Henri Martin (1860-1943)
Les Bords de la Garonne, le poète, 1906
Capitole, Toulouse (Salle Henri-Martin)
Sa technique s’éloigne des modèles académiques, au profit d’un divisionnisme original qui révèle l’influence des néo-impressionnistes mais d’une manière plus spontanée que théorisée : des touches courtes, séparées et parallèles y construisent les formes et la lumière, dans un chromatisme idéalisé et propice au rêve.
Lecteur de Poe, de Dante, de Byron, de Baudelaire et de Verlaine (il souscrit aux Liturgies intimes éditées par la revue Le Saint-Graal en 1892), Henri Martin expose des œuvres à thèmes symbolistes, telles que Chacun sa chimère ou Vers l’abîme et des paysages brumeux peuplés de figures mélancoliques et intemporelles.
Il participe en 1892 au Salon de la Rose-Croix de Joséphin Peladan.
Il honore des commandes publiques, ornant tour à tour le Capitole de Toulouse (cf. ci dessus), la préfecture du Lot à Cahors, la Sorbonne en 1908, l’Hôtel de ville de Paris, un cabinet de l’Élysée en 1908, le Conseil d’État en 1914-1922, la Mairie du Ve arrondissement en 1935.
Henri Martin, tout en s’éloignant des thèmes symbolistes, en garde toujours la poésie mystérieuse des attitudes, l’atmosphère secrète et diffuse des paysages et une certaine spiritualisation des formes baignées par la sérénité des figures traditionnelles, de l’allégorie.
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