lignes, beaucoup de lignes, et vous deviendrez un bon artiste. »


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dimanche 5 août 2018

Mary Cassatt (1844-1926) - Toreador

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Mary Cassatt (1844-1926)
 Toreador, 1873 
(pastel) 
Institute of Art of Chicago 

Plutôt célèbre pour ses portraits d'enfants et de femmes, la peintre américaine Mary Cassatt a peint aussi des hommes comme cet inattendu portrait de toréador peint à deux reprises,  l'atteste !  Dans l'une de ces oeuvres on le voit  hautain et assez macho, en conversation avec une belle gitane et ici  solitaire et agité,  et allumant cigarette après cigarette !  
Amie d'Edgar Degas, elle est souvent rattachée à l'impressionnisme, qui aura une grande influence sur son oeuvre. Ses peintures, ses gravures et ses dessins de maturité doivent cependant plutôt être comparés à ceux produits par la génération de peintres post-impressionnistes : Toulouse-Lautrec ou encore les Nabis, avec qui elle partage un net intérêt pour les peintres et graveurs de l'ukiyo-e, période du japonisme.
Elle exerça également l'activité d'agent et de conseillère de grands amateurs de peinture. Ses tableaux, présents dans les grands musées américains et à Paris, continuent d'être régulièrement exposés.

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