google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 google.com, pub-0288379932320714, DIRECT, f08c47fec0942fa0 PORTRAITS MASCULINS : LES TABLEAUX QUI PARLENT N° 134 - GUSTAVE MOREAU : LES DEUX FAUCHÉS

dimanche 16 mars 2025

LES TABLEAUX QUI PARLENT N° 134 - GUSTAVE MOREAU : LES DEUX FAUCHÉS

 

 


LES TABLEAUX QUI PARLENT
une série de Podcast par Francis Rousseau
 
GUSTAVE MOREAU (1826-1898)
Le jeune homme et la mort,
A gauche, version conservée au Fogg Art Museum, Harvard
A droite, version conservée Musée D’orsay, PAris  


Il existe de nombreuses répliques de l’original présenté au Salon de 1865.
Celle d’Orsay à droite donc et celle d’Harvard  à gauche sont sensiblement différentes.
 Sans vouloir jouer au jeux des 7 erreurs, on notera que la version d’Orsay montre un cadre peint dans la toile elle même, alors que l’autre non.  La signature figure sur le cadre orné des fleurs qui le garnissent, exactement comme l’on pourrait garnir une tombe.
(
Ponctuation sonore)

Une façon pour cette version  d’insister sur l’idée que la Mort a déjà fait son oeuvre alors qu’elle n’ a pas commencé à agir dans l’autre  version, celle de gauche  d’une façon générale beaucoup plus vivante y compris dans les couleurs.   Ne pas oublier que Gustave Moreau est LE représentant du mouvement symboliste.

(Ponctuation sonore)

Dans la version de droite, la mort a déjà tellement fait son oeuvre donc que le jeune homme s’apprête à disparaitre du cadre, son pied gauche s’en tenant déjà à la bordure extrême.  
Par contre la mort elle-même représentée par une femme aux traits diaphanes et insaisissables, n’est pas différente selon les deux versions.  C’est bien la même qui passe derrière le jeune homme et l’enlasse d’un mouvement que l’on imagine imperceptible, silencieux  et glacial. Oui la Mort ou la Parque comme on voudra ,qui flotte dans les airs telle une créature invertébrée tient ferme son sablier en ne le quittant pas du regard, comme si elle ne voulait pas laisser passer un quart de seconde de trop.

(Ponctuation sonore)

Comme l’écrira Jean Lorrain dans le poème consacré à ce tableau
« Aussi la mort pour lui fut douce et passagère
Et tandis qu'il descend, comme une ombre légère,
La déesse fatale, au front pur et voilé,
Voltige en l'effleurant du souffle de sa robe
Et, pensive, sourit sous le voile enroulé,
Dont un pli virginal et tremblant la dérobe. »
Par contre le jeune homme qui est en train de se couronner des Lauriers d’Apollon et brandit les narcisses de Perséphone, dans l’une et l’autre version, est peint très différemment selon la version. Très présent voir même joyeux sur la  toile de gauche, son image est beaucoup  plus  estompée  comme en cours d’effacement dans un halo lumineux  sur la toile de droite exactement comme si  la mort venait juste de  passer.

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