Georges Seurat (1859-1891)
Fort de la halle, circa 1882
De son vivant, Georges Seurat ne rencontre qu'indifférence ou mépris de la part de ses contemporains et des critiques). Il se heurte aussi à l'incompréhension de nombreux peintres de son époque, en particulier de la plupart des impressionnistes, ce qui n'est pas surprenant puisqu'il s'oppose à leur théorie. Ils sont aussi agacés par le sérieux de son œuvre et les références scientifiques de son art pictural. Edgar Degas le caricature en le surnommant « le notaire ». Gauguin lui marque une hostilité non exempte de jalousie principalement parce qu'il tient à être considéré comme le seul vrai novateur de son époque. Son ami Signac dira à son sujet : « Au moment de la mort de Seurat, les critiques rendaient justice à son talent, mais trouvaient qu'il ne laissait aucune œuvre. Il me semble au contraire qu'il a donné tout ce qu'il pouvait donner, et admirablement. Il aurait certainement encore beaucoup produit et progressé, mais sa tâche était accomplie. Il avait tout passé en revue et instauré presque définitivement le blanc et le noir, les harmonies de ligne, la composition, le contraste et l'harmonie de la couleur. Que peut-on demander de plus а un peintre ? ».