Claude Gillot (1673-1722)
Le Tombeau de Maître André, 1717
Musée du Louvre, Paris
Claude
Gillot, est un peintre, graveur, illustrateur et décorateur de théâtre
français, souvent désigné sous le nom de « maitre de Watteau ». Gillot
était apparenté à plusieurs familles d'artistes les de Langres, les
Lenoir, les Tassel, les Robillon. Il travailla de bonne heure dans
l’atelier paternel où il put étudier particulièrement la décoration et
monta, vers 1691-93, à Paris, où il entra chez Jean-Baptiste Corneille,
qui lui apprit à manier la pointe, et l’initia au genre académique,
qu’il ne tarda pas à abandonner pour suivre sa fantaisie. Gillot eut
bientôt son atelier à lui où il eut comme élève Antoine Watteau, pendant
plusieurs années, jusqu’en 1708.
À peine discernait-on leurs
ouvrages, mais ce ne fut pas son seul disciple : Gillot eut également
pour élèves Nicolas Lancret et François Joullain. Le 26 juillet 1710, il
est agréé à l’Académie royale pour son tableau Don Quichotte, et y est reçu, le 27 avril 1717, avec un morceau de réception d’un style complètement différent, le Christ dans le temps qu'il va être attaché à la Croix.
Il voyagea en Hollande, ce qui peut expliquer l’influence visible des
peintres de ce pays dans plusieurs de ses tableaux de genre, comme la Baraque de l’Empirique, les Apprêts du marché,
ainsi que dans ses dessins à la plume de scènes champêtres et citadines
gravées par le comte de Caylus qu’il initia à l’art de la gravure, dans
ses aquarelles pour des costumes de ballet, tel le Ballet des éléments
où parut le jeune Louis XV, et ses admirables compositions pour les six
tapisseries Bonnier de la Mosson. Le musée de Langres a de lui Le
Cheval de Troie, une peinture dans le genre de la parodie. Il mourut,
ruiné par la banqueroute de Law. Selon le Bulletin de la Société
historique et archéologique de Langres, il montrait une extrême facilité
de pinceau et de burin, une imagination vive et brillante, fantasque,
voire un peu enfantine, un véritable esprit d’observation » et « Toutes ses compositions ont quelque chose de charmant, de fantasque et de primesautier.
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