Paulin Guérin (1783-1855)
Portrait posthume de Maurice d'Elbée, 1827
Musée d'Art et d'Histoire de Cholet, France
Elève puis assistant du Baron Gérard, Paulin Guerin commence
réellement sa carrière à la fin du 1er Empire, lorsque Vivant Denon lui
commande la décoration d'un plafond du Palais des Tuileries. Avec le retour des Bourbons, il travaille, en 1814 et 1815, à la
restauration des peintures anciennes de Versailles et à la rénovation du
château de Versailles. En 1822, son tableau Anchise et Vénus,est
remarquée par Louis XVIII, ce qui lui vaut la croix de la Légion
d'honneur et la possibilité de réaliser un portrait officiel du roi,
Louis XVIII, roi de France et de Navarre, en 1824. Il est nommé
directeur des études de dessin et de peinture à la Maison d'éducation de
la Légion d'honneur de Saint-Denis en 1828. Sa carrière de peintre
officielle se déroulera principalement sous les deux restaurations et
sous Louis Philippe. Sa peinture néoclassique a été décrite comme « un reflet affaibli de David et de Gérard ».
Il faut tout de même lui reconnaitre un réel talent de portraitiste, le
plus illustre étant celui de Chateaubriand, longtemps faussement
attribué a son homonyme à Pierre-Narcisse Guérin.
Maurice Joseph Louis Gigost d'Elbée (1752 -1794) est un militaire français. Chef royaliste pendant la guerre de Vendée, il devient généralissime de l'Armée catholique et royale des brigands de Vendée de juillet à octobre 1793, succédant à Jacques Cathelineau. Dans cette guerre civile impitoyable que connut la France révolutionnaire, d 'Elbée, gagna quelques batailles (Vezins, Beaupréeau, Thouars) et en perdit beaucoup d'autres (Fontenay-le-Comte, Nantes, Luçon et Cholet). Grièvement blessé à la bataille de Cholet, d'Elbée est capturé. Le 14 Nivôse (Janvier) An II, il passe en Conseil de guerre. Suite à son interrogatoire par le citoyen Fachot, officier d'état-major et capitaine du génie, il est fusillé en compagnie de Pierre Duhoux d'Hauterive, Pierre Prosper Gouffier de Boisy et Jean-Conrad Wieland, l'ancien commandant républicain de Noirmoutier, accusé de trahison, que les officiers royalistes tentèrent en vain d'innocenter au dernier moment.
Le corps de d'Elbée est enterré dans les douves du château de Noirmoutier. Malgré des recherches faites sous la Restauration en 1822, ses ossements ne purent être identifiés. L'épouse de d'Elbée, Marguerite-Charlotte Duhoux d'Hauterive, fut quant à elle, fusillée le 29 Nivôse en compagnie de Victoire Élisabeth Mourain de L'Herbaudière.
Le fils de Maurice d'Elbée, Louis-Joseph Maurice d’Elbée a servi dans les armées de Napoléon 1er et a participé notamment à la bataille de Leipzig et à la bataille de Hanau, où il fa été blessé et fait prisonnier. La famille d'Elbée, actuellement subsistante, conserve le souvenir du général d'Elbée mais ne lui est pas apparentée.
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