Portrait de Percy Grainger, 1906
Collection Privée
Percy Aldridge Grainger (1882-1961) était un pianiste, saxophoniste et compositeur australien à la personnalité difficile a cerner encore aujourd'hui. Il a suivi une démarche évolutive assez personnelle, participant d'une recherche de l'insolite et d'un goût de l'étrange. Son étude approfondie de la musique traditionnelle est à la base de la structure mélodique et rythmique de sa propre musique. De l'Irlande à Bali, en passant par la Scandinavie, sa curiosité n'avait pas de limites.
Il a cultivé la polytonalité, les micro-intervalles et les rythmes complexes. L'expérimentation d'instruments inhabituels a été l'une des préoccupations constantes de sa vie. Il a également mis en pratique sa conception de la « musique libre », une musique dans laquelle le temps, le rythme et la structure sont libérés des limites habituelles de la gamme, du battement de la mesure et de l'harmonie. Sa musique à part, Grainger était un personnage difficile à saisir, un provocateur qui aimait choquer en toutes circonstances par des propos faisant publiquement l'éloge du sado-masochisme ou de théories raciales pour le moins contestables, affirmant la primauté de la race blanche. Dans le même temps, il admirait Duke Ellington qui n'était pas a proprement parlé un " blond aux yeux bleus" et ne tarissait pas d 'éloges sur Georges Gershwin qui ne partageait en rien ses sombres théories raciales. Il défendit également un nationalisme étymologique assez ridicule en rejetant la terminologie italienne musicale au profit d'expressions anglaises telles que louden, soften et holding back en lieu et place de crescendo, diminuendo et meno mosso !
Le peintre français Jacques-Emile Blanche est né, selon l'expression, "avec une cuillère en argent dans la bouche " ! Elevé à Passy dans une maison qui avait appartenu à la princesse de Lamballe, acquise par son grand-père, le psychiatre Esprit Blanche, qui comptait parmi ses patients Gérard de Nerval, il bénéficia d'une éducation cosmopolite et raffiné. Son père, Emile Blanche, lui même aliéniste, exerça dans cette maison qui avait su gardé l' atmosphère élégante des demeures du 18e siècle. Excellent pianiste, Jacques Emile Blanche hésita un certain temps entre la peinture et la musique. Bien qu'ayant reçu l'enseignement d'Henri Gervex, Jacques-Emile Blanche peut être considéré comme un peintre autodidacte qui fit ses premiers pas dans le milieu mondain grâce à la haute protection du comte Robert de Montesquiou. Il acquit ainsi une grande réputation de portraitiste au style à la fois vivant et raffiné qui plaisait énormément.
Parmi ses chefs-d'œuvre : les portraits de son père, du poète Pierre Louïs, du peintre Audrey Beardsley et de la chanteuse Yvette Guilbert. Fréquentant assidument le salon de Geneviève Bizet, (la future Madame Strauss) et le salon de la comtesse Potocka, bien connu du Tout-Paris littéraire et artistique il rencontra Edgar Degas, Marcel Proust, etc...
Il fut élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1935.
____________________________________________
2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau
____________________________________________
2019 - Men Portraits
Un blog de Francis Rousseau