Portrait miniature du Comte Axel de Fersen, c. 1784
Collection privée
Niklas Lafrensen, dit « Nicolas Lavreince » ou « Lavrince », est un dessinateur et peintre à la gouache de portraits et d’histoire suédois. Insatllé a Paris en 1774, il produisit, jusqu’à la Révolution, de nombreux dessins de style rococo destinés à servir de modèles à des graveurs, tout inspirés de l’esprit enjoué et plein de grâce de cette fin de l’Ancien Régime dans le genre de Lancret, Pater et Fragonard.
Hans Axel von Fersen, appelé aussi Axel von Fersen le Jeune ou surtout en français Axel de Fersen (1755- 1810 ), comte suédois, est célèbre pour son rôle de favori auprès de la reine de France Marie-Antoinette.
A son sujet, le de Suède roi Gustave III écrivit : « De tous les Suédois qui ont été ici de mon temps, c'est celui qui a été le mieux accueilli dans le grand monde. Il a été extrêmement bien traité dans la famille royale. Il n'est pas possible d'avoir une tenue plus sage et plus décente que celle qu'il a tenue. Avec la plus belle figure et de l'esprit, il ne pouvait manquer de réussir dans la société, aussi l'a-t-il fait complètement. ». En 1791, Fersen est l'un des principaux organisateurs de la fuite à Varennes de la famille royale française. Devenu l'amant d'Eleonore Sullivan, il lui emprunte les 300 000 livres nécessaires pour la préparation de la fuite. Il escorte lui-même la famille royale, la nuit du 20 juin, jusqu'à Bondy, mais Louis XVI refuse qu'il les accompagne plus loin. Fersen doit rejoindre la place-forte de Montmédy, où se dirige la famille royale, en passant par la Belgique. Mais, mal préparée, la fuite échoue et les fugitifs sont reconduits à Paris. Fersen continue à correspondre avec Marie-Antoinette. Il se rend à Vienne pour avertir la cour de l'empereur et le décider à l'action. Mais Léopold II temporise, et Fersen, se sentant berné, parle à la reine de trahison. Les lettres échangées entre Marie-Antoinette et Alex de Fersen entre juin 1791 et août 1792 démontrent si besoin était, l'intimité dans laquelle était leur relation. Alex de Fersen reçoit une lettre de Marie-Antoinette, datée du 4 janvier 1792, où elle l'assure de son amour : « Je vais finire, non pas sans vous dire mon bien cher et tendre ami que je vous aime à la folie et que jamais jamais je ne peu etre un moment sans vous adorer » En février 1792, Fersen revient en France et rencontre la reine, puis le roi, en secret. Il veut leur faire part d'un nouveau plan d'évasion par la Normandie. Louis XVI refuse toute nouvelle tentative de fuite. Fersen rentre alors à Bruxelles retrouver Éléonore sa maîtresse, et aider à la préparation d'une coalition européenne contre la Révolution française. C'est lui qui inspire, en juillet, le « manifeste de Brunswick », l'ultimatum des armées austro-prussiennes aux révolutionnaires français. Il croit fermement à la victoire rapide de la coalition et imagine même le rétablissement de la royauté. Enfin, en 1793, après l'exécution de Louis XVI, il espère encore sauver la reine. S'imaginant que tout est le fruit des intrigues des Orléans, il pense acheter les meneurs du « parti d'Orléans », Laclos, Santerre ou Dumouriez. Quand Dumouriez fait défection et rejoint les Autrichiens en mars, Fersen y voit la fin des révolutionnaires, et imagine déjà Marie-Antoinette régente. En août, quand il apprend la nouvelle du transfert de la reine à la Conciergerie, il essaie d'obtenir du prince de Cobourg qu'il marche sur Paris, mais c'est en vain. Il ne peut pas non plus empêcher l'exécution de la reine le 16 octobre 1793. Rentré en Suède, il se consacre ensuite à sa carrière. auprès du roi Gustave III et de son descendant. Cependant, là encore, fidèle au Gsutavien qui ont perdu le trône, Fersen meurt en 1810, lapidé et piétiné par la foule, en présence de nombreuses troupes qui n'interviennent pas. Un assassinat politique sans doute.
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Un blog de Francis Rousseau
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