Jean Cocteau (1889-1963)
Portrait de Jean Desbordes, c. 1928
(Lavis d'encre, aquarelle et pastel sur papier)
L'écrivain et poète français Jean Desbordes est né dans les Vosges décédé à Paris le 6 juillet 1944, torturé par la Gestapo.
Jusqu'en 1925, il habite la campagne. À part sa mère, ses sœurs et ses bêtes, il ne voit personne.
Dans sa solitude, il tombe sur un livre de Jean Cocteau, Le Grand Écart. Passionné par cet écrit, il lui envoie une lettre sous le pseudonyme de « Jean De List » avec quelques feuillets que lui-même a écrit. Jean Cocteau lui répond : « Ton feu met le feu aux pages... Calme toi... ».
En juillet 1926, il devient le secrétaire de Jean Cocteau et entretient avec lui une relation amoureuse. Jean Cocteau réalise une série de portraits de lui. Ils seront exposés avec des illustrations pour Œdipe-Roi et publiés en 1929 à 213 exemplaires sous le titre 25 dessins d'un dormeur le représentant endormi en costume de marin. En juin 1928,Jean Desbordes écrit l'essai poétique J'adore préfacé et médiatisé assez bruyamment par Jean Cocteau qui lui réserve même ,du coup, un rôle au cinéma dans son film Le Sang d'un poète, réalisé en 1930.
Après sept ans de vie commune, Jean Desbordes quitte Cocteau et s'installe chez sa mère et sa sœur. Il se marie le 12 août 1937 avec Madeleine Peltier
Sous l'occupation allemande, Jean Desbordes entre en résistance au Service de Renseignement du réseau F2 sous le pseudonyme de Duroc. Il dirige le Réseau Marine F2 qui surveille les mouvements maritimes de la Manche, à partir des bases sous-marines, mais aussi l'arsenal, les fortifications et les terrains d'aviation de Cherbourg. Les informations transmises par le Réseau Marine F2 ont contribué au succès du débarquement allié de juin 1944 en Normandie.
Mais la surveillance allemande se resserre et en juillet 1944 il est arrêté, avec 26 autres personnes du réseau franco-polonais F. Le 5 juillet 1944, il est torturé par les auxiliaires français de la police allemande (Gestapo) dirigés par l'allemand Friedrich Berger, au 180 rue de la Pompe, à Paris.
Il meurt sous la torture sans avoir parlé le 6 juillet 1944.
Il est décoré à titre posthume Croix d'or de l'Ordre Virtuti Militari (Pour le courage militaire) qui est la plus haute et la plus ancienne distinction militaire polonaise, récompensant la bravoure face à l'ennemi.
Le nom de Jean Desbordes est gravé au Panthéon dans la liste des écrivains morts pour la France pendant la guerre 1939-1945.
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