LES TABLEAUX QUI PARLENT N° 127
Une série de podcast par Francis Rousseau
Ecole de Fontainebleau
Gabrielle d’Estrée et une des ses soeurs, vers 1594-1595
Huile sur panneau de chêne, 96 cm x 125
Musée du Louvre, Paris
Mais que font ces 3 dames ? Qui étaient elles? Où vivaient elles ? D’où venaient elles ? et autres questions existentielles. du même acabit
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A la première question : que font elles ? eh bien cela parait clair : elles se pincent le téton dans une baignoire pendant que la troisième rapièce des vieux chiffons derrière un rideau rouge, devant une cheminée rougeoyante mais presque éteinte, détail qui a son importance symbolique… Il faut dire qu’étant donné la tenue des premières deux dames (si je peux dire) , il n’a pas pas l’air de faire très froid dans la pièce.
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Donc deux de ces dames prennent un bain. Eh oui, car on prenait aussi des bains au Moyen Age. Moins que sous l’Antiquité certes, mais tout de même. Même si les hommes étaient moins délicats et sentaient souvent le bouc,
une dame de qualité, elle, se devait de ne pas sentir la chèvre, mais la rose.
Bref en se baignant dans la même baignoire, notera-t-on, il y a en a une qui en profite pour pincer le téton de l’autre. Ouh la coquine! Mais là encore il y a une raison précise qui n’a vpour unique but d’activer l’algorythme censure de BIP ! Truandaille !
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Qui sont elles? Alors là, ça se corse un peu.
Pour les uns il s’agirait de deux soeurs : la belle Gabrielle d’Estrée duchesse de Beaufort à droite et sa soeur Julienne-Hyppolyte d’Estrée, duchesse de Villars. à gauche.
Deux dames de très haut rang puisque que Gabrielle d’Estrée resta dans l’Histoire comme était la favorite du roi Henry IV dit » le vert galant » , c’est à dire le vieux cochon en langage moderne !
Elle en eut même quatre enfants, dont César de Vendôme auquel il est fait allusion ici fut l’ainé. En effet le symbole de ce tableau qui serait en réalité un allégorie, ne serait rien de moins que l’annonce de sa naissance le 7 juin 1594, d’où l’attention portée au téton. Diantre ! Corne de bouc !
Ce tableau aurait donc été peint peu après l’accouchement donc, au mois de Juillet ou d’Août ce qui explique le peu de vaillance du feu dans la cheminée, sachant que dans les châteaux royaux, il était d’usage d’entretenir un feu dans l’âtre tout au long de l’année, hiver comme été.
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